Premier chapitre du Capital, ce texte explore un concept au coeur de notre société de consommation contemporaine.
Dans le monde de l'économie, le caractère fantasmagorique de la marchandise est nommé fétichisme par Karl Marx. Afin d'analyser les formes que prennent les rapports sociaux engendrés par l'échange marchand, l'auteur cherche à décrypter le secret de la valeur. De ces pages géniales, qui appartiennent au premier chapitre du livre I du Capital, sont directement issues la théorie de la réification de Luckacs et celle du spectacle de Debord.
Théoricien révolutionnaire allemand et figure majeure du mouvement ouvrier, Karl Marx (1818-1883) fut également historien, sociologue et journaliste. Engagé politiquement dans la Ligue des Communistes aux côtés de Engels puis dans l'Association internationale des travailleurs, on lui doit une description minutieuse des mécanismes du capitalisme et une théorie érudite de l'économie politique. Sa pensée se fonde sur l'humain en tant qu'être pensant mais avant tout agissant.
Il faut relire Marx après le déluge. Dans ces Manuscrits économico-philosophiques, rédigés en 1844 à Paris, et publiés pour la première fois en 1932 à Leipzig, ce sont l'inhumanité du capitalisme et l'infamie de ses thuriféraires qui sont dénoncées. Les économistes classiques, tels Smith, Say ou Ricardo, n'ont guère considéré l'ouvrier que comme une bête de somme. Ils n'ont voulu voir dans l'homme qu'une machine à consommer et à produire. Ce qui peut advenir au travailleur en dehors du temps de travail, ils laissent benoîtement au médecin, au juge, au fossoyeur ou bien au prévôt des mendiants le soin de s'en inquiéter quelque peu.
C'est que le travail, activité spécifique de l'homme, n'est plus désormais qu'un gagne-pain, une souffrance et une dure nécessité, pour l'obtention de laquelle tous se livrent paradoxalement à la plus âpre des concurrences.
La complète domination de l'économie sur la société traduit une aliénation maximale, que manifeste avec éclat la puissance universelle de l'argent : « notre valeur réciproque, écrit Marx, est pour nous la valeur de nos objets réciproques».
À l'occasion d'une célèbre polémique avec Proudhon, Marx règle, dans Misère de la philosophie, ses comptes avec une certaine idée du socialisme et de l'économie. Critiquant le socialisme "petit-bourgeois", il précise ses thèses et en donne une version très accessible dans un texte brillant - et directement écrit en français - qui peut servir d'introduction pour qui veut s'initier à cet auteur. Outre la préface de Jean Kessler, qui répond à la question: "Peut-on encore lire Marx aujourd'hui?", le lecteur trouvera ici rééditée une lettre de Proudhon à Marx dans laquelle il repousse l'idée de révolution brutale.
Enfin! Un livre numérique interactif du Livre I du Capital, cette oeuvre majeure qui fait la critique définitive du système capitaliste et démontre les mécanismes de l'exploitation capitaliste.
Ce texte est un pamphlet écrit « à chaud », en mai 1871, au moment de la « Semaine sanglante », qui vit l'écrasement final de la Commune et l'exécution massive des insurgés. Karl Marx est, à la fois, enthousiaste devant la révolte des Communards contre les Versaillais et prudent, pour ne pas dire, circonspect. Il qualifie l'insurrection de « folie désespérée ». Car, si les Parisiens ont témoigné d'initiatives remarquables et de sacrifices héroïques, ils se sont aussi coupés de la Province et des campagnes. Faute de levée en masse, la Commune insurrectionnelle était condamnée à ne pas durer. La révolution prolétarienne ne pouvait avoir lieu. Faute aussi de leader politique, capable de voir plus loin que les seules barricades. Des analyses, que contesteront bien des penseurs anarchistes, mettront au coeur de toute contestation de l'ordre, l'initiative de petits groupes déterminés, en marge des organisations ouvrières centralisées et hiérarchisées. La Commune de Paris n'était pas socialiste, dira-t-il, et ne pouvait l'être.
Écrit de décembre 1851 à mars 1852 dans des conditions matérielles très précaires, Le 18 brumaire analyse l'histoire immédiate du coup d'État qui, le 2 décembre 1851, porte le neveu de Napoléon à la tête de ce qui va devenir le Second Empire. En plaçant le coup d'État dans son contexte économique, social et culturel, Marx nous en donne une interprétation brillante où il dévoile la nature d'un État vampire, animé par une caste de bureaucrates surnuméraires qui dévore la société civile. Cette intelligence claire des événements, au moment même où ils se déroulent, est, en efet, exemplaire.
La polémique littéraire lancée par Marx contre Hegel et sa philosophie du droit sert ici de prétexte pour aborder la question du prolétariat et de son asservissement par l'État, l'argent et la religion. Avec ce texte d'une force polémique rarement égalée, le jeune Marx passe du "démocratisme" au communisme, "remettant sur ses pieds" la dialectique hégélienne.
C'est dans cet ouvrage que se trouve la phrase sans doute la plus connue de Karl Marx : "La religion est l'opium du peuple".
Théoricien révolutionnaire allemand et figure majeure du mouvement ouvrier, Karl Marx (1818-1883) fut également historien, sociologue et journaliste. Engagé politiquement dans la Ligue des Communistes aux côtés de Engels puis dans l'Association internationale des travailleurs, on lui doit une description minutieuse des mécanismes du capitalisme et une théorie érudite de l'économie politique. Sa pensée se fonde sur l'humain en tant qu'être pensant mais avant tout agissant.
Ce texte de Karl Marx, extrait des Manuscrits de 1844 que le philosophe et économiste allemand écrivit à l'âge de 26 ans, nous fournit des clés pour comprendre comment la course au « toujours plus d'argent » aliène nos sociétés et nos consciences. »
L'idée principale qui sous-tend la théorie de Marx et Engels est celle de la lutte de classes. Le manifeste commence d'ailleurs par ces mots : « L'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire de luttes de classes ». A l'époque de Marx et Engels, cette lutte de classes a atteint un paroxysme. L'ancienne organisation féodale qui n'était plus adaptée au développement de l'industrie a été balayée par la bourgeoisie (les capitalistes) et la société est divisée en deux camps ennemis : la bourgeoisie et le prolétariat.
Traduction de Laura Lafargue.
Avec une Introduction de Friedrich Engels.
Format professionnel électronique © Ink Book édition.
Face à un capitalisme qui s'essouffle au fur et à mesure qu'il s'étend sur le monde, une Europe qui s'appauvrit de jour en jour, une crise mondiale financière qui dure depuis déjà trop longtemps et crée quotidiennement de par le monde des milliers d'exclus, face enfin à un avenir certain d'appauvrissement des peuples - au profit d'une élite qui n'a jamais été aussi riche qu'aujourd'hui... Face à tout ceci, il est un fait que les idées marxistes et révolutionnaires que beaucoup croyaient définitivement mortes et enterrés, sont encore loin d'avoir dit leur dernier mot.
Un livre facile à lire et qui ne demande aucune connaissance particulière en économie ou en politique.
Traduction de Laura Lafargue. Avec Préface de Georges Sorel, décembre 1896 et Préface de la deuxième édition, d'Antonio Labriola, le 27 mars 1902. Suivi de « En mémoire du Manifeste du Parti communiste » par Antonio Labriola.
Format professionnel électronique © Ink Book édition.
Le Classcompilé n° 151 contient les oeuvres de Karl Marx
Karl Marx , né le 5 mai 1818 à Trèves en Rhénanie et mort le 14 mars 1883 à Londres , est un historien , journaliste , philosophe , sociologue , économiste , essayiste , théoricien de la révolution , socialiste et communiste allemand. (Wikip.)
CONTENU DE CE VOLUME :
OEUVRES
LA QUESTION JUIVE 1844
MISÈRE DE LA PHILOSOPHIE 1847
LE MANIFESTE COMMUNISTE 1847
CAPITAL ET TRAVAIL SALARIÉ 1849
L'ALLEMAGNE EN 1848 1852
LA TURQUIE EN 1853 1853
CONTRIBUTION À LA CRITIQUE DE L'ÉCONOMIE POLITIQUE 1859
SALAIRES, PRIX, PROFITS 1865
LE CAPITAL (LIVRE I) 1867
LA GUERRE CIVILE EN FRANCE 1871
LETTRES
UNE CORRESPONDANCE ENTRE MARX ET PROUDHON 1846
LETTRE DE MARX À P. ANNENKOV 1846
THÈSE DE DOCTORAT
DIFFÉRENCE DE LA PHILOSOPHIE DE LA NATURE CHEZ DÉMOCRITE ET ÉPICURE 1841
VOIR AUSSI
COMMENTAIRE SUR LE MANIFESTE COMMUNISTE
ARTICLES DIVERS
Les livrels de lci-eBooks sont des compilations d'oeuvres appartenant au domaine public : les textes d'un même auteur sont regroupés dans un eBook à la mise en page soignée, pour la plus grande commodité du lecteur. On trouvera le catalogue sur le site de l'éditeur.
Le Manifeste du Parti communiste (en allemand : Manifest der Kommunistischen Partei) est un essai politico-philosophique commandé par la Ligue des communistes (ancienne Ligue des justes), et rédigé par le philosophe allemand Karl Marx. Écrit fin 1847 et début 1848 avec la participation de son ami Friedrich Engels et publié en février 1848, il a été diffusé à l'origine sous le titre Manifeste du Parti communiste, et il a ensuite été republié sous le titre Manifeste communiste.
Le Capital
Karl Marx
Livre 1 (les livres 2 et 3 n'étant que des brouillons)
Texte intégral. Cet ouvrage a fait l'objet d'un véritable travail en vue d'une édition numérique. Un travail typographique le rend facile et agréable à lire.
Critique de l'économie politique, du titre original allemand Das Kapital. Kritik der politischen Ökonomie, est l'ouvrage majeur du philosophe et théoricien de l'économie politique allemand Karl Marx.
Marx a consacré plus de 20 ans de sa vie à l'écriture de cette oeuvre, mais n'en a achevé qu'une partie : le premier livre, publié en 1867, consacré au développement de la production capitaliste. Des brouillons de Marx ont été utilisés par Friedrich Engels pour publier les « livres 2 et 3 », en 1885 et 1894. Les ébauches de Marx consacrées à l'histoire des doctrines économiques ont été publiées par le socialiste allemand Karl Kautsky dans l'ouvrage Les Théories de la plus-value (4 vol., 1905-1910).
C'est en observant l'industrie britannique contemporaine et ses conditions de travail ainsi qu'en s'appuyant sur les précédents théoriciens de l'économie politique (tels que David Ricardo ou Adam Smith) et en les critiquant que Marx entend démontrer la nature réelle du capitalisme, et mettre l'accent sur les contradictions internes de ce système.
L'auteur considérait lui-même son ouvrage comme étant « certainement le plus redoutable missile qui ait été lancé à la tête de la bourgeoisie ». Source Wikipédia.
Retrouvez l'ensemble de nos collections sur http://www.culturecommune.com/
LONDRES, Septembre 1851. Le premier acte du drame révolutionnaire joué sur le continent Européen est fini. Les « puissances d'hier », d'avant l'ouragan de 1848, sont de nouveau les « puissances du jour » ; et les maîtres éphémères, plus ou moins populaires, gouverneurs provisoires, triumvirs, dictateurs, avec leur queue de représentants, commissaires civils et militaires, préfets, juges, généraux, officiers et soldats, sont jetés sur des rives étrangères et « transportés au delà des mers », en Angleterre ou en Amérique, afin d'y établir de nouveaux gouvernements in partibus infidelium, des comités européens, des comités centraux, des comités nationaux, et d'annoncer leur avènement par des proclamations tout aussi solennelles que celles de n'importe quels potentats moins imaginaires.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
Edition enrichie (introduction et notes)Marx et Engels avaient respectivement trente et vingt-huit ans lorsque fut publié, en 1848, leur manifeste: ces jeunes intellectuels allemands bouleversent alors le monde du travail qui prend conscience de lui-même. La lutte des classes est considérée comme le moteur de l'histoire et du progrès de l'humanité. L'objectif communiste sera la destruction de l'ordre bourgeois, de son État et du système de production fondé sur le profit. « La bourgeoisie, répétait Marx, se souviendra longtemps de mes furoncles. » Que signifient aujourd'hui ces écrits ? Sont-ils l'âme d'une revendication révolutionnaire riche d'espoir pour l'humanité ou le credo d'une entreprise de domination de millions d'hommes ? Commentla théorie révolutionnaire est-elle devenue un mouvement d'asservissement politique ? Marx affirmait qu'il n'était pas marxiste. On l'a divinisé, lui qui avait « de la haine pour tous les dieux ». Toute l'histoire de notre temps dépend de ce manifeste.
Quand Marx écrit
Sur la question juive
en 1843, il a vingt-cinq ans. En répondant à
La Question juive
de Bruno Bauer, chef de file des «Jeunes hégéliens», il intervient dans le débat qui bat alors son plein sur les droits civiques des juifs dans «l'État chrétien». Mais cette controverse n'est pour lui que l'occasion d'élargir le débat à la question des rapports entre l'émancipation limitée aux droits politiques et «l'émancipation humaine», entre l'aliénation religieuse et l'aliénation sociale. La question juive n'est donc ici que le révélateur d'une grande question de la modernité marchande, celle du « dédoublement » entre la société civile et l'État, entre l'homme et le citoyen, entre le privé et le public.
L'article de Marx a suscité bien des polémiques. Il fut la pièce à conviction d'un procès absurde et anachronique pour «antisémitisme», instruit notamment par Robert Misrahi. D'autres ont cru voir dans la critique, non celle des droits de l'homme, mais de leurs limites à une époque donnée, «un manuel de l'apprenti dictateur». Plus sérieusement, des auteurs se réclamant de l'héritage théorique de Marx lui ont reproché son incompréhension du rôle de la question nationale comme médiation entre émancipation politique et émancipation humaine. Dans une présentation de Sur la question juive (publié ici dans une nouvelle traduction) et dans un retour critique sur la controverse, Daniel Bensaïd, spécialiste de l'oeuvre de Marx, répondent à ces interpellations.
Il actualise la polémique contre les «nouveaux théologiens» (Jean-Claude Milner, Benny Lévy, Alain Finkielkraut). Alors que pour Marx, le peuple juif s'est maintenu «dans et par l'histoire», ces derniers renvoient l'existence juive à l'éternité biblique et à l'irréductible singularité du peuple élu. Alors que Marx veut « transformer les questions théologiques en question profane », ils rebroussent le chemin et transforment une question sociale et historique en question théologique. Signe inquiétant de temps obscurs.
Deux annexes inédites en français complètent le dossier de Sur la question juive : un article de Bruno Bauer de 1843 et un texte de Roman Rosdolsky sur Engels et la question juive en 1848.
« Les grands hommes de l'Allemagne de 1848 étaient sur le point de connaître une fin sordide quand la victoire des "tyrans" pourvut à leur sûreté, les envoyant à l'étranger et faisant d'eux des martyrs et des saints.
Ils furent sauvés par la contre-révolution.
Mais il fallait rappeler quotidiennement à la mémoire du public l'existence de ces libérateurs du monde.
Plus ces rebuts de l'humanité étaient hors d'état de réaliser quoi que ce soit de concret, plus il leur fallait s'engager avec zêle dans un semblant d'activité inutile et claironner en grande pompe des partis imaginaires et des combats imaginaires.
Plus ils étaient impuissants à mener à bien une véritable révolution, plus il leur fallait soupeser cette future éventualité, répartir les places à l'avance et se plonger dans les délices anticipés du pouvoir. »
Lorsque Marx et Engels arrivent à Londres, ils ont été précédés par des compatriotes, militants du « Printemps des peuples », exilés comme eux. Refusant de réfléchir à leur échec pour préparer la révolution de demain, cette poignée d'intellectuels tient le haut du pavé sur une scène déjà médiatique, plus théâtrale que politique. Bouffons et traîtres s'y bousculent, que les auteurs épinglent au milieu de réflexions sur la mobilisation et la recomposition politique du mouvement révolutionnaire qui engendrera l'Internationale.
Écrit entre mai et juin 1852, ce texte n'a jamais été traduit en français. On y retrouve le ton incisif et parfois cruel de Marx lorsqu'il évoque ses contemporains - qui rappellent les nôtres.
Professeure d'histoire contemporaine à l'université de Lille-3, Sylvie Aprile est notamment l'auteure du Siècle des exilés, bannis et proscrits français au XIXe siècle (Éditions du CNRS, 2010)
Pendant des décennies, l'Irlande a été une préoccupation d'Engels et de Marx, parce que l'oppression nationale des Irlandais et le racisme dont ils souffraient expliquaient en grande partie l'impuissance du mouvement ouvrier le plus important d'Europe, celui de la classe ouvrière anglaise, à transformer les rapports sociaux. La question irlandaise, écrivaient-ils, nourrit la réaction anglaise qui «[prend] racine dans l'assujettissement de l'Irlande».
Au regard du nombre et de l'importance des textes qui lui ont été consacrés, la question nationale irlandaise est manifestement un sujet fondamental aux yeux des fondateurs du matérialisme historique.
Pour assurer l'indépendance du mouvement ouvrier à l'égard de la bourgeoisie, il importait, selon leur analyse, non seulement que le mouvement lutte pour les droits politiques, sociaux et économiques des groupes opprimés, mais aussi qu'il promeuve leur indépendance nationale, laquelle était une condition de l'émancipation même de la classe ouvrière de la nation dominante.
Plus encore, si le mouvement ouvrier ne faisait pas la promotion des droits des nationalités opprimées, alors les révolutionnaires devaient envisager de créer des organisations ouvrières des nations opprimées sur une base nationale - non uniquement en fonction de l'État - parce que la classe ouvrière de la nation dominante, par l'entremise de ses organisations syndicales et politiques, avait adopté des positions réactionnaires et constituait désormais une entrave à l'émancipation des classes ouvrières, aussi bien dans la nation dominante que dans la nation dominée.
Friedrich Engels et Karl Marx ont lutté pour que l'Association internationale des travailleurs fasse sienne la lutte pour l'indépendance de l'Irlande.
Pour eux, le combat pour le socialisme international passait par la lutte pour la libération nationale de l'Irlande et la fin de l'assujettissement des Irlandais.
L'ironie, c'est que Karl Marx fut et restera à jamais un bourgeois. Son père est un avocat de renom. Sa mère, la grande-tante des fondateurs de la trop célèbre société Philips, symbole aujourd'hui du capitalisme industriel triomphant. Donc le Manifeste du Parti communiste demeure le produit de ce jeune bourgeois révolté, allergique à son milieu, et décidé à en finir une bonne fois pour toutes avec sa propre classe sociale. Classique dans les milieux aisés.
Mais ce qui rend cette oeuvre intéressante, c'est plus de comprendre ce qu'en a fait la postérité. En effet, jamais autant d'hommes ne se réclameront de la pensée d'un seul homme, se mobiliseront et tueront en son nom. Avec la bonne conscience d'accomplir leur devoir. Sans le remords causé par le ver dont parle le poète. Le Manifeste? Une sorte d'exercice de style dont la portée sera l'une des plus fortes de l'histoire de l'humanité. C'est pour cette raison là qu'il faut le lire et le relire. Pour percer le mystère d'un extraordinaire succès politique et économique. Un succès de librairie qu'aucun éditeur parisien n'aurait certainement osé prendre dans sa genèse.
Table des matières
[avertissements sur l’auteur et le manuscrit original]
préface de l’auteur
concept premier / le libre arbitre
concept second / le travail
concept troisième / la récompense
concept quatrième / le châtiment
concept cinquième / le résultat
concept sixième / le marché
concept septième / la nation
concept huitième / l’état
concept neuvième / la sécurité
concept dixième / dieu
[conclusion] qu’est-ce que le sarkozysme ?
Este ebook presenta "El Manifiesto Comunista" con un sumario dinámico y detallado.
El Manifiesto del Partido Comunista (Manifest der Kommunistischen Partei, por su título en alemán), muchas veces llamado simplemente el Manifiesto Comunista, es uno de los tratados políticos más influyentes de la historia, fue una proclama encargada por la Liga de los Comunistas a Karl Marx y Friedrich Engels entre 1847 y 1848, y publicada por primera vez en Londres el 21 de febrero de 1848.
Las ideas que el Manifiesto expresa son las siguientes:
- La historia política e intelectual de una sociedad está determinada por el modo de producción y la formación socio-económica que se deriva de él;
- Una vez aparecidas las clases sociales sobre la base de la propiedad privada y la explotación, la historia de las sociedades ha sido la historia de la lucha de las clases explotadoras y las explotadas;
- En la actual sociedad moderna el proletariado es la única clase social cuya emancipación significará la emancipación de toda la humanidad mediante la revolución comunista: la abolición de la propiedad burguesa, las clases sociales y el Estado.
El Manifiesto Comunista, es uno de los tratados políticos más influyentes de la historia, fue una proclama encargada por la Liga de los Comunistas a Karl Marx y Friedrich Engels entre 1847 y 1848, y publicada por primera vez en Londres el 21 de febrero de 1848. Además del programa de un partido, es un lúcido análisis de la sociedad capitalista del siglo XIX que, en muchos aspectos, sigue siendo actual. Una lectura indispensable para entender la sociedad contemporánea.
La guerre de Sécession, bien mal nommée en français (les Etats-Uniens préfèrent la désigner par le terme de Guerre civile), reste un moment fondateur de l'histoire des Etats-Unis d'Amérique. Dans les oppositions politiques d'aujourd'hui ne sont jamais absentes les réfé-rences à ce conflit tant celui-ci a structuré l'imaginaire collectif et son champ politique.
Une révolution inachevée propose la lecture croisée des contributions les plus importantes d'Abraham Lincoln et de Karl Marx sur le sujet ainsi que de leur correspondance. Les textes de Lincoln sont constitués principalement de ses discours les plus essentiels et ceux de Marx de ses articles parus dans la presse de l'époque. Le premier est un acteur de premier rang du conflit en tant que président des Etats-Unis?; le second, un des principaux animateurs de l'Association internationale des travailleurs (Première Internationale), qui comptait de nombreux partisans aux Etats-Unis, est un observateur attentif des enjeux du conflit et de l'émergence d'un mouvement d'émancipation des opprimées à travers la radicalité du courant abolitionniste de l'esclavage. Le président républicain comme le militant communiste comprennent que, derrière la question de l'esclavage et de son abolition, il y a la possibilité de fonder un nouvel ordre social et que cela va déclencher des luttes titanesques, ce dont les Etats-Unis à la fin du XIXe siècle seront le théâtre, notamment avec la reconstruction radicale et sa faillite contre-révolutionnaire, la naissance du Ku Klux Klan et l'imposition de la ségrégation raciale...
La riche préface de Robin Blackburn, qui constitue à elle seule un ouvrage dans l'ouvrage, offre aux lectrices et aux lecteurs une mise en perspective des textes présentés et un rappel utile du contexte historique du déroulement du conflit. Elle s'intéresse, bien après l'assassinat de Lincoln et la disparition de l'Association internationale des travailleurs, à ses conséquences dans l'histoire sociale et politique des Etats-Unis, lesquelles sont trop souvent méconnues des francophones.