Combien de jeunes connaissent la Bible ? Peu, si l'on en croit des enquêtes récentes. La Bible ne leur parle plus spontanément. Pourtant elle est fondatrice, pour l'Europe et pour le monde. Comment la lire encore aujourd'hui ? Qu'est-ce qui est vrai dans ce qu'elle raconte ? À quoi vaut-il mieux de ne pas croire ? Comment est-elle née ? Qui a écrit ses livres si divers ? Que retenir des multiples histoires, des enseignements variés, des nombreuses expériences humaines qu'elle contient ? Que donne-t-elle à comprendre sur l'homme, l'histoire humaine, la violence, l'amour, la loi qui doit guider les humains ?
Dialogue vivant et concret avec des collégiens et des lycéens du troisième millénaire que la Bible laisse perplexes, ce livre stimulant répond à ces questions, aussi passionnantes que difficiles.
Jean-Louis Schlegel est sociologue des religions, éditeur et traducteur. Il est notamment l'auteur de Moïse et le Dieu unique (Hatier, 2013). Il a dirigé, avec Denis Pelletier, À la gauche du Christ. Les chrétiens de gauche en France de 1945 à nos jours (Seuil, 2012).
5 titres qui proposent un « moment choisi » de l'Histoire de France ou du monde, en lien avec les programmes d'Histoire enseignés au collège et au lycée.
La démarche dans chaque ouvrageLe récit historique pose trois questions centrales mis en perspective par la structure de chaque ouvrage :
o Le récit des temps forts : le rapport à l'événement
o Les acteurs en présence des évènements : le rapport au témoin (procédure où s'élabore la connaissance historique, par exemple l'observation des témoins)
o Les enjeux et les débats : le régime de vérité de cette connaissance
Qui est Moïse ? Que sait-on de lui ? Que dit la Bible de ce prophète, de sa rencontre avec Yahvé ? Pourquoi et comment son message s'est-il transmis ? Raconter l'histoire de Moïse, c'est comprendre les fondements du monothéisme en général et du judaïsme en particulier.
Au début du XXIe siècle, un spectre imprévu hante le monde : c'est celui des intégrismes et des fondamentalismes religieux. Que la religion vive ou survive, très bien. Mais qu'elle prétende mettre la loi de Dieu au-dessus de la liberté des hommes, voilà qui paraît inadmissible. Il faut pourtant essayer de comprendre comment et pourquoi les grandes traditions religieuses, monothéistes en particulier, voient aujourd'hui une partie de leurs adeptes basculer dans des formes de contestation radicales de la société moderne, dans des formes de croyance archaïques, dans des croisades et des guerres "saintes". Ce livre tente de saisir, sous des angles multiples, la logique qui sous-tend les fondamentalismes et les intégrismes, leur "problème" avec la modernité. Et du même coup, comment ils sont eux-mêmes un produit typique de ce qu'ils rejettent.
La crise des abus sexuels et spirituels révélés depuis une trentaine d'années fait vaciller l'Église catholique. Parce qu'elle vient de l'intérieur du catholicisme, et même de ses « meilleurs serviteurs », prêtres ou laïcs, mais aussi parce qu'elle est universelle et systémique. Très affaiblie par une sécularisation intense due aux changements sociétaux de la seconde moitié du XXe siècle, l'Église apparaît, faute de réformes conséquentes, de plus en plus expulsée de la culture commune, et délégitimée.
Dans ces entretiens passionnants, Danièle Hervieu-Léger et Jean-Louis Schlegel diagnostiquent les raisons multiples de cet effondrement sans précédent, encore confirmé par l'épreuve des confinements liés au Covid-19. Certains y discernent l'entrée dans une sorte de stade terminal du catholicisme en quelques régions du monde. Ce n'est pas l'avis des auteurs : ce qui s'annonce, c'est un « catholicisme éclaté », où les liens affinitaires seront essentiels. Cette « Église catholique plurielle » ne signifie pas nécessairement sa fin, mais c'est un cataclysme pour une institution obsédée par l'unité.
Danièle Hervieu-Léger, sociologue des religions, directrice d'études à l'EHESS, est l'auteur de nombreux ouvrages traitant de la place du religieux dans les sociétés occidentales contemporaines, dont certains sont devenus des classiques, notamment Le pèlerin et le converti (Flammarion, 2001), et Catholicisme, la fin d'un monde (Bayard, 2003).
Jean-Louis Schlegel, sociologue des religions, ancien directeur de la revue Esprit, a notamment publié La Loi de Dieu contre la liberté des hommes (Seuil, 2011), et codirigé À la gauche du Christ (Seuil, 2012)
" Cathos de gauche " : l'expression s'est imposée dans la seconde moitié du XXe siècle pour désigner un monde de militants et de " clercs ", d'organes de presse et de mouvements, laïques ou religieux, dont la contribution politique, sociale, culturelle et intellectuelle à l'histoire de la France de l'après-guerre apparaît souvent oubliée.
Cet ouvrage retrace pour la première fois l'aventure des " chrétiens de gauche ", comme on devrait appeler plus justement les catholiques et les protestants de cette mouvance. Contre une Église catholique jusque-là massivement portée à droite et une Église protestante embourgeoisée, ils voulaient, au nom de leur foi, s'engager dans la Cité et peser sur la politique tout en changeant le visage de leurs Églises. Décolonisation, syndicalisme, autogestion, féminisme, tiers-mondisme... : ils ont été de toutes les luttes, et souvent même à l'avant-garde de la contestation. Beaucoup engagèrent un dialogue exigeant avec la tradition marxiste. Après le concile Vatican II et Mai 68, certains furent même tentés par la révolution dans la société et dans leurs Églises. Leur contribution à la rénovation de la gauche socialiste puis à l'élection de François Mitterrand en 1981 fut ensuite décisive.
Mais la réforme de l'Église catholique n'est-elle pas devenue restauration sous Jean-Paul II puis Benoît XVI ? Et la victoire de la gauche en 1981 n'a-t-elle pas sonné l'heure du déclin politique de la gauche chrétienne ? Que reste-t-il aujourd'hui de ses combats et des idéaux qu'elle entendait porter ? Au-delà d'une parenthèse utopique, c'est l'évolution du rapport entre le politique et le religieux, à l'épreuve de la sécularisation de la société française, que cette histoire éclaire.
Réunis autour de Denis Pelletier, historien, directeur d'études à l'École pratique des hautes études (EPHE), et de Jean-Louis Schlegel, sociologue des religions, membre du comité de direction de la revue Esprit, treize des meilleurs spécialistes de cette histoire ont contribué à l'ouvrage.
Ce livre tente de cerner ce sui est devenu un problème central de la vie quotidienne de biens des gens : l'insécurité, et le sentiment d'insécurité qui l'accompagne. Il ne concerne pas seulement quelques cités de banlieue, et il n'est pas seulement dû à des bandes de jeunes à la dérive. Il ne s'explique pas seulement par des raisons sociales (chômage, exclusion). Vols, agressions, incivilités de toutes sortes ont connu à partir des années 60 une croissance vertigineuse dans toutes les sociétés riches, où les biens de consommation courante abondent. Tous les lieux publics, de rassemblements ou de passages, sont touchés : rues, transports, écoles, centres commerciaux... Jean-Louis Schlegel a posé à Sebastian Roché les questions les plus simples : qui, où, pourquoi ? Quels auteurs pour quelles victimes ? Que font la police, la justice ? Prévention ou répression ? Surtout : comment contrer l'insécurité ? N'est-il pas urgent de se donner pour objectif une société d'hospitalité, c'est-à-dire une société où l'accueil de tous irait de pair avec des règles à respecter par tous ?
Avec les informations inquiétantes qui, hélas, se succèdent sur l'état de la planète et la qualité de notre vie quotidienne - réchauffement climatique, farines animales et maladie de la vache folle, pollution atmosphérique, organismes génétiquement modifiés, et la liste n'est pas close -, le principe de précaution est plus que jamais à l'ordre du jour. Mais sait-on de quoi il s'agit ? Souvent on le limite à des mesures de prudence, d'abstention, d'évitement de tout risque. Ce livre, qui présente les multiples facettes d'un principe (mal nommé) - son histoire récente, ses raisons actuelles, son extension, les conditions scientifiques, juridiques, politiques de son usage -, défend l'inverse : selon le principe de précaution, dans l'incertitude des risques du lendemain pour l'environnement et la santé, il est urgent d'agir !