Le don du bonheur. Chiara était née avec. Elle emplissait de ses rires la superbe maison napolitaine qui s'ouvrait sur la baie par Le Chemin des micocouliers. Marina la chaleureuse mère calabraise, aussi bien que Pierre le discret père français ou Mathilde la domestique-amie-confidente et surtout Clémence la pudique soeur aînée, tous entretenaient une admiration constante pour cette délicieuse créature dont on ne se souvenait pas qu'elle ait pleuré une fois. Pourtant Chiara décida brusquement de faire une farce. Une énorme. De celles qu'elle aimait tant faire rien que pour embêter Clémence quand elles étaient petites. Mais cette farce-là fut bien différente, inexorable. Au point de changer à jamais la vie de Clémence la complexée. Un peu comme si Chiara lui avait offert un cadeau extraordinaire, incroyable. Un cadeau précieux qu'elle aurait payé très cher... Étranges cheminements de l'amour où nous entraîne Laurence Jyl dans ce récit grave et tendre, à coups de petites phrases scalpels, de Naples à Tokyo, en passant par Rome et Londres et Paris...
Marie-Louise Denis, c'est la nièce de Voltaire. Une nièce qu'il a presque élevée, instruite, fignolée à ses mesures comme s'il avait prévu l'avenir. Et l'avenir, c'est précisément cette Marie-Louise qui va vivre près de trente années auprès de son oncle, partageant ses soucis et ses succès, les épisodes fous d'une vie exceptionnelle. Majordome, intendante des menus et des fêtes, femme d'affaires et de confiance, comédienne et garde-malade, elle tient auprès de Voltaire tous les rôles, même celui de maîtresse. C'est une coquette, une gourmande, une menteuse, laide mais joviale. "Le comique est le genre qui me convient" dit-elle. De fait elle en met partout : au lit, à table, au jeu. Elle mène sa vie avec emportement. D'un "aimable embonpoint" et d'un abord facile, on ne compte plus ses aventures amoureuses, malgré son physique ingrat, des hussards qu'elle aime pour leur force, aux poètes dont elle apprécie la finesse. Madame Denis est là près de son oncle, dans les moments douloureux mais aussi dans les honneurs, grisée par la gloire de Voltaire comme s'il s'agissait de la sienne ou comme le serait une amoureuse, une soeur, une amie intime. En fait, Madame Denis est tout cela en même temps.
Quelles folies peuvent guetter une famille soudain privée de télé... Une comédie satirique - enlevée et décapante - sur le pouvoir de la télé-réalité.
Rien ne semble devoir troubler l'existence que mène la famille Sertilanges à Draguignan. Robert, le père, est un employé modèle au bureau de poste municipal ; Brigitte, mère au foyer, s'occupe à merveille de leurs trois enfants : Cécile et Arthur, les deux plus grands, adolescents " normalement " rebelles et capricieux, ainsi que la petite dernière, Zoé, une adorable chipie âgée de dix ans - la narratrice de l'histoire. Un premier événement vient perturber cette vie tranquille, agréable et harmonieuse. Robert, promu, est muté à Paris. Les Sertilanges doivent se résoudre à dire adieu à leur maison provençale et à prendre leurs marques dans un petit appartement de la capitale.
Mais ces turbulences ne sont rien en comparaison du cataclysme qui s'abat sur les néo-Parisiens, peu de temps après leur installation. La télé tombe en effet en panne au plus mauvais moment, le soir de la finale de " Regardez-les vivre ", l'émission de télé-réalité préférée de toute la famille. Comment surmonter ce coup du sort ? La solution : se poster à la fenêtre pour suivre discrètement le programme sur l'écran des voisins... Et mettre ainsi le doigt dans un engrenage fatal. Armée de jumelles, Brigitte en vient bientôt à épier jour et nuit les faits et gestes des habitants de l'immeuble d'en face, à les imiter, et au final à vivre sa vie par procuration, délaissant peu à peu ses enfants et entraînant son mari sur une pente vertigineuse.
Laurence Jyl signe une comédie réjouissante - légère en apparence et ironique sur le fond - au sujet du monde d'aujourd'hui où chacun veut avoir droit à son quart d'heure de célébrité. Par un habile jeu de miroirs et de mise en abyme, Le Coût de la panne met en exergue l'influence et le pouvoir de la télévision.
Lorsqu'elle rencontre Alphonse Boudard, Laurence Jyl est une adolescente. Quelques années plus tard, elle le revoit à un salon du livre : cette fois, c'est le coup de foudre entre la jeune femme, auréolée du succès de son premier roman, et le monstre sacré. Elle habite le même immeuble que ses parents, Yves et Jeanne, pour qui elle n'a pas de secrets. Lui est marié et père de famille. Ils ont trente ans de différence. Qu'importe. Laurence accompagne Alphonse sur des plateaux de télévision et à des séances de signature. Alphonse présente Laurence à d'anciens compagnons de taule. Entre un dîner canaille et une croisière chic, Alphonse s'invite chez Laurence. Il s'installe sur le lit pour écrire, au milieu des peluches. Yves et Jeanne finissent par admettre ce prince charmant d'un genre un peu particulier à la naissance d'Olivier, leur petit-fils. Dix ans après la mort d'Alphonse Boudard, Laurence Jyl fait le récit tendre, drôle et lucide d'un grand amour.
Mariée à seize ans, elle donne au royaume quelques enfants légitimes avant de faire embastiller son monstrueux mari, supplicier en place de Grève son amant et, mal vue à la cour de Louis XIV, s'exiler à Madrid où son espionne de mère la présente à Charles II. Dans cette Espagne d'un autre monde, elle devient la maîtresse de Don Juan qui expire à ses pieds. Elle repart pour l'Angleterre où elle se trouve entraînée dans un fumeux complot contre le frère du roi...Un destin bien surprenant qui commence comme un roman de cape et d'épée pour s'achever dans la sérénité du quartier Saint-Sulpice. Encouragée par Charles Perrault, elle imagine de si jolis contes qu'elle prend bientôt une pace prépondérante. Pour les entendre, les plus grandes personnalités de la ville et de la cour se joignent aux bambins avides de ces histoires enchantées. On rêve assis en rond autour de la baronne grasse et rose, dans les odeurs de cannelle et de chocolat qui montent de la cuisine.Un personnage double que Marie-Catherine d'Aulnoy, dangereuse et courageuse, qui court le monde au temps des voyages malaisés, revient en France en conteuse adulée. Une vie riche en péripéties et en rebondissements, que Laurence Jyl raconte avec la verve, la malice et l'entrain qu'on lui connaît.
Jaloux, moi ? Jamais ! En France on n'est pas jaloux. 28 % seulement de malades incurables. Une misère ! Admettons... L'ennui, c'est que ces 28 % de jaloux déclarés polluent l'existence des 72 % restants. Résultat, la jalousie est partout. Chez nous, comme chez le voisin, de l'enfant qui vient de naître, au vieillard qui se meurt. De la jalousie-comique, à la jalousie-drame, des petites mesquineries, aux crimes passionnels, on vit au quotidien avec ce fléau. Il se glisse dans nos amours, saccage nos amitiés, compromet nos carrières. Il peut aussi aider, pousser les plus timides, libérer les coincés... Bénéfique ou non, la jalousie est là. Toujours prête à jaillir, à imposer sa loi. Femmes, hommes, animaux, aucun être vivant n'y échappe. À part peut-être les poissons rouges du bocal, et encore... Ce regard n'a aucune vocation universitaire. Il se veut juste un répertoire gai, et non exhaustif, de nos jalousies familières, afin que chacun puisse y retrouver la sienne et se sentir moins seul.
C'est une dog story. Une histoire d'amour, d'enfant et de chien. Une histoire drôle et tendre, à lire à l'ombre d'un parasol. Une histoire de passion vécue et racontée par un caniche noir et surdoué, Monsieur-Joël. Choyé par un jeune couple moderne, Monsieur-Joël croit avoir trouvé confort et bonheur lorsque, à la faveur de vacances au bord de la mer, il découvre le grand amour en la personne du Moucheté, petit garçon solitaire en mal de tendresse. Mais la fin des vacances sépare ceux qui s'aiment... Une fois de retour dans la capitale, le caniche décide de repartir vers le petit garçon. Il abandonne son foyer douillet, sa vie de chien bourgeois, il affronte, seul, un voyage en train, brave l'inconnu, le froid, la faim et quand, enfin, le chien et l'enfant finissent par se retrouver, ce n'est que le début de leur aventure. Un roman frais et tonique, où Laurence Jyl s'est substituée à un caniche, afin de lui prêter la seule chose qu'on dit lui manquer : la parole. Un roman où transparaissent l'humour et la fraîcheur qui ont fait le succès du Mari de maman.
Les Lamberti mènent une vie bourgeoise de catholiques pratiquants, soumise aux règles immuables imposées par la figure paternelle. Tout est parfait... ou presque. Pour fuir un père exigeant qui le rêve énarque, leur fils se réfugie dans sa musique. Marie, l'épouse parfaite de Benoît, est soudain prise d'une folie : rénover la mansarde pour la louer. Elyane saute sur l'occasion pour venir habiter sous leur toit avant de bientôt envahir l'ensemble de leurs vies. Elle dérange, perturbe, chamboule ces existences avant de les magnifier et de devenir indispensable. Rien ni personne ne résiste à cette Mary Poppins des temps modernes. Surtout qu'elle n'est pas là par hasard. Elle poursuit un objectif et chacun va devoir se plier à sa volonté...