Circuit consacre son numéro d'automne au cinquantième anniversaire de la Société de musique contemporaine du Québec (SMCQ) qui en 1966 était le seul organisme voué à la musique contemporaine au Québec et est aujourd'hui l'un des plus anciens. Quatre auteurs refont l'histoire de l'organisme et des oeuvres qu'elle a créées et commandées. Si à l'origine il s'agissait d'une poignée de pionniers cherchant à imposer leurs convictions, aujourd'hui l'organisme s'est consciemment institutionnalisé. En 2017, la SMCQ n'est pas spécialement la voie (ni la voix) de la jeunesse branchée et de l'underground, et le milieu des musiques de création s'est considérablement diversifié. (Maxime Mckinley) Toutefois, des deux grandes périodes artistiques de la SMCQ : celle du cofondateur Serge Garant (1966-1986) et celle de son successeur Walter Boudreau (depuis 1988) se dégagent des constantes. Parmi celles-ci : le désir de présenter, dans le grand concert du répertoire international, la musique des compositeurs d'ici.
Le dossier thématique de ce numéro met en valeur les contributions de trois "pionnières sonores" à l'élargissement de la création musicale au Québec et ailleurs : Micheline Coulombe Saint-Marcoux, Marcelle Deschênes et Maryvonne Kendergi. Un portrait de Marcelle Deschênes, des témoignages de collaborateurs et collaboratrices de Maryvonne Kendergi et un cahier d'analyse autour d'une oeuvre de Micheline Coulombe Saint-Marcoux permettent d'aborder leurs rapports innovants aux sonorités, mais également leur impact respectif dans le développement de la musique contemporaine et l'affirmation de la place des femmes dans ce milieu.