Aux Deux Magots n'a pas toujours été ce café renommé, rendez-vous des écrivains, des artistes et des touristes. Au début du XIXe siècle, c'est un magasin de nouveautés qui ouvre ses portes à Saint-Germain-des-Prés, où les Parisiennes se fournissent en tissus et autres falbalas. Mais la concurrence des grands magasins est rude et l'endroit se transforme en bureau, puis en dépôt de vin. Autant d'activités qui périclitent, jusqu'à ce que le lieu devienne, en 1914, ce café indissociable de la vie germanopratine. Depuis, rien n'a changé, des banquettes rouges aux deux statues néo-chinoises - les fameux deux magots -, qui ont vu défiler nombre de légendes, de Louis Aragon à Jean-Paul Sartre, d'Ernest Hemingway à Pablo Picasso.
Secrétaire général du Prix des Deux Magots pendant près d'un demi-siècle, Jean-Paul Caracalla nous entraîne dans la romanesque histoire de ce lieu mythique.
Après Saint-Germain-des-Prés, Montparnasse et Montmartre, Jean-Paul Caracalla nous entraîne sur les grands boulevards de la capitale. Au fil d'une déambulation de la Madeleine à la Bastille, on croise Tristan Bernard, Alfred Capus, Georges Courteline, les deux Guitry, Georges Feydeau, Jules Renard, Aurélien Scholl... Comédiens, écrivains, journalistes mais aussi courtisanes ou directeurs de théâtre, gens d'esprit et de culture qui ont ébloui Paris à la Belle Époque. Avec eux, on pousse les portes des théâtres, on découvre par le menu les restaurants et les cafés à la mode, on pénètre dans des hôtels particuliers, on assiste à la création de journaux, on célèbre le septième art...
Voyages dans le temps et dans l'espace, ces vagabondages suivent les pérégrinations parisiennes de quelques écrivains illustres. Abandonnant aux érudits le commentaire de leurs chefs-d'oeuvre pour se consacrer à la baguenaude en compagnie de ses auteurs favoris, l'auteur sillonne les lieux de leurs promenades, accompagne leurs visites, leurs déménagements, tente de discerner les motifs sentimentaux, familiaux ou financiers de leurs déplacements dans le Paris de leur époque.
Certains auteurs sont éliminés de ce florilège : ce sont des Parisiens sédentaires. En revanche, Chateaubriand, Hugo, Stendhal, Simenon et quelques autres ont manifesté une bougeotte citadine. Proust lui-même, pantouflard claquemuré dans sa chambre de liège du boulevard Haussmann, a déambulé comme un s.d.f., victime des aléas du négoce immobilier. Léon-Paul Fargue, piéton de Paris légendaire, exprimait, après tant d'indolentes flâneries, un voeu qui anticipait cet ouvrage : "Il y a des années que je rêve d'écrire un "plan de Paris" pour personne de tout repos, c'est-à-dire pour des promeneurs qui ont du temps à perdre et qui aiment Paris."
Voici enfin un ouvrage réunissant à la fois la légende et l'histoire de ce quartier parmi les plus célèbres au monde, depuis la fondation de la fameuse abbaye par Childebert, fils de Clovis, jusqu'aux nuits trépidantes du Tabou, ou encore jusqu'au Saint-Germain d'aujourd'hui, avec ses galeries, ses terrasses, ses prix littéraires. Chronique de près de mille ans de vie religieuse, commerçante, ludique et littéraire, Jean-Paul Caracalla remonte le temps, de l'établissement de la foire Saint-Germain à partir du XIIIe siècle à l'ancêtre des cafés de Paris : le Procope. Là devaient se succéder les Encyclopédistes, Voltaire ou Rousseau, et plus tard les révolutionnaires Hébert, Marat et Danton. À la fin du XIXe siècle s'affirme le règne absolu des terrasses de café, au Voltaire, au Flore, aux Deux Magots, puis chez Lipp. L'activité littéraire est assurée par la concentration des éditeurs autour du vieux clocher, l'ouverture du Théâtre du Vieux-Colombier et l'enthousiasme des libraires comme Adrienne Monnier ou Sylvia Beach. Même l'Occupation n'empêchera pas Sartre et Simone de Beauvoir de sacrifier à la tradition.
On retrouve ici la chronique des lendemains de la guerre, celle de la légende du jazz, de Vian et du Club Saint-Germain. Jean-Paul Caracalla n'a garde d'oublier le vrai coeur du quartier : ses rues tortueuses, ses personnages pittoresques, ses petits métiers dont le célèbre menuisier de la place Furstenberg.
Pourquoi Montmartre attire-t-il encore tant de visiteurs du monde entier ? Sans doute parce qu'il est le lieu le plus contrasté de la capitale, avec le charme tout particulier de ses ruelles de village aboutissant le plus souvent sur le panorama de Paris. À deux pas des boulevards de Clichy et de Rochechouart, la Commune libre de Montmartre entend maintenir les anciennes traditions historiques de liberté, de fantaisie et de création artistique. Pendant tout le XIXe siècle et le début du XXe, les arts ont été la grande affaire de cette colline inspirée. Les écrivains Courteline, Allais, Carco, Mac Orlan, Apollinaire, Salmon, Max Jacob... les peintres impressionnistes Degas, Renoir, Van Gogh, Pissarro, Toulouse-Lautrec... puis les Utrillo, Picasso, Modigliani et tous ceux du Bateau-Lavoir ont fait la renommée internationale de Montmartre. Ces artistes se retrouvaient au Moulin de la Galette, au Lapin Agile, ou dans des cabarets du bas Montmartre, comme le célèbre Chat Noir de Rodolphe Salis et le Mirliton d'Aristide Bruant. Pourtant la gloire de Montmartre ne remonte pas seulement à cet hier, mais aux temps lointains où, lieu de culte des Gaulois, puis des Romains, on l'appela Mont de Mars ou de Mercure, d'où est issu son nom. Le martyre de saint Denis et de ses compagnons consacre la Butte comme un lieu de pèlerinage, coiffé par le Sacré-Coeur. Le Montmartre des moulins, des fours à plâtre, des lavoirs et des abreuvoirs n'est plus, mais il demeure ce balcon suspendu, d'où les Rastignac peuvent toujours venir défier Paris !
Des écrivains, des poètes, des peintres, des sculpteurs, des musiciens, des metteurs en scène, des acteurs, des chanteurs pour figures familières. La Coupole, le Dôme, la Closerie pour décors. La bohème pour atmosphère. Et la nuit pour royaume.
Tout au long du vingtième siècle, ce que le monde a compté d'intelligence et de beauté s'est donné rendez-vous sur le plus parisien des boulevards.
Aujourd'hui, cet univers englouti perdure à travers les oeuvres qu'il a suscitées. Mais il fallait l'érudition et le style de Jean-Paul Caracalla, son amour pour Montparnasse surtout, afin d'en ressusciter, vivante et vibrante, la légende dorée.
"Aux Champs-Élysées, plus qu'ailleurs, la mobilité des espaces et des choses est permanente, les mutations constantes. Ce qui existe aujourd'hui aura peut-être disparu demain."
Après Saint-Germain-desPrés, Montmartre et Montparnasse, Jean-Paul Caracalla se rapproche de chez lui et nous raconte l'histoire de "la plus belle avenue du monde".
«Aux Champs-Élysées, plus qu'ailleurs, la mobilité des espaces et des choses est permanente, les mutations constantes. Ce qui existe aujourd'hui aura peut-être disparu demain.» Après Saint-Germain-desPrés, Montmartre et Montparnasse, Jean-Paul Caracalla se rapproche de chez lui et nous raconte l'histoire de «la plus belle avenue du monde».
Des écrivains, des poètes, des peintres, des sculpteurs, des musiciens, des metteurs en scène, des acteurs, des chanteurs pour figures familières. La Coupole, le Dôme, la Closerie pour décors. La bohème pour atmosphère. Et la nuit pour royaume. Tout au long du vingtième siècle, ce que le monde a compté d'intelligence et de beauté s'est donné rendez-vous sur le plus parisien des boulevards. Aujourd'hui, cet univers englouti perdure à travers les oeuvres qu'il a suscitées. Mais il fallait l'érudition et le style de Jean-Paul Caracalla, son amour pour Montparnasse surtout, afin d'en ressusciter, vivante et vibrante, la légende dorée.
Une magnifique fresque où l'histoire des wagons-lits se mêle à celle des grandes inventions technologiques du XXe siècle. Un siècle où désormais le voyage en chemin de fer n'est plus un simple déplacement mais devient un authentique art de vivre. Le Petit Roman des trains est un florilège d'histoires racontant la création des célèbres express, ces trains au luxe jamais inégalé. Ils arpentaient l'Europe de la fin XIXe jusqu'au milieu du XXe siècle. L'ouvrage entraîne le lecteur à découvrir la fabuleuse épopée des express. A la fin du XIXe siècle, tandis que les trains atteignent des vitesses dépassant les 100 km/h, les voyageurs sont encore transportés dans des wagons inconfortables sans chauffage, ni commodités. En 1867, un jeune ingénieur belge, Georges Nagelmackers, découvre au cours d'un voyage aux États-Unis les premières voitures de George Mortimer Pullman : les banquettes du train se transforment pour la nuit en couchettes cloisonnées par de simples rideaux. De retour en Europe, cette innovation inspire Nagelmackers qui souhaite améliorer les conditions de confort des voyageurs du chemin de fer. Il imagine un concept de voitures équipées de compartiments avec lits. Le 10 octobre 1882, un train de voitures-lits effectue à toute vapeur un aller-retour entre Paris et Vienne. Les journalistes invités s'émerveillent et la nouvelle fait grand bruit : c'est le prélude au lancement de l'Orient-Express. Pour la première fois, un train va relier les berges de la Seine à celles du Bosphore sans transbordement de voyageurs. La création de la Compagnie des Wagons-lits révolutionne ainsi l'histoire du tourisme. Un événement qui inspirera la création d'autres trains internationaux de luxe, non seulement en Europe mais dans le monde entier : Transsibérien, Sud-Express, Nord-Express, Flèche d'Or, Train bleu, Malle des Indes, Andalus-Express, The Royal Scotsman... Né à Paris, Jean-Paul Caracalla a préparé un diplôme d'ingénieur à l'école Viollet. Passionné de littérature, d'histoire, de voyages, il trouve l'occasion de réaliser ses souhaits en dirigeant La Revue des Voyages, éditée par La Compagnie Internationale des Wagons-lits. Parallèlement, il accomplit une carrière dans le secteur du tourisme des agences de voyages Wagons-Lits/Cook. En 1976, il rejoint la direction générale de la Compagnie Internationale des Wagons-Lits comme directeur de la communication du groupe. Secrétaire général du Prix des Deux-Magots, du Prix Sévigné, du Prix Paul Léautaud, président du Prix Cabardès, il a écrit de nombreux ouvrages autour de la vie parisienne et des voyages. Il publie aux Éditions Denoël, en collaboration avec Jean des Cars, plusieurs ouvrages sur les plus prestigieux grands express européens, dont L'Orient-Express, cent ans d'aventure ferroviaire (1995) ou L'aventure de la Malle des Indes (1996). Il est aussi l'auteur du Gout du Voyage, de l'Orient-Express aux trains à grande vitesse (2001).
Présentation des grands événements qui ont concerné la marque Peugeot depuis la fabrication des baleines de corset et moulins à café, jusqu'à la compétition automobile. Un ouvrage de référence qui situe cette grande entreprise dans un contexte historique.