Une lave sans ponctuation, avec voyages par routes et trains, et se jeter aussi dans la langue des autres, mais où toute l'histoire et la violence du présent bruissent.
Une colère et une rage qui viennent s'incarner par le chant et le rythme, que ça s'appelle beauté, mais inclut à égale surface les villes, les voyages, la folie.
Un poème d'une seule filée de prose, 4 parties violentes, brutales même. La vie y est parfois arrêtée : le narrateur parle de la mort traversée, de la plaie des jours, des attentes, du corps.
Mais que c'est tout le destin et le plus obscur d'un présent en vertige dont alors l'écriture peut se saisir.
Les vieux prophètes de la Bible le savaient. Ici, on ne quitte pas l'expérience quotidienne, on s'en va voir ce qui traîne sur le sol de la gare de Maubeuge, s'il faut conjurer tout lyrisme vide. Mais c'est bien ce vieux fil de la voix dressée qu'une fois dans sa vie il est bon de pousser à l'excès jusqu'où il nous devient chose commune.
Michaël Glück est né en 1946, il vit à Montpellier. C'est un de nos grands poètes.
FB
Ce livre est disponible en numérique et en papier > http://www.publie.net/livre/proferations-de-la-viande/
Ce sont des phrases qui vous viennent comme ça, cailloux durs, dans le fond d'une insomnie ou d'un rêve, ou des turbulences du jour.
Et plus moyen de les contourner.
Après, c'est la force et l'art de Michael Gluck. La capacité à rejouer sur ces quatre mots toute une vie et un chemin d'écriture et de livre, d'engagement dans les raclements du monde. On aura l'Ukraine et la liquidiation des Juifs dans le village de Klicanovo, ce que porte en lui d'exil Michael lui-même, comme on aura les duretés du présent, comme on aura la langue, les états de la langue, le questionnement infini de la langue qui est à la fois notre ressassement et notre chemin.
Texte violent, texte beau, parce qu'il se fait à chaque reprise un sort à lui-même : explosant les mots pour mieux passer la surface du silence et du bruit qui nous encombre, le voir qu'on veut atteindre à nu. Écrire, effacer, commencer, crier, cendres et souvenir, le mal et la nuit, et l'Iliade rapportée aux massacres du présent. Et c'est bien ce qui donne sens à la langue tout entière, à nos jours tout entiers.
On est dans la voix, dans les frontières, on est dans l'infinie réserve de ceux - de Démosthène à Beckett - qui nous apprennent à voir.
C'est avec beaucoup de respect et de fierté que nous accueillons à nouveau Michaël Glück sur publie.net. La réalisation epub était un déti (vidéo incluse dans la version iPad), merci à Roxane Lecomte pour l'accompagnement éditorial.
FB
Das »Metzler Lexikon Sprache« informiert in rund 5000 Einträgen über das Gesamtgebiet der Sprachwissenschaft und gibt einen Überblick über die Sprachen der Welt - illustriert durch vierfarbige Sprachkarten. Den Schwerpunkt bilden grammatische Begriffe aus den verschiedenen Feldern der Sprachwissenschaft wie Phonetik, Phonologie, Lexikologie, Morphologie, Syntax, Semantik und Pragmatik. Das Lexikon erfasst zudem die Terminologie der historischen Sprachwissenschaft und zentraler Strmungen der Linguistik (z.B. der generativen Grammatik und der Valenzgrammatik). In großem Umfang sind auch Begriffe aus interdisziplinären Arbeitsfeldern wie Spracherwerbsforschung, Soziolinguistik, Sprachphilosophie, Textlinguistik und Computerlinguistik aufgenommen. Für die fünfte Auflage wurde das Lexikon grundlegend überarbeitet und aktualisiert. Zahlreiche Artikel aus verschiedenen Bereichen wurden neu verfasst - insbesondere aus Soziolinguistik, Dialektologie, Grammatik, Text- und Neurolinguistik.
Après les Cévennes, en 1989, ce sont encore six écrivains et un photographe, invités à séjourner sur les plateaux d'Aubrac en 1990, qui nous donnent ici leurs itinéraires. Quêtes littéraires autant qu'humaines, rencontres de lieux et de paysage, de faune et de flore, mais aussi d'hommes et de femmes, des coeurs et des yeux vivants. Au-delà d'un passéisme parfois trop présent dans les dépliants touristiques, ces écrivains, bien vivants aujourd'hui, nous convient avec l'oeil acéré et tendre du photographe, à des promenades tant imaginaires que palpables : de la bonne table au travail du buronnier, de la marche solitaire aux fêtes renouvelées : tout un monde à découvrir de toute urgence.