Quarante ans plus tard, le roman de Blaise Ndala revisite le « combat du siècle » entre Mohamed Ali et George Foreman en 1974 au Zaïre. Plus qu'un récit sur la boxe, c'est l'histoire de l'Afrique au lendemain de la décolonisation. Dans un style vif et incisif, l'auteur nous montre l'envers du décor d'un combat mémorable.La musique, la poésie et la magie servent à nous faire découvrir les Africains sous un jour étourdissant. Ils sont drôles, élégants, pugnaces. Tout y est : les relations campagne-ville, la dictature, la folie des grandeurs, les classes sociales, les croyances diverses, ce qui donne un caractère universel à l'oeuvre.
Gagnant combat des livres 2019 Radio-Canada
Finaliste Prix littéraire Émergence 2019 de l'Association des auteures et auteurs de l'Ontario français
Gagnant du Combat national des livres Radio-Canada 2019
Finaliste avec mention spéciale, Prix Ivoire 2017
Finaliste, Prix littéraire Trillium en langue Française 2018
Finaliste, Grand prix littéraire d'Afrique noire 2018
Incontournable de Radio-Canada
Finaliste, Prix du livre d'Ottawa - Oeuvre de création littéraire, 2018
« Autant on a craqué pour Dany Laferrière qui nous faisait découvrir Haïti, autant on a craqué pour Kim Thúy qui nous faisait connaître son Vietnam, on a maintenant Blaise Ndala qui nous fait connaître son Congo, son Afrique. Je veux rendre hommage à la beauté de ses mots, à la poésie de ses phrases, à sa culture incroyable, mais accessible. »
Marie-Maude Denis, Combat des livres.
Résumé
Rwenzori, Afrique des Grands Lacs. Fourmi Rouge et Petit Che traquent les ombres fuyantes du conflit le plus meurtrier depuis
la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ils se sont rebellés contre le dictateur qui a coincé le pays entre une espérance de vie en chute libre et une constipation électorale bien carabinée. Ce qui hante pourtant leur esprit dépasse les aléas du jeu politique.
Leur obsession a un nom : Véronique Quesnel, cinéaste attirée par cette république déclarée « centre de gravité de la misère nègre ». Connaîtront-ils le vrai visage de celle qui, de Montréal à Hollywood, draine les foules ? Parviendront-ils à découvrir la vérité et à s'inventer un avenir ?
L'auteur
Blaise Ndala, né au Congo (RDC), vit à Ottawa où il écrit, rêve et travaille. Sans capote ni kalachnikov est son deuxième roman.
Avril 1958. Lorsque s'ouvre l'Exposition universelle de Bruxelles, Robert Dumont, l'un des responsables du plus grand événement international depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, a fini par déposer les armes face aux pressions du palais royal : il y aura bel et bien un « village congolais » dans l'un des sept pavillons consacrés aux colonies. Parmi les onze recrues mobilisées au pied de l'Atomium pour se donner en spectacle figure la jeune Tshala, fille de l'intraitable roi des Bakuba. Le périple de cette princesse nous est dévoilé, de son Kasaï natal à Bruxelles en passant par Léopoldville, jusqu'à son exhibition forcée à Expo 58, où l'on perd sa trace.
Été 2004. Fraîchement débarquée en Belgique, une nièce de la princesse disparue croise la route d'un homme hanté par le fantôme du père. Il s'agit de Francis Dumont, professeur de droit à l'Université libre de Bruxelles. Une succession d'événements finit par leur dévoiler le secret emporté dans sa tombe par l'ancien sous-commissaire d'Expo 58. D'un siècle l'autre, le roman embrasse la grande Histoire pour poser la question centrale de l'équation coloniale : le passé peut-il passer ?
Blaise Ndala est né en 1972 en République démocratique du Congo. Il a fait des études de droit en Belgique avant de s'installer au Canada en 2007. Il y a publié deux romans remarqués, J'irai danser sur la tombe de Senghor (L'Interligne, 2014, prix du livre d'Ottawa), et Sans capote ni kalachnikov (Mémoire d'encrier, 2017, lauréat du Combat national des livres de Radio-Canada et du prix AAOF).
Pour son numéro d'été, la revue Lettres québécoises propose un grand dossier sur l'écrivain d'origine congolaise Blaise Ndala (J'irai danser sur la tombe de Senghor (2014), Sans capote ni kalachnikov (2017), Dans le ventre du Congo (2021)) ainsi que les réflexions de douze créateurs et créatrices francophones de partout au pays pour mieux explorer l'écriture et la littérature franco-canadiennes. Le dossier sur Blaise Ndala comprend un autoportrait de l'écrivain, un portrait rédigé par Paul Kawczak et un entretien mené par l'auteur franco-congolais Guy-Alexandre Sounda. Le dossier centré sur la littérature franco-canadienne, lui, permet de réfléchir aux enjeux de l'écriture en français dans un pays majoritairement anglophone à travers le parcours de sa douzaine d'intervenant.e.s. À l'avenant, le cahier « Création » fait place à trois voix franco-canadiennes : Jonathan Roy (poésie), Georgette LeBlanc (nouvelle) et Dominic Bercier (lecture illustrée). (source : Lettres québécoises)