Transformer le « zinc » en or ? Les Aveyronnais de Paris ont découvert ce secret en investissant bars et brasseries dans les années trente, souvent au prix de luttes féroces entre clans. À travers l'histoire des Astruc, ce roman nous raconte leur saga. Surnommés « les milliardaires » au pays, les Astruc comptent parmi ces princes de la « bistrocratie » régnant en maîtres sur leur empire : dans le Rouergue, ils régentent leurs châteaux, leurs fermes, leurs somptueuses résidences secondaires ; à Paris, aucune belle affaire ne se monte sans leur appui. Par son mariage avec une héritière, Antoine Pereira appartient à cette famille dont il supporte de plus en plus mal l'âpreté et l'arrogance. Son aventure avec Laurence de Marnhac va renforcer son désir de couper les ponts. Mais c'est durant l'été, rythmé par les repas dominicaux, les fêtes paroissiales et les manifestations mondaines, qu'une affaire dans laquelle il est impliqué risque de faire éclater la famille et le scandale, de ruiner des années de dur travail... Pierre Christin, Aveyronnais de coeur, scénariste et auteur des plus grands succès de bande dessinée de ces dernières années, nous donne ici son troisième roman. Un roman de moeurs aux résonances balzaciennes, où amour, ambition et pouvoir, rivalisent. Une chronique de ces familles provinciales dont l'opiniâtreté au gain n'a d'égal qu'un sens inné des affaires.
Les Églantiers... Un vieux petit quartier de banlieue comme tant d'autres où, dans les jardinets, on repique ses poireaux en attendant l'heure du pastis. Un coin sans histoires, en somme... Des histoires à raconter, il y en a pourtant trop pour Jean Doineau, l'écrivain sans passé ni futur, enfermé dans sa caverne à flanc de coteau. Et puis, que cherche donc le candidat Durban, éternel étudiant qui furète partout pour amasser du matériel en vue d'une hypothétique thèse de doctorat ? Et quelle action exemplaire voudrait donc mener l'ex-cinéaste engagé Dallencourt ? Et pourquoi dit-on qu'il y a un monstre enfermé dans la clinique où s'affairent médecins et psychiatres ? Et pourquoi un responsable politique de haut niveau ressort-il dans le plus grand secret un dossier que l'on croyait clos ? À travers la transformation violente des Églantiers, promus Zone d'Aménagement Concerté, c'est la grande déglingue d'un monde quotidien réduit à n'être plus qu'une informe mosaïque de ZAC, ZUP et autres ZAD, que raconte le roman de Pierre Christin. Un roman où les langages s'affrontent, où les lectures se superposent, où les vies se croisent avec passion. Un roman à suspense aussi et surtout car, sous l'humour et le mystère, le drame se prépare, énorme, stupide, définitif. À moins que tout rebondisse de façon aussi tardive qu'inattendue...
Simon Saltiel, héros de Petits crimes contre les humanités, est désormais maître de conférences à Paris XV-Val d'Ourcq, une fac en souffrance construite sur le terrain insuffisamment dépollué d'anciens gazomètres de la banlieue Nord. Les raisons de mal y travailler sont innombrables et parfois saugrenues, telle une invasion de bisons...
Simon va accepter la proposition d'un éditeur à succès : écrire un ouvrage de commande sur Iouri Zaïtsev, brillant intellectuel post-soviétique, spécialiste de la scénarisation du réel, devenu conseiller pour des régimes en mal de façade démocratique.
À l'issue d'une enquête passant par quelques grandes institutions académiques parisiennes et un tour du monde aussi rapide que décevant, Simon va prendre la mesure de ces légers arrangements qui nourrissent trop souvent le discours moderne : biographies plus ou moins autorisées de people, rumeurs données comme parole d'Évangile, réécritures travestissant les propos jusqu'à en faire leur contraire, jargon pseudo-scientifique du "management" appliqué aux choses de l'esprit...
Il saura réagir à un complot intellectuel aux ramifications menaçantes par une machination littéraire avec de vieux amis qui, eux, croient encore que les mots peuvent servir la vérité.
Un roman ironique et drôle sur un sujet sérieux.