Dépossédée par la grande industrie minière et exclue des chaînes de transformation et d'échange, l'exploitation traditionnelle de l'or (ou orpaillage) vit aujourd'hui, au Sénégal, les derniers jours d'une pratique ancestrale, vieille de plusieurs siècles. Avec des machines concasseurs-broyeurs, l'orpaillage perd son caractère traditionnel et sacré, pour devenir une banale activité à haute intensité de main-d'oeuvre, qui comporte d'énormes inconvénients pour la santé humaine et l'environnement.
La crise mondiale actuelle commande que l'Afrique ait voix au chapitre, pour donner au moins sa vision d'une crise qui l'affecte aussi. Elle ne doit pas avoir à supporter des réformes qui viendraient à être prises à son détriment. Au nom de quel principe ce continent doit-il être exclu du grand débat planétaire ? Est-il si dépourvu de matières grises, au point qu'il ne puisse pas apporter sa part de lumière au long tunnel économico-financier dans lequel est plongé en ce moment le monde ? Où est-il tout simplement victime de l'image qu'il a toujours renvoyée au reste du monde : un continent si empêtré dans la pauvreté que ce genre de débat n'est pas pour l'Afrique une priorité ? L'ouvrage que voici s'inscrit dans une démarche de rupture. L'auteur le dit d'entrée de jeu. Ce livre est l'acte « inaugural » de prise de position dans un débat sur l'Afrique et la gouvernance mondiale. La finalité clairement définie est de trouver une solution au mieux des intérêts du continent traité jusqu'ici sans ménagement ni élégance par les maîtres du monde. D'où l'engagement proclamé de l'auteur au nom de l'Afrique, ses populations et ses élites.