L'Égypte est en plein chaos. Le petit peuple se révolte : potiers, menuisiers, tisserands, peintres, indignés par Akhenaton (Aménophis IV) et Néfertiti, revendiquent et se mettent en grève, avec le soutien des Thébaines, qui s'exposent aux risques provoqués par la rébellion. Neby, la jeune scribe publique, accepte une dangereuse mission que lui confie la reine : partir en Asie pour l'image du nouveau dieu Aton.
1491. Accomplissant le voeu de Louis XI et de sa fille l'impérieuse Anne de Beaujeu, la jeune duchesse Anne épouse le Dauphin Charles futur Charles VIII, apportant enfin la Bretagne en dot au royaume de France.
Pour Clarisse, le temps a passé et Léonore, sa petite-fille, a dû abandonner à la Cour son enfant Isabelle, bâtarde du duc de Berry. Prise pour une conspiratrice alors qu'elle n'aspirait qu'à revoir sa fille, elle est enfermée dans la tour de Bourges. Mais elle parvient à s'enfuir et se réfugie auprès de son père à Bruges où elle reprend son activité de lissière.
Quant à Isabelle, élevée à la Cour de la reine Anne et devenue sa suivante, elle l'accompagne dans le Val de Loire où les ateliers des lissiers confectionnent les chefs-d'oeuvre pour orner les plus beaux châteaux.
Alors que Léonore regagne son pays dans l'intention de retrouver sa fille qu'elle n'a jamais revue, un terrible fléau décime la population : la peste.
1495. Alors que Charles VIII se lance à la conquête du royaume de Naples, la reine Anne se prend de passion pour le château d'Amboise. Inspirée par la douceur de vivre qui fleurit en Italie, elle y installe petit à petit une Cour fastueuse.
Isabelle de la Baume, qui a été anoblie, élevée au côté de la reine dans l'ignorance totale de sa famille, n'a pas pu suivre la voie de ses aïeules lissières en Val de Loire. Impétueuse et sensuelle, la jeune fille, pour fuir un mariage de convenance, accepte une mission secrète auprès du sulfureux Ludovic Le More qu'elle rencontre à Rome là où elle s'est réfugiée. En France, l'Italie est au goût du jour, tandis que rayonnent les premiers feux de la Renaissance. La reine, quant à elle, s'efforce de donner au roi l'héritier tant espéré.
Isabelle qui, en Italie, a pris son indépendance, rencontre la belle Lucrèce Borgia qui l'initie aux fastes de Rome. Hélas, la liberté qu'elle s'octroie l'entraîne dans des amours interdites et, peu après, elle doit cacher à Rome l'enfant qu'elle vient de mettre au monde.
L'impudente Aliénor qui, à l'aube des croisades en 1147, ose demander le divorce d'avec son époux le roi de France Louis VII, ouvre la porte au plein Moyen-Âge. Elle nous apparaît avec tous ses paradoxes cette Aliénor qui oscille entre ses passions amoureuses qu'elle veut vivre à son gré et ce « fin'amor » qu'elle instaure et cultive à la Cour d'Aquitaine.
À cette époque, les chevaliers-troubadours se devaient de prendre « coeur » et de prendre « dame ». Aliénor ne faillira pas à cette tradition et, lorsqu'elle deviendra reine d'Angleterre, épousant Henri II de Plantagenêt, en secondes noces, elle ne cessera de valoriser et stimuler « l'amour courtois » dont elle ne peut se passer.
Femme audacieuse, aventurière sans scrupule, sa beauté provocante inspira les poètes, les peintres et les romanciers. Sans grand talent à l'exception de son charme indéniable et d'une grâce parfaite, elle essaya d'atteindre la gloire sur scène avec la danse espagnole, puis la comédie, et jusqu'au cirque où elle joua sa propre histoire, après avoir mené le roi Louis 1er de Bavière, tombé fou amoureux d'elle, à son abdication.
Coléreuse, capricieuse, levant ses jupons à volants si haut et si voluptueusement qu'elle se fit renvoyer de l'Opéra, elle parcourut l'Europe, la Russie et les États-Unis. Ne brillant que par ses scandales, elle se fit connaître sur ces trois continents, avant de s'éteindre dans la misère.
Marguerite de Valois, celle qu'on surnomme « Margot », hélas trop courtisée par ses frères alors qu'elle n'est qu'une adolescente, commence une vie amoureuse bien compromise dans une Cour royale à la fois brillante et sanglante, partagée entre le raffinement extrême, la débauche, l'amour, la haine et l'art de mener les complots.
Grande amoureuse, passionnément éprise, talentueuse dans ses lettres d'amour ! Hélas, aux yeux de la Cour, rien de cela ne compte. On lui impose, pour des raisons politiques, un mariage avec Henri de Bourbon, roi de Navarre, le futur Henri IV.
De ses amours malheureuses, Margot n'a plus que de tristes regrets et l'effroyable image de ses amants sacrifiés.
Jeanne Bécu, dite Mademoiselle de Vaubernier, devenue par son mariage la comtesse du Barry, fut la dernière favorite du roi Louis XV. Sa jeunesse agitée et ses origines roturières suscitèrent des pamphlets mensongers diffusés à outrance dans tout Paris. Rien de tel pour gêner les débuts de son ascension à la Cour.
Cependant, ignorant les calomnies qui courent à son sujet, le roi Louis XV, vieillissant, est fou amoureux d'elle et la comble d'honneurs, malgré le mépris de la jeune Marie-Antoinette et les attitudes arrogantes des trois « Filles de France », les filles du roi.
Hélas, sa gloire n'est pas très longue. La mort soudaine du monarque provoque son exil. Puis, libérée, elle mène une vie écartée de la Cour et tombe de nouveau amoureuse...
1400. En ces temps troublés où Bourguignons et Armagnacs s'entretuent sous les yeux ravis des Anglais, deux femmes s'affrontent. L'une, la reine Isabeau de Bavière, s'attache à ruiner la France, l'autre, Yolande d'Aragon, l'épouse du duc d'Anjou, s'active avec un courage exemplaire à sauver le royaume.
Plongée dans ce chaos qu'elle affronte avec audace, Clarisse, fille de lissiers, cherche à sauvegarder les acquis de ses aïeuls ayant autrefois travaillé à la confection de l'éblouissante et gigantesque tapisserie L'Apocalypse de Saint-Jean.
Décidée à conquérir sa place parmi les lissiers de son époque, Clarisse quitte le Paris agité pour découvrir Angers, Saumur, Bourges et le château de Mehun-sur-Yèvre où s'est enfui le dauphin Charles. Hélas, la beauté du Val de Loire est, elle aussi, bien compromise par les troubles permanents de l'armée anglaise.
Clarisse est talentueuse, déterminée et consciente qu'elle devra se battre dans un monde impitoyable. Sa rencontre avec Marie d'Anjou marquera son destin.
1430. La France est affamée et dévastée par les Anglais tandis que les puissantes maisons d'Anjou et de Bourgogne rivalisent de luxe et d'opulence.
Orléans est assiégé par les Anglais et une jeune fille que le peuple appelle Jeanne la pucelle crie haut et fort que des voix l'ont investie d'aller délivrer la ville et conduire le dauphin Charles à Reims pour se faire sacrer roi de France. Mais chacun s'interroge, cette Jeanne dont tout le monde parle ne va-t-elle pas trop loin avec sa petite armée que lui a donnée le sire de Baudricourt ?
Quant à Clarisse, elle poursuit ses ambitions avec une ardeur sans faille. Contrainte de présenter une oeuvre au compagnonnage de la Guilde des Lissiers pour ouvrir son propre atelier, elle quitte le Val de Loire et se lance à l'aventure sur les routes du Nord, là où sont regroupés tous les tisserands. Mais elle est arrêtée à Paris, car les Anglais qui ont envahi la capitale bloquent toutes les issues pour empêcher Jeanne d'y entrer.
Jeanne la pucelle est morte sur le bûcher en place de Rouen. Les Anglais sont toujours à Paris et la capitale livrée aux hordes des « écorcheurs » est loin de se remettre de ses blessures.
Après ses propres combats, devenue membre de la Guilde des Lissiers du Nord, Clarisse quitte les Flandres et décide de revenir en Val de Loire. Elle traverse une France meurtrie et se retrouve aux côtés des Parisiens bien décidés à bouter hors de leur cité les derniers Anglais qui s'acharnent.
Enfin libérée, la capitale respire et la nouvelle royauté s'installe. Puis, les moeurs évoluent. Une femme les incarne dans toute sa splendeur, la belle Agnès Sorel dont le charme insolent éclipse la reine de France. Jamais encore une favorite royale n'avait vécu à la Cour qui se déplace de château en château dans tout le Val de Loire.
Et pendant qu'Agnès Sorel, sous les yeux d'un roi amoureux, occupe la scène royale, Clarisse s'installe à Saumur et ouvre avec sa mère un atelier de haute-lisse.
Vingt ans plus tard, dans le château de Plessis-les-Tours, Louis XI, fils de Charles VII et de Marie d'Anjou, règne sur la France et, dans son château de Nantes, la jeune duchesse de Bretagne apprend qu'elle doit épouser le dauphin, futur Charles VIII.
Thomassaint, le fils de Clarisse, resté dans le Nord, échappe à la destinée de sa mère toujours restée dans le Val de Loire. Devenu l'un des plus grands lissiers des Flandres, il ne connaîtra sa fille, Léonore, dont la mère est morte en de tragiques circonstances, que beaucoup plus tard, grâce au seul héritage dont elle dispose : une tapisserie sur fond de Millefleurs, véritable petite oeuvre d'art « L'Offrande du coeur » qui suscite bien des convoitises.
À la mort de Louis XI, sa fille, la sage et autoritaire Anne de Beaujeu qui assume la régence du royaume jusqu'à la majorité de son frère, hâte son mariage qui apporte la Bretagne au royaume de France.
Entre l'héritière du duché de Bretagne, proie de toutes les ambitions, et la descendante d'une lissière du Val de Loire aux ancêtres célèbres, bien des imprévus surgiront nouant des fils inattendus. Le destin contrarie souvent les élans du coeur.
Héloïse, qui épousa en secret Pierre Abélard, grand maître en Théologie à Notre-Dame de Paris, nous laissera toujours à l'esprit l'image d'une conception peu ordinaire de l'amour charnel.
Abbesse et fondatrice du Paraclet, on peut la considérer comme la première femme de lettres du haut Moyen-Âge. Intellectuelle, érudite, mais aussi passionnée et follement amoureuse, elle ne vécut que dans l'idée de prolonger le grand élan « de coeur et de corps » qu'elle eut pour Abélard.
Sa vie est un long roman. L'ensemble de la correspondance amoureuse qu'elle a laissée demeure le prototype du roman d'éducation sentimentale qui s'illustrera plus tard, outrepassant la littérature courtoise pourtant en vogue à son époque.
Toute sa vie, elle sera submergée par des images sensuelles, osées, dégagées de toute entrave, relevant d'une passion charnelle contrariée par Abélard. Car celui-ci, mutilé dans sa virilité, et enfermé dans son propre monastère, n'est pas homme à se contenter des mots ardents et déchaînés que lui adresse Héloïse.
Mais pour la jeune abbesse, le « péché de chair » qu'elle entretient dans ses lettres se transforme en un lien spirituel et, à ses yeux, devient symbole de pureté.
À quatre-vingts ans, Ninon de Lenclos avait encore des amants. À cet âge, elle distribuait ses faveurs aux prélats et recevait aussi des jeunes gentilshommes venus la voir pour apprendre l'art de l'amour.
Ninon n'aurait pas été Ninon si elle avait été autrement. Quel écrivain de son époque n'a pas brossé son portrait ? Dans son salon littéraire, car il était de bon ton à cette époque pour une dame cultivée de tenir un salon où l'on discutait des arts et de la littérature contemporaine, Ninon était toujours prête à suivre une aventure galante.
Elle passait aisément de favori en favori et classait ses amants par catégories. Libertine et courtisane, elle aimait passionnément les hommes, rejetant tous les principes religieux, moralisateurs, hypocrites et mensongers.
Extraordinaire séductrice, elle devait gêner dans certains milieux l'opinion publique par la liberté de ses propos. Mais elle avait choisi cette voie : vivre en femme libre d'esprit et indépendante, sans être jugée, ni blâmée et elle ne s'en écarta jamais.
Tsarine et impératrice, Catherine II de Russie, La Grande Catherine, est si légendaire qu'il ne faut pas, pour autant, en oublier la vérité historique.
Célèbre par ses amours, elle le fut aussi par son règne. Son prestige fut immense. Certes, elle a travaillé à sa propre gloire et si elle a oeuvré dans la guerre et le désir de la conquête, elle a régné avec droiture, ouverte aux idées libérales, ce qui pourtant ne l'a pas empêchée d'aggraver le servage en distribuant terres et paysans aux seigneurs qui servaient sa noble cause.
Travailleuse acharnée, dotée d'une santé de fer et d'un tempérament de feu, rien ne la détourne de la politique. Catherine choisit ses amants jeunes, beaux, forts, intelligents et se les attache au mieux de ses intérêts.
Passions effrénées et violentes ! Catherine II vit, règne, brille, aime, prend et jette. Elle incarne toutes les Russie, elle, petite princesse allemande qui n'avait pas une seule goutte de sang russe dans les veines !
1500. En ce début de Renaissance, dans l'atelier de broderie de la reine Anne, la jeune Alix rêve de devenir lissière pour tisser les tentures de la Cour. Sa rencontre avec Jacquou, que maître Coëtivy a formé dans l'art de la haute-lisse, sera décisive. Mais bien des années devront s'écouler avant qu'ils ne réalisent ensemble le projet d'ouvrir leur propre atelier pour tisser les merveilles qui ornent les châteaux des rois et des seigneurs.
Annexée à la France, la Bretagne est en paix, mais pour épouser Anne de Bretagne, veuve du roi Charles VIII, Louis d'Orléans devenu Louis XII roi de France doit répudier son épouse la douce Jeanne.
Ayant épousé secrètement Jacquou dont elle est séparée, Alix se retrouve sur les routes croisant des personnages qu'elle côtoiera souvent avant qu'elle ne devienne lissière : la duchesse Louise d'Angoulême, persuadée que son fils François sera un jour roi de France, Constance, courtisane qui n'aspire qu'à vivre libre et indépendante, Florine qui fuit l'homme qu'on veut lui faire épouser, dame Bertrande qui ne connaît point tout à fait son époux, le maître Coëtivy.
Revenu de Rome où il a rencontré son oncle, cardinal au Vatican, Jacquou rapporte des portraits de vierges dessinés par d'illustres peintres italiens qui permettront de compléter la réalisation des tentures historiées. Les ateliers de haute-lisse prospèrent. Louise d'Angoulême et sa fille Marguerite, passionnées par les somptueuses tapisseries relatant une histoire souvent tirée de la Bible leur passent des commandes.
Pendant ce temps, le roi Louis XII, craignant de ne jamais avoir d'héritier mâle, fait venir à la Cour d'Amboise Louise d'Angoulême et ses deux enfants, Marguerite et François, héritier présomptif de la couronne.
Hélas, c'est la grande peste qui dévaste la France. Veuve, Alix doit poursuivre son travail, mais les lissiers du Val de Loire l'empêchent de signer ses oeuvres, la menacent en permanence et cherchent à la compromettre. Elle doit impérativement préparer son chef-d'oeuvre et obtenir sa licence qui lui donnera le droit de commercialiser ses propres productions. Mais ses détracteurs s'acharnent. Arrêtée et mise en prison, elle est sauvée par un moine, mais un incendie dont elle ignore l'auteur a détruit ses ateliers.
Dame Alix doit mener seule ses combats. Partie à Florence, puis à Rome pour connaître le secret du célèbre tissage au fil d'or et l'intégrer dans les motifs du chef-d'oeuvre qu'elle prépare, Alix fait la rencontre des grands peintres italiens dont Raphaël qui, plus tard, dessinera des grotesques, un art antique oublié et redécouvert récemment, pour orner ses tentures.
Son chef-d'oeuvre achevé, Alix part à Bruges pour le présenter aux membres de la Guilde. Accusée d'avoir copié le thème qu'elle a choisi, elle est soutenue par l'oncle de feu son époux, cardinal au Vatican, et le banquier Alessandro van de Veere dont elle devient la maîtresse. Sa précieuse licence en mains, elle revient dans ses ateliers reconstruits en son absence.
Enfin, reconnue maître-lissière, elle peut créer ses propres productions et même aider à l'exécution des grandes tentures royales comme celles d'Auguste et la Sibylle et David et Bethsabée. Ses ateliers tournent et ses voyages à Rome et à Florence favorisent ses grands travaux.
Durant ce temps, Louis XII qui mène avec acharnement les guerres italiennes se bat à Bologne où se trouve Alessandro qu'Alix va rejoindre.
Dans les ateliers d'Alix, les commandes affluent. Très différentes, ses deux filles suivront une route opposée. L'une sera lissière comme sa mère, l'autre, préférant la facilité, les hommages, les plaisirs et la galanterie des jeunes seigneurs, choisira de vivre à la Cour.
Alix se rend dans les ateliers de haute-lisse situés sur le domaine du seigneur Charles d'Amboise qui a repris la construction de son château de Chaumont. Séduite par la célèbre série de La Vie Seigneuriale, dont les sept tentures sont éblouissantes de scènes galantes, elle accepte de prendre en charge la dernière restée inachevée.
La vie de Cour mène bon train ! La reine Anne est morte sans laisser d'héritier mâle et Louis XII parle de se remarier avec la très jeune Marie d'Angleterre sous les yeux éplorés de Louise d'Angoulême qui voit s'éloigner l'éventuelle succession royale de son fils.
Mais avec l'Angleterre, les choses se gâtent. Le mariage du roi de France est annulé et l'héritier mâle qu'espère toujours Louis XII se fait encore attendre. Il n'a qu'une fille, Claude de France, que François épousera pour monter plus tard sur le trône.
Après le triomphe de Marignan, c'est la défaite de Pavie. Prisonnier de Charles Quint en Espagne, le roi François 1er doit laisser ses deux fils en otage. Le plus âgé se rebelle et le plus jeune prend peur. Aucune alternative n'est possible et les deux enfants sont faits prisonniers.
Sollicitée par Louise d'Angoulême pour payer une partie de la rançon que réclame Charles Quint afin de libérer François 1er, Alix participe au financement en cédant ses plus belles tapisseries, car Charles Quint, grand amateur d'art, détient la plus belle collection de tableaux et tentures des Cours d'Europe.
À Lyon, où se regroupent les grands artistes, Alix fait la connaissance de Properzia de Rossi, femme sculpteur qui a signé de grandes oeuvres exposées à Bologne. Une étrange amitié se noue entre les deux femmes, toutes deux nourries des fruits de la Renaissance.
Properzia qui peut s'attribuer les mérites de ses brillantes et célèbres sculptures forgera l'esprit d'Alix en la poussant vers les innovations artistiques qui feront d'elle la grande lissière qu'elle a toujours voulu être.
La Renaissance flamboie ! C'est l'époque des grands triomphes transposés sur les tentures : les châteaux, les grandes chasses, les invitations à la Cour, les voyages, toutes les scènes qui représentent la grandeur du roi de France. Les tableaux des peintres n'offrent plus les mêmes visages. Attitudes, gestuelles et postures ne sont plus celles du lointain Moyen-Âge. Les portraits des vierges, des sibylles, des muses, courtisanes et dames de Cour évoluent avec charme, sensualité et grâce. Alix s'en inspire. Tout y contribue, les toiles des grands maîtres, la conception des sculptures, la structure des tissages.
Les arts, la mode, la musique, les plaisirs, les lectures s'ouvrent sur un autre monde. Alix et ses filles sont invitées à suivre la Cour du roi François 1er qui se propulse à travers la France. Sur les routes, c'est un interminable déploiement de splendeurs : mobilier, vaisselle d'or, habits d'apparats, tableaux de maître, bibliothèques et, bien sûr, les inséparables tapisseries royales.
Les ateliers de dame Alix sont prospères. Rien ne la décourage. L'enthousiasme la guide et la porte au plus haut de ce qu'elle sait faire.
Elle était majestueuse, belle, intelligente et ambitieuse. Issue d'une grande famille florentine, épouse d'un comte attaché à la Maison du roi de Piémont, elle fut la maîtresse comblée de Napoléon III conquis par son esprit brillant et son extraordinaire beauté.
Amoureuse de son corps parfait, de ses multiples talents et consciente de sa vive intelligence qu'elle tournait en faveur de ses ambitions, la comtesse de Castiglione collectionnait les amants qu'elle prenait dans le monde de l'aristocratie, de la haute finance et de la politique, allant plus tard jusqu'à entretenir de bons et loyaux rapports avec Thiers et Bismarck qui, l'un et l'autre, tenaient des rôles politiques majeurs.
Hélas, elle prendra ses chimères pour des réalités et finira sa vie dans une solitude extrême après avoir connu une seconde gloire en triomphant dans les débuts de la photographie. En collaboration avec les premiers artistes photographes, elle fit réaliser en quantité innombrable des portraits d'elle, vêtue de toilettes extravagantes et s'affichant comme la Diva du siècle.
Banzaï ! Dix mille ans de vie !
C'est le cri de joie du peuple japonais quand un nouvel empereur monte sur le trône.
En l'an 686, quand l'impératrice Jito règne, le Japon est en pleine émergence. Le culte de Bouddha a été installé par l'impératrice Suiko, amenant un nouveau système de pensée qui permet à la population de sortir d'un Japon jusque-là obscur et dispersé, et le pays ne demande plus qu'à se développer à l'exemple de son puissant voisin, la Chine.
L'écriture japonaise, bien qu'elle s'adapte encore sur l'exemple de l'écriture chinoise, s'élargit considérablement, et l'époque de Nara, c'est surtout l'élaboration de l'immense Man-Yoshu, la première anthologie de poésie japonaise. Y figurent de nombreuses poétesses dont Otomo Sakanoue Iratsume, la plus célèbre. Si on connaît peu de choses sur elle à l'exception de ses poèmes, du nom de son époux, de ses amants, de l'existence de ses filles et des personnages qui l'ont entourée, on sait aussi qu'elle a vécu assez longtemps pour voir s'installer quatre impératrices et deux empereurs.
Cette saga en trois tomes va faire revivre Otomo Sakanoue, femme exceptionnelle, en livrant ses impressions, ses idées et les influences qui la guident vers un Japon plus moderne annonçant l'époque de Heian. En décrivant la vie qu'elle aurait pu avoir à la cour de Nara, avec les luttes et les fléaux naturels de cette époque : les conflits internes, les incendies détruisant les palais et les temples, les épidémies de variole décimant la population et, bien sûr, les deux grandes ambassades en Chine à l'époque des Tang, celle de l'an 719 et de l'an 753.
Une magnifique saga historique et inédite, dans le Japon médiéval, par Jocelyne Godard, auteur du très grand succès Les Thébaines.
Pour Sakanoue, voici venu le moment du départ pour la Chine, où elle va accompagner les ambassades japonaises à la cour des Tang. D'émerveillement en découvertes, la jeune femme va pouvoir s'abreuver de connaissances, malgré ses déconvenues amoureuses et les dangers qui parsèment sa route.
Ce second tome continue de faire revivre pour nous Otomo Sakanoue, femme exceptionnelle, en nous livrant ses impressions, ses idées et les influences qui la guident vers un Japon plus moderne annonçant l'époque de Heian. En décrivant la vie qu'elle aurait pu avoir à la cour de Nara, avec les luttes et les fléaux naturels de cette époque : les conflits internes, les incendies détruisant les palais et les temples, les épidémies de variole décimant la population et, bien sûr, les deux grandes ambassades en Chine à l'époque des Tang, celle de l'an 719 et de l'an 753.
Une magnifique saga historique et inédite, dans le Japon médiéval, par Jocelyne Godard, auteur du très grand succès Les Thébaines.
De retour de Chine, et veuve du prince Hosumi, Sakanoue va se rapprocher de la cour de Nara, où ses grands talents de poétesse et sa connaissance de la langue chinoise la placent en confortable position. Elle y retrouve Fujiwara Maro, qui ne laisse pas son coeur insensible. Malheureusement, le destin est bien cruel, et Sakanoue ne sera pas épargnée par le malheur qui frappera aveuglément autour d'elle.
Ce troisième tome continue de faire revivre pour nous Otomo Sakanoue, femme exceptionnelle, en nous livrant ses impressions, ses idées et les influences qui la guident vers un Japon plus moderne annonçant l'époque de Héian. En décrivant la vie qu'elle aurait pu avoir à la cour de Nara, avec les luttes et les fléaux naturels de cette époque : les conflits internes, les incendies détruisant les palais et les temples, les épidémies de variole décimant la population et, bien sûr, les deux grandes ambassades en Chine à l'époque des Tang, celle de l'an 719 et de l'an 753.
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