Loin de l'idée reçue selon laquelle nous évoluerions dans un monde flexible, ouvert et fluide, les organisations structurent et s'imposent dans tous les aspects de la vie. À chaque entité ses codes, ses hiérarchies, sa structure, ses règles, procédures ou normes. L'organisation est devenu la réponse privilégiée pour résoudre les problèmes qui requièrent une action collective et une réalité qui produit des effets dans toutes les dimensions de la vie sociale.
Qu'implique le fait de vivre dans une société à ce point organisée ? En quoi celle-ci se distingue-t-elle des sociétés du passé ? Réduit-elle nos libertés ? Conduit-elle à une plus grande uniformité dans nos comportements ? Est-elle plus juste ? Plus démocratique ? Moins inégalitaire ?
Olivier Borraz est directeur de recherche au CNRS à Sciences Po où il dirige actuellement le Centre de sociologie des organisations (CSO). Il est co-auteur de Covid-19 : une crise organisationnelle (Presses de Sciences Po, 2020).
Nous vivons dans une société du risque. Non que les dangers qui nous entourent soient plus nombreux ou redoutables qu'auparavant, mais tout simplement parce que la notion de risque occupe désormais une place centrale dans les politiques publiques, le management des organisations publiques et privées, et les controverses autour des nouvelles technologies.OGM, téléphonie mobile, déchets nucléaires, boues d'épuration urbaines : on ne compte plus les activités qualifiées de risque pour la santé ou l'environnement. Cette qualification met les pouvoirs publics en demeure d'assurer la sécurité des populations, quand bien m?me l'État constitue lui-même parfois un facteur de risque.Comprendre comment une activité se transforme en risque, et comment dès lors elle est gérée par les pouvoirs publics ainsi que par les entreprises, les associations et les collectivités locales. Tel est l'objectif de cet ouvrage qui s'inscrit dans une sociologie de l'État et des mouvements sociaux, mobilise les acquis de la sociologie des sciences, et privilégie une entrée par les territoires.
La France, à l'instar de nombreux autres pays développés, s'est dotée depuis plusieurs décennies d'une organisation de la gestion de crise. Elle dispose d'un arsenal législatif et réglementaire complet, d'institutions spécialisées et de plans d'action. Elle organise régulièrement des exercices de simulation à l'échelle nationale ou locale. Comment expliquer l'impréparation face à la pandémie de la Covid-19 ?
Les auteurs de cet ouvrage ont recueilli « in vivo » du matériau à chaque étape de la gestion de cette crise. Leur analyse des faits montre que l'exceptionnalité de la situation ne doit pas masquer des défauts de coopération structurels bien connus en sociologie des organisations : cloisonnement, alliances, désaveu du management intermédiaire, etc.
Un retour d'expérience indispensable.
Sociologue, Henri Bergeron est directeur de recherches au CSO (Centre de sociologie des organisations, CNRS Sciences Po).
Directeur de recherches, Olivier Borraz dirige le CSO (CNRS Sciences Po).
Sociologue, Patrick Castel est chargé de recherche au CSO (CNRS Sciences Po).
Sociologue, François Dedieu est chargé de recherche à l'INRAE, membre du LISIS (Laboratoire interdisciplinaire sciences innovations sociétés).
Deuxième livraison de la série Politiques publiques, cet opus a pour objet les effets de l'action publique sur le corps social et politique.La première partie, consacrée aux liens entre politiques, comportements et intérêts, fait l'analyse de politiques qui visent explicitement à « changer la société », en agissant notamment sur les comportements des individus : famille, sécurité, santé publique, logement, développement, télécommunications. La deuxième s'intéresse quant à elle aux rapports entre politiques publiques et démocratie, privilégiant des dispositifs, initiatives ou démarches qui entendent permettre l'accès des citoyens à la construction et la mise en oeuvre des politiques publiques.Cette série, dont l'objectif est de rendre compte des transformations de l'action publique et des analyses nouvelles qui en sont faites, illustre ainsi avec ces travaux l'avènement de la figure du citoyen autonome, éclairé, actif et consommateur dans l'action publique ; différents chapitres de ce volume discutant cette fiction, et en révélant tant les ressorts que les implications.Ont contribué à cet ouvrage : Henri Bergeron, Cécile Blatrix, Vincent Dubois, Laurence Dumoulin, Yankel Fijalkow, Neil Fligstein, Jean-Pierre Lévy, Jacques de Maillard, Claude Martin, Hélène Michel, Olivier Nay, Violaine Roussel, et Philippe Warin.
Cette nouvelle série aura pour objectif de rendre compte régulièrement des transformations de l'action publique et des analyses nouvelles des politiques publiques. Sa première livraison a pour thème la France dans la gouvernance européenne.La première partie est consacrée aux changements d'échelle de l'action publique avec l'analyse de plusieurs secteurs diversement exposés à l'européanisation, à l'internationalisation et à la décentralisation des politiques publiques : environnement, agriculture, défense, immigration, enseignement supérieur, politiques économiques et sociales.La deuxième à l'évolution du « modèle français ». Celui-ci est-il encore pertinent à l'heure de l'intégration européenne et de la réforme des institutions locales ? Voit-on se dessiner un nouveau modèle d'administration publique ?Finalement, si le rôle de l'État évolue, lestransformations récentes laissent entières la question de la place des citoyens dans l'action publique, comme celle du contrôle démocratique des politiques publiques.
La lutte contre le sida a constitué durant plusieurs années une priorité de l'agenda politique national. Comment les institutions locales se sont-elles mobilisées dans la lutte contre ce " fléau " ? Quelles leçons peut-on tirer des actions menées tant en matière de prise en charge que de prévention par les nombreux intervenants qui ont participé localement à la lutte contre le sida ? L'ouvrage entend répondre à ces questions au travers d'une analyse des actions de lutte contre le sida dans trois départements : la Gironde, l'Hérault et Val d'Oise.