« Pour dire vrai, la relation entre le cheval et l'homme est une bizarrerie, une anomalie, une étrange affaire puisqu'elle consiste en un rapprochement entre deux espèces que tout oppose, une alliance presque contre nature : celle d'un carnivore avec un herbivore, d'un chasseur avec un gibier. Cela a été souvent souligné, mais jamais avec suffisamment d'insistance, car cette particularité détermine la vie orageuse de ce couple insolite, improbable ou, à tout le moins, mystérieux. »
Oublier notre condition animale, nous croire libérés des contraintes naturelles. Jamais dans l'histoire, il n'a été aussi nécessaire de se rapprocher des chevaux, pour ne pas perdre complètement nos repères. Par leur vitalité, leur énergie, leur spontanéité, leur générosité, les chevaux peuvent nous aider à renouer avec notre propre animalité.
Depuis plus de dix ans, inspiré des turbulences d'une époque en pleine ébullition, Jean-Louis Gouraud exerce une fonction de sentinelle en tenant dans le mensuel Cheval Magazine une chronique dans laquelle il essaie d'attirer l'attention sur ce qui va bien ou moins bien, non seulement dans le monde du cheval - mais aussi, et surtout, dans le monde tout court. Un formidable coup de sabot sur notre société contemporaine.
En parcourant le monde, parfois à pied, souvent à cheval, Jean-Louis Gouraud voulait découvrir quelles fonctions occupe auprès des différents peuples cet animal pas comme les autres qu'est l'equus caballus, avec l'intime conviction qu'il n'y pas de chevaux sans hommes. Aller les observer partout dans le monde, de l'Orient à l'Occident, c'était avant tout pour lui une façon de partir à la rencontre des populations qui les élèvent, les exploitent, les entourent, les chérissent. Ces chroniques en sont le témoignage vivant.
Le cri d'alarme que lance ici Jean-Louis Gouraud n'est pas une simple récrimination contre l'idéologie qui sous-tend l'action, parfois violente, de ceux qui recommandent le non-emploi du cheval. C'est aussi, et surtout, un rappel de quelques vérités fondamentales qui construisent depuis des temps immémoriaux la relation de l'homme à l'animal.
Le 1er mai 1990, Jean-Louis Gouraud quitte la région parisienne avec deux chevaux, deux trotteurs français. Il emporte avec lui très peu de bagages, mais quantité de papiers : permis, visas, certificats vétérinaires, sanitaires, douaniers. Il doit franchir, en effet, de nombreuses frontières : traverser les deux Allemagne, la Pologne et pénétrer, enfin, en URSS. Il est le premier Occidental autorisé à entrer à cheval en Union Soviétique, grâce à l'accord de Mikhaïl Gorbatchev. Jean-Louis Gouraud arrive à Moscou le 14 juillet après avoir parcouru 3333 kilomètres en 75 jours. Les nombreuses notes prises par Jean-Louis Gouraud au cours de ses allers et retours vont bien au-delà de l'anecdote. Il ne s'agit pas ici du simple récit d'un exploit équestre, mais du portrait équestre d'un empire où, comme chacun sait, en tout homme sommeille un cosaque. Histoire, littérature, élevage, religion : rien n'échappe à la curiosité du globe-trotteur, qui alimente ainsi sa réflexion sur un voyage dans le temps et l'espace.
Partant du principe qu'il suffit de connaître les chevaux pour les aimer, cet ouvrage s'adresse à tous, piéton indécrottable ou hippologue distingué, afin de nous proposer une promenade dans l'univers du cheval. Un tour du monde en 80 petits textes réunis en abécédaire : accumulation d'anecdotes, de faits minuscules, contribuant à montrer, à travers le temps et l'espace, l'incroyable proximité du cheval et de l'homme.
Partant du principe qu'il suffit de connaître les chevaux pour les aimer, cet ouvrage s'adresse à tous, piéton indécrottable ou hippologue distingué, afin de nous proposer une promenade dans l'univers du cheval. Un tour du monde en 80 petits textes réunis en abécédaire : accumulation d'anecdotes, de faits minuscules, contribuant à montrer, à travers le temps et l'espace, l'incroyable proximité du cheval et de l'homme.
L'histoire et la politique, les arts et la littérature, le sexe et la religion : ce n'est sans doute pas pour rien que les hommes ont mêlé les chevaux à toutes leurs activités, leurs croisades, leurs folies. Dans les savoureuses chroniques qu'il a rassemblées ici, Jean-Louis Gouraud part du cheval pour arriver à l'homme.
J'ai voulu dans ce livre raconter quelques-uns de MES GALOPS.« Jean-Louis Gouraud, le plus galopin des galopeurs. »Jérôme Garcin« Jean-Louis Gouraud, chevaucheur de rêves, rueur de feu, qui saute les méridiens comme de banals oxers et enchante la littérature de ses escapades poético-équestres. »Bernard du Boucheron« Le cheval est un dieu, l'équitation une religion et Jean-Louis Gouraud en est le pape. »Sylvie Brunel« Jean-Louis Gouraud est un galopin qui met son hyperactivité, son érudition et ses réseaux au service d'une noble cause : la défense du cheval. »Sylvain Tesson« Jean-Louis Gouraud mériterait d'être à son tour inscrit au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco. »Bruno de Cessole« Dieu créa le cheval, puis, pour s'en occuper, il créa Gouraud. »Gilbert ComteMais comment, après de tels éloges, ne pas être un peu MÉGALO ?J.-L. G.
Grand voyageur, l'écrivain Jean-Louis Gouraud a glané au cours de ses cavalcades sur tous les continents des dizaines, des centaines en tout cas un bon millier ! de proverbes, maximes, sentences, dictons et autres aphorismes relatifs au cheval. Fabuleuse accumulation de formules pittoresques, cet inventaire met en évidence le fait que le cheval n'est pas qu'une monture, un compagnon de travail ou de loisirs, mais aussi l'inspirateur d'une philosophie issue de l'expérience cavalière. Souvent pleines d'humour, spécialement lorsqu'il s'agit de comparer le cheval à l'âne ou plus contestable à la femme (!), ces mille et une petites phrases ciselées au cours des siècles, définissant le bon (et le mauvais) cheval, constituent parfois d'utiles conseils aux cavaliers d'aujourd'hui en matière de soins, d'alimentation ou de dressage et aux non-cavaliers sur la façon de mener leur vie. Réunis ici pour la première fois, ces proverbes provenant de toutes les régions, toutes les civilisations du monde montrent aussi l'universalité de ce qu'il est convenu d'appeler la sagesse populaire.