Une nouvelle édition de l'un des titres phares de la collection " Pavillons Poche ", le chef-d'oeuvre de Mikhaïl Boulgakov, Le Maître et Marguerite, qui voit ici sa traduction de Claude Ligny augmentée d'un appareil critique et d'une introduction de la spécialiste de la littérature russe Marianne Gourg.
Pour retrouver l'homme qu'elle aime, un écrivain maudit, Marguerite accepte de livrer son âme au diable. Version contemporaine du mythe de Faust, transposé à Moscou dans les années 1930, Le Maître et Marguerite est aussi l'une des histoires d'amour les plus émouvantes jamais écrites. Mikhaïl Boulgakov a travaillé à son roman durant douze ans, en pleine dictature stalinienne, conscient qu'il n'aurait aucune chance de le voir paraître de son vivant. Écrit pour la liberté des artistes et contre le conformisme, cet objet d'admiration universelle fut publié un quart de siècle après la mort de celui qui est aujourd'hui considéré comme l'égal de Dostoïevski, Gogol ou Tchekhov. Cette édition s'accompagne d'un appareil critique et d'une introduction de la spécialiste de la littérature russe Marianne Gourg, qui a également révisé la traduction. " Le texte-testament de Boulgakov. Un acte de pure folie littéraire comme de pure liberté. " Télérama
Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Mikhaïl Boulgakov. Un professeur de médecine, spécialiste du rajeunissement, greffe l'hypophyse d'un homme qui vient de mourir sur un chien errant. L'expérience réussit; le chien Bouboul se métamorphose bientôt en un individu nommé Bouboulov qui apprend à parler et acquiert une identité citoyenne. Mais l'animal se transforme aussi en un être humain grossier et alcoolique qui, devenu révolutionnaire professionnel sans scrupules, ment, dénonce, vole et tente même d'exproprier son bienfaiteur. À travers ce conte fantastique irrésistible de drôlerie, censuré en Russie soviétique au moment de sa publication car jugé contre-révolutionnaire, l'auteur du Maître et Marguerite étrille férocement un système politique totalitaire et absurdement bureaucratique.
Kiev, décembre 1918. Sur fond de guerre civile russe, Boulgakov raconte la fin de l'Ukraine tsariste à travers la destinée de la famille Tourbine, inspirée de sa propre famille. Si la mort sévit partout, chez les Tourbine, autour de la table familiale où éclatent la blancheur de la nappe et le chatoiement de la porcelaine, le temps est suspendu. Jusqu'à ce que les troupes ukrainiennes, dirigées par Simon Petlioura, déferlent sur Kiev. Plongés dans la tourmente, tous les hommes de la famille rejoignent alors la Garde blanche pour arrêter l'avancée des bolcheviks... Écrit en 1923-1924, ce premier grand roman de l'auteur du Maître et Marguerite était, disait-on, le livre préféré de Staline car il montrait, mieux que tout autre, le bouleversement apporté par le communisme à la Russie. Ce livre où Boulgakov a mis toute sa nostalgie lui aurait, non sans paradoxe, sauvé la vie. " Grande - grande et terrible - fut cette année-là, mil neuf cent dix-huitième depuis la naissance du Christ, et seconde depuis le début de la Révolution. " Mikhaïl Boulgakov