Ulysse débarque sur l'île de Lemnos, accompagné du jeune Démodocos et d'une dizaine de guerriers. Il sont chargés de saisir Philoctète et l'arc mystérieux qu'il a conçu et construit pendant son exil de dix ans à Lemnos. Une fois les Grecs munis de cet arc, leur victoire sur les Troyens est assurée. Ainsi l'oracle a parlé. Le lecteur aura compris. L'arc de Philoctète n'est autre que l'arme ultime, l'arme dont l'Etat a besoin. Inspiré de l'immense Philoctète de Sophocle, ce drame brutal et lyrique constitue une parabole pour notre époque.
Oscar Mandel propose une mise en scène totalement renouvelée de la grande querelle des deux puissants guerriers, Achille et Agamemnon. Le récit commence à la façon d'Homère pour prendre ensuite des libertés avec l'intrigue originelle et puiser son inspiration chez Virgile, toujours d'une façon très originale. Tout au long du drame, deux monstrueuses Présences, la Guerre et la Vengeance, se délectent de la folie meurtrière des hommes.
Les fables bien racontées n'ont que des amoureux. Elles se laissent déguster quatre ou cinq à la fois, et après, elles entrent dans la mémoire pour ne plus jamais en sortir. En voici une corbeille pleine. Le lecteur y trouvera une reine et la femme d'un savetier, un tigre, des vaches, un bulldozer, le diable, des nuages, le pigeon fou bien entendu, tout un petit monde.