Réaliser une biographie c'est transfigurer l'homme. Faire ressortir de l'homme ordinaire ce qui le rend extraordinaire. Non pour trafiquer la vérité mais pour la magnifier. Chaque humain a une part de singularité extraordinaire qui le différencie d'autrui. C'est cette singularité dans l'ordinaire que le biographe doit trouver. En cela le chemin emprunté peut devenir un chemin de vérité.
J'ai choisi d'ancrer mon récit dans la chambre d'hôpital de Serge, au crépuscule de sa vie et d'associer mon écriture à l'errance de ses souvenirs qui ont dû le parcourir durant ses derniers jours. À l'image de ses souvenirs, ma biographie est donc une série de promenades erratiques sur les nombreux chemins de la vie de mon père. Comme la pensée et les souvenirs vagabondent sans structure ni projets, mon écriture a fait de même sans aucune volonté chronologique ni intentions prédéfinies. Le résultat est un exercice biographique libre et subjectif qui est le fruit d'une rencontre, alliée à mon plaisir d'écrire. Il se veut à l'image d'un homme qui se remémore des instants de sa vie. Les images qu'il en reste sont incomplètes et sélectives à l'instar de la mémoire. J'ai juste tenté de dépeindre ses images en y mettant un maximum de couleurs et de lumières à l'image du peintre ou du photographe.
J'ai donc choisi de voir la vie, sa vie, avec ses yeux. Des yeux d'artiste, de peintre, de sculpteur et surtout de photographe. C'est donc une rencontre principalement kinesthésique. Un parcours d'artiste. Un chemin initiatique. Une rencontre par l'art, essentiellement centrée sur le goût de la vie, le plaisir du beau qui recèle en lui tous les germes d'espérance qui ont fait que Serge a toujours rebondi, nourri par la Foi en la vie et en la confiance.
« L'ordi, il faut choisir : le casser ou divorcer... », « Comment résister à l'envahisseur ? », « Facebook a explosé mon couple ! » : de nombreuses personnes se plaignent de la place prise par l'ordinateur dans la famille.
Qu'il n'y en ait qu'un à se partager ou que chacun possède le sien, l'ordinateur est entré dans le quotidien de la famille. Pour un travail scolaire, une recette culinaire ou toute autre question qui surgit dans la conversation, le premier réflexe est de chercher la réponse sur internet. Pour le payement des factures, les réservations de voyages, l'album photos des vacances, la déclaration de contributions, un travail professionnel à terminer, c'est devant l'écran que cela se passe. Sans compter qu'avec les mails, les chats, les blogs et maintenant les réseaux sociaux comme Facebook, un grand nombre de relations se créent ou s'entretiennent par ce biais...
Mais qu'en est-il de l'ambiance familiale ? Est-elle nourrie ou perturbée par ces nouveaux comportements ? À côté des bénéfices et des gains de temps, le manque de sommeil, les repas expédiés, les plantages de la machine assortis d'énervement, les tensions entre partenaires ou entre parents et enfants sont fréquents. L'ordinateur n'est pas un objet innocent comme le lave-linge, c'est une véritable présence dans la maison qui modifie les relations entre les personnes.
Ce dossier fait état des joies et des difficultés rencontrées par les couples et les familles. En confrontant les expériences quotidiennes et l'analyse des spécialistes, il essaie de promouvoir des comportements qui favorisent des relations harmonieuses entre les personnes.
« Dépêche-toi ! » « Ne traîne pas ! » « VITE ! » Notre allure est souvent sujette à ces injonctions qui peuvent aussi bien émaner de nos proches (conjoints, parents, enfants, etc.) que du milieu professionnel dans lequel nous évoluons, mais aussi de la société dans son ensemble. Sans oublier de préciser que, parfois, ces mots qui poussent à la course, sont exprimés par... nous-mêmes.
Beaucoup d'entre nous sommes entraînés à vive allure dans un tourbillon que nous maudissons... mais que nous alimentons par ailleurs. En nous pliant aux exigences qu'impose notre société individualiste qui valorise le profit avant tout, nous contribuons à faire perdurer ce cercle vicieux. Courir, toujours plus vite et plus loin, au risque de se perdre ou de détruire ce qui nous entoure, en vaut-il la peine ?
« J'avais l'impression de fonctionner au lieu de vivre. » « Je travaillais beaucoup et j'étais tellement fatiguée que je n'avais plus l'énergie d'atteindre la forêt pour aller me promener... et aller à la piscine avec mon fils me demandait un effort considérable. » « Mon corps décide que cela ne peut plus durer comme ça. Il décide de ne plus me répondre, mes jambes ne veulent plus me porter, ma respiration s'emballe, les larmes se mettent à couler, mon coeur semble vouloir sortir de ma poitrine. Mais que m'arrive-t-il ? Je ne contrôle plus rien. »
Quand le rythme qui nous est imposé (et que l'on s'impose parfois malgré nous) s'éloigne du rythme de l'humain, un impact sur la santé physique, mais aussi psychologique, est presque toujours au rendez-vous. Ce moment marque généralement un tournant dans le parcours des personnes qui en font l'expérience. Un processus de réflexion s'enclenche, accompagné d'un retour à l'écoute de soi, de ses besoins, de ses envies. En découle la mise en place d'un mode de vie plus respectueux de soi et des autres, mais aussi de la planète. Et si cette réflexion commençait dès maintenant ?