Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Il y a plus de 10 ans, les auteurs posaient le problème de la santé des chefs d'Etat : Roosevelt, Salazar, Franco, Mao, etc. Aujourd'hui, c'est la santé de leurs successeurs qui les intéresse.
L'idée de ce travail est née d'une observation qui a attiré par hasard l'attention du Dr Pierre Rentchnick. En étudiant les maladies des chefs d'États, celui-ci a remarqué, par « sérendipité », - phénomène qui consiste à trouver ce qu'on ne cherche pas - que le nombre d'orphelins était étonnamment élevé parmi ceux qui gouvernent le monde et, poussé par la curiosité, il a constaté le même phénomène parmi les hommes éminents de l'art et de la science : philosophes, savants, écrivains, peintres, sculpteurs, musiciens. Dans la première partie de ce livre, Pierre Rentchnick évoque les faits qui l'ont frappé et les examine à la lumière de données psychologiques inspirées en grande partie de la psychanalyse. Ces problèmes soulèvent principalement des questions d'ordre historique : quel est le rôle de la personnalité dans l'histoire ? Quelle est la portée historique du vécu intrapsychique d'un leader politique ? La biographie psychanalytique est-elle réalisable ? Le professeur Pierre de Senarclens s'interroge Sur les perspectives et les limites de l'approche psycho-biographique. Quel est l'écho de la dimension du manque dans l'inconscient, chez des orphelins par exemple ? Comment les connaissances psychanalytiques aident-elles à le comprendre, à saisir les forces opérant à ce niveau, à appréhender l'emprise des fantasmes et plus précisément du fantasme de manque ? Que suggèrent-elles et que peut-on dégager du matériel psychanalytique pour expliquer certains faits troublants recueillis par Pierre Rentchnick ? Le professeur André Haynal tente d'y répondre. Partant de disciplines différentes - l'Histoire et la psychanalyse - les trois auteurs se demandent si les orphelins ont effectivement une place prépondérante dans le destin de l'humanité. Leurs points de vue sur cette question ne sont pas nécessairement concordants, mais leur réflexion parallèle jette les fondements de nouvelles interrogations sur des problèmes controversés qui embrassent à la fois l'Histoire et l'intériorité.
Une espèce prolifique : DENG XIAOPING - KIM IL-SUNG - SADDAM HUSSEIN - HAFEZ EL-ASSAD - LE ROI D'ARABIE SAOUDITE - ANDREAS PAPANDRÉOU - HASSAN II - FIDEL CASTRO - JEAN-PAUL II - MITTERRAND - REAGAN - ANDROPOV - TCHERNENKO - ELTSINE - BEGIN - DAYAN - BOURGUIBA - POMPIDOU - BOUMEDIENE - GOLDA MEIR - LE SHAH D'IRAN - DUVALIER - MARCOS - CHE GUEVARA - CEAUCESCU - KADHAFI - KHOMEINY. Ce ne sont pas des malades comme les autres... L'entretien des auteurs avec le professeur Jean Bernard l'atteste. Voici quelques extraits : « On a dit parfois que les puissants de ce monde n'étaient pas bien soignés parce qu'ils avaient une idée préconçue sur les maladies et les médecins, la médecine officielle et les charlatans. On pourrait démontrer, statistiquement, que les chefs d'État ont une durée de vie plus courte que l'ouvrier du coin souffrant de la même maladie. ... Lorsque j'ai soigné des hommes politiques de haut rang, j'ai souvent été surpris de la crédulité que manifestaient ces dirigeants vis-à-vis des médecines parallèles. ... Il faut tenir compte de la mentalité très particulière de ces malades qui nous gouvernent et qui refusent d'une part, de considérer leur état de santé comme incompatible avec la direction d'un pays ou d'une armée, et d'autre part, d'admettre que les conséquences de leur maladie peuvent être graves pour leurs concitoyens. ... On peut parfaitement imaginer une commission médicale dont les membres seraient désignés par le Conseil constitutionnel. Elle examinerait le président de la République chaque année et pourrait constater le début d'une maladie grave. Elle garderait le secret quelques mois et déciderait, à un moment donné, d'alerter le Conseil constitutionnel qui apprécierait et prendrait une décision. Les médecins doivent rester des consultants et non pas des décideurs. »