Qui est journaliste ? Qu'est-ce que le journalisme ? Ces questions traversent la société française qui s'interroge sur la légitimité des médias à bien rendre compte de la réalité du monde. Répondre à cette interrogation, c'est aussi s'intéresser au système de financement de la presse et aux lois qui menacent l'exercice de sa liberté.
Quatrième pouvoir, voix de son maître ou contestataire, support de publicité ou de propagande, la presse (ou " les médias ") est, au même titre que le monde politique, soumise à la musique sournoise des soupçons, des critiques désordonnées. À tel point que les journalistes enquêtent sur les pratiques de leurs confrères. Ce qui en démocratie n'est pas pour rassurer le lecteur dans la mesure où, par ailleurs, il doute du politique. Cela induit aussi le risque d'un désintérêt pour l'information dûment produite.
Dès lors, dans une profession qui est peu ou pas réglementée, il s'avère de plus en plus difficile pour les lecteurs d'identifier le vrai journalisme du faux, alors qu'ils subissent des torrents de messages numériques livrés sur menu déroulant. Être journaliste, est-ce un statut ? Une position ? Un métier ? Une carrière ? Un laissez-passer ? Juste le résultat d'une technique de formation professionnelle ? Ou la mise en commun de compétences et savoirs personnels exogènes à cette profession et ponctuellement mises au service de la pluralité de l'information ?
Le journalisme concerne chacun. Il relèverait plutôt à l'évidence de la capacité d'un individu à se montrer imperméable à un certain nombre de pressions, d'hésitations, ou à se sentir libre d'approcher autant que se peut une vérité ou une opinion sans crainte.
Une plongée au coeur d'un monde méconnu ou fantasmé : les courses hippiques. Un récit personnel, voyage en France, jalonné d'histoires d'hommes, de femmes et de chevaux, qui révèle bien des symptomes de notre société : opposition Paris-province, terroir et savoir-faire face aux capitaux étrangers, le sport-spectacle, ou encore la question du statut de l'animal... Un cheval qui change une vie, des jockeys au corps brisé, des fortunes englouties... Autant de personnages et d'histoires qui jalonnent cette plongée au coeur d'un monde méconnu ou fantasmé : les courses hippiques.
Les courses de chevaux en France ont une image contrastée et se vivent différemment selon que l'on fréquente les hippodromes de Paris ou Deauville, Vichy ou Pau, sans parler de tous ceux qui ponctuent le territoire. Elles ne se résument ni à un jeu de hasard ni à une pratique sportive et sont le lieu d'une économie toute particulière, où éleveurs, propriétaires, petits ou grands, entraîneurs, jockeys ou turfistes poursuivent des objectifs différents quoique toujours complémentaires.
Depuis longtemps, l'auteur nourrit une fascination pour le cheval, et particulièrement les chevaux de course dont il défend la singularité. Il parcourt ainsi les lieux et rencontre les acteurs d'un monde qui cherche un second souffle. La vision des courses contemporaines qu'il développe dans ce récit personnel illustre assez bien le paradoxe français : un pays toujours déchiré entre la conservation de ses traditions et une quête de modernité, la valorisation de terroirs et de savoir-faire à concilier avec les technologies et la communication que le siècle impose. Un mélange de tradition et de modernité dont, peut-être, le cheval, par sa nature, a toujours été l'emblème.
Il est le skieur alpin le plus titré de France. Retour sur le parcours de celui qui a remporté la Coupe du monde 2020-2021, soit le gros globe de cristal, la récompense suprême.
Athlète complet, il est à ce jour le seul skieur à avoir remporté des titres de Coupe du monde dans six disciplines différentes. Entré dans le gotha du ski mondial très jeune, il a également remporté les Championnats du monde en combiné et est monté trois fois sur un podium olympique.
Originaire de Courchevel en Savoie, Alexis Pinturault est né avec des fixations aux pieds et deux bâtons dans les mains. Sportif doué sur divers terrains de jeu (il aurait pu être footballeur), il est repéré pour son aisance naturelle sur les pistes. Alexis choisit d'entrer au Pôle France du lycée d'Albertville et sa vie en sera à tout jamais bouleversée.
Homme réservé et tenace, il est devenu le plus grand skieur français, mais surtout le plus polyvalent qui soit. De l'or au cristal retrace le parcours d'un champion perfectionniste attaché à l'éthique du sport, au respect des codes et de ses adversaires.
Dans ce témoignage rare, on découvre un personnage attachant qui se livre sur les hauts et les bas de sa carrière dans laquelle il s'est investi pleinement. Son choix de s'aligner en slalom, slalom géant, super-G et combiné témoigne de son exigence supérieure à l'instar de son ami et rival Marcel Hirscher. Mélange d'instinct et d'excellence technique, Alexis Pinturault dévoile avec une grande sincérité et humanité combien la quête du gros globe de cristal est un véritable parcours du combattant.
« Au départ, il ne faut plus se poser de questions, il s'agit d'oublier ses émotions, les enjeux. Je suis seul avec moi-même. Je suis dans l'instant présent, uniquement dans l'instant présent. Le bourdonnement de la foule que l'on entend distinctement avant de s'élancer se transforme en bruit de fond. Il n'y a plus d'avant, plus d'après, rien que le frottement des lames sur la glace. »
Le sport est fortement sexué et ne permet la mixité que très rarement. Peu de sports se pratiquent où filles et garçons partagent le même terrain. Est-il possible de gommer cette frontière ?
Le football n'est pas toujours cette fête que l'on voudrait qu'il soit. 13 destins sombres d'acteurs de ce sport révèlent les excès et la schizophrénie d'un milieu où ambitions, politique et argent font très mauvais ménage. " Qu'est-ce que le football peut dire de nos sociétés ? Ce livre propose au travers de 13 histoires singulières d'approcher quelques-unes des grandes questions du XXe et du XXIe siècle par le prisme d'un sport qui, grâce à une médiatisation exponentielle, doit capter l'attention des masses. Si le football de haut niveau ou professionnel n'est pas une culture, il entre tout de même dans la culture, au sens où il propose à la place d'une simple activité sportive une tragicomédie permanente, dont les personnages, véritables dieux païens, ont les faiblesses de la multitude. Ce qui ne fascine en rien, mais qui, au contraire, permet de désacraliser un milieu dont les héros sont des pions. Victimes ou désireux de leur destin surdimensionné, ces hommes pris dans le miroir grossissant de l'Histoire donnent un relief saisissant aux maux de chacune des périodes traversées.
Ainsi, cet anti-théâtre, terrain de tous les débordements de la vie civile, ce sport enfantin devenu vitrine des dictatures comme de l'économie de marché dérégulée, crée des figures qui surlignent les maux identifiés de cette société de l'entertainment pour qui les repères communs n'ont aucun sens. Qu'il s'agisse de se positionner face à au totalitarisme ou de succomber au pouvoir de l'argent, de mépriser les femmes ou d'ignorer les lois, de sombrer dans l'alcool ou d'être happés par une mondialisation aveugle, les personnages du football permettent au plus grand nombre de percevoir les vices et désespoirs les plus violents de la société occidentale. Dont celui, capital, de la réussite, vaille que vaille. " (Extrait du préambule)
Avec : Matthias Sindelar (Autriche, 1938) ; Alexandre Villaplane (France, 1944) ; Edouard Streltsov (URSS, 1957) ; Rachid Mekhloufi (Algérie-France, 1958) ; Myon Rye-hyun et Kim Jong-hun (Corée du Nord, 1966-2010) ; Ramón Quiroga (Argentine-Pérou, 1978) ; Tony Adams (Angleterre, 1990) ; Zeljko Raznatovi´c, dit " Arkan " (ex-Yougoslavie, 1990) ; Jean-Pierre Bernès (France, 1991) ; Godwin Opkara (Nigéria-Belgique-France, 2005) ; Luciano Moggi (Italie, 2006) ; Bruno Fernandes das Dores de Souza (Brésil, 2009) ; Breno Vinicius Rodrigues Borges (Brésil, 2011)