« L'austérité salariale, depuis quarante ans, façonne nos économies. Au point de départ, il y a eu l'idéologie libérale et la volonté d'accroître les revenus du capital. Mais, aujourd'hui, l'enjeu est beaucoup plus vaste : depuis la crise de 2008, l'austérité salariale a favorisé des politiques économiques fortement expansionnistes, avec une inflation faible et des taux d'intérêt bas, qui maintiennent la solvabilité des États malgré un endettement public très élevé. Or, aux États-Unis, en France, en Italie, partout en Europe, les partis populistes ont fait campagne précisément sur la sortie de l'austérité salariale et la hausse du pouvoir d'achat. » P. A. Il faut se rendre à l'évidence : l'austérité salariale est une menace pour les démocraties. Mais comment en sortir alors qu'elle est devenue une pièce centrale de l'équilibre économique ? Patrick Artus analyse ici les conséquences de ce qu'il appelle la « aponisation » des économies, explore les conditions de sortie de l'austérité salariale et prend position dans le débat qui fait rage outre-Atlantique sur les taux d'intérêt bas et la nécessité ou non de les remonter. Un débat dont l'issue dessinera les vingt prochaines années... Patrick Artus est professeur associé à l'École d'économie de Paris et chef économiste de Natixis.
La répétition des crises (explosion de la bulle actions en 2000, crise des subprimes en 2008, crise de la Covid en 2020) a complétement modifié la nature et les objectifs des politiques monétaires. Du contrôle de l'inflation et de l'obtention de la crédibilité, les Banques Centrales sont passées de fait à la recherche d'un niveau élevé d'emploi et au maintien de la solvabilité budgétaire des États. Cette transformation des objectifs des Banques Centrales conduit à de nouvelles modalités de la politique monétaire (Quantitative Easing, Helicopter Money), à une création monétaire très importante, à des taux d'intérêt très bas, même lorsque la croissance est forte et les taux de chômage faibles. Il ne faut pas alors surestimer l'efficacité de ces nouvelles politiques monétaires ou sous-estimer les risques qu'elles font apparaître, en particulier la hausse excessive des prix des actifs (actions, immobilier) et l'ouverture des inégalités patrimoniales. Ce livre analyse tous ces aspects des nouvelles politiques monétaires.
L'accroissement du poids de la finance par rapport à l'économie réelle change profondément le fonctionnement des économies et accroît fortement le risque de crise. Alors que, dans le passé, c'étaient les chocs de l'économie réelle qui influençaient la sphère financière, ce sont aujourd'hui les chocs financiers qui conduisent au dérèglement de l'économie réelle et du système monétaire international. Si la menace d'une nouvelle crise de très grande ampleur se précise, elle n'est pourtant pas inéluctable. Ce livre propose des solutions concrètes pour discipliner la finance, éviter la répétition des crises et favoriser le passage à une véritable finance de long terme. Patrick Artus est professeur associé à l'École d'économie de Paris et chef économiste de Natixis.
Le récent phénomène de " déglobalisation " de l'économie réelle représente une terrible menace pour les États-Unis et l'Europe. Il implique une prise de conscience rapide et impérative de nos économies pour éviter de plonger encore davanatge dans la crise pour plusieurs décennies
Depuis le début de la crise économique de 2007-2009, on constate une substitution rapide, dans les pays émergents (comme la Chine, l'Inde ou le Brésil), de la production intérieure aux importations. D'où une " déglobalisation " de l'économie réelle, qui représente une terrible menace pour les États-Unis et l'Europe, car leurs exportations vers les émergents ne repartent pas après la crise. Pour faire tourner la machine économique et maintenir leur niveau de vie, les pays riches sont donc condamnés à ne compter que sur leur demande intérieure. Or, celle-ci risque de rester durablement faible.Et si les pays émergents préfèrent investir leur épargne chez eux plutôt que de la prêter pour financer les déficits des pays riches, ces derniers - dont la France - peuvent être pris dans un engrenage ravageur. C'est celui du " syndrome japonais " : la crise économique ouverte en 1989 au Japon - dont il n'est jamais sorti depuis - était en effet très similaire à celle qui a frappé depuis 2007 les économies américaine et européennes. Et le risque est aujourd'hui élevé de voir s'y enclencher une spirale tout aussi mortifère.À partir de ce constat, Patrick Artus et Marie-Paule Virard décortiquent les faiblesses des politiques économiques mises en oeuvre, en France et ailleurs, pour faire face aux effets de la crise. Et surtout, ils expliquent pourquoi le seul moyen d'éviter en Europe le " syndrome japonais ", avec son cortège de chômage et de précarité, serait de promouvoir un nouveau partage des revenus au bénéfice de l'immense majorité des salariés.
Ce "Cahier" analyse l'ensemble des effets du développement économique, commercial et financier de la Chine sur l'équilibre mondial. Pour des raisons politiques et sociales, la Chine veut conserver le plus longtemps possible le maximum de croissance. Cette stratégie de développement présente une série de risques pour le reste du monde, en particulier dans le domaine de la politique monétaire et celui de la politique énergétique. Mais... Pékin semble rester sourd à ces différents arguments.
Le monde économique a changé. Les risques aussi: délocalisations, excès de liquidités mondiales, variation forte du prix des actifs, voire déflation. Pourtant les banques centrales restent obnubilées par le retour éventuel de l'inflation. Comme si leurs modes de pensée, leurs organisations institutionnelles en étaient toujours restés aux années 80-90 et aux chocs pétroliers. Tolérer ce déphasage, parfois combiné avec une absence de transparence et de responsabilité, c'est croire qu'on peut se contenter de beaux discours quand un incendie planétaire risque d'éclater à tout moment.Patrick Artus, professeur à la Sorbonne et à Polytechnique, membre du Cercle des économistes et du Conseil d'analyse économique, est directeur des études économiques de Natixis. Ses livres - notamment Comment nous avons ruiné nos enfants - lui attirent un public nombreux et fidèle parce qu'il est un des rares experts qui sache combiner analyse savante et pédagogie.Prix Turgot 2008 du meilleur livre d'économie financièrePresse: "[...] un ouvrage très critique sur les banques centrales, en particulier la banque centrale européenne et son équivalente européenne, la Réserve fédérale. Ce livre-événement, qui tombe à point nommé, sera publié le 13 septembre..." Pierre-Henri de Menthon, Challenges, 30 Août 07 "Les banques centrales sont-elles complétement à côté de la plaque? C'est la thèse, à charge et solidement documentée, que défend l'économiste et professeur Patrick Artus dans un petit livre. [...] En 160 denses, Artus convit qu'il est temps de changer d'époque et, pourquoi pas,de s'inspirer du passé, pour s'inventer le pilotage économique de demain." Christophe Alix, Libération, 07 Septembre 07 " Il est rare que l'évenement suive d'aussi près l'avertissement qui l'annonce: l'"incendie" financier évoqué par le titre de ce livre s'est déclaré cet été, précisement entre l'écriture de l'ouvrage et sa publication. Les incendiaires que dénonce Patrick Artus, directeur des études économiques de Natixis, ce sont les banques centrales. Mais le procès qui leur est intenté ne porte pas seulement sur leur responsabilité dans l'éclatement des crises: c'est la mise en cause radicale de leur rôle et de leur doctrine." Gérard Moatti, Les Echos, 13 Septembre 07 "[...] Patrick Artus possède le don rare d'apporter des réponses claires à des questions que l'homme de la rue a des difficultés à formuler[...] Le livre, qui n'est pas tendre avec la Fed, mais aussi avec la BCE et son président, ravira tous ceux qui en France font de la gestion de l'euro le bouc émissaire de nos difficultés. Son propos est toutefois bien plus ambitieux que les récriminations communément adressées en France à la BCE, qui se caractérisent trop souvent par un provincialisme étroit et une mauvaise foi confondante." Jean-Pierre Robin, Le Figaro, 26 Septembre 07 "Lorsqu'il a commencé à rédiger son essai, Patrick Artus n'imaginait pas que celui-ci serait publié en plaine tourmente financière. et c'est d'abord ce qui fait la qualité de ce texte: il tombe à pic [...] L'autre mérite du livre, c'est de ne pas être un simple brûlot..." Romain Gubert, Le Point, 11 Octobre 07 " Jamais le rôle et l'efficacité des banques centrales n'ont été aussi contestées. L'économiste de Natixis alimente le débat. Avec férocité." Jean-Louis Chambon, Président du prix Turgot, La Tribune, 12/13 Octobre 07
Quelle place, quelles nouvelles régulations pour le système bancaire dans l'économie d'après-crise ? Répondre à ces questions implique de faire le point sur le rôle qu'ont joué les banques et la finance au sens large ces dernières années. On trouvera donc dans ce Cahier une analyse approfondie des nombreuses défaillances qui ont engendré une crise systémique de liquidité et de confiance, puis une crise économique mondiale qui n'est pas comparable à celles qui l'ont précédée. Les défis auxquels sont confrontés aujourd'hui les banques, les assurances et les marchés financiers posent des questions plus difficiles et plus controversées. Un consensus se dégage cependant autour de quelques principes : nécessité pour les banques de réapprendre leur métier de base qui consiste à transformer des ressources à court terme en emplois à long terme ; mieux évaluer les risques sans aggraver les difficultés des entreprises les plus fragiles ; introduire de nouvelles réglementations sans tomber dans la surrégulation ; mieux maîtriser, dans la perspective ouverte par le G20, les sources d'instabilité financière au niveau mondial.
Le modèle de croissance endogène montre que le taux de croissance à long terme des économies est contrôlable : il varie avec les comportements, les politiques économiques, l'organisation des marchés...
Après la crise des pays émergents d'Asie, 1997-1998, l'analyse des causes de cette crise a mis en avant plusieurs mécanismes très intéressants : les rôles des politiques de change et de désinflation, des ruptures dans les anticipations, de l'excès d'endettement, des garanties supposées fournies aux prêteurs par les gouvernements ou les institutions internationales, des entrées de capitaux et de la libéralisation financière, de l'insuffisance brutale de liquidité bancaire, cause et conséquence du retrait des prêteurs internationaux... Dans ce livre, ces analyses sont présentées à l'aide de quelques modèles pédagogiques, et sont systématiquement confrontées aux évolutions observées depuis 10 ans dans les pays d'Asie et dans quelques autres pays émergents.
Les avis des économistes divergent sur l'importance relative des facteurs qui déterminent l'investissement des entreprises. Pour les uns, les perspectives de débouchés jouent un rôle primordial ; pour d'autres, les profits réalisés, les contraintes d'endettement, et le niveau des taux d'intérêt sont, au contraire, les principaux facteurs de la décision d'investissement. Jusqu'à ces dernières années, les études économétriques de l'investissement opposaient ces différentes approches, sans parvenir à les réconcilier dans un cadre théorique cohérent.
Cet ouvrage, qui regroupe des articles théoriques et appliqués sur l'économétrie de l'investissement et de l'emploi, publiés par les auteurs au cours de ces dernières années, confronte les résultats obtenus dans l'approche traditionnelle aux apports de la théorie et de l'économétrie des déséquilibres.
Panorama des développements récents de la théorie, comparaison des principaux modèles, incidence des politiques économiques, estimation conjointe des demandes d'investissement, de travail et d'énergie, modèles à plusieurs régimes, prise en compte de l'incertitude, sont les principaux thèmes abordés dans cet ouvrage.
L'objet de ce livre est de présenter l'essentiel des connaissances théoriques et empiriques nécessaires pour une bonne compréhension du contexte dans lequel s'insèrent les politiques économiques.
Ces connaissances sont de quatre ordres :
Théoriques : Quels sont les modèles sur lesquels s'appuient les raisonnements qui sous-tendent les décisions effectivement Prises ? Quels sont les débats les plus importants sur l'efficacité des différentes politiques ? On opposera en particulier les modèles d'inspiration keynésienne et ceux des tenants de l'économie de l'offre.
Micro-économiques : Quels sont les fondements des comportements des producteurs, des consommateurs, des exportateurs, des banques centrales.... et quels sont les concepts et mécanismes de base dans l'analyse du fonctionnement de l'économie ?
Empiriques : Que nous apprend l'expérimentation économétrique quant au choix du modèle le plus pertinent ? Quels sont les ordres de grandeurs essentiels à connaître pour analyser l'efficacité des politiques ?
Econométriques : Les estimations économétriques prennent une place très grande dans l'analyse des comportements et l'élaboration des politiques économiques. On verra dans ce livre comment interpréter les résultats d'estimation et en juger la robustesse et la fiabilité.
Cet ouvrage présente donc les différentes composantes de la réflexion menée à l'occasion de l'élaboration des politiques économiques. Il s'appuie pour une part sur un matériau original, les textes des épreuves proposées par les auteurs au concours d'entrée à l'Ecole Nationale d'Administration.
Patrick Artus, ancien élève de l'Ecole Polytechnique et de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris, est actuellement conseiller scientifique à la Banque de France. Il a travaillé précédemment à l'INSEE et à l'OCDE dans les domaines de l'analyse économique et de la modélisation. Il est professeur à l'Ecole Nationale de la Statistique et de l'Administration Economique, et maître de conférence à l'Ecole Polytechnique.
Pierre Morin, ancien élève de l'Ecole Polytechnique, diplômé du CEPE, travaille depuis plusieurs années à la Direction de la Prévision du Ministère de l'Economie et des Finances. Il a de ce fait participé à la construction de modèles économétriques et à la réflexion sur les politiques et prévisions économiques. Il enseigne à la préparation à l'ENA du Centre de Formation du Ministère des Finances et dans plusieurs Universités.
«?Le monde est en plein bouleversement. Parmi les nombreuses ruptures que nous observons aujourd'hui, la plus fondamentale est sans aucun doute celle du passage d'une économie d'abondance à une économie de rareté?: rareté du travail, des matières premières, de l'énergie. En économie, qui dit "rareté", dit hausse des prix et pose ainsi le problème de l'inflation (et par voie de conséquence celui du pouvoir d'achat). Ce thème que l'on croyait presque oublié depuis au moins deux décennies ressurgit aujourd'hui avec force. Or une inflation mal régulée peut être source de drames individuels, mais aussi collectifs, voire de nouvelles guerres. Après avoir examiné les "surprises" que nous ont réservé ces multiples ruptures et crises, nous entrerons dans le détail de ces raretés. Puis, nous esquisserons les pistes de réflexion qui nous semblent prioritaires et urgentes.?» P. A. et O. P. Un nouveau paradigme économique. Patrick Artus est professeur associé à l'École d'économie de Paris, membre du Cercle des économistes, et conseiller économique de Natixis. Olivier Pastré est professeur émérite à Paris-VIII, membre du Cercle des économistes, et président d'IMB Bank (Tunis).
Penser l'après-Covid est vital. Deux scénarios sont envisageables. Le premier est celui d'une aggravation de la crise sanitaire, économique et sociale, faute de réponses adaptées. Le scénario alternatif est celui de la maîtrise, même imparfaite, de la pandémie et d'une refondation de l'économie mondiale sur des bases plus saines et durables.
Pour définir où se fixera le curseur entre ces deux scénarios, tout dépendra des politiques économiques et sanitaires mises en oeuvre - de l'entreprise à l'économie mondiale en passant par un nouveau paradigme du travail et de l'emploi. Première solution : le repli sur soi, le protectionnisme et la guerre des monnaies, terreau de tous les populismes. Seconde solution : la prise de conscience que la coopération et la solidarité sont les seuls piliers d'une sortie de crise par le haut.
La politique à mettre en oeuvre ne peut pas être réformiste. Il faut des ruptures. Ce livre court et incisif en propose huit (revenu universel de base, transition énergétique, décentralisation, syndicalisme...). Il dessine ainsi le « chemin de crête » étroit qu'il est possible de suivre pour sortir de cette crise historique de manière équitable et pérenne.
Chef économiste de Natixis, Patrick Artus est professeur associé à l'École d'Économie de Paris. Olivier Pastré est professeur d'économie à l'université Paris-VIII et président d'IMB Bank (Tunis). Ils sont tous deux membres du Cercle des économistes et ont publié ensemble Sorties de crise (Perrin, 2009).
Quelles politiques économiques et sociales faut-il mener dans les années qui viennent pour retrouver confiance et foi en l'avenir?? Patrick Artus et Marie-Paule Virard nous proposent dans ce livre six grandes priorités, du pouvoir d'achat des plus modestes à la modernisation de notre appareil industriel en passant par la transition énergétique. Le fil rouge de ce livre est l'éducation et la formation pour ceux qui en ont le plus besoin?: les jeunes, les chômeurs, les seniors. Car la bataille de l'éducation et des compétences conditionne tout le reste. C'est elle qui permettra à la France de redevenir une nation forte et entreprenante. Patrick Artus est professeur associé à l'École d'économie de Paris et conseiller économique de Natixis. Marie-Paule Virard est journaliste économique. Ensemble, ils ont publié chez Odile Jacob La Dernière Chance du capitalisme.
Le capitalisme néolibéral, dont la nature a beaucoup évolué depuis les années 1980, est en sursis. Perçu comme injuste et inégalitaire, il nourrit colère et rancoeurs, faisant le lit des populismes. Circonstance aggravante, il se révèle inefficace en créant de moins en moins de croissance. Alors, faut-il en finir et changer radicalement de système?? Dans ce livre, Patrick Artus et Marie-Paule Virard prennent la question à bras-le-corps. Leur diagnostic est sévère?: la dévaluation du travail par le profit, le choix de privilégier l'actionnaire au détriment du salarié et des autres partenaires de l'entreprise constituent, selon eux, l'ADN du capitalisme néolibéral et expliquent l'asthénie de la demande. Dès lors, loin d'être tout-puissant, ce dernier a besoin de béquilles pour continuer à avancer. Béquilles qui ne sont rien d'autre que l'endettement sous toutes ses formes et la création monétaire. Montrant que ces politiques économiques atteignent aujourd'hui leurs limites, Patrick Artus et Marie-Paule Virard ne se contentent pas d'analyser les risques qu'elles font courir à nos sociétés?: en proposant un autre modèle de capitalisme, ils partagent avec nous les raisons d'espérer. Patrick Artus est professeur associé à l'École d'économie de Paris et conseiller économique de Natixis. Marie-Paule Virard est journaliste économique. Ensemble, ils ont notamment publié Le capitalisme est en train de s'autodétruire, La France sans ses usines et Croissance zéro, comment éviter le chaos?? Chez Odile Jacob, Patrick Artus est l'auteur de 40 Ans d'austérité salariale. Comment en sortir??
Cessons de nous voiler la face : les prévisions de croissance retrouvée que nous égrènent, depuis 2009, les gouvernements successifs sont une vaste plaisanterie. 2 % de croissance en 2016 : même pas en rêve ! Pas plus qu'en 2017, en 2018 ou en 2023... La croissance qu'a connue la France à la fin du xxe siècle, fondée sur les gains de productivité et le progrès technique, n'était pas la règle d'un monde nouveau mais l'exception d'une histoire têtue.
Ce livre démontre, au travers de brefs détours théoriques et de multiples anecdotes, que les rêves de croissance de nos gouvernants sont de funestes chimères. Faut-il pour autant se décourager ? Bien sûr que non. La France ne tombe pas. Elle est au seuil d'un nouveau modèle de développement. Soit elle refuse d'affronter cette réalité et Billancourt, désespéré, pourrait bien basculer dans la violence la plus légitime. Soit elle change de logiciel, elle s'adapte à son nouvel environnement et elle s'ouvre de nouvelles pistes de création de bien-être.Ces nouvelles pistes peuvent permettre à notre pays, non pas de raser gratis dès demain, mais d'offrir à sa jeunesse des perspectives qui lui ôtent toute envie de s'enliser dans le triangle des Bermudes que délimitent aujourd'hui le repli sur soi, l'expatriation et la violence. Chef économiste de Natixis, professeur à l'université Paris-I Panthéon-Sorbonne, Patrick Artus est membre correspondant du Conseil d'analyse économique auprès du Premier ministre. Marie-Paule Virard est journaliste économique. Elle a notamment publié avec Patrick Artus Le capitalisme est en train de s'autodétruire, La France sans ses usines et Les Apprentis sorciers.
Depuis des mois, « la » question s'invite dans le débat : la création de l'euro ne fut-elle pas une tragique erreur et ne faudrait-il pas « en sortir » au plus vite ? Après le Brexit, le Frexit ?
À Paris comme à Londres ou à Rome, le divorce semble consommé entre l'Europe et des citoyens qui ne croient plus que l'Union européenne soit capable de leur garantir prospérité et emploi, et encore moins de relever les défis des années à venir. La belle idée de fraternité européenne a cédé la place à un euroscepticisme vengeur, fondé sur les déceptions accumulées depuis la création de l'euro et le rejet des classes dirigeantes.
Malfaçons originelles, dérives de la gouvernance... Les auteurs analysent comment l'Europe est arrivée au bord de la dislocation mais surtout pourquoi une « sortie » de l'euro serait une véritable folie qui pénaliserait d'abord les plus fragiles.
Ils formulent aussi des propositions à la fois économiques et institutionnelles pour sauver l'euro et faire de l'Europe un pôle de prospérité et de stabilité dans un monde de plus en plus imprévisible.
Chef économiste de Natixis, Patrick Artus est Professeur à l'université Paris-I Panthéon-Sorbonne. Marie-Paule Virard est journaliste économique. Elle a notamment publié avec Patrick Artus La France sans ses usines, Croissance zéro, comment éviter le chaos ? et La Folie des banques centrales.
Au tournant du siècle, l'Occident se rêvait sur les chemins de la croissance et du progrès, porté par la mondialisation et la révolution technologique. Il aura fallu moins de deux décennies pour que le rêve vole en éclats. Chômage, précarisation de l'emploi, baisse du niveau de vie, creusement des inégalités, poussée de la pauvreté, déclassement des classes moyennes... Les salariés sont exaspérés. Non seulement ils sont les grands perdants des bouleversements qui secouent la planète, mais ils redoutent aussi d'être bientôt « débranchés » par un robot... Et s'ils finissaient par se révolter ?
Les auteurs analysent les mutations profondes qui sont à l'oeuvre dans l'économie mondiale et fondent aujourd'hui la colère des classes moyennes et populaires. Ils proposent des pratiques nouvelles afin que la belle formule de capitalisme « inclusif », qui fait les délices des think tanks et autres cénacles, trouve enfin sa traduction concrète. Les Européens peuvent et doivent ouvrir la voie d'un nouvel âge du capitalisme, loin des excès et dérives du système actionnarial anglo-saxon qui mène et désormais menace le monde.
Et si la monnaie était une chose trop sérieuse pour être confiée à nos banquiers centraux ?Mario Draghi (zone euro), Janet Yellen (États-Unis) et quelques autres, encore inconnus hier, sont devenus les nouveaux maîtres du monde et jouissent désormais d'un pouvoir fou.En 2008, ils ont voulu éviter un désastre encore plus grave que celui de 1929 en injectant des milliers de milliards de dollars ou d'euros dans l'économie. Aujourd'hui, on compte sur eux pour faire repartir la croissance, combattre la déflation, résoudre les problèmes d'endettement des États ou empêcher l'éclatement de l'euro.Mais nos banquiers centraux ont échoué à faire redémarrer la machine. Pis encore, en nous inondant de liquidités, ils jouent un jeu dangereux. Par leur inconséquence, ils nous ont installés dans l'ère de la crise financière permanente, où chaque secousse sera suivie de répliques encore plus courtes et dévastatrices.Les auteurs décortiquent l'engrenage infernal dans lequel les banques centrales nous entraînent et expliquent à quoi pourrait ressembler une « bonne » politique monétaire, créatrice de prospérité, de richesses et d'emplois. Chef économiste de Natixis, Patrick Artus est professeur à l'université Paris-I Panthéon-Sorbonne. Marie-Paule Virard est journaliste économique. Elle a notamment publié avec Patrick Artus Le capitalisme est en train de s'autodétruire, La France sans ses usines et Croissance zéro, comment éviter le chaos ?
La désindustrialisation française, dont le pays connaît très mal l'ampleur et les conséquences, a de multiples origines : coût du travail et nature de la fiscalité, inadaptation du système éducatif, la forte aversion pour le risque des petites entreprises, etc. Un cocktail qui condamne trop souvent l'industrie française à un positionnement de milieu de gamme et l'expose à la concurrence avec les pays émergents à coûts salariaux faibles, et qui n'incite guère aussi les entrepreneurs à... entreprendre dans la durée. Pendant longtemps, on a voulu croire que le modèle économique idéal pour les pays les plus riches était d'abandonner l'industrie aux pays émergents et de se spécialiser dans les services et dans les nouvelles technologies. Or, ce modèle fait disparaître les emplois intermédiaires, tandis que la désindustrialisation aboutit à une baisse du niveau des emplois et des salaires, avec la substitution d'emplois de service peu sophistiqués aux emplois de l'industrie. Par ailleurs, il contribue à fragiliser l'équilibre économique du pays puisqu'un pays désindustrialisé ne peut équilibrer son commerce extérieur : il doit donc s'endetter perpétuellement auprès du reste du monde, d'où nécessairement à terme une crise d'insolvabilité, comme celles que l'on observe aujourd'hui en Grèce, au Portugal ou en Irlande. Comment sortir la France de cette impasse ? Peut-on renverser la tendance et réindustrialiser ? Oui, à condition de mettre en place une montagne de réformes structurelles ; une situation que nous exposent avec clarté Patrick Artus et Marie-Paule Virard, afin de préparer un meilleur avenir pour nos enfants.
La crise de la zone euro a provoqué une chute sans précédent de l'activité et de l'emploi dans beaucoup de pays : Espagne, Portugal, Grèce, Irlande ; elle menace désormais l'Italie et la France. Elle implique les États, les banques, les entreprises et les ménages, les investisseurs institutionnels. Elle inquiète les États- Unis, la Chine. Comment en sommes-nous arrivés là ? Et quelles solutions durables peut-on envisager ?
La crise - et cela est mal connu - est avant tout une crise des déficits extérieurs et des dettes extérieures liées à l'hétérogénéité croissante de la zone euro. Certains pays, qui se sont fortement désindustrialisés, n'ont plus la capacité d'équilibrer leurs comptes extérieurs et n'arrivent plus à se financer. Loin de corriger ces déséquilibres, les gouvernements et les autorités européennes ont commis des erreurs d'appréciation et adopté des remèdes inadaptés. L'obsession de la rigueur a conduit à de graves crises politiques et sociales. Pour sortir durablement de la crise, la zone euro a besoin de nouvelles institutions. Sans fédéralisme, l'hétérogénéité reste insupportable, car elle ne peut être corrigée que par un profond appauvrissement des pays en difficulté. Le retour inévitable des crises de liquidité nécessite aussi la création d'un mécanisme de soutien fondé sur la création monétaire.
L'Europe est à un tournant de son histoire ; mais les débats présents montrent que ces évolutions institutionnelles ne sont pas acceptées de tous.
Patrick ARTUS est Directeur des études économiques et de la recherche de Natixis, Professeur associé à l'Université Paris 1 Panthéon - Sorbonne, membre du Conseil d'analyse économique auprès du Premier ministre et du Cercle des économistes. Il est l'auteur de nombreux livres, dont récemment La France sans ses usines (avec M.-P. Virard) aux éditions Fayard.
Isabelle GRAVET est Professeure de Sciences économiques et sociales à l'Institution des Chartreux à Lyon, chargée de cours à l'Université de Lyon II.
Les fermetures d'usines et les licenciements se multiplient. Le chômage est au plus haut, la croissance cale et 2013 s'annonce comme une nouvelle année de difficultés et d'inquiétudes pour les Français. Cette dégradation de la situation économique et sociale qui, aujourd'hui, semble irrésistible, vient de loin. La France paie quarante années de politique économique sans vision et les Français leur refus de s'adapter aux mutations qui emportent le monde dans un bouleversement sans précédent. Cette incapacité à affronter le réel, c'est la malédiction française.
Impossible pourtant d'espérer sortir de la crise sans comprendre d'abord l'enchaînement des événements, sans décrypter les erreurs de politique économique accumulées depuis le premier choc pétrolier.
De Valéry Giscard d'Estaing à François Hollande, les auteurs ont voulu refaire le parcours de nos apprentis sorciers nationaux pour mieux faire le tri entre les vraies pistes et les faux-semblants, les urgences et les illusions. Pour proposer aussi les réformes plus que jamais indispensables à la modernisation du modèle français.Directeur de la recherche et des études de Natixis, professeur à l'université Paris-I Panthéon-Sorbonne, Patrick Artus est membre correspondant du Conseil d'analyse économique auprès du Premier ministre. Marie-Paule Virard est journaliste économique. Elle a notamment publié avec Patrick Artus Le Capitalisme est en train de s'autodétruire et La France sans ses usines.
Analyser dans un cadre théorique unique les questions qui se posent quand il faut décider de l'organisation d'un système de retraite (choix entre capitalisation et répartition, liens avec la démographie, prise en compte des risques, des effets sur les comportements d'activité...), tel est l'objet de cet ouvrage.