Cas à peu près unique dans la littérature québécoise, André Major, qui a contribué à la définir et à la promouvoir, entend n'y participer qu'à partir d'un écart, d'une certaine "retraite" maintes fois figurée et thématisée dans ses écrits, et bien avant la rédaction des carnets, comme le montre le dossier de ce numéro. L'originalité et le paradoxe de cette position - et des textes qui l'aménagent et la défendent -semblent en justifier l'examen, à la fois dans les publications les plus récentes et dans l'ensemble de l'oeuvre, qui gagne à être ainsi rétrospectivement réévaluée. De plus, ce numéro comprend une bibliographie de l'auteur, un entretien et un inédit. Vous pourrez aussi y lire un article de David Bélanger sur l'autofiction ainsi que les chroniques de Pascal Riendeau, d'André Brochu et de Lucie Robert.
On ne se console pas de la disparition d'un écrivain, penseur et humaniste comme Pierre Vadeboncoeur, dont la brusque absence est une présence redoublée. Se joignent ici les voix de Pierre Ouellet, Marie-Andrée Lamontagne, Yvon Rivard et Roland Bourneuf, pour lui rendre hommage. Les écrits honorent également la mémoire d'un autre grand absent, Michel van Schendel, dont on peut lire un bref récit poétique, La nuit humaine. Les pages de ce numéro font aussi place à des textes inédits de grands écrivains de réputation internationale : Marcel Moreau, Richard Millet et Yves di Manno. Enfin, cette édition est traversée par les oeuvres de l'artiste canadien d'origine roumaine Peter Krausz.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.