Depuis toujours, le sexe a partie liée avec la politique. Il se présente comme l'un des avantages collatéraux de la res publica, règle de l'ordre du non-dit mais maintes fois vérifiée. Pourtant, les enjeux de la sexualité des puissants ne se résument pas à leurs frasques ni à leurs petits secrets - même si leur libido a souvent joué de drôles de tours aux chefs d'État ! Lorsqu'une situation devient critique ou qu'un rival se fait trop puissant, le sexe ou le no-sex offrent aussi un terrain rêvé pour comploter tout à son aise, trahir ses alliés ou désigner un bouc émissaire. D'Henri IV, qui, à la veille de son assassinat, était sur le point de déclencher une guerre par dépit amoureux, au " bunga bunga " berlusconien, sans oublier les conséquences politiques de ce que l'on appelle pudiquement " les affaires de moeurs " de la IVe République, le sexe n'est pas seulement une composante de l'exercice du pouvoir, c'est aussi un accélérateur du cours de l'Histoire.
Le trou de la sécu est le gouffre naturel le plus connu de l'Hexagone. Mais il est rarement exploré. Dommage. Car cette institution au look poussiéreux, à la fois pingre et dispendieuse, est un pur produit de la société française. Si la sécurité sociale nous balance un SOS (Save Our Sécu) tous les dix-huit mois et fait des tours de prestidigitation avec les déficits, c'est qu'elle est mal gérée, dit-on au Café du Commerce. Erreur : elle n'est pas gérée du tout ! Depuis quinze ans, personne n'a osé toucher à la tuyauterie de cette usine à gaz de la solidarité alors que la France, elle, changeait profondément. Du coup, certains prennent cet irremplaçable filet de sécurité pour un insupportable fil à la patte. Mais chacun tire gaillardement sur la ficelle. La sécu, agent bien connu du collectivisme, assure - quoique de moins en moins bien - le casse-croûte libéral des toubibs et tolère, magnanime, le zapping médical des assujettis sociaux. Le problème, c'est que l'âge d'or est révolu. Sans oublier que, si rien n'est fait, les générations montantes devront payer l'addition du feu d'artifice que nous prépare l'explosion des régimes de retraite. Le moteur de la sécu chauffe dans les embouteillages de la crise. Mais ni les gouvernements, ni les syndicats, ni les patrons n'osent encore vraiment soulever le capot. Le temps est pourtant venu de mettre les mains dans le cambouis.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Pourquoi parler d'une diversification des mains-d'oeuvre? C'est que nous assistons aujourd'hui à une remise en question du modèle fordiste qui faisait appel à une homogénéité de la main-d'oeuvre pour répondre aux besoins d'une production de masse. La figure emblématique du travailleur fordiste, celle d'un homme, chef de famille généralement peu qualifié et travaillant, sa vie durant, pour un même employeur tend à être remplacé par une nouvelle figure, celle d'un travailleur flexible dont la qualification, la provenance nationale, le sexe et l'âge sont diversifiés. Dans ce livre, des études de cas concernant la gestion intergénérationnelle des savoirs permettent de saisir l'ampleur des changements en cours. Y sont abordées quelques-unes des problématiques soulevées pas cette différenciation des mains-d'oeuvre, telles les nouvelles identités au travail. Enfin, l'évolution des politiques publiques, par exemple le développement et la reconnaissance des compétences ou la formation tout au long de la vie, y est analysée comme une réponse à cette diversification accrue des mains-d'oeuvre.
Ce livre est le résultat de travaux produits au sein de l'axe «Gestion des savoirs et de la formation» de l'Alliance de recherche universités-communautés (ARUC) Innovations, travail et emploi autour des thèmes porteurs de l'axe, à savoir la gestion des savoirs et la formation.