Un nouvel ordre mondial obscurcit l'avenir de l'humanité : la marge de profit comme valeur suprême. Cette logique capitaliste a envahi jusqu'à notre système scolaire : l'école mène au travail qui mène à son tour à l'argent. L'instruction utilitariste offerte aux jeunes, en relation exclusive avec l'emploi et l'économie, ne peut les conduire qu'à un vide spirituel les empêchant de se réaliser pleinement en tant qu'êtres humains. Le temps est venu de faire la part des choses entre l'essentiel de l'éducation et l'accessoire de l'économie triomphante en développant un autre discours, un discours qui illumine enfin les jeunes en les invitant à se centrer sur leurs décisions et leur propre développement humain. Entre capitalisme et humanité, il y a un grand pont à construire. C'est cette faille éthique que Pierre Demers tente de combler par cet essai portant le projet d'une révolution éducative. Sa vision nous invite à changer notre mode de vie afin de libérer notre conscience du matérialisme. Son livre soulève une question fondamentale : lequel des futurs possibles choisirons-nous ?
For an Aboriginal, to learn a foreign or second dominant language such as English, French or Spanish, can constitute a threat to his or her identity.
The book presents a theoretical framework for different second and foreign language didactics paradigms used today in second or foreign language teaching and describes practical procedures and techniques that can be used with Aboriginal learners with respect to their own language, identity, cultural values and traditions.
The emphasis is put on the radical paradigm because it is this paradigm that best answers Aboriginal learners needs.
Cet essai présente une analyse de ce qui ne va pas avec les systèmes scolaires tels qu'ils existent et tente de démontrer qu'ils déforment les jeunes plutôt qu'ils les humanisent. L'auteur y propose une approche globale d'éducation qui s'inspire davantage du développement du potentiel humain inhérent à chacun de nous.
Pour un autochtone, apprendre une langue seconde ou étrangère dominante, comme l'anglais, le français, l'espagnol, le russe, l'arabe, le mandarin ou autre, peut constituer une menace identitaire. C'est pourquoi, bien qu'il existe divers courants en didactique des langues secondes et étrangères, comme les approches traditionnelles, directes, behavioristes, communicatives (incluant l'immersion) et radicales, l'approche qui convient le mieux s'inscrit dans le courant radical qui permet de respecter la culture et les valeurs de l'apprenant.
Nous avons écrit ce livre avec nos corps. Nous avons parfois failli y laisser notre peau. Nous avons parfois failli y laisser notre santé mentale, également, puisque nous avons choisi d'y creuser des sujets qui nous révoltent, nous obsèdent, nous font violence. Nous avons aussi été affectés par l'extérieur, par l'état actuel du monde, par les meurtres et agressions qui se sont produits pendant que nous rédigions le livre. Il n'était pas possible d'écrire sans dire« je», sans parler d'une même voix au «nous», tout en rendant cette voix fluide, fluctuante, insaisissable. Nous avons écrit à partir des effets politiques de ce que nous sommes, tout en brouillant les pistes - rien, ici, n'appartient plus à l'un qu'à l'autre. Nous écrivons ensemble.
Jacques Poulin occupe une place à part - haute et discrète - dans l'institution littéraire québécoise. Ses romans, surtout Jimmy (1969), Les Grandes Marées (1978) et Volkswagen Blues (1984), ont été salués, couronnés. On l'a comparé à Hemingway, à Salinger, à Brautigan, à Vonnegut. Il admire aussi Gabrielle Roy et Réjean Ducharme. Jacques Poulin a-t-il écrit, va-t-il écrire « le grand roman américain » du Québec? Ses héros voyagent à la fois dans l'espace (la mer, la route, la piste, l'île et le continent), dans l'histoire (leurs histoires), dans l'écriture. Traducteurs, adaptateurs, liseurs et lecteurs, écrivants et écrivains, ils se mesurent à leur environnement, à tous les signes, mais d'abord et finalement à eux-mêmes.
La 124e édition de la revue d'art actuel Inter est un véritable happening, produit à l'occasion d'un geste collectif : « La revue comme action ». Le samedi 9 avril 2016, pendant huit heures d'affilée, les pages du numéro ont été créées sur les murs du Lieu, centre d'art de Québec, avec divers supports et disciplines correspondant aux participants sélectionnés. Ces participants, collaborateurs anciens et nouveaux, artistes et poètes, ont ainsi renoué avec le travail sur la revue comme objet et espace d'exposition. Une revue faite à la main à l'ère du numérique, un beau pari! Pensée critique, subversion graphique, rencontres entre la trace et l'empreinte : l'art actuel demande une implication directe dans tous les processus. Certaines pages ont été produites par plusieurs, d'autres en solo. La publication prenait progressivement forme au gré des situations et des contextes d'exécution. Échanges Québec-Bangkok, Günter Brus et Yoko Ono... autant de libertés créatives à explorer.
C'est un film d'animation tout à fait hors-norme qui a les honneurs de la couverture de ce numéro de début d'année de Séquences : La Tortue rouge du Belge Michaël Dudok de Wit. En entrevue, le réalisateur s'exprime sur la conception de ce poème visuel qui fait le tour du monde. Ensuite, en gros plan, retour sur certaines oeuvres incontournables de la fin 2016 (Elle, Moonlight, Mademoiselle) et annonce des premières sorties de 2017 (Nelly, Sieranevada, Mes nuits feront écho, Maudite poutine). Au niveau des festivals : compte-rendu de deux manifestations (le dernier Festival du Nouveau Cinéma et celui de San Sebastián), ainsi qu'une entrevue avec Dieter Kosslick, directeur de la Berlinale. Le dossier central de la revue s'attaque quant à lui à un gros morceau, Claude Jutra. Une série d'articles analyse les représentations pionnières à l'oeuvre dans les films du réalisateur : une prise de position sur l'héritage cinématographique de ce monument, déboulonné l'hiver dernier suite à la publication de sa biographie signée Yves Lever.
Le retour d'André Turpin était très attendu. Quinze ans après Un crabe dans la tête, le directeur photo d'Incendies, Tom à la ferme et Mommy nous livre l'énigmatique Endorphine, récit fragmenté qui n'en est pas un, une proposition qui se démarque de la mouvance ambiante. Séquences a rencontré le cinéaste qui nous éclaire sur sa démarche singulière. Parmi les films analysés dans ce numéro, Carol, le nouvel opus de Todd Haynes, Taxi Teheran de Jafar Pahani, Les Démons de Philippe Lesage, Early Winter de Michael Rowe et Fatima de Philippe Faucon, entre autres. La comédienne Françoise Fabian, honorée lors du dernier festival Cinemania, se livre dans une entrevue menée par Élie Castel et le critique des Cahiers du cinéma Thierry Jousse discute critique avec le rédacteur Sami Gnaba.
En marge de l'oeuvre et à côté du genre de « l'art poétique », se développe tout au long des siècles mais surtout à partir des XVIIIe et XXe siècles, une diversité de formes qui ont chacune leur spécificité, leur stratégie énonciative ou performative, leur façon de s'inscrire dans leur temps : poétiques d'auteur proprement dites, correspondances avec un « jeune poète », poèmes autoréflexifs, manifestes, tracts, préfaces auto-justificatives, modes d'emploi et, dans un passé récent, essais théoriques (de poétique, de sémiotique poétique, de sémanalyse ; textes de poésie / théorie).
Quel rôle jouent ces formes par rapport à la poétique historique et à la théorie des genres ? Quel est leur impact sur l'oeuvre ? Comment enfin les relier à leur contexte d'émergence pour en tirer tout le sens ?
Les femmes, les personnes en situation de handicap et les personnes LGBTQ2S+ sont davantage présentes sur la scène sportive, mais des transformations importantes demeurent à faire dans les organisations afin que ces personnes soient mieux représentées et incluses dans l'ensemble des disciplines sportives.
Cet ouvrage, issu d'un projet de recherche réalisé auprès de responsables d'organisations sportives, d'entraîneuses et d'entraîneurs, d'athlètes, de personnes expertes et autres parties prenantes du milieu, propose des pistes de solution concrètes aux organisations sous la forme de bonnes pratiques en matière d'équité, de diversité et d'inclusion (EDI).
Avec les nombreux témoignages et exemples issus du terrain, ces pratiques adaptées au milieu sportif permettent d'aller au-delà des barrières qui empêchent les femmes et les personnes des groupes historiquement marginalisés de pratiquer des activités sportives et d'atteindre des postes de leadership au sein de ces organisations. Les pratiques présentées dans cet ouvrage sont basées sur un cadre d'analyse portant sur l'inclusion dans les organisations pouvant s'appliquer au-delà du contexte québécois et canadien.