Comment réduire les inégalités ? Comment faire pour que le travail soit mieux reconnu et rémunéré ? Philippe Askenazy nous le démontre dans ce livre : le partage actuel des richesses est loin d'être naturel ; il résulte de l'explosion des rentes et de leur captation par les acteurs les mieux dotés du jeu économique. Dans cette course à la rente, nous dit-il, le monde du travail est le grand perdant : tandis que de nombreux travailleurs alimentent les rentes capitalistiques par un surcroît de productivité, ils sont stigmatisés comme improductifs et leurs rémunérations stagnent. En proposant une nouvelle description du couple capital-travail, en invitant à remobiliser le monde du travail, et notamment les salariés mal rémunérés, Philippe Askenazy montre qu'il existe une alternative sociale-démocrate au néolibéralisme au-delà de la redistribution. Et à l'heure où les démocraties sont menacées par les populismes et le risque de dérive autoritaire, réhabiliter ceux qui portent la croissance par leurs efforts est tout simplement un impératif de survie. Philippe Askenazy est directeur de recherche au CNRS-CMH et professeur à l'École normale supérieure-PSL. Auteur de nombreux ouvrages sur l'économie et le travail, il est l'un des initiateurs des Économistes atterrés.
Comment réduire les inégalités et mieux répartir les revenus ? Comment faire pour que chacun récupère sa « part de rente » ? Dans ce livre, Philippe Askenazy nous le démontre : la distribution actuelle des richesses est loin d'être naturelle ; elle résulte de l'explosion des rentes et de leur captation par les acteurs les mieux dotés du jeu économique. Sous couvert de démocratiser la propriété (« tous propriétaires »), on a laissé quelques entreprises - et derrière elles des individus - s'emparer de nos données (« tout propriété »). Dans cette course à la rente, nous dit-il, le monde du travail est le grand perdant : tandis que de nombreux emplois alimentent les rentes capitalistiques par un surcroît de productivité, ils sont stigmatisés comme improductifs et leurs rémunérations stagnent. Au-delà de l'affaiblissement nécessaire du « tout propriété », Philippe Askenazy invite le monde du travail à se remobiliser. Car, contrairement aux idées reçues, ce dernier n'est ni éclaté ni amorphe. Et à l'heure où le capitalisme s'enfonce dans une crise déflationniste, réhabiliter ceux qui portent la croissance par leurs efforts est tout simplement un impératif de survie. Un livre économique très fort, mais aussi un livre de combat pour tenter de répartir plus équitablement les richesses. Philippe Askenazy est directeur de recherche au CNRS-École d'économie de Paris et professeur à l'École normale supérieure. Auteur de nombreux ouvrages sur l'économie et le travail, il est l'un des initiateurs des Économistes atterrés.
Il y aura bientôt quarante ans, la France faisait connaissance avec le chômage de masse et un régime de croissance erratique. Elle n'en est plus sortie depuis. La faute aux Français et à leurs institutions, explique une doxa d'experts catégorique : les premiers seraient incurablement hostiles au changement, et les secondes inadaptées à la mondialisation. La réalité est très différente.
C'est ce que révèle l'histoire comparée des politiques conduites dans ce pays et dans d'autres depuis quatre décennies : le marasme hexagonal est d'abord la conséquence d'erreurs d'analyse et d'aveuglements politiques. Ceux-ci ont empêché l'économie française de prendre pleinement le train de la nouvelle révolution industrielle qui se déployait à travers le monde et transformait le capitalisme. Si l'on veut sortir de cette ornière, rien ne sert d'imiter des modèles dont les leçons prétendues reconduisent en général aux mêmes erreurs. Il faut au contraire changer de paradigme et s'interroger sur les besoins du futur. C'est ce que propose Philippe Askenazy pour la décennie qui s'ouvre.
Philippe Askenazy est directeur de recherche au CNRS, professeur à l'École d'économie de Paris et chroniqueur au journal Le Monde. Il a publié plusieurs ouvrages, dont Les Désordres du travail (La République des Idées/Seuil, 2004) qui a reçu le Prix des lecteurs du livre d'économie.
La France est traversée par un doute d?ordre existentiel sur son modèle social. La promesse d?une société assurant à chacun le droit au bonheur s?éloigne, et les remèdes proposés semblent souvent pires que le mal qu?ils veulent combattre.
Tableau d?une société qui s?interroge sur son avenir, ce livre a pour ambition de proposer un diagnostic et d?explorer des pistes de réformes à travers les propositions des plus éminents chercheurs en économie, réunis sous la houlette de Philippe Askenazy, Daniel Cohen et Claudia Senik.
Analysant les différentes facettes de la question sociale, l?ouvrage traite des principaux thèmes qui préoccupent l?opinion : les inégalités hommes-femmes, le combat contre les discriminations à l?embauche, la lutte contre l?obésité ou encore la réflexion sur le lien entre libéralisation et croissance ou la réforme de l?État-providence.
En France comme dans la plupart des pays européens, la croissance de la productivité du travail a ralenti depuis 2008, et cette tendance semble désormais toucher aussi les États-Unis. Les explications souvent avancées apparaissent insuffisantes, qu'elles insistent sur les problèmes de mesure liés aux « investissements intangibles », sur l'atonie durable de la demande en Europe ou encore sur la nature du progrès technique, qui induirait des gains de productivité durablement faibles.
Cet opuscule explore une autre dimension : les ajustements de l'emploi. Du maintien de l'emploi des diplômés au développement de l'autoentrepreneuriat, ils contribuent massivement au ralentissement de la productivité, notamment en période de récession. Au-delà de cette phase, les auteurs mettent en débat la stratégie de lutte contre le chômage par la baisse du coût du travail et la flexibilité, qui peut conduire non seulement à dégrader la qualité de l'emploi, mais également à affaiblir la dynamique de la productivité.
Économiques 2 continue à défricher les nouveaux territoires de l'économie politique. Autour de Philippe Askenazy et de Daniel Cohen se sont rassemblés des auteurs qui partagent leur approche concrète et pragmatique des faits. Cette nouvelle édition de questions d'économie contemporaine s'appuie, comme la précédente, sur les travaux de recherche du Cepremap, le Centre pour la recherche économique et ses applications. Trois thèmes principaux ont été retenus. Le premier traite de la crise financière, qui reste entourée d'une certaine opacité sur les mécanismes qui l'ont produite. Le second traite porte sur ce qu'on appelle depuis longtemps le « mal français ». Quelles sont la nature, l'origine et les solutions éventuelles à apporter à ce phénomène ? Le troisième thème développe les menaces qui pèsent de plus en plus sur l'État-providence. Une refonte majeure de notre système de protection sociale permettrait-elle de le pérenniser tout en le rendant plus efficace ? Ce volume est la suite de la magistrale entreprise commencée avec Économiques 1.
Dans l'esprit des précédents ouvrages de cette collection, les études coordonnées par Philippe Askenazy et Daniel Cohen analysent ici, d'une façon souvent inattendue, les cinq crises majeures auxquelles nous sommes confrontés, toutes caractéristiques du désarroi du monde contemporain. Crise des élites, de la culture, de la finance, de la société et du climat : les chercheurs du Cepremap se livrent à un décryptage approfondi de thèmes dont les causes et les remèdes tissent des liens étroits. Du cumul des mandats au prix unique du livre, des banques centrales à l'économie politique du néolibéralisme en passant par l'évolution comparée des revenus des patrons et des ménages, ce livre passionnant esquisse au-delà de l'approche strictement économique un tableau de la société à la fois érudit et accessible qui aide à mieux comprendre la crise. Et les moyens d'en sortir.
Ce manifeste commis par 4 des économistes français les plus éminents est essentiel. Il part du fait incontestable que la crise financière et économique n'a en rien remis en cause les dogmes libéraux qui inspirent nos économies depuis plus de 20 ans. Au contraire - et l'incompréhension le dispute à la colère- les politiques qui ont conduit à l'explosion des inégalités sont utilisées comme des remèdes! Pourquoi et comment il est urgent de changer ? D'abord démonter les fausses évidences , par exemple les idées infiniment ressassées et fausses par les élites politiques et la plupart des journalistes selon lesquelles les marchés seraient bons juges de la santé économique d'un pays ; l'envolée des dettes seraient le résultat d'un excès de dépenses ; l'Europe défendrait le modéle social européen ; l'euro serait un bouclier contre la crise ; la dette publique reporterait le prix de nos excès sur nos petits enfants ; réduire les déficits serait le meilleur moyen de retrouver la croissance..... Ensuite proposer au regard de chaque fausse évidences plusieurs mesures vitales pour refonder nos sociétés. Ce manifeste mis sur internet le 20 septembre pour mobiliser les économistes reponsables notamment, a déjà reçu un très large soutien.
L?année 1996 a été marquée par deux lois majeures concernant le commerce en France : d?une part, la loi du 1er juillet sur la loyauté et l?équilibre des relations commerciales, dite loi Galland, alors ministre délégué aux Finances, qui, entre autres, accentue l?interdiction de la revente a perte ; d?autre part, la loi du 5 juillet relative au développement et a la promotion du commerce et de l?artisanat, dite loi Raffarin, alors ministre du Commerce et des PME, qui réforme le régime d?autorisation de l?immobilier commercial.
Une décennie plus tard, les effets pervers de la première, et notamment son impact inflationniste dans la grande distribution et son incapacité à garantir l?équilibre entre fournisseurs et distributeurs1, ont conduit à sa quasi-abrogation par la loi Dutreil du 2 aout 2005.