Atteint d'un cancer foudroyant, un homme vit ses ultimes semaines chez lui, entouré de ses proches, au lieu de mener à l'hôpital un combat perdu d'avance. À «Saint-Baba », son oasis dans la campagne montérégienne, il s'allège et s'apaise, redécouvrant avec émerveillement la lumière du matin.
Son frère tient un carnet de ces moments empreints d'une gravité si particulière, affligeants et malgré tout sereins, conduisant l'écriture, à travers souvenirs
et rituels quotidiens, ordonnances et soins, lectures et musiques, rires et pleurs, vers des montées d'émotion fraternelle d'une poignante intensité.
Connu pour ses recueils de nouvelles, Jean-Paul Beaumier propose avec L'esprit tout en arrière une suite de réflexions tantôt primesautières, tantôt graves, sur la vie et ses liens avec le désir irrépressible d'écrire. Couvrant une pratique qui s'étend sur plus d'un quart de siècle, ce carnet illustre les correspondances qu'entretiennent, tels des vases communicants, la vie quotidienne et l'écriture, avec son lot d'inattendus et ce qui influence, nourrit et, à d'autres moments, empêche ou retarde l'écriture. Selon Beaumier, l'écriture représente un combat de tous les jours, d'où le doute constant qui traverse ces pages. Il y témoigne également de son amour pour le genre de la nouvelle, tout en rendant hommage à ceux et celles qui l'ont précédé : Annie Dillard, Paul Auster, Robert Lalonde, Julio Cortázar, notamment. Au fil des pages, se déploie l'humour subtil de Beaumier, indispensable garde-fou contre l'intranquillité du monde. Bref, le nouvelliste livre ici un itinéraire de création complexe. Et passionnant.
Alors que deux soeurs partagent leurs joies et leurs peines dans une résidence pour personnes âgées, un homme décide d'enjamber la rambarde de son penthouse pour commettre l'irréparable. Ailleurs, une femme exprime ses doutes à l'enfant qu'elle porte et qui va bientôt naître, tandis qu'une jeune fille évoque le drame du Bataclan. Chaque nouvelle, précédée d'une photographie d'Anne-Marie Guérineau, puise dans les bouleversements du quotidien pour mieux laisser filtrer une lumière qui nous réconcilie avec le côté éphémère de toute chose. Qui se cache réellement derrière ces clichés figés dans le temps ? La réponse est chaque fois étonnante.
Ce numéro fait place à Gérard Leblanc, figure marquante de l'Acadie moderne et dont l'oeuvre, dix ans après sa mort, reste plus que jamais vivante. Ayant consacré tout son temps à l'écriture, à la sienne et à celle des auteurs des éditions Perce-Neige de Moncton, il a contribué à l'émergence d'une parole originale, propre à l'Acadie. Cette édition nous fait aussi découvrir le troublant parcours de l'écrivaine sicilienne Goliarda Sapienza (en couverture), nous offre une entrevue avec le romancier Gilles Jobidon, dont vient de paraître La petite B, et pose un regard renouvelé sur le « poète militant » Aragon. Les critiques du premier roman de Dominique Scali, À la recherche de New Babylon, finaliste au prix du Gouverneur général, de la trilogie MaddAddam de Margaret Atwood et du travail de Janine Tessier dans Les rescapés de Berlin sont aussi au sommaire.
Le gagnant du Prix du Gouverneur général 2015 pour son roman Six degrés de liberté, Nicolas Dickner, est en une de ce numéro de printemps. Nuit blanche a rencontré pour nous le romancier un peu nerd, plutôt obsessionnel cérébral, passionné par les sciences et les techniques, les sujets pointus... comme ses héros. Ce numéro est aussi l'occasion d'en savoir plus sur une autre oeuvre primée par le Gouverneur général en 2015, soit Honoré Beaugrand de Jean-Philippe Warren. L'essai de Micheline Lanctôt, Lettres à une jeune cinéaste, ainsi que la biographie d'Hector de Saint-Denys Garneau écrite par Michel Biron sont aussi au sommaire. La rubrique « Écrivains franco-canadiens » met à l'honneur la carrière de Marguerite Andersen, cette grande dame des lettres franco-ontariennes arrivée tardivement à l'écriture de fiction, son premier roman ayant été publié alors qu'elle avait près de 60 ans.
Que VLB adore fréquenter les habitués des sommets, la preuve en est établie. Nietzsche faisait antichambre en attendant son tour. Laurent Laplante nous livre ses commentaires de lecture sur ce « non-livre » de près de 1400 pages dans lequel VLB déploie une liberté créatrice quasi-totale, fusionnant fiction et réalité, abolissant l'autobiographie connue pour retoucher le récit de son parcours et usant d'un humour qui ne doit rien à Zarathoustra. Le dossier de cette édition porte sur les romans et les essais témoignant des grands conflits de l'Histoire, de la Première Guerre mondiale à la guerre au terrorisme et au djihadisme, en passant par le nazisme. Ailleurs dans la revue, la chronique consacrée aux écrivains franco-canadiens dresse le portrait du franco-manitobain J.R. Léveillé, auteur d'une trentaine d'oeuvres diversifiées et exigeantes, et Diane Vincent nous parle de Dante, son écrivain jamais lu.
Anarchiste, bum, martyr, poète maudit - poète majeur de notre littérature.
Denis Vanier, figure emblématique du Québec contre-culturel des années 1970, est décédé en 2000. Par Rémi Ferland : récit d'une rencontre et d'une amitié littéraire hors du commun. Par Thierry Bissonnette, alias Thierry Dimanche, la nécessaire relecture d'Une Inca sauvage comme le feu de Vanier.
Les fervents lecteurs d'Albert Camus connaissent bien le nom de Jean Grenier qui fut son professeur de philosophie à Alger, mais peut-être moins l'oeuvre qu'il a laissée. Bruno Curatolo nous la présente.
Parmi les autres propositions de ce numéro, deux entrevues, deux parcours d'écrivains. Michèle Bernard a rencontré le « romancier tardif » Denis Thériault, auteur du magnifique ovni littéraire qu'est L'iguane. Puis, du Sexe des étoiles à Ce qu'il reste de moi, le territoire d'où naissent les oeuvres de Monique Proulx. Entrevue par Pierrette Boivin.
L'acronyme YOLO (You Only Live Once - On n'a qu'une vie) orne la couverture du numéro d'automne de XYZ. La revue de la nouvelle. Dirigé par Gaëtan Brulotte, il regroupe les yoloïstes Jean-Pierre April, Jean-François Aubé, Jean-Paul Beaumier, Renaud Jean, François Jobin, Serge Labrosse, Roxanne Lajoie, Morgan Le Thiec et Jean Marcel dont les nouvelles mettent en scène des êtres fouettés par la proximité de la mort, des désirs qui ne se matérialisent pas et des défis qu'on se donne par ennui. Version contemporaine extrême du carpe diem classique, YOLO évoque aussi une absence de mesure, de délibération, voire d'intelligence ou une action irréfléchie ou irresponsable, voire dangereuse. Le numéro comprend aussi une nouvelle hors thème de Caroline Gauvin-Dubé et trois « hors-frontières » par Henry Lawson, Patrick Saffar et Marie-Claude Viano. En plus de ses rubriques habituelles, la revue XYZ publie la lauréate de son 27e concours de nouvelles, Christiane Vadnais.
XYZ, la revue de la nouvelle, consacre son numéro d'été à deux nouvelliers majeurs : Etgar Keret et Annie Saumont. Le premier est un auteur israélien dont l'oeuvre primée a été traduite dans plus de quarante langues. Trois nouvelles traduites de l'hébreu et un entretien sont offerts au lecteur. « Imaginez Kafka, père de famille, vivant en Israël aujourd'hui. Cela vous donnera une idée de la plume surréaliste et savoureuse de Keret. » Dans le cas d'Annie Saumont, c'est un hommage littéraire posthume que lui rend la revue en publiant trois textes, un de Jean-Paul Beaumier et deux pastiches par Sylvie Massicotte et Gaëtan Brulotte afin de donner envie de découvrir la trentaine de recueils de l'auteure décédée en janvier 2017. Le numéro comprend aussi quatre nouvelles au thème libre, une fiction de Cary Fagan, une nouvelle de polar de Stéphane Ledien et deux premières publications, l'une pour Tristan Hippolyte, l'autre pour Luc Lafortune.
Le numéro printanier de XYZ. La revue de la nouvelle propose un ensemble de textes explorant les multiples facettes de la vulnérabilité. Qu'il s'agisse des fragilités du corps, des autorités qui s'effritent, des pertes qu'on ne sait gérer, du trépas du grand-père ou de la mère (Claire Legendre et Jean-Paul Beaumier), de l'insécurité amoureuse (Cyril Della Nora et David Dorais) ou encore des enfances inquiètes (Yves Angrignon et Anne-Marie Duquette), les nouvelles offrent des portraits nuancés, empreints d'humilité. La section « Thème libre », elle, présente des textes de Catherine Browder, Gaëtan Brulotte, Esther Laforce, Jean-Sébastien Lemieux et Richard Savard. S'en dégage une sorte de tâtonnement des personnages devant la fatalité des lois qui se déploie dans un ton tragicomique (Savard) ou férocement angoissant (Laforce et Lemieux). Des comptes rendus des Papillons boivent les larmes de la solitude d'Anne Gene, de Gens du milieu de Charles-Philippe Laperrière et de Faunes de Christiane Vadnais clôturent le numéro.
Cette année marque le 35e anniversaire de Nuit blanche : la revue braquera naturellement ses projecteurs sur les auteurs âgés de 35 ans et moins, relève bouillonnante et passionnante. En couverture, Maude Veilleux, qui depuis 2010 construit une oeuvre bicéphale poésie/fiction mordante, provocante, qui interroge la sexualité et le désespoir (Les choses de l'amour à marde, Prague). Autre jeune écrivaine de l'heure, Chloé Savoie-Bernard nous parle en entrevue de son recueil de nouvelles Les Femmes savantes. Ce numéro vous propose également de découvrir la plume colorée du dramaturge franco-manitobain Marc Prescott ainsi que le français Emmanuel Robin (1900-1981), auteur d'un roman mythique, L'Accusé, précurseur des existentialistes. Également au sommaire, Simon Roy et son nouvel ouvrage Owen Hopkins, Esquire; la poésie profondément humaine de Normand Bellefeuille; les textes inédits du philosophe Vladimir Jankélévitch réunis sous le titre L'Esprit de résistance; ainsi qu'une généreuse moisson printanière de comptes rendus de tous genres.
Pour son numéro d'hiver 2015, année qui marque les 30 ans de la revue, XYZ propose le thème « Séductions » sous la direction de Gaëtan Brulotte. Nous voilà au coeur du monde des désirs et des fantasmes. Conviés au jardin des délices ou à l'enfer du leurre au royaume des amants et du flirt. Mais cela peut être aussi un désir d'un autre ordre, comme celui de l'enfant voulant plaire à ses parents ou celui d'un professeur souhaitant charmer son auditoire. Et bien sûr, ultimement, ce sont des écrivains qui tentent ici de nous séduire. Avec les textes de Jean-Paul Beaumier, Natalie Jean, Bertrand Laverdure, Philippe Mottet, Elsa Pépin, Jérôme Tousignant et Francine Tremblay.
À la une du numéro d'hiver de la revue Nuit blanche, retrouvez Dominique Fortier, autrice et traductrice dont les écrits, maintes fois primés, naviguent entre le roman et l'essai. Michèle Bernard l'a rencontrée. Découvrez ensuite la réédition du Canadien français et son double (2018 [1972]) de Jean Bouthillette, un essai dépeignant l'aliénation d'un peuple vers sa reconquête, la vie littéraire de l'auteure prolifique et éclectique Aline Apostolska et deux récentes parutions du Cheval d'août : Créatures du hasard de Lula Carballo et Les fins heureuses de Simon Brousseau, toutes deux imprégnées d'une poétique du prosaïsme. Puis, Gérald Baril retrace les critiques adressées au marxisme pour mettre au jour la dimension écologiste du programme émancipateur élaboré par Marx. Enfin, retrouvez plusieurs critiques d'ouvrages récemment parus, un article sur Le dernier chalet d'Yvon Rivard par Jean-Paul Beaumier, ainsi que « Pourquoi a-t-on décerné le prix Nobel à Bob Dylan ? » par Yves Laberge.
Quatorze textes, quatorze écrivain.e.s qui explorent, par leur voix poétique ou narrée, différentes formes de manipulations du corps. Que les mutations soient contraintes, quotidiennes ou accidentelles, localisées ou absolues, tendres ou violentes, elles n'épargnent personne. Du réalisme à l'onirique, de l'intime au fictif, Épidermes met en scène des existences traversées de rencontres, de luttes et de transformations. Une constante demeure : le besoin criant de se sentir vivant.e.
En couverture du numéro printanier de la revue Nuit blanche se trouve l'une des bibliothèques de survie de l'auteur et voyageur littéraire Charles Sagalane, rappelant comment un atlas littéraire, à l'image de celui qui est présenté en ouverture, permet de découvrir le paysage littéraire québécois selon l'itinéraire de chacun. En entrevue, voyez les ciels d'Abitibi qui colorent l'oeuvre de Louise Desjardins, puis, parcourez ces « espaces où tout flambe » que sonde Émilie Turmel. Lisez aussi un hommage rendu au poète Gilles Hénault. Ensuite, examinez les questions liées à l'antiracisme et aux mécanismes qui lui sont contraires dans « Le Noir et le Blanc ». La crise des médias est, elle, abordée à travers Le journaliste béluga de Mathieu-Robert Sauvé et Nous méritons mieux de Marie-France Bazzo. Eh oui, Pierre Nothomb, l'écrivain méconnu de ce numéro, « chantre de la nature et des arbres » est bien lié à une romancière belge bien connue... Il est son arrière-grand-père ! (source : Nuit blanche)
Qui est cette femme mystérieuse portant le large chapeau en couverture du numéro d'automne de la revue Nuit blanche ? Catherine Colomb, romancière suisse ayant passé inaperçue en dehors de son pays, « est pourtant une des plus grandes écrivaines du XXe siècle ». Découvrez-la dans la rubrique « Écrivain(e)s méconnu(e)s du XXe siècle » qui fête ses 20 ans. Célébrant aussi ses 20 ans, la rubrique du « Livre jamais lu » cède la parole à Valérie Forgues qui raconte le livre (ou plutôt le film) l'ayant naguère fortement marquée. Aussi au sommaire : une lettre de Michel Pleau au poète et professeur Jean-Noël Pontbriand, les « récits naturels » de Jean-Yves Soucy, François Landry et Muriel Wylie Blanchet, Suzanne Jacob et ses oeuvres, une balade avec Heather O'Neill dans les rues montréalaises, et De Gaulle, l'indépendantiste, La tentation québécoise de John F. Kennedy et Qui veut la peau du Parti québécois ? de Jean-François Lisée à travers la plume de François Lavallée. (source : Nuit blanche)
Dans le numéro de l'hiver de la revue Nuit blanche, marchez avec Jean-Paul Baumier sur les pas d'André Major dans ses plus récents carnets : Les pieds sur terre, puis avec Michel Pleau qui s'est entretenu avec le poète Pierre Chatillon. Luba Markovskaia, n'en déplaise à feu sa grand-mère, n'a jamais lu Guerre et Paix. Alexandra Rivard présente Odette Dulac, l'« Écrivaine méconnue » de ce numéro, célèbre chanteuse et actrice, qui délaisse la scène et s'affirme comme écrivaine engagée. Puis, David Laporte examine les nouveaux enjeux - complexes - liés à la liberté d'expression et à ses limites à travers quatre essais bien différents. Aussi au sommaire, le garçon qui raffolait des chasse-neiges » (une entrevue avec Sébastien L. Chauzu) et Louis Haché, « Le chantre de la Péninsule acadienne » dans la rubrique « Écrivains franco-canadiens ».
Au sommaire et en couverture du numéro hivernal du magazine Nuit blanche, retrouvez un portrait de l'écrivain américano-montréalais David Homel que Michèle Bernard a rencontré. Redécouvrez, dans la rubrique Écrivaines méconnues du XXe siècle, l'oeuvre abondante de la chroniqueuse et romancière Jeanne Loiseau, connue sous le pseudonyme de Daniel Lesueur, active jusqu'au début de la Première Guerre mondiale. Dans la rubrique Écrivains franco-canadiens, c'est le travail du Manitobain Rossel (né Russel) Vien, alias Gilles Delaunière, alias Gilles Valais, historien, écrivain, journaliste et animateur de radio, décédé en 1992 qui est mis en lumière. Ce numéro propose aussi une réflexion sur Bob Morane et le Québec dans la foulée du livre Les éditions Marabout, Bob Morane et le Québec de Jacques Hellemans, un regard sur la littérature acadienne et de nombreuses suggestions de lecture pour peupler l'hiver.
Ce numéro d'hiver 2018 clôt bellement le 35e anniversaire de Nuit blanche avec en couverture la romancière d'origine innue Naomi Fontaine. Cette année ont été mis au premier plan de jeunes auteurs prometteurs de 35 ans ou moins, soit Maude Veilleux dans le numéro printanier, Christian Guay-Poliquin dans celui d'été et Erika Soucy dans celui d'automne. Dans « Codes et voix innues contemporaines », Jean Désy signale à juste titre l'apport de Naomi Fontaine à l'expression d'une parole « autochtone et littéraire et québécoise qui n'avait pas encore été mise en forme », de même que l'engagement de Joséphine Bacon et de Natasha Kanapé Fontaine : porte-voix de leur communauté qui enrichissent la littérature et la société québécoises. Dans ce numéro, lisez aussi une entrevue avec le poète-éditeur Rodney Saint-Éloi, « Guy Gauthier, Off-Off Saint-Boniface », des articles sur Niviaq Korneliussen, Georges Leroux, Richard Ford, Yuval Noah Harari et bien plus.
Pour son numéro d'été, Nuit blanche présente en couverture le jeune romancier Christian Guay-Poliquin à qui elle confie la rubrique « Le livre jamais lu ». Les lecteurs retrouveront dans un tout autre contexte la figure du père qui habite le narrateur du Fil des kilomètres et du Poids de la neige. Puis, Jean-Paul Beaumier dialogue avec La liberté des savanes, roman de Robert Lalonde. Ensuite, dans « Noires de peau, noires de pensée », Thérèse Lamartine nous invite à tenter d'imaginer faute de comprendre dans notre chair, alors que Pierre-Luc Landry nous amène à être critique en face des catégorisations faciles dans « Littérature queer, Le refus du ghetto et des regroupements vaseux ». Enfin, la rubrique « Écrivains franco-ontariens » rappelle, dix ans après la mort de Robert Dickson, le parcours de cet important poète franco-ontarien.
Le numéro d'automne de la revue Nuit blanche fait la part belle à des autrices d'horizon divers. En couverture et en entrevue, rencontrez l'écrivaine et artiste multidisciplinaire Karoline Georges dont le roman De synthèse a remporté le Prix littéraire du Gouverneur général en 2018. Lisez aussi un portrait de la poétesse franco-ontarienne Andrée Lacelle et un d'Henriette Valet, autrice française de deux romans dans les années 30, sortie de l'oubli par la réédition en 2019 de Madame 60 bis par L'Arbre Vengeur. Encore, les éditions Mémoire d'encrier et Naomi Fontaine ont eu la bonne idée de tirer d'un presque oubli Eukuan nin matshi-manitu innushkueu/Je suis une maudite Sauvagesse de la militante An Antane Kapesh, tout premier livre innu initialement paru en 1976. Également au sommaire : Notre-Dame de Paris dans la littérature, un portrait de Bernard Weber, les dix ans du festival Québec en toutes lettres et plusieurs recensions et suggestions de lecture.
En couverture du numéro d'été, trouvez J.D Kurtness, autrice de romans noirs ou d'anticipation, d'univers d'où émanent une impression de « doux danger ». Patrick Bergeron s'est entretenu avec elle en marge du plus récent Festival Frye de Moncton. Le numéro présente aussi le second volet du retour en images d'écrivain·es ayant apparu·es dans les pages de Nuit blanche au courant des 40 ans d'existence de la revue. Anna Langfus est l'écrivaine méconnue mise en lumière et Raymond Guy Leblanc, l'auteur franco-canadien en vedette. La rubrique Création, quant à elle, donne à lire Jean-Paul Beaumier et Marie-Ève Sévigny. Le numéro propose ensuite un dossier sur les arts littéraires en Outaouais et parmi les articles, un texte sur les deux derniers recueils publiés par L'Écrou avant leur (triste) fermeture. Comme d'habitude, retrouvez aussi une large sélection de titre à lire, recensés par l'équipe de collaborateur·trices de Nuit blanche.
Le numéro printanier d'XYZ vous invite au coeur d'îles réelles ou métaphoriques, où l'on se dépose en espérant se reposer, se découvrir, traverser une épreuve initiatique ou se réconcilier avec sa mémoire. Le numéro se présente comme un archipel de fictions, indépendantes, mais reliées par une écriture singulièrement poétique, celles des poètes Vanessa Bell, Louise Dupré, Charles Sagalane et Marie Belletête. Dans la rubrique « Revenance », qui redonne vie à des textes anciens, Claude La Charité traduit une partie du roman de Frances Brooke tirée de The History of Emily Montague (1769). En thème libre, retrouvez une histoire de nez en fuite à l'heure du confinement par Guillaume Marie ; une histoire de poète sans poème qui aime beaucoup le bacon par Julien Simard Farout, et un dur récit d'agression, par Marie-Pier Lafontaine. Trois comptes rendus concluent cette édition: Petits marronnages de Kaie Kellough (par David Dorais), Aller aux fraises d'Éric Plamondon (par Jean-François Chassay) et Les Enragé.e.s de Valérie Bah (par David Bélanger).
Nouvel homme se veut une exploration par la littérature de l'évolution récente de la masculinité. Nous envisageons des nouvelles de tout genre-science-fiction, réalisme, suspense, conte fantastique-possédant cependant une particularité: celle de mettre en valeur des aspects non stéréotypés de la masculinité.