Depuis 2019, les 18-34 ans consomment plus d'actes esthétiques que les 50-60 ans. À partir de ce constat alarmant, Elsa Mari et Ariane Riou ont mené l'enquête. Elles ont poussé la porte des cliniques convoitées, conscientes de cette frénésie de l'intervention. Elles ont écouté des mères et des filles remodelées, la chirurgie en héritage. Mais aussi des jeunes hommes, alléchés par les tarifs, au risque de graves complications.
À qui la faute ? Quelle est la chaîne de responsabilité qui pousse cette génération dans la gueule du loup ? Et quelle future société se dessine lorsqu'une jeunesse n'est plus capable de s'aimer ?
Édifiant. Indispensable.
En déclarant la mort de la nature, nombreux sont ceux qui voient dans l'Anthropocène l'opportunité de prendre enfin les commandes d'un système-terre entièrement modelé par les humains.
À rebours de cet appel au pilotage global, Virginie Maris réhabilite l'idée de nature et défend la préservation du monde sauvage. Elle revisite pour cela les attributs de la nature que les fantasmes prométhéens du contrôle total s'appliquent à nier : son extériorité, en repensant la frontière entre nature et culture ; son altérité, en reconnaissant la façon dont les non-humains constituent leurs mondes tout comme nous constituons le nôtre ; et enfin son autonomie, en se donnant les moyens de respecter et de valoriser ces mondes multiples.
L'auteure invite à remettre au cœur de la réflexion sur la crise environnementale la nécessité de limiter l'emprise humaine sur la planète, en redonnant toute sa place au respect de cette nature indocile qui peuple nos paysages, nos imaginaires, et qui constitue finalement l'autre face de notre humanité.
Virginie Maris est philosophe de l'environnement au CNRS. Elle travaille au Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive (CEFE) à Montpellier. Ses travaux portent sur la biodiversité, les sciences de la conservation, les valeurs de la nature ou encore les rapports entre écologie et économie. Elle est l'auteure de Philosophie de la biodiversité. Petite éthique pour une nature en péril (Buchet-Chastel, 2010) ainsi que de Nature à vendre. Les limites des services écosystémiques (Quæ, 2014).
L'avenir du capitalisme, est le texte intégral et inédit de la conférence que Bernard Maris prononça à l'Institut Diderot, il apparait comme la quintessence de la pensée de feu Oncle Bernard. Dans ce court essai, Bernard Maris apporte un éclairage limpide et efficace sur la « puissance la plus décisive de notre vie moderne », le capitalisme. De ses plus lointaines origines à son état actuel, l'auteur définit et retrace avec brio l'évolution du modèle économique de référence de nos sociétés. Avec une ouverture pleine d'espoir pour le dépasser.
En septembre 1878, déportés au sud loin de leurs terres des Grandes Plaines, les Cheyennes croupissent et se meurent, incarcérés à ciel ouvert, dans cette partie hostile du Territoire Indien, futur État de l'Oklahoma. Les promesses non tenues du gouvernement les laissent souffrir des affres de la faim, les rations promises ne viennent pas ou alors au compte-gouttes. Pour survivre ils n'ont plus le choix : à leurs risques et périls, sous le commandement de leurs chefs Dull Knife et Little Wolf, ils décident de regagner à pied leur pays au Montana. Commence alors un des plus terribles exode de l'Histoire : affamés, dépenaillés ils marcheront, durant les quatre mois du terrible hiver 1878-1879, pour retrouver leur Terre. Pourchassés par l'armée, et laissant de nombreux morts, les Cheyennes, une fois arrivés connaîtront l'emprisonnement dans des baraquements où ils endureront - femmes, enfants et vieillards compris... - sévices physiques comme psychologiques, humiliations et tortures.En 1964, John Ford a fait de cette tragédie humaine un western testamentaire qui a rendu justice au peuple cheyenne en en faisant un classique qui reste dans toutes les mémoires.La densité du roman de Mari Sandoz, la subtilité et la précision des descriptions, l'atmosphère et l'esthétique « très indienne » qui s'en dégagent, font que l'ouvrage dépasse de loin une simple histoire de western : c'est tout simplement un chef-d'oeuvre de la littérature américaine.
Mari Sandoz, 1896-1966, a écrit de très nombreux ouvrages, notamment sur l'Ouest des pionniers et les Indiens. Elle a en l'occurrence écrit la mythique biographie du chef sioux Crazy Horse publiée dans la présente collection.
Cette biographie du chef sioux Crazy Horse est l'exemple même de la fusion entre l'art de la biographie et l'oeuvre littéraire. Né au sein des Oglalas, une des sept bandes des Sioux tetons-lakotas Crazy Horse, comme pour rappeler ses cheveux aux boucles un peu claires, portait tout jeune le nom de Curly. Perçu aux yeux des siens comme énigmatique, solitaire, le jeune chef exerçait auprès du « peuple profond » des Lakotas un prestige mystérieux. Il consacra sa vie à combattre un envahisseur dont la supériorité militaire et les épidémies qu'il apportait ont attiré sur les Indiens les pires malheurs et calamités. Sandoz, outre qu'elle s'attache à décrire « son homme étrange » dans l'émotion comme dans l'affliction, rapporte dans le souffle de sa passion, les événements historiques et personnels qui ont accablé la vie de « son héros ». Après une courte existence où se sont croisées joies simples, déconvenues, trahisons, défaites mais aussi victoires comme à Little Big Horn face au général Custer en juin 1876, Crazy Horse sera contraint, surtout par les siens, de se rendre. Le 5 septembre 1877, après avoir présenté sa reddition, il sera lâchement assassiné à Fort Robinson par un soldat... grâce à l'aide d'un de ses « frères Lakotas ».
Mari Sandoz (1896-1966) est née dans le Nebraska et a grandi sur les lieux où vécut Crazy Horse. Ses écrits sont imprégnés d'une enfance où elle côtoya toute petite les Indiens. Cela explique en partie une certaine manière d'écrire qui fait sa spécificité. Sandoz a de nombreux livres à son actif dont Automne cheyenne publié dans la présente collection.
« Bonjour à tous, bonjour chers assistés, bonjour les patrons qui prennent des risques et bonjour les rentiers, les planqués, les gens de l'arrière, les salariés, ceux qui ignorent la compétition !
Et si la France était un pays d'assistés ?
« Ce magnifique pays d'assistés », c'est ainsi que nous voit The Guardian de Londres. Pays de fonctionnaires, de retraités, de profiteurs de l'État-providence. Certes, The Guardian reconnaît que grâce au système de Sécurité sociale il y a moins d'écart entre les riches et les pauvres en France qu'au Royaume-Uni ; mais ce système de providence étatique diminue notre esprit de conquête. Il faut redonner l'esprit d'audace à notre pays dit Jacques de Chateauvieux, un grand patron français du sucre et du pétrole. Refus du risque égale rente, égale peur ? Bureaucratie égal inefficacité ?
Vraies ou fausses questions ? Elle sont au coeur des reproches des patrons, qui ne cessent de râler contre les formulaires qu'on leur demande sans cesse de remplir et contre cette bureaucratie... qui ne se laisse pas faire. »B. M.
Ce mélange unique d'histoire économique, de liberté pamphlétaire, de traditions bousculées, de foucades, de bagarres utiles ou de mécontentements joyeux : c'est la parole de Bernard Maris ; et son regard incomparable. Mais oui, souriez, vous êtes Français ! Traversez notre beau et bizarre pays, comprenez-le, aimez-le, changez-le...
Si l'exclusion des indigènes de la participation politique dans le monde colonial est aujourd'hui largement connue et expliquée, nous en savons par contre bien moins sur l'accession des populations issues du peuplement des colonies au statut de citoyens, et dans quels contextes et conditions, ils ont su développer un sentiment d'appartenance à l'État-nation, fût-il colonial. C'est cet angle-mort de la connaissance sur l'époque coloniale que cet ouvrage prétend éclairer.
Comprendre, à partir des deux cas exemplaires de colonies de peuplement françaises que furent l'Algérie et la Nouvelle-Calédonie, comment les Français d'Algérie et les Caldoches sont devenus citoyens. Pour cela, cette étude revient sur les classifications juridiques produites au sein de l'État colonisateur (ethniques ou confessionnelles) et réfléchit à leurs sens pour identifier les populations. Cette démarche implique de repenser la sociologie historique de la citoyenneté en contexte colonial. En effet, tandis qu'en métropole l'apprentissage de la citoyenneté repose sur la promotion d'une participation politique individuelle, libre, éclairée et coupée des solidarités locales, sur le terrain algérien ou néocalédonien, les Français citoyens accèdent à la participation politique par le biais de leur appartenance à des groupes particularisés, et en concurrence avec d'autres dans des sociétés largement ethnicisées et/ou racialisées.
Dans ces conditions, si le projet des colonies de peuplement reste la dissolution de la question indigène, le passage à la modernité politique et à la citoyenneté électorale s'y réalise loin de l'universalisme et de l'individualisme républicain valorisés en métropole. L'apport de ce livre est de mettre en exergue ces évolutions paradoxales de la « fabrique coloniale du citoyen » par rapport à celle de la métropole.
Marx a tout expliqué, tout analysé à la perfection. Mais il s'est complètement trompé sur ses conclusions. La plus-value, la baisse tendancielle du taux de profit, la loi de la concentration, la mondialisation : tout est lumineux, tout est parfaitement actuel. Mais le capitalisme n'accouche de rien, sinon d'une société cynique et désabusée, tournant sur elle-même dans un univers saccagé sous le fouet du marché.
Le communisme, lui, n'est qu'un christianisme athée, une rédemption des humbles, une version kitsch de l'Évangile, où l'argent, après avoir remplacé Dieu, serait à son tour aboli par la fraternité.
Marx est mort, et le socialisme aussi. Enfin, nous pouvons penser le monde !
Après une analyse très pédagogique de la pensée économique de Marx, Bernard Maris montre l'impasse définitive où conduisent ces théories remarquables autant qu'impuissantes, et donne des clefs pour analyser la mondialisation... Et pour envisager un au-delà du capitalisme.
Création Studio Flammarion
Intrication du réel et du fictif dans cette très libre biographie de Mary Olivier, cantatrice mancelle de l'Opéra de Paris sous la 3e République dont le somptueux mausolée, véritable espace onirique, a inspiré l'auteure. À partir de documents d'archives, cette dernière, laissant libre cours à son imagination, a rempli les blancs de l'histoire on ne peut plus romanesque de l'artiste, une incroyable histoire d'art et d'amour...
Ils se battirent l'un contre l'autre, à la tranchée de Calonne, et furent blessés le même jour. Ces deux hommes, si jeunes, vécurent le même conflit, l'un germanophile, l'autre francophile, l'un et l'autre amoureux des lettres et du pays ennemi. Ils devinrent deux immenses écrivains sous les ombres et dans l'horreur, par l'horreur.Maurice Genevoix parle de chaque homme qui tombe ; Ernst Jünger évoque les soldats, l'armée, la nation. Leur lecture croisée, cent ans après, donne un éclairage extraordinaire sur le premier conflit mondial. Bernard Maris s'approche d'un double mystère : celui de l'acharnement et de la singularité de nos deux nations. Il nous porte, avec Genevoix et Jünger, à la hauteur de cette Guerre dite « Grande ».
Si la coopération européenne en matière d'armement débuta relativement tôt en dehors du cadre communautaire, ce n'est qu'avec la création de l'Union européenne et de la Politique de sécurité et de défense commune que les questions liées à l'armement ont pu être introduites dans le cadre juridique de l'Union européenne. Cet ouvrage expose la structuration de la coopération européenne en matière d'armement et la construction du marché européen de l'armement.
Jean-Paul Mari, Grand reporter au Nouvel Observateur, a tenu un journal durant sa présence à Bagdad, qu'il a rendu accessible à tous sur le site internet du Nouvel Observateur.
C'est ce texte d'écrivain, très personnel, qui est aujourd'hui publié dans son intégralité : non pas la guerre événementielle, mais la guerre en "caméra subjective", expérience-limite, telle qu'il l'a observée et vécue.
L'odyssée des migrants en Méditerranée
« Trente-cinq ans que je cours le monde et ses tourments. La première fois que j'ai vu l'exode d'une population, en dehors d'une guerre, c'était les boat-people qui fuyaient le régime d'Hanoï. Des jonques en bambou sur la Mer de Chine, les naufrages, tous les éléments étaient déjà là. Mais ces migrants étaient des réfugiés politiques et le monde les regardait d'un oeil bienveillant et attentif.
Avec le temps, l'exode des migrants n'est plus devenu un phénomène exceptionnel. Et le monde s'est lassé. J'ai suivi les barques, les pateras qui affrontaient le détroit de Gibraltar, les pirogues de la mort pour les Canaries, les zodiacs de Turquie vers l'île grecque de Lesbos, le flot des épaves vers le Canal de Sicile. Jusqu'à Lampedusa, caillou submergé par le flux. J'ai suivi le sillage de ces bateaux ivres, sur mer et sur terre, dès leur point de départ, un village subsaharien, un désert érythréen de la corne de l'Afrique, une capitale arabe, une montagne d'Afghanistan ou de Syrie. Je voulais faire le récit choral de ces centaines de milliers d'hommes et de femmes qui ne voient qu'une seule issue, partir, pour la grande traversée, à travers notre mer, la méditerranée. Nous, Européens, nous hésitons toujours, entre aveuglement volontaire, compassion et répression. Sans parvenir à définir une attitude réaliste, une politique commune. Pendant ce temps-là, ils partent. Avec la force des désespérés ou des conquérants. Et rien ne les arrêtera. » Jean-Paul Mari
Depuis une trentaine d'années, la société occidentale voit se développer des formes familiales qui furent relativement rares durant la première moitié du XXe siècle : familles monoparentales, familles recomposées, couples parentaux non cohabitant et couples homosexuels. Ce livre est né du désir des auteurs de mieux comprendre ces familles et d'élargir leur champ de perception afin de les aider plus efficacement à surmonter les crises qu'elles traversent.
Parmi ces valeurs fondamentales qui aident à mieux vivre avec nous-même, avec les autres, dans nos vies et dans bien des situations conflictuelles, la tolérance occupe une place centrale. Qu'est-ce que la tolérance ? Quelles sont ses différentes formes ? Pourquoi être tolérant ? Aujourd'hui, la science valide les nombreux bénéfices sur la santé physique et psychologique des valeurs profondes comme la tolérance. Alors, concrètement, comment l'introduire dans notre quotidien ? Comment créer plus de compréhension, plus d'harmonie dans nos relations aux autres, ou avec nos proches ? Comment se relier à la tolérance pour évoluer vraiment, pour changer ? C'est tout l'objectif de ce livre que de proposer un véritable chemin pour comprendre, explorer et, au travers d'exercices pratiques, s'approprier cette valeur. Car être tolérant est bon pour notre sérénité, l'équilibre de tous et notre capacité à vivre ensemble. Tous les bienfaits de la tolérance pour les autres et pour soi-même. Marion Mari-Bouzid est psychologue clinicienne, spécialisée en thérapies comportementales et cognitives, et instructrice en thérapie cognitive basée sur la pleine conscience. Ancienne compétitrice en savate-boxe française et kick boxing, elle est également spécialisée dans la préparation mentale en sports de combat. ?Un Carnet de Vie pour se relier à ce qui, profondément, construit le sens de notre vie, à ces valeurs qui sont nos piliers. Une collection imaginée par Jeanne Siaud-Facchin
- Pourquoi le socialisme, qui fut un immense rêve, ne représente plus rien, si ce n’est un vague projet pour sortir du déficit budgétaire ? Pourquoi, alors que le capitalisme dont il est issu a encore un bel avenir ?
- Pourquoi le peuple ne votera jamais socialiste ?
- Pourquoi les socialistes, des « larmes de Blum » aux « chaussettes de Bérégovoy » en passant par les « tomates de Guy Mollet », ont-ils toujours échoué ?
- Pourquoi Proudhon, Fourier, et hélas Jaurès ont-ils complètement disparu de l’horizon socialiste ?
- Qui nous sortira de la crise puisque socialistes, communistes et collectivistes ne peuvent le faire ?
L'interaction des notions modales et temporelles dans un cadre formel constitue un champ difficile à aborder sans connaissance préliminaire des outils manipulant les mondes possibles. Cet ouvrage comble ce manque, en introduisant, pour la première fois en langue française, les systèmes formels issus de la logique modale et utilisés en linguistique. Différents cadres théoriques sont présentés, et notamment l'approche Kratzerienne et la théorie du temps branchant. La discussion des théories modales est menée à travers le prisme du langage naturel et la notion, centrale dans cet ouvrage, de sens vériconditionnel est mise à l'épreuve des données. Au fil des chapitres, les notions théoriques sont abordées via une étude de cas, permettant de traiter de nombreuses questions autour des modalités déontique, de capacité et épistémique, en interaction avec le temps. Notre discussion, qui articule l'empirique et le formel, ne présuppose aucune connaissance formelle préliminaire. Ce livre s'adresse ainsi aussi bien à un public étudiant, qu'aux chercheurs en linguistique, en philosophie ou en sciences cognitives.
Danielle et Gilbert Mari, tous deux maîtres ès sciences, ont déjà publié de nombreux articles de vulgarisation sur les minéralisations régionales, ainsi qu'un ouvrage exhaustif sur les mines et minéraux de la Provence cristalline. Leur volonté de partager la passion qui les anime, les a conduits, dans cet ouvrage, à traiter l'histoire des mines de chaque vallée, l'énigme des Sarrasins, la vie des mineurs d'autrefois... L'économie des sociétés montagnardes au XIXe siècle dans le comté de Nice est ainsi passée en revue de manière très complète.
Table
Première retraite
Concert
L'exposition de Willy Ronis
Dissection
L'Institut français
La Toja
Retour à La Toja
La femme torero
Deuxième retraite
La Mancha
Rocío
Zidane
L'Ambassade de France
Le temps
Nouvelle vague
Ségovie
Ukraine
Tchernobyl
Erika
Cuisine
Val-d'Isère : sport et cocooning
Anouk
Vers Vitoria
Burgos
Vers le sud
Grenade
Seule Venise
Petits-enfants
La menace
Éva et ses critiques
« Uvas doradas »
Le terminus du bus 625
Les profs de gym
Pampelune, les « Sanfermines »
La publicité et les grands magasins
Le cercle des octogénaires
« Le béton en fleur », ou l'éloge du slam
La petite bête
L'âne Octavio
Ces livres qui nous accompagnent
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Michelet voyait en «Pantagruel» et «Gargantua» l'«Iliade» et l'«Odyssée» du patrimoine littéraire français. En effet, la saga des géants ne peut guère se comparer qu'aux grandes épopées fondatrices dont la démiurgie homérique offre le modèle unive
Derniers des privilégiés, les universitaires sont les héritiers d'un monde disparu. Mélancoliques, ils écoutent les coups de bélier du futur annoncer l'effondrement de "la Vieille", l'Alma Mater, la fille historique de l'Eglise : l'Université. De ce monde drapé dans son indépendance mais soucieux de se retrouver toujours du côté du manche, Bernard Maris dresse un inventaire d'une impitoyable mais cocasse férocité. Avec d'autant plus de fougueuse jubilation que cet univers est le sien.
Satire cruelle et réaliste, cette galerie de portraits témoigne à nouveau du talent dévastateur de l'auteur de Des Economistes au-dessus de tout soupçon.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
L'État, en la personne de son souverain, a depuis toujours entretenu avec l'art un rapport privilégié. L'histoire de l'art qui traite des artistes et de leurs oeuvres et l'histoire qui exalte la gloire du Prince se rencontrent aisément autour des Princes-mécènes qui ont encouragé les arts et honoré les artistes. Mais quand le Prince est devenu l'Etat républicain, depuis 1875 donc, tout devient beaucoup plus complexe. Comment définir un style, juger l'action, ou évaluer le rayonnement d'un « Prince » collectif, anonyme et changeant ? L'État républicain se veut respectueux de la liberté de création (intellectuelle, artistique), des goûts et des opinions de tout un chacun : peut-il avoir une politique de l'art, voire une esthétique qui inspire son mécénat ? Au-delà des simplifications habituelles sur « l'art officiel » et l'oppression des artistes d'avant-garde, Marie-Claude Genet-Delacroix montre que la gestion du patrimoine, la politique éducative en matière d'art, le soutien de la création s'intégrent dans un véritable système des Beaux-Arts qui, loin d'être un supplément d'âme accessoire, joue un rôle capital dans le triomphe et la pérennisation du modèle républicain français, libéral et démocratique.