En cette fin de XIXe siècle, Saint-Pierre est une ville lettrée au commerce florissant et à la vie mondaine trépidante. La fine fleur intellectuelle de la Martinique s'épanouit dans des joutes sans fin relayées par une presse à la plume acérée et féroce. La haine raciale divise, les amours aussi.
Dans ce « petit Paris des Antilles », les différentes strates de la société se côtoient, s'opposent et s'affrontent.
Dans ce contexte, les lueurs qui ensanglantent le ciel et les sursauts qui agitent la terre intriguent et inquiètent, sans pour autant prendre le pas sur des querelles politiques exacerbées par l'imminence du scrutin le plus bipolarisé de la Troisième république.
Une famille de planteurs blancs, un député mulâtre ambitieux ainsi qu'une foule de personnages, réels pour la plupart, s'acheminent vers un destin qu'ils n'imaginent pas : le 8 mai 1902, la montagne Pelée explose, effaçant le temps d'un souffle la ville et 30 000 de ses habitants. Cette tragédie, qui consternera le monde entier, marquera l'histoire au même titre que la destruction de Pompéi en l'an 79.
Avant d'être le libérateur de la France, puis le fondateur de la Ve République, qui était le Général de Gaulle ?
Comment de Gaulle s'est-il construit pour devenir " le plus illustre des Français " ? C'est ce que démontre cet ouvrage très documenté qui explique son évolution, de l'adolescence à son départ pour Londres, en juin 1940. Cette longue période est certainement la moins connue de son existence. Michel Tauriac la reconstitue en détail, en y ajoutant un grand nombre de témoignages inédits remontant parfois jusqu'à la guerre de 1914. On décèle, alors, avec étonnement, l'infatigable et courageux lutteur que notre héros n'a jamais cessé d'être sur tous les fronts, qu'ils soient militaires ou politiques. Après lecture, on ne peut que porter un autre regard sur un homme demeuré pour beaucoup énigmatique. D'autant que l'écriture de l'auteur, jointe à sa grande connaissance de la famille de Gaulle, crée un climat d'une rare intimité. Ainsi, on ne découvre pas seulement le Général dans l'action, on emboîte ses pas, comme un de ses proches, dans sa passionnante construction, morale et intellectuelle.
"Seul j'avais souhaité partir, seul j'allais arriver. Là où personne n'irait me rejoindre." Trahi par ceux qu'il croyait ses amis, las des artifices de la vie parisienne, la quarantaine révoltée, Marc Fontanet, journaliste-vedette à Radio-Capitale, décide de tout quitter. De fuir à l'autre bout du monde. Jusqu'au Chili... Là-bas il veut revoir un vieil oncle, un Basque émigré qui, au pied de la Cordillère des Andes, a su se tailler un vaste domaine. Et retrouver ses plus beaux souvenirs : ceux de sa jeunesse, et de l'amour qui l'illumina... Mais jusqu'où un homme qui se penche sur son passé peut-il en remonter les traces ? Le Chili que retrouve Marc est en pleine effervescence : c'est celui des émeutes, des révoltes qui vont précipiter la chute de Salvador Allende. Dans Santiago en proie à l'insurrection, il ne peut, malgré ses résolutions, que redevenir le grand reporter qu'il n'a jamais cessé d'être. Et y découvrir, avec l'amour, l'espérance d'une autre vie.
L'aspirant de cavalerie Gérard Mangin part occuper l'Allemagne défaite, au lendemain de la guerre. Il s'y éprend de Freia, une jeune Allemande. Elle vit au coeur de la vallée rhénane, le berceau des dieux germaniques. Le père de cette Lorelei, ancien hitlérien et fou de Wagner, est hostile à leur passion. Gérard et Freia se rencontrent clandestinement. Ils se retrouvent la nuit. Ils s'étreignent dans les gares. Comment s'aimer quand on a contre soi la haine de deux peuples ? Avant de connaître Freia, Mangin s'est porté volontaire pour l'Indochine. Un train l'emporte loin des bords du Rhin. Trois ans plus tard, sur le chemin du retour vers l'Occident, il monte dans la Rafale, un convoi ferroviaire spécial qui traverse le Viêt Nam en feu. Le trajet, coupé d'embuscades, ravive ses souvenirs. La cadence des roues sur les rails, les leitmotivs de L'Or du Rhin, permettent aussi à Michel Tauriac d'orchestrer subtilement les thèmes de l'amour et de la guerre.
Un jour de 1968, en Louisiane, le célèbre avocat acadien Bob Carencro s'écrie : Il faut sauver la langue de nos ancêtres si nous ne voulons pas perdre notre âme. Et le vieux lutteur part en croisade pour restaurer le français. La bataille sera rude, car les détracteurs sont nombreux dans son petit État américain. Pourquoi ressusciter cette langue morte ? s'étonne sa propre petite-fille. Promise à un riche Texan, la blonde Évangéline porte pourtant le nom d'une héroïne de légende, aussi connue en Louisiane qu'Yseult ou Juliette. Grâce à un jeune cinéaste parisien, Pierre Perrin, venu prêter main forte au Don Quichotte des bayous, la jeune fille va redécouvrir, avec la force irrésistible de la passion amoureuse, le patriotisme de ses ancêtres dispersés, au XVIIIe siècle, par les maudits Anglais. Mais le Mississippi, rendu furieux par une crue exceptionnelle, menace de tout engloutir... Inspiré par des faits réels, Évangéline est, à travers l'histoire éternelle de deux amants au destin divergent, un hymne à la gloire de la langue française en péril.
A travers le regard de 94 témoins proches du général (ses anciens ministres, ses conseillers, ses aides de camp...) un portrait inédit de "l'homme" De Gaulle.
"Quand de Gaulle ne sera plus là, il sera là encore", écrit François Mauriac en 1970, peu de temps avant la mort du Général. Trente-huit ans après, les quatre-vingt-quinze derniers témoins de sa vie publique nous le font apparaître comme nous ne l'avons jamais vu. Tous ont eu l'honneur de vivre à ses côtés pendant parfois de longues années. Ce sont ses anciens ministres : Giscard, Chirac, Druon, Foyer, Chalandon, Herzog, Jeanneney, Messmer, Nungesser, Pisani, Poujade, Sudreau... Ses anciens conseillers et chargés de mission à l'Elysée, ses aides de camp, ses médecins, ses secrétaires, les gens chargés de sa garde rapprochée... Tous décrivent, la plupart pour la première fois de leur vie, non le chef d'Etat, mais l'homme de Gaulle hors de son armure. Chacun y va de son histoire émouvante, drôle ou dramatique, vécue dans son ombre, à travers des évènements exaltants ou terribles. Et chaque chapitre le raconte sous un aspect différent de son caractère : le séducteur, le méfiant, le sensible, le rancunier, l'angoissé, le coléreux, l'impatient, l'obstiné... Autant de portraits surprenants de celui qui a été élu le plus illustre des Français et dont la personnalité demeure pour beaucoup énigmatique.
Y a-t-il une femme au monde qui puisse autant personnifier son pays que Jade, la Vietnamienne, la fille du vénérable To Van Hùng ? Mystère, fascination, grâce au Viêt Nam incarné. Le narrateur - un journaliste français - la découvre à son arrivée à Saïgon, et tout de suite la magie s'accomplit. Il devient la proie de ses sortilèges. Le dégoût qu'il a de cette terre livrée à la violence se transforme en passion. Ce pays l'envoûte comme il a envoûté des générations de Français. Comme il a envoûté Gilles Lemaître, son aîné et son rival qui l'aide lui aussi à traverser ce rideau de feu et de sang pour s'enfoncer dans un autre Viêt Nam, celui des génies, des dragons, des phénix. Il a conquis Jade après une longue bataille, et le Viêt Nam l'a conquis. Mais la guerre est là, plus proche, soudain. Et le danger. Comment Jade peut-elle refuser de comprendre que son pouvoir magique a des limites, et qu'il lui faut quitter son pays pour survivre, monter dans cet hélicoptère où son ami veut la pousser un certain soir d'avril, sur un toit de Saigon ? Avec Jade, pour la première fois, l'amour est au Viêt Nam plus fort que la guerre et la mort. L'amour exalté pour une femme et un pays hors du commun. Une histoire sensuelle que le merveilleux dispute continuellement à la vérité crue, et que Michel Tauriac nous conte dans un style flamboyant d'images et de poésie.
Huit hommes sont à peine sortis de l'adolescence pour tomber dans le trou noir de la guerre. Qui les y a poussés ? Pourquoi sont-ils partis en Indochine ? Chagrins d'amour, soif d'aventure, patriotisme ? Devant les yeux tristes et attentifs du narrateur qui gardera l'anonymat jusqu'à la dernière page (n'est-il pas ce passant que vous venez justement de croiser ?), leur vrai visage émerge, l'un après l'autre, d'une nuit perfide qu'une violente attaque du Vietminh achèvera dans le sang. Pour la première fois, sans doute, la guerre d'Indochine est l'occasion d'un livre qui soit autre chose qu'un témoignage ou qu'un récit. Pour la première fois, elle devient « littérature » comme la guerre d'Espagne était devenue « littérature » avec l'Espoir. Il n'en est pas moins vrai que dans ce livre tout est l'expression fidèle de la vérité et que seul pouvait l'écrire (comme pouvait écrire l'Espoir) un soldat. Il y avait longtemps que la fraternité des combats n'avait été évoquée avec la simplicité et la force que l'on admire dans Le Trou. C'est le cri de désespoir de sa génération que fait entendre Michel Tauriac des profondeurs du trou où elle est enterrée.
Un événement : Philippe de Gaulle parle en direct de son père, Charles de Gaulle. Un document exceptionnel.
S'il est un homme d'Etat qui a inspiré les biographes, c'est bien Charles de Gaulle. Mais qui peut mieux le connaître que son propre fils, ce témoin privilégié qui a vécu au plus près toutes les étapes de son épopée ? Qui peut mieux le décrire en famille, toutes portes de la maison refermées, entouré de ses enfants et petits-enfants, et veillé amoureusement par son épouse, l'écouter quand il parle et ne veut pas être entendu, traduire la moindre inflexion de sa voix et ses silences ? Qui peut atteindre son coeur jusque dans les moments les plus secrets, partager ses confidences sur tout, aussi bien sur sa vie privée que sur l'Histoire, sur ses bras de fer avec Churchill et Roosevelt, sur ses démêlés avec Pétain ou Giraud ? Sur la poésie et sur la forêt, comme sur l'échec de Dakar, ses relations avec les résistants et son face à face avec Staline ? Si Philippe de Gaulle a accepté pour la première fois de se livrer aussi profondément aux questions incisives de Michel Tauriac, ce n'est pas seulement pour répondre aux interrogations que l'on continue de se poser sur l'auteur de ses jours, c'est également pour détruire les affabulations et les interprétations abusives, remettre les pendules à l'heure, éclaircir les mystères qui planent encore sur différentes affaires - tels l'assassinat de Darlan et le coup de force du Général contre les Alliés pour libérer Paris, conserver Strasbourg et traverser le Rhin. Plus qu'un recueil d'entretiens, ce livre est un témoignage sans précédent qui se lit comme un roman. Ecrivain et journaliste, Michel Tauriac est l'auteur de nombreux romans et documents. Fasciné par l'épopée gaullienne depuis sa prime jeunesse, il a réalisé de multiples documents sur ce sujet pour la presse écrite et audiovisuelle.
Le deuxième volume du livre événement de Philippe de Gaulle et Michel Tauriac, dans lequel pour la première fois, l'amiral de Gaulle parle de son père. Le deuxième volume du livre événement de Philippe de Gaulle et Michel Tauriac, dans lequel pour la première fois, l'amiral de Gaulle parle de son père.
Quel portrait plus fidèle que celui qu'un fils peut faire de son père, surtout lorsqu'il a été le moissonneur de ses pensées et le spectateur attentif du moindre de ses gestes ? Et quelle curiosité suscitée quand l'envergure du personnage exploré avec tant de minutie atteint celle des "monuments" de l'histoire du monde ! Voici donc la suite des entretiens que Philippe de Gaulle a accordés à Michel Tauriac. Au moment où s'ouvre ce second tome, le Général vient d'entrer à l'Elysée, et bientôt, à Alger, va éclater la tragédie. Dix années vont se succéder, magnifiques ou terribles, à travers lesquelles nous suivrons Charles de Gaulle pas à pas et au plus près. Rien ne nous échappera jamais. Nous vivons avec lui en famille, l'entendons deviser avec ses proches, assistons au cheminement de ses idées, prenons part à ses réflexions intimes. Nous sommes à ses côtés quand les généraux se révoltent, quand on tire sur sa voiture au Petit-Clamart, quand il nomme Pompidou Premier ministre puis se fâche avec lui, quand éclate la chienlit, quand il atterrit à Baden-Baden, quand il perd le référendum et se retire dans son village. Et, loin des affabulations et des légendes trompeuses, s'éclaire la vérité dans toute sa rigueur. Mais cette biographie définitive veut également corriger les coups de ciseau qui ont ébréché la statue de l'homme de Gaulle par négligence ou malveillance. Dans la bouche du fils apparaît alors à nu, près d'une mère assez inattendue, un père insoupçonné avec les multiples secrets de son caractère. Apparaît aussi, jusqu'à ses derniers jours dont les mystères sont levés, l'amour exceptionnel d'une femme qui se serait fait tuer pour son mari.
Ecrivain et journaliste, Michel Tauriac est l'auteur de nombreux romans et documents. Fasciné par l'épopée gaullienne depuis sa prime jeunesse, il a réalisé de multiples documents sur ce sujet pour la presse écrite et audiovisuelle.