Prix Trillium 2012
Le personnage central de ce conte allégorique, « Jeudi Novembre », Légaré, est littéralement tombé du ciel, un bon matin, parmi les choux qui poussent dans le potager de DesAnges. L'étranger, un jeune adulte, y sera cueilli et adopté par DesAnges et son voisin, Zave, qui se dévoueront à lui inconditionnellement. Telle une éponge, Jeudi se consacrera avec passion à l'apprentissage de la vie ; chemin faisant, il transformera celle de quiconque le côtoie. Sa trajectoire le mènera du piano au vélo, de bourg en bois, d'obstacles en périls. Qu'est-ce qui pourrait bien assouvir l'appétit de ce personnage, dont la quête semble insatiable ?
Dans « Jeudi Novembre », les saisons parlent, la nuit agit, les fleurs s'épanchent, tout ça sous une plume fluide, ronde et imaginative.
Dans l'Ottawa des années 1950, une enfant s'émerveille au contact des mots. C'est le début d'une passion qui la consumera toute sa vie et qu'elle s'affairera à répandre autour d'elle. De la salle de classe aux ghettos de la Caroline du Sud en passant par l'Europe, l'enfant-feu ira à la rencontre de l'autre, portée par un engagement flamboyant envers la langue française et un besoin viscéral d'agir.
Michèle Vinet livre avec «L'enfant-feu» un récit romanesque qui convie à l'enchantement.
L'amour des mots et la passion du théâtre sont au premier plan de cette fable contemporaine qui « met en scène » quatre personnages.
Toutes jeunes, Beau-Belle et son amie Chant-ale prennent part à des récitals costumés dans l'atelier de Méli. Cette bonne vieille fée les mène au sommet du plaisir avec ses histoires. Au collège, les inséparables s'inscrivent à la troupe de théâtre de l'école et s'éprennent de deux beaux jeunes hommes, Pierre et Luc, tout aussi passionnés qu'elles. Déjà éprise des mots, Beau-Belle prend goût à l'écriture. Les quatre marmousets fondent une troupe, et c'est le monde entier qui leur offre ses planches.
« Beau-Belle invente, fabrique, se contorsionne l'imaginaire pour le plaisir sensuel de l'écriture. Elle sait multiplier, Mirabeau-Mirabelle; elle sait multiplier la douceur des images, le parfum des fleurs, le vol de son cardinal préféré, le discours de tête de linotte du ruisseau, les souvenirs emprisonnés dans les vieux chiffons. Et les cravates. [...] Elle sait aussi diviser, l'envers de multiplier. Elle aime diviser le silence, le réduire à son plus petit dénominateur commun: le mot. Le mot, costumé par l'acte de parole [...] »
À même l'univers magique du conte, voici une histoire bien ancrée dans la modernité où la passion pour le métier et la quête du bonheur prédominent.