Ils étaient jeunes étudiants, des fermiers ou des pères de famille. Ils ont tout quitté pour venir sur nos côtes, se battre et sauver notre liberté. Que ce soit sur terre, sur les flots, dans les cieux ou sous la mer, ils se sont lancés à corps perdus dans une guerre si loin de chez eux, avec si peu de chance de revenir. Certains n'ont pratiquement rien vu de l'Europe. À peine avaient-ils posé le pied à terre, que leur âme leur était enlevée. Aujourd'hui, nous ne pouvons oublier ce sacrifice et nous devons respecter ce geste ultime. Aussi, par ces quelques lignes, je veux rendre hommage à ceux qui ne sont plus et à ceux qui sont toujours là. De plus, ce recueil est dédié à mon grand-père qui aimait me raconter ses péripéties durant les deux grandes guerres. MERCI À NOS LIBÉRATEURS !
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Étude étymologique des mots, qui ont leur origine dans une image sexuelle, et amènent à se demander pourquoi et comment Dieu a créé le monde, l'esprit conçoit la pensée, un imbécile est un con, etc.
Dans une suite de chapitres sur la physiologie de l'âme, les mythes de la création, les métaphores de la connaissance, les symboles de la libido, la rhétorique de l'érotisme, la sublimation courtoise, le statut sémiologique de la féminité, l'étymologie de l'inconscient, la structure de la pensée analytique, l'auteur montre comment, à partir d'une image - et d'une image fausse - se sont construites, au cours des âges, les structures fondamentales de la pensée et du langage.
L'approche, essentiellement linguistique, a pour objet de reconstruire une des structures profondes du langage, en en montrant la forme et la fonction. Mais ceci pose, en outre, le problème d'une psychologie et d'une psychanalyse - l'auteur dit une glosso-analyse - de la pensée analogique ; et enfin, à travers cette relation « profonde » de la pensée et du langage, du rôle de ce dernier dans la formation et la transmission de nos valeurs.
Ce faisant, l'auteur croise quelques-uns des problèmes brûlants de notre temps : origine de la pensée patriarcale, statut de la femme, fonction érotique, critique de la psychanalyse freudienne, etc. Au dossier de ces questions - et sans prétendre y apporter une réponse -, l'auteur verse les observations de la linguistique.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
L'oeuvre de Villon comprend six ballades qui ont constamment mystifié la critique et, malgré la découverte des archives du célèbre procès des Coquillards, tenu à Dijon en 1455, défié un siècle d'exégèse. C'est à ce problème que s'attaque Pierre Guiraud, professeur à la Faculté de Nice, à la lumière d'une documentation lexicographique nouvelle et surtout en partant des postulats et des méthodes de la linguistique structurale. La patiente reconstruction du savoureux jargon de la Coquille permet de déchiffrer les ballades et il apparaît bien qu'elles sont consacrées à l'activité des différentes catégories de malfaiteurs en butte à la police et à la justice, faux-monnayeurs, entauleurs et autres casseurs de coffres. Mais sous ce texte en surgit un deuxième, puis un troisième. Chaque mot, chaque phrase, chaque poème se lit trois fois et les trois leçons forment un tout : les dangers du métier, du jeu, de l'amour ; métier de voleur comme on l'a dit, jeux de cartes où tout le monde triche, amour en l'occurrence pédérastique. Cette structure, si insolite à nos yeux, est conforme à la rhétorique médiévale et il faut y voir une forme de la poésie hermétique des troubadours. Le code ainsi décrypté, le problème rebondit : s'appliquant à coup sûr aux Lais et au Testament, c'est l'interprétation de l'oeuvre entière de Villon qui doit être reprise. Et en même temps qu'une introduction aux coulisses de la lexicologie moderne, cette savante étude est la plus vivante évocation de la vie de la pègre au XVe siècle.