"Le temps, qu'on a nommé en cette année 2020 « confinement », fut comme il se doit subjectivement perçu. Temps de pause, temps de lenteur, de recentrement pour certains, temps de perte cruelle,
d'absence ultime pour d'autres, temps de pression anxiogène, d'effort, d'auto-persuasion, de sacrifice pour tous. [...] Marianne Auricoste avec la tendresse des mots qui veillent les profondeurs de l'Être, nous invite à entrer nouvellement au pays de NOUS, à découvrir son temps propre en dehors de tout concept de gain comme de perte. Il ne s'agit plus d'un temps consommé, mais d'un temps créé dans la matière même d'une existence amoureuse de son devenir."
Philippe Tancelin
"Il arrive que la poésie soit victime des discours qu'on tient sur elle. La théorie, par les temps qui courent, est bien souvent grise, quand la matière vivante du poème réclame l'appréhension sensible, le partage avant même la connivence de l'intelligence. C'est pourquoi la démarche que Marianne Auricoste entreprend dans ce livre est particulièrement heureuse. A travers le dialogue pudique et brûlant qu'elle entretient avec Eugène Guillevic, elle apporte la preuve que le meilleur lecteur de la poésie est... l'amour." A. Laabi
Lettre de Beauce. Lettre écrite pour conjurer l'absence : celle de l'être aimé ; mais aussi pour édifier et maintenir entre la plénitude des souvenirs et le vide de certains jours une demeure de fidélité. Avec la même beauté, la même force des images, Conversation dans le noir prolonge le texte précédent sous forme de journal et surtout de réflexions qui dépassent ici les champs de l'absence et de la solitude. C'est un cri, même s'il est quelquefois murmuré, un cri juste, un cri fort, inspiré, exhalé, qui sourd de ces pages très souvent embrasées. Le contraire d'une soumission ou d'une résignation. Au point qu'ici, au terme du silence et de la solitude, la nuit elle-même devient féconde.
Marianne AURICOSTE est comédienne, poète et écrivain. Elle parcourt la France et l'étranger avec des choix de poèmes contemporains. Sa démarche se fonde sur le langage du corps, de la parole et de l'écriture dont elle témoigne dans son premier recueil, L'Argile des mots, paru en 1981 aux éditions Casterman.
"Au-delà de la page des mots vers un ailleurs". Ainsi vont les "nouvelles" de Marianne Auricoste dotées d'une écriture vigoureuse, alerte, vitalisée par un imaginaire d'une extrême originalité. Tout ici est à la fois mystérieux et tendre, énigmatique et dense. Tout ici nous parle de nous et de ce qui nous hante ou nous dépasse. Partout la vie est présente. "Quelque chose, dit-elle, se bonifie dans le creuset des jours" (Andrée Chedid).
Après les Cévennes, en 1989, ce sont encore six écrivains et un photographe, invités à séjourner sur les plateaux d'Aubrac en 1990, qui nous donnent ici leurs itinéraires. Quêtes littéraires autant qu'humaines, rencontres de lieux et de paysage, de faune et de flore, mais aussi d'hommes et de femmes, des coeurs et des yeux vivants. Au-delà d'un passéisme parfois trop présent dans les dépliants touristiques, ces écrivains, bien vivants aujourd'hui, nous convient avec l'oeil acéré et tendre du photographe, à des promenades tant imaginaires que palpables : de la bonne table au travail du buronnier, de la marche solitaire aux fêtes renouvelées : tout un monde à découvrir de toute urgence.