Trois voix, trois personnages dont les histoires s'entrecroisent et se rejoignent à travers le temps. Bernard tombe amoureux de la poésie et de celui qui la lui enseigne ; Valérie, interrogée par des policiers, dévoile une à une les nombreuses fêlures de sa famille dysfonctionnelle ; Arthur, face au silence de sa mère mourante, tente de recréer l'amour qu'elle lui portait jusqu'à cette nuit d'hiver qui allait les séparer à jamais. De l'un à l'autre se transmettent la violence et la trahison mais aussi l'espoir, la poésie, et une indéniable soif d'être enfin entendu.
Librement inspirée de la poésie et de la vie d'Arthur Rimbaud, «Pour l'hiver» est à la fois une exploration intime de la violence et une quête polyphonique de la beauté.
Dans un immeuble gris, quatre solitudes occupent un espace-rêve. Le temps, parfois décalé, y avance sans avancer.
Écrite comme un songe fragmenté, la pièce chorale «Et si un soir» s'inspire de l'obscurité qui rend possible l'exploration d'une intimité qu'on ose rarement avouer à haute voix, et où l'inaction, ce moment d'avant le geste, est la source même de la tension.