Depuis 2019, les 18-34 ans consomment plus d'actes esthétiques que les 50-60 ans. À partir de ce constat alarmant, Elsa Mari et Ariane Riou ont mené l'enquête. Elles ont poussé la porte des cliniques convoitées, conscientes de cette frénésie de l'intervention. Elles ont écouté des mères et des filles remodelées, la chirurgie en héritage. Mais aussi des jeunes hommes, alléchés par les tarifs, au risque de graves complications.
À qui la faute ? Quelle est la chaîne de responsabilité qui pousse cette génération dans la gueule du loup ? Et quelle future société se dessine lorsqu'une jeunesse n'est plus capable de s'aimer ?
Édifiant. Indispensable.
En déclarant la mort de la nature, nombreux sont ceux qui voient dans l'Anthropocène l'opportunité de prendre enfin les commandes d'un système-terre entièrement modelé par les humains.
À rebours de cet appel au pilotage global, Virginie Maris réhabilite l'idée de nature et défend la préservation du monde sauvage. Elle revisite pour cela les attributs de la nature que les fantasmes prométhéens du contrôle total s'appliquent à nier : son extériorité, en repensant la frontière entre nature et culture ; son altérité, en reconnaissant la façon dont les non-humains constituent leurs mondes tout comme nous constituons le nôtre ; et enfin son autonomie, en se donnant les moyens de respecter et de valoriser ces mondes multiples.
L'auteure invite à remettre au cœur de la réflexion sur la crise environnementale la nécessité de limiter l'emprise humaine sur la planète, en redonnant toute sa place au respect de cette nature indocile qui peuple nos paysages, nos imaginaires, et qui constitue finalement l'autre face de notre humanité.
Virginie Maris est philosophe de l'environnement au CNRS. Elle travaille au Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive (CEFE) à Montpellier. Ses travaux portent sur la biodiversité, les sciences de la conservation, les valeurs de la nature ou encore les rapports entre écologie et économie. Elle est l'auteure de Philosophie de la biodiversité. Petite éthique pour une nature en péril (Buchet-Chastel, 2010) ainsi que de Nature à vendre. Les limites des services écosystémiques (Quæ, 2014).
En septembre 1878, déportés au sud loin de leurs terres des Grandes Plaines, les Cheyennes croupissent et se meurent, incarcérés à ciel ouvert, dans cette partie hostile du Territoire Indien, futur État de l'Oklahoma. Les promesses non tenues du gouvernement les laissent souffrir des affres de la faim, les rations promises ne viennent pas ou alors au compte-gouttes. Pour survivre ils n'ont plus le choix : à leurs risques et périls, sous le commandement de leurs chefs Dull Knife et Little Wolf, ils décident de regagner à pied leur pays au Montana. Commence alors un des plus terribles exode de l'Histoire : affamés, dépenaillés ils marcheront, durant les quatre mois du terrible hiver 1878-1879, pour retrouver leur Terre. Pourchassés par l'armée, et laissant de nombreux morts, les Cheyennes, une fois arrivés connaîtront l'emprisonnement dans des baraquements où ils endureront - femmes, enfants et vieillards compris... - sévices physiques comme psychologiques, humiliations et tortures.En 1964, John Ford a fait de cette tragédie humaine un western testamentaire qui a rendu justice au peuple cheyenne en en faisant un classique qui reste dans toutes les mémoires.La densité du roman de Mari Sandoz, la subtilité et la précision des descriptions, l'atmosphère et l'esthétique « très indienne » qui s'en dégagent, font que l'ouvrage dépasse de loin une simple histoire de western : c'est tout simplement un chef-d'oeuvre de la littérature américaine.
Mari Sandoz, 1896-1966, a écrit de très nombreux ouvrages, notamment sur l'Ouest des pionniers et les Indiens. Elle a en l'occurrence écrit la mythique biographie du chef sioux Crazy Horse publiée dans la présente collection.
Souffrance dans les eaux glacées du calcul égoïste, servitude, frustration, angoisse sous l'impitoyable « loi de l'offre et de la demande » ou celle de la « destruction créatrice »... Tel est l'univers des héros houellebecquiens.Comme Balzac fut celui de la bourgeoisie conquérante et du capitalisme triomphant, Michel Houellebecq est le grand romancier de la main de fer du marché et du capitalisme à l'agonie. À travers le prisme des grands auteurs (Keynes, Malthus, Marx, Schumpeter...), Bernard Maris nous invite à une surprenante lecture de son oeuvre pour comprendre la crise du monde contemporain.Vous aimiez l'écrivain ? Il vous paraîtra encore plus grand sous ses habits d'économiste.Vous le détestiez ? Son respect du travail, des femmes, du lien amoureux et son mépris pour le libéralisme vous le feront aimer.
Iduna, 16 ans, cache un lourd secret. En apparence, elle est une Arendellienne comme les autres, inventive et meilleure amie du prince Agnarr. Mais elle est aussi Northuldra. Depuis la bataille de la forêt, ce peuple n'inspire que mépris et méfiance au royaume d'Arendelle, bien qu'il reste piégé, avec quelques Arendelliens, dans une brume impénétrable au coeur du bois. Iduna ignore pourquoi cette brume est apparue. Tout ce qu'elle sait, c'est qu'elle ne doit révéler son identité réelle à personne - pas même à Agnarr. Sa vie en dépend. Heureusement, le prince est loin de se douter qu'Iduna est la petite fille Northuldra qu'il a vue danser sur un courant d'air il y a des années, le jour du désastre. Celui où Agnarr a perdu son père, le roi, et où lui-même a failli mourir. Ce dont Agnarr est conscient, en revanche, c'est qu'Iduna représente une alliée précieuse pour faire face à ses nouvelles responsabilités de jeune souverain.
Leurs liens se renforcent et, bientôt, l'amitié se transforme. Si seulement tomber amoureux n'était pas si risqué pour leur avenir : Iduna et son identité secrète, Agnarr bientôt roi d'Arendelle... Pour avoir une chance de connaître le véritable amour, le jeu en vaut toutefois la chandelle.
Apprenez à vaincre votre peur de l'échec !
Il nous arrive à tous d'échouer à un examen, de rater une présentation professionnelle ou de sous-performer lors d'une compétition sportive, alors que notre préparation et nos compétences devraient nous mener à la réussite. Au moment d'accomplir ces actions, la peur de l'échec nous freine voire nous paralyse. Il est temps de casser ce schéma : Marion Mari-Bouzid, psychologue et ex-compétitrice en sports de combats, propose des stratégies efficaces pour vaincre sa peur de l'échec et performer à son plus haut niveau.
Se basant sur son expérience professionnelle et sur nombre de témoignages recueillis au cours de sa pratique, l'auteure offre une méthode concrète qui permet aux personnes déjà performantes d'optimiser encore leur potentiel et aux personnes entravées dans leur réussite de vaincre leur blocage. Elle propose des exercices pratiques, et met à disposition des questionnaires, pour que chacun puisse s'évaluer et s'orienter dans la méthode. Outil indispensable, cet ouvrage permet de retrouver le chemin de la réussite et de la réalisation de soi.
Faites de vous votre meilleur allié pour vaincre votre peur de l'échec et vous dépasser !
À PROPOS DE L'AUTEURE
Marion Mari-Bouzid est psychologue clinicienne spécialisée en thérapies comportementales et cognitives. Également instructrice de pleine conscience, elle est l'auteure de trois livres de psychologie. Elle se consacre, depuis une quinzaine d'années, à la préparation mentale en sports individuels d'opposition et au traitement des troubles de la performance dans les champs scolaire, artistique et professionnel. Conférencière, elle intervient au sein de grandes écoles et en entreprise.
A quoi servent les économistes ? s'interroge Bernard Maris, le co-auteur de Ah ! Dieu ! Que la guerre économique est jolie !
Si l'économie est une science qui prédit l'avenir, le plus grand économiste s'appelle Madame Soleil. Rappel de leurs propos à l'appui, nos Minc, Attali, Barre et Sorman font pâle figure. L'oracle George Soros, vénéré pour avoir spéculé sur la livre et fait fortune, a perdu le double en jouant sur le rouble. Car tous ces experts qui viennent nous conter l'avenir et les bontés du marché ne cessent de se leurrer et de nous tromper en toute impunité, profitant de ce que la théorie économique est à l'agonie. Les nouveaux gourous Merton et Sholes, prix Nobel d'économie 1997, ont été ridiculisés par le naufrage de leur fonds spéculatif et ces adeptes du libéralisme sans entraves ont dû en appeler à l'argent des contribuables pour éviter un krach boursier. Quant au patron du Fonds monétaire international, le Français Michel Camdessus, il n'a vu venir ni les crises asiatiques, ni celles du Mexique et du Brésil.
Les Balladur, Tietmayer, Trichet, Dominique Strauss-Kahn et autres marchands de salades économiques ont surtout une fonction d'exorcistes. Dans un monde sans religion, ils sont devenus les conteurs intarissables des sociétés irrationnelles, chargés de parler sans cesse afin d'éviter que le ciel ne nous tombe sur la tête.
Cette biographie du chef sioux Crazy Horse est l'exemple même de la fusion entre l'art de la biographie et l'oeuvre littéraire. Né au sein des Oglalas, une des sept bandes des Sioux tetons-lakotas Crazy Horse, comme pour rappeler ses cheveux aux boucles un peu claires, portait tout jeune le nom de Curly. Perçu aux yeux des siens comme énigmatique, solitaire, le jeune chef exerçait auprès du « peuple profond » des Lakotas un prestige mystérieux. Il consacra sa vie à combattre un envahisseur dont la supériorité militaire et les épidémies qu'il apportait ont attiré sur les Indiens les pires malheurs et calamités. Sandoz, outre qu'elle s'attache à décrire « son homme étrange » dans l'émotion comme dans l'affliction, rapporte dans le souffle de sa passion, les événements historiques et personnels qui ont accablé la vie de « son héros ». Après une courte existence où se sont croisées joies simples, déconvenues, trahisons, défaites mais aussi victoires comme à Little Big Horn face au général Custer en juin 1876, Crazy Horse sera contraint, surtout par les siens, de se rendre. Le 5 septembre 1877, après avoir présenté sa reddition, il sera lâchement assassiné à Fort Robinson par un soldat... grâce à l'aide d'un de ses « frères Lakotas ».
Mari Sandoz (1896-1966) est née dans le Nebraska et a grandi sur les lieux où vécut Crazy Horse. Ses écrits sont imprégnés d'une enfance où elle côtoya toute petite les Indiens. Cela explique en partie une certaine manière d'écrire qui fait sa spécificité. Sandoz a de nombreux livres à son actif dont Automne cheyenne publié dans la présente collection.
Années 1830 : l'Italie n'est pas encore une nation. Tandis que les partisans de l'unité luttent du nord au sud, quatre personnages sont aux prises avec leur destin et avec l'Histoire : Colombino l'orphelin, paysan candide, parti à Rome avec son mulet Astolfo demander au pape la bénédiction de son union avec la belle Vittorina ; Leda, passée malgré elle du couvent à l'espionnage ; Lisander, cynique au grand coeur, photographe expérimental, courant après la fortune et les beaux yeux d'une prostituée ; et enfin le jeune Garibaldi, trouvant au Brésil l'inspiration de ses combats futurs pour l'unité italienne, mais aussi l'amour de la voluptueuse Aninha.Alessandro Mari signe un roman magistral sur la jeunesse. Jeunesse du corps, de l'esprit, jeunesse d'une nation. Une grande fresque, portée par le souffle romanesque du 19e siècle, mais à l'écriture résolument moderne, puissante et sensuelle. Une oeuvre exceptionnelle, qui a valu à son auteur de trente-cinq ans le très prestigieux prix Viareggio. « Un roman monumental et polyphonique, des personnages inoubliables, emportés par l'amour et la politique. » La Repubblica
« Bonjour à tous, bonjour chers assistés, bonjour les patrons qui prennent des risques et bonjour les rentiers, les planqués, les gens de l'arrière, les salariés, ceux qui ignorent la compétition !
Et si la France était un pays d'assistés ?
« Ce magnifique pays d'assistés », c'est ainsi que nous voit The Guardian de Londres. Pays de fonctionnaires, de retraités, de profiteurs de l'État-providence. Certes, The Guardian reconnaît que grâce au système de Sécurité sociale il y a moins d'écart entre les riches et les pauvres en France qu'au Royaume-Uni ; mais ce système de providence étatique diminue notre esprit de conquête. Il faut redonner l'esprit d'audace à notre pays dit Jacques de Chateauvieux, un grand patron français du sucre et du pétrole. Refus du risque égale rente, égale peur ? Bureaucratie égal inefficacité ?
Vraies ou fausses questions ? Elle sont au coeur des reproches des patrons, qui ne cessent de râler contre les formulaires qu'on leur demande sans cesse de remplir et contre cette bureaucratie... qui ne se laisse pas faire. »B. M.
Ce mélange unique d'histoire économique, de liberté pamphlétaire, de traditions bousculées, de foucades, de bagarres utiles ou de mécontentements joyeux : c'est la parole de Bernard Maris ; et son regard incomparable. Mais oui, souriez, vous êtes Français ! Traversez notre beau et bizarre pays, comprenez-le, aimez-le, changez-le...
"« Ainsi vous écrivez un livre sur la France ? » « Oui. » « Ah... et sous quel angle ? Le déclin ? L'avenir ? L'universalité ? Le messianisme ? La cuisine ? Les filles ? » C'est vrai, il faut un angle... Alors, disons que je me pose moi aussi des questions de dettes et de créances. Une manière de dresser un bilan, actif passif, mais surtout de redonner au mot dette tout son sens, celui de faute, de culpabilité. Un livre pour dire : non, Français, vous n'êtes pas coupables, vous ne devez rien ; le chômage, la catastrophe urbaine, le déclin de la langue, ce n'est pas vous ; le racisme, ce n'est pas vous, contrairement à ce qu'on veut vous faire croire. Vous n'êtes pas coupables. Retrouvez ce sourire qui fit l'envie des voyageurs pendant des siècles, au « pays où Dieu est heureux ».
Revenant de Rome, ville où je pourrais définitivement vivre, je me sens plein d'optimisme pour la France et songe qu'un petit rien pourrait redonner à ce Paris si triste, si bruyant et qui fut autrefois si gai, son sourire." B.M.
« Vers midi, le jour de sa mort, je ne lui ai laissé qu'un seul message : "Papa, je t'en supplie, rappelle-moi..." Un seul suffisait. Je savais qu'il m'appellerait s'il le pouvait. Ma voix était grinçante, désagréable. Il m'avait fallu une volonté considérable pour arriver à parler (sans pleurer, sans crier), après l'annonce un peu sèche de son répondeur "Bernard Maris, euh... merci de laisser un message". Quand j'y pense, quelle étrange façon de commencer ma phrase : "Papa, je t'en supplie." Jamais je n'avais eu besoin de le supplier de quoi que ce soit. »
G. M. V.
Mêlant souvenirs d'enfance et du 7 janvier 2015, Gabrielle Maris Victorin fait ici le récit déchirant de la mort d'un père que toute la France a pleuré, avec les autres victimes de la tuerie de Charlie Hebdo. En creux, se dessine le portrait d'un homme brillant, rêveur, d'un père tendre et aimant. Histoire personnelle d'une vie brisée par le fanatisme, histoire universelle de la douleur d'une fille qui ne retrouvera plus son père. Ce livre triste et joyeux est un hommage fulgurant à l'économiste qui voulait redonner le sourire aux Français.
Si Ulysse revenait aujourd'hui en Méditerranée, que trouverait-il ? Une Mare Nostrum, une mer commune à tous ses habitants ou un espace coupé en deux, éclaté, balkanisé. Divisé au gré des rivalités, des cultures et des religions, entre les « civilisés » et les « barbares ». Serait-il plus étonné par les progrès réalisés ou horrifié par ses plaies ? Les hommes auraient-ils réussi à avoir enfin le même Dieu autour de la même mer ? La Méditerranée aurait-elle réussi à rester le centre de la culture, la lumière du monde, un joyau de l'humanité ou, frappée par une décadence effrayante, s'était-elle transformée un cul de basse-fosse de l'intelligence ? Ulysse pourrait-il nous dire qui nous sommes ? Me dirait-il aussi, comme Tirésias, qui je suis ?
Être méditerranéen, est-ce avoir une identité ou n'être plus que le « Personne » de Polyphème, quelqu'un aux origines diluées dans un monde mondialisé. Moi qui suis né sur ces côtes, amoureux et souffrant au bord de la mer, sidéré par les guerres mais hypnotisé par la lumière d'après incendie, qui suis-je ? Qui sommes-nous ? Perdus ou sauvés ?
Il n'y a qu'un seul moyen d'obtenir une réponse à toutes ces questions. Refaire, pas à pas, ce grand voyage avec lui. En dérivant avec Ulysse.
Marx a tout expliqué, tout analysé à la perfection. Mais il s'est complètement trompé sur ses conclusions. La plus-value, la baisse tendancielle du taux de profit, la loi de la concentration, la mondialisation : tout est lumineux, tout est parfaitement actuel. Mais le capitalisme n'accouche de rien, sinon d'une société cynique et désabusée, tournant sur elle-même dans un univers saccagé sous le fouet du marché.
Le communisme, lui, n'est qu'un christianisme athée, une rédemption des humbles, une version kitsch de l'Évangile, où l'argent, après avoir remplacé Dieu, serait à son tour aboli par la fraternité.
Marx est mort, et le socialisme aussi. Enfin, nous pouvons penser le monde !
Après une analyse très pédagogique de la pensée économique de Marx, Bernard Maris montre l'impasse définitive où conduisent ces théories remarquables autant qu'impuissantes, et donne des clefs pour analyser la mondialisation... Et pour envisager un au-delà du capitalisme.
Création Studio Flammarion
Un ouvrage de référence pour repenser la pédagogie.
Le cadre conceptuel de cet ouvrage se réfère aux travaux de la psychologie cognitive et tout spécialement à ceux de Jérôme Bruner, le grand psychologue américain. Mais il s'appuie aussi sur d'autres disciplines : neuropsychologie, linguistique, intelligence artificielle..., ainsi que sur la recherche pédagogique menée sur différents terrains aux États-Unis et en France.
La démarche proposée ici veut rompre avec un enseignement magistral qui souvent n'implique pas intellectuellement l'élève et ne lui apporte pas nécessairement un apprentissage significatif. Britt-Mari Barth désire inciter les pédagogues à mettre en oeuvre des situations d'apprentissage plus variées qui permettent à un plus grand nombre d'élèves de construire eux-mêmes leur savoir tout en donnant une formation à la réflexion.
Ils se battirent l'un contre l'autre, à la tranchée de Calonne, et furent blessés le même jour. Ces deux hommes, si jeunes, vécurent le même conflit, l'un germanophile, l'autre francophile, l'un et l'autre amoureux des lettres et du pays ennemi. Ils devinrent deux immenses écrivains sous les ombres et dans l'horreur, par l'horreur.Maurice Genevoix parle de chaque homme qui tombe ; Ernst Jünger évoque les soldats, l'armée, la nation. Leur lecture croisée, cent ans après, donne un éclairage extraordinaire sur le premier conflit mondial. Bernard Maris s'approche d'un double mystère : celui de l'acharnement et de la singularité de nos deux nations. Il nous porte, avec Genevoix et Jünger, à la hauteur de cette Guerre dite « Grande ».
Krach financier, panique, fuite vers la liquidité : la crise qui entraîne aujourd'hui le monde vers son effondrement est comparable à celle des années trente, mue, à nouveau, par ce que Keynes appelait « le désir morbide de liquidité » et Freud, plus abruptement « la pulsion de mort ». Nichée au coesur du capitalisme, cette pulsion le pousse à détruire et à s'autodétruire. C'est entre le « mardi noir » et l'arrivée des nazis au Reichstag, que Freud, désabusé, découvre le rôle de la pulsion de mort dans la civilisation. Au même moment, Keynes, dont l'oeuvre ne peut être comprise sans sa lecture permanente de Freud, traduit cette pulsion dans le désir insatiable d'argent. Cet ouvrage propose une lecture du capitalisme à travers le double prisme de Freud et de Keynes. Il dévoile comment ce tout jeune système au regard de l'histoire de l'humanité est porteur de menaces pour elle, par son simple désir de détruire et de mourir, et laisse entrevoir « l'au-delà du capitalisme ». Fruit de plus de dix ans de recherches de Gilles Dostaler et de Bernard Maris, il se trouve être, brutalement, d'une extraordinaire actualité.
Mêlant intimement théorie et pratique, cet ouvrage participe aux efforts multiples et convergents qui oeuvrent pour donner du sens aux savoirs, rétablir la confiance et la motivation des enseignants et des élèves, et créer une école en cohérence avec notre temps.
Depuis les années 1980, Britt-Mari Barth a constamment mobilisé les apports de la psychologie cognitive et culturelle au niveau international pour analyser les fondements de la relation pédagogique. En faisant émerger plusieurs concepts clés pour décrire les situations en classe, et en comprendre le dynamisme ou les blocages, elle a contribué à renouveler la vision des processus en jeu entre l'enseignant, les apprenants et les savoirs et proposé des voies nouvelles plus efficaces. En prolongement de ses deux précédents ouvrages, L'Apprentissage de l'abstraction et Le Savoir en construction, devenus des références en pédagogie, Britt-Mari Barth poursuit ici sa recherche de nouveaux paradigmes. Cette synthèse actualisée de ses conceptions est illustrée par quatre scénarios expérimentés, en France et au Québec, dans l'enseignement primaire, secondaire et universitaire, qui sont autant d'outils inspirants et transférables. À l'issue de ce parcours, la question de l'échec scolaire apparaît sous un autre jour. La motivation n'est plus posée comme une condition préalable aux apprentissages ; elle est liée aux dispositifs pédagogiques à concevoir et à mettre en oeuvre : repensant son rôle, l'enseignant doit devenir ce médiateur qui favorise, chez l'apprenant, démarches d'apprentissage et construction de soi.En plus des trois vidéos ci-dessus, d'autres sont disponibles sur le site http://www.vitrinefrancais.qc.ca/barth.html
Un ouvrage de référence sur la pédagogie de la compréhension. Il est proposé ici dans sa version numérique.
Comment se construit le savoir ?
Qu'est-ce que comprendre ?
Quels sont les processus en jeu dans la situation enseignement/apprentissage ?
Cet ouvrage s'adresse aux formateurs et aux enseignants qui souhaitent réfléchir sur les conditions permettant aux apprenants la construction du savoir.
Il aborde cinq questions fondamentales :
Comment rendre le savoir accessible ?
Comment l'exprimer dans une forme concrète ?
Comment engager l'apprenant dans un processus d'élaboration des connaissances ?
Comment guider le processus de co-construction de sens ?
Comment préparer au transfert des connaissances et à la capacité d'abstraction ? Après les " méthodes pour apprendre " proposées dans L'Apprentissage de l'abstraction, cet ouvrage remonte au " pourquoi des choses " et revient sur les fondements théoriques de la démarche en se référant à des auteurs incontournables comme Vygotski, Bruner, Gardner, etc. Ouvrage de référence magistral, il propose une formalisation rigoureuse de la pédagogie de la compréhension.
À Alger, en 1961, tout prenait le goût étrange des dernières fois. Dernières promenades sur les hauteurs de la ville, entre ciel et mer, dernières conversations animées dans la chaleur d'un appartement exigu, derniers tourments amoureux baladés entre les murs blancs des ruelles. Rien n'était décidé, rien n'était
officiel, et pourtant tout le monde le savait : tôt ou tard il faudrait partir.
Du célèbre discours de Mostaganem au blocus de Bab El Oued, une poignée d'amis vit les dernières heures de l'Algérie française. Acharnés pour certains, fatalistes pour d'autres, ils encaissent vaille que vaille les coups de l'histoire, se sachant trop petits, trop humbles pour en infléchir le cours. Et qu'il se transforme en haine, en colère ou en nostalgie, c'est le désarroi qui les soude : celui de se sentir inexorablement relégués au rang d'encombrants, d'incarner ce que l'avenir jugera bientôt dépassé.Pierre Mari est romancier et essayiste. On lui doit notamment Kleist, un jour d'orgueil (PUF, 2003) et Les Grands Jours (Fayard, 2013).
Au coeur de la forêt de Brocéliande, vit Maël, un garçon qui ignore tout de sa véritable identité. La nuit, ses rêves le conduisent jusqu'à une tour fantastique, vers un livre précieux où une prophétie annonce qu'un prince, un jour, sauvera le monde.
À l'approche du treizième anniversaire de Maël, tout bascule. Le garçon découvre son exceptionnel destin. Il est le prince de la prophétie, un « Enfant de Dana », la confrérie descendant des premiers druides.
Alors que des forces maléfiques se déchaînent, Maël, aidé de son amie Bleuenn, doit affronter le maître de l'Ombre. S'il veut réussir à sauver le monde, le jeune prince va devoir s'emparer d'une relique dotée de pouvoirs magiques : l'Anneau de mémoire. Au péril de sa vie...
Les aventures de Maël pour sauver le monde des forces du Mal.
This book demonstrates the influence of geometry on the qualitative behaviour of solutions of quasilinear PDEs on Riemannian manifolds. Motivated by examples arising, among others, from the theory of submanifolds, the authors study classes of coercive elliptic differential inequalities on domains of a manifold M with very general nonlinearities depending on the variable x, on the solution u and on its gradient. The book highlights the mean curvature operator and its variants, and investigates the validity of strong maximum principles, compact support principles and Liouville type theorems. In particular, it identifies sharp thresholds involving curvatures or volume growth of geodesic balls in M to guarantee the above properties under appropriate Keller-Osserman type conditions, which are investigated in detail throughout the book, and discusses the geometric reasons behind the existence of such thresholds. Further, the book also provides a unified review of recent results in the literature, and creates a bridge with geometry by studying the validity of weak and strong maximum principles at infinity, in the spirit of Omori-Yau's Hessian and Laplacian principles and subsequent improvements.
Jean-Paul Mari, Grand reporter au Nouvel Observateur, a tenu un journal durant sa présence à Bagdad, qu'il a rendu accessible à tous sur le site internet du Nouvel Observateur.
C'est ce texte d'écrivain, très personnel, qui est aujourd'hui publié dans son intégralité : non pas la guerre événementielle, mais la guerre en "caméra subjective", expérience-limite, telle qu'il l'a observée et vécue.
L'odyssée des migrants en Méditerranée
« Trente-cinq ans que je cours le monde et ses tourments. La première fois que j'ai vu l'exode d'une population, en dehors d'une guerre, c'était les boat-people qui fuyaient le régime d'Hanoï. Des jonques en bambou sur la Mer de Chine, les naufrages, tous les éléments étaient déjà là. Mais ces migrants étaient des réfugiés politiques et le monde les regardait d'un oeil bienveillant et attentif.
Avec le temps, l'exode des migrants n'est plus devenu un phénomène exceptionnel. Et le monde s'est lassé. J'ai suivi les barques, les pateras qui affrontaient le détroit de Gibraltar, les pirogues de la mort pour les Canaries, les zodiacs de Turquie vers l'île grecque de Lesbos, le flot des épaves vers le Canal de Sicile. Jusqu'à Lampedusa, caillou submergé par le flux. J'ai suivi le sillage de ces bateaux ivres, sur mer et sur terre, dès leur point de départ, un village subsaharien, un désert érythréen de la corne de l'Afrique, une capitale arabe, une montagne d'Afghanistan ou de Syrie. Je voulais faire le récit choral de ces centaines de milliers d'hommes et de femmes qui ne voient qu'une seule issue, partir, pour la grande traversée, à travers notre mer, la méditerranée. Nous, Européens, nous hésitons toujours, entre aveuglement volontaire, compassion et répression. Sans parvenir à définir une attitude réaliste, une politique commune. Pendant ce temps-là, ils partent. Avec la force des désespérés ou des conquérants. Et rien ne les arrêtera. » Jean-Paul Mari