Amateurs d'érotisme subtil et délicat, ne craignez rien ! Il n'est question ici ni des aventures de quelque Dagobert ni de ces falzars ou grimpants cités par le dictionnaire. Il s'agit d'une petite culotte de satin bleu, orné de dentelle noire, acquise un matin d'avril, par la coquette Gisèle. Non point pour plaire à son maussade et vieux mari mais à ses amants, fort nombreux. Quand vous saurez aussi que cette douce lingerie a un charme si coquin qu'elle est subtilisée tantôt par Corinne, fille de Gisèle et jeune vierge fort fâchée de l'être encore, tantôt par Rose, la bonne de la maison, en quête d'un mari... vous comprendrez que ladite culotte a mille choses à raconter. Et elle le fait sur un ton spirituel, savoureux, impertinent et des plus libres...
Pierre Jolibois descendit sur la terre avec la volonté de la rendre habitable et en se donnant pour mission de concourir à l'éclosion d'une bonté universelle. Un long militantisme politique et syndical le convainquit de l'inanité de l'entreprise, l'obstacle demeurant les 87% de culfoyrards voulus par notre Seigneur. Cette fatalité assura la vie de Pierre. Heureux parmi les 13% de justes qui ne trichent pas, amusé par les culfoyrards, il s'achemine vers l'échéance en souhaitant partir sur ces mots : « J'ai fait ce que je devais faire. »
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Fille de la Vendée depuis toujours, aujourd'hui de la Bretagne, Thérèse Jolly a fait alliance, dès l'origine, avec la terre, l'arbre et la pierre. Les nombreux lecteurs des « Bergers » ou de « Marie Terre » le savent : n'ayant jamais vécu qu'au sein de cet univers paysan où se conservent encore des pouvoirs millénaires acquis au contact de la nature, elle a d'instinct appris à capter et à interpréter les « messages », d'où qu'ils viennent, à observer et à déchiffrer les « signes ». Les récits d'« Aux couleurs du Diable » ne sont donc pas les fruits d'une imagination littéraire : ils sont l'expression d'un « savoir » et complètent, en leur donnant une tonalité particulière, les confidences, insolites à force d'authenticité, si appréciées dans les deux précédents ouvrages. Le témoignage à lui seul mériterait de retenir l'attention, mais ces faits extraordinaires tantôt bretons, tantôt vendéens sont liés, en outre, par l'attachante présence de l'auteur, et ils se signalent par une écriture qui, de livre en livre, s'affine et s'affirme, sans nuire aucunement à la sincérité du « vécu ». La magie et la sorcellerie, le poids de la faute et la peur de l'enfer, ont angoissé plus d'une destinée rurale. Ce fut vrai hier, c'est encore vrai de nos jours. Thérèse Jolly ne se contente pas de rapporter sa propre expérience, elle offre des voies de secours, elle conseille, elle se révolte, elle interpelle notre scepticisme ou notre indifférence. Elle sait aussi sourire de ses étonnements ou de ses craintes, ce qui est une autre manière, et non la moins efficace, de nous les faire partager.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.