Une lecture des
Cahiers noirs de Heidegger, incriminés dès avant leur parution sur la base d'extraits savamment distillés, permet d'établir que leur rapport avec l'antisémitisme sous quelque forme que ce soit n'est pas de connivence mais d'incompat
La relation de l'Absolu et de l'histoire a pu être qualifiée à bon droit de problème schellingien par excellence. Schelling a, très tôt, conçu la philosophie comme une confrontation avec l'Absolu, rouvrant l'espace insulaire dans lequel Kant l'avait circonscrite, à une liberté océanique, au libre océan de l'Absolu, que réverbèrent, à leur façon, le poème de la Nature et le miracle de l'art. Mais ce que les premiers écrits de Schelling ne laissaient pas entièrement prévoir, c'est l'inscription, en cet Absolu, d'une historicités s'insinuant entre l'Absolu et le fini. Avant cette histoire de l'Absolu que se voudront les âges du monde, dans un horizon temporel, le concept d'absoluité dérivée, élaboré par les Recherches de 1809, aura transité de la liberté absolue à cette liberté humaine, qui a pour ancrage et répondant un Dieu vivant. C'est à cette dernière philosophie, tout entière posthume, qu'il sera réservé d'orchestrer, du procès exotérique de la Mythologie à l'histoire intérique de la Révélation, dont la philosophie culmine en une christologie, le thème d'une histoire supérieure, voire suprahistorique, qui fait dépendre de la volonté libre de la créature le destin de toute l'oeuvre divine.
Vive la marée ! est une bande dessinée écrite et dessinée à quatre mains complices, celles de David Prudhomme et Pascal Rabaté !De l'arrivée des premiers baigneurs le matin à marée basse au départ des vacanciers, le soir, alors que la mer recouvre le sable, ils nous racontent... une journée à la mer !Un portrait choral drôle et tendre qui rappelle Jacques Tati et Les vacances de monsieur Hulot.À déguster savoureusement à une terrasse ombragée.Une collection qui emprunte la forme des éditions de poche
Diffuser ses résultats de recherche est tout aussi important que le travail expérimental lui-même. Mais cette évidence se transforme bien souvent en une épreuve douloureuse lorsque vient le moment de la rédaction. Le chercheur débutant ou l'étudiant confronté à la rédaction de sa thèse ou de son premier article est alors assailli par une foule de questions : faut-il d'abord écrire le résumé ? Suivre l'ordre des différentes sections en commençant par l'introduction ?
Cet ouvrage à l'usage des scientifiques en sciences biologiques, médicales, agronomiques et vétérinaires a été écrit pour décrypter les inconnues et pour répondre à toutes les questions qui assaillent les auteurs tout au long du processus de rédaction d'un article. L'ouvrage propose une manière d'aborder la rédaction en se concentrant sur la structure des articles plutôt que sur la grammaire et la syntaxe, en soulignant le rôle de l'hypothèse dans la construction de l'article. Il insiste également sur le fait que le style scientifique est avant tout celui de la logique.
Réflexions philosophiques, études d'histoire de la philosophie, textes consacrés à la théologie, à la poésie ou au cinéma, les dix-sept contributions rassemblées dans le présent volume rendent hommage à Jean-François Marquet en reflétant la richesse et la diversité d'une activité consacrée à l'enseignement, à la recherche en histoire de la philosophie, à la philosophie même, et à la rencontre de la philosophie et de la littérature.
Many challenges were identified in CSCW some thirty years ago, and some of these remain problematic today. However they are being progressively transformed and this edited volume contains contributions that demonstrate how these new challenges are being dealt with in a variety of ways, reflecting the balance of rigour and creativity that has always characterised the field.
Originally presented at COOP '08 which took place in Carry-le-Rouet, France in 2008, the contributions to this volume have been substantially extended and revised. New technologies, new domains and new methods are described for supporting design and evaluation. Taking a progressive and critical stance, the authors cover a variety of themes including inter-organisational working, non task-based environments, creativity, and the development of Web 2.0 (and even Web 3.0) applications, including new cooperative mechanisms and new classification possibilities.
Les Cahiers de lecture se consacrent entièrement aux recensions des récents essais québécois. Pour le numéro d'automne, ce n'est pas moins de 28 ouvrages qui passent sous la loupe des collaborateurs à travers comptes rendus, analyses critiques, notes de lecture et points de vue. Deux thèmes regroupent plusieurs essais. Premièrement, l'éducation : Françoise Bouffière s'attaque à trois titres signés Normand Baillargeon (éditions Leméac et VLB éditeur) ainsi qu'à celui de Jean-Francois Roberge (Québec Amérique) sous la bannière de « la dure réinvention de l'école ». Deuxièmement, le Mouvement Desjardins, notamment à travers les récentes autobiographies de Monique F. Leroux et Claude Béland : une analyse de Jean-François Barbe. Impossible également de passer sous silence les publications importantes de Kuei, je te salue de Deni Ellis Béchard et Natasha Kanapé Fontaine (Écosociété) et de de deux réflexions sur l'islam moderne, celles de Sami Aoun (Athéna éditions) et d'Aziz Farès (XYZ).
En couverture, le dessin automobile, une illustration de Roland Giguère dont le travail typographique est le sujet d'un brillant essai recensé dans ce numéro comme c'est le cas pour l'éblouissement provoqué par l'oeuvre de Gilles Tremblay.
Dans ce numéro, on observera également la vie et les réalisations de personnages ambigus, lumineux, fragiles, déterminés révélant des pans de notre histoire et de notre culture.
Les Cahiers de lecture de L'Action nationale ont publié plus de 700 recensions d'essais québécois depuis leur première parution en 2007.
Le numéro de l'automne des Cahiers de lecture de l'Action nationale se penche sur des essais qui traitent de la terre, du territoire et de l'histoire. La terre, celle qu'on habite, qu'on cultive, qu'on harmonise, le territoire, celui qu'on revendique, qu'on négocie, qu'on traverse et l'histoire, celle qu'on personnifie, qu'on enseigne, qu'on perçoit dans le regard de l'autre. Ces trois thèmes traversent les essais lus pour ce numéro. Sans oublier quelques piques politiques et relectures approfondies de notre littérature. Parmi les titres recensés, trouvez entre autres La révolution agroécologique d'Alain Olivier, C'est le Québec qui est né dans mon pays d'Emmanuelle Dufour, Bilan et perspectives en historiographie de l'Amérique française par Julien Goyette et Louise Bienvenue (dir), Gens du fleuve, gens de l'île de Roland Viau, Un seul Québec de David Cliche, Kosmos de Michel Maltais, Choisir l'environnement par Sylvain Perron et Jean-François Gingras.
Le numéro printanier de la revue Moebius, dirigé par Marc-André Cholette-Héroux et Olivia Tapiero vous propose des textes, en vers ou en prose, articulés autour d'une citation-thème de Vladimir Slepian tirée de Fils de chien : « Écoutez ! Je serai votre chien, un bon chien, mieux que tout autre chien.» « Nous haletons pour la bonne note, la bonne cote, avides du bravo, du clic, de l'appel ; on nous voit courir au-devant de la main qui doit nous flatter, lui intimant d'achever notre domestication. » Lisez la poésie de Pascale Bérubé, Anna Quinn, Maude-Éloïse Brault, Mathieu Dubé, Emilie Pedneault et Élise Turcotte, elle, tirée du fond Moebius, publiée d'abord en 1982. En fiction, lisez David Clerson, Julien-Pier Boisvert, Mathieu Hachebé, Fidélie Camirand, Cédric Trahan, Thomas Désaulniers-Brousseau, Benedetg Zumthor et Pascale Beauregard. Yara El-Ghadban, écrivaine en résidence signe son second texte « Appartenir à l'histoire ». Maude Veilleux écrit une « Lettre à n'importe qui » pour exposer l'indissociabilité des abus de pouvoirs intimes et institutionnels dans le milieu littéraire et Patrice Lessard pense à la création.
Le dossier de ce numéro d'automne est le premier d'une série de deux consacrée à l'essayiste André Belleau, cofondateur de la revue Liberté et professeur à l'UQAM. Cet incontournable de la vie savante québécoise des années 1960 à 1980 s'est enflammé sur des sujets aussi importants que le nationalisme, la recherche en littérature ou le rôle particulier de l'intellectuel dans la société. Ce premier volume porte précisément sur l'écriture de l'essayiste, pour découvrir « comment ses énoncés de savoir se collent à une subjectivité, à une manière, à un style ». Une dizaine d'auteurs s'attaquent, avec une surprenante méthode critique, à l'héritage de celui que l'on a parfois nommé le Barthes québécois. Évaluation esthétique de l'oeuvre, essais autoréférentiels, traque ludique de l'« essayiste fictif », culture et classes sociales, autant de thèmes abordés dans ce numéro de la revue Voix et images : « Tout le problème serait peut-être qu'André Belleau s'avoua toujours intellectuel, et ne put jamais vraiment, jamais totalement, être écrivain ».
Ce dossier entreprend une réflexion sur les logiques culturelles, sociales, historiques du mauvais sort à l'oeuvre dans le récit du XIXe siècle. Série d'embarras qui jettent dans la misère, malchance qui s'acharne, écarts à la coutume qui attisent l'adversité, réactivation des fautes familiales forment, bien souvent, la trame narrative du récit de malheur : celui-ci narre en effet les coups du destin et la dégradation du héros dans une société dont les valeurs politiques, culturelles, familiales sont en transition. S'y développent des cosmologies qui ne comprennent ni le bonheur ni le malheur de la même façon.
C'est pourquoi les articles ici rassemblés examinent les multiples systèmes symboliques d'interprétation et de détection de l'infortune qui structurent le récit moderne, en faisant l'hypothèse que le malheur répétitif y sanctionne les ratés de la coutume et les failles dans le vivre-ensemble. Qu'est-ce qui porte malheur ? Qui est frappé par le sort funeste (et qui ne l'est pas) ? Comment le malheur s'annonce-t-il ? Peut-il être évité ? Est-il intégralement narré ou raconté ? La dynamique narrative repose-t-elle sur l'exploration de parcours de vies déviées et malheureuses ? Ce dossier propose une variété de réponses à ces questions en étudiant, dans certaines oeuvres de Balzac, Sand, Mérimée, Stendhal et Zola, les formes plurielles du malheur (maléfice, hasard, vengeance, viol, handicap sexuel et social, mort, vicissitude conjugale, nouage de l'aiguillette) et ses particularités textuelles.
Ce volume se veut délibérément tourné vers l'international. La première partie présente l'ensemble des textes intégraux des cours donnés en novembre 2011 - droit pénal, droit constitutionnel, droit de l'environnement, droit économique - par les professeurs M. van de Kerchove (Bruxelles), J.C. Remotti (Barcelone), D. Ong (Nottingham) et M. Mohamed Salah (Nouakchott) autour du thème de la sanction, la transgression. La deuxième partie est dédiée à des réflexions plus diversifiées en lien avec le thème central.