Le 18 mai 1968, sous les drapeaux rouges et noirs de la Sorbonne occupée, se constitue le Comité d'action étudiants-écrivains. Pendant des mois, ses militants se réunissent pour produire des tracts, des affiches et des bulletins et les distribuer au carrefour des rues, sur les marchés, aux portes des usines, à l'exemple des centaines de comités apparus dans la région parisienne. Délaissant la littérature, ils défendent l'espace public oppositionnel créé par le soulèvement, où ils reconnaissent l'émergence d'une parole d'outrage et la préfiguration d'un communisme libertaire.
Aux côtés de Marguerite Duras, Daniel Guérin, Jean-Jacques Lebel, Dionys Mascolo et d'une vingtaine d'autres écrivains et intellectuels, Maurice Blanchot s'engage corps et âme dans ce comité. Se mêlant aux foules insurgées, il prend le parti de la « pègre », des « émeutiers » et des « enragés », de tous ceux qui s'éprouvent ingouvernables. Ces semaines insurrectionnelles qui viennent clore pour lui une décennie d'engagements anti-autoritaires lui donnent le sentiment d'être à la fin de l'histoire, toute communauté dissoute, tout pouvoir destitué : « la révolution est derrière nous ».
Si la critique littéraire des dernières décennies a réaffirmé avec force la fonction politique de la fiction littéraire et réactivé la notion d'engagement à propos du roman, qu'en est-il des récits non fictionnels qui reposent sur le pacte autobiographique? Cet ouvrage cherche à identifier, à travers l'examen d'une série de textes se situant à la frontière de l'espace privé et de l'espace public, les points de rencontre entre les écritures de soi et des enjeux politiques de la littérature depuis la Seconde Guerre mondiale.
En interrogeant la part politique des pratiques de subjectivation et des technologies de soi à l'oeuvre dans les écritures autobiographiques, les auteurs cherchent à aller au-delà des références explicites au bruit et à la fureur de l'histoire contemporaine. Quel rapport à la vie politique entretiennent les textes qui aspirent à la transparence d'un dire vrai, à ce que Michel Foucault appelait « le courage de la vérité »? En quoi l'écriture autobiographique, par sa fonction testimoniale, rend-elle lisibles les tensions idéologiques constitutives des subjectivités politiques? Comment le récit de soi contribue-t-il à accroître la puissance d'agir du sujet et sa capacité de résistance aux dispositifs oppressifs du pouvoir? Faisant la part belle à la littérature française contemporaine, ce collectif montre la diversité de stratégies d'élucidation de soi par lesquelles le sujet de l'écriture parvient à démêler le réseau de déterminations identitaires et s'efforce d'infléchir le tracé du devenir collectif.
Avec des textes de Mathilde Barraband, Yves Baudelle, Bruno Blanckeman, Simon Brousseau, Anne-Renée Caillé, Nicole Caligaris, Éric Chevrette, Laurence Côté-Fournier, Jean-François Hamel, Barbara Havercroft, Élise Hugueny-Léger, Jean-Louis Jeannelle, Audrey Lasserre, Julien Lefort-Favreau, Pascal Michelucci, Joëlle Papillon, Pascal Riendeau, Anne Roche, Françoise Simonet-Tenant et Julie St-Laurent.
Au-delà de l'analyse du récit appelée naguère narratologie, cet essai vise à mettre en lumière l'historicité des pratiques narratives en regard des modes de transmission de la mémoire culturelle. Pour cela, il propose d'interroger la résurgence des représentations cycliques du devenir depuis le XIXe siècle, dont on trouve des occurrences chez Hugo et Michelet, Baudelaire et Blanqui, Marx et Nietzsche, ou encore, au siècle dernier, chez Pierre Klossowski et Claude Simon. Pourquoi la modernité, qu'une vulgate historienne dit structurée par le temps cumulatif et linéaire du progrès, redécouvre-t-elle l'éternel retour des êtres et des événements ?
Cet art du récit fondé sur la répétition est une réplique à la mutation des formes de l'expérience du temps amorcée au déclin des Lumières. En réponse au régime moderne d'historicité que Walter Benjamin et Hannah Arendt évoquaient dans les termes d'une crise de l'expérience et d'une rupture de la tradition, les poétiques de la répétition élaborent une singulière politique du deuil selon laquelle le passé qui revient ne réconcilie pas le présent avec l'autrefois, mais fait différer le présent d'avec lui-même. Or cette résistance mélancolique, qui multiplie fantômes, spectres et revenants, témoigne exemplairement de l'impact du régime moderne d'historicité sur les arts du récit depuis deux siècles.
Revenances de l'histoire est paru en 2006.
Mallarmé a connu des vies posthumes que ne suffisent à conjurer ni le recours aux registres de l'état civil ni le retour au corpus de ses textes. À l'âge de l'existentialisme, les critiques littéraires inscriront la négativité de sa poésie dans les aventures de la dialectique. Aux grandes heures du structuralisme, les avant-gardes le croiront capable de réconcilier Marx et Saussure. Quand tomberont les statues de Lénine, les philosophes liront dans ses vers la mémoire d'un siècle de révolutions. Voici Mallarmé tel qu'en lui-même le XXe siècle le change.
Cette tradition interprétative, qui prend à revers la question de l'engagement littéraire, nous invite à reconnaître l'inventivité polémique des gestes de lecture et d'interprétation. Car ce n'est pas les intentions de l'écrivain qui produisent la signification politique des textes, mais les stratégies herméneutiques des lecteurs. La politique de la lecture qui a inventé la figure du camarade Mallarmé est un art du contretemps, toujours à la limite de l'anachronisme, qui rend perceptible, dans la littérature d'autrefois, une force d'opposition et de rupture toujours actuelle. Le destin politique de Mallarmé illustre les tours et détours d'une lecture engagée.
Dans ce numéro : une longue entrevue de Nicolas Gendron avec Xavier Dolan sur Mommy (6 pages), sans doute LE film québécois de l'année 2014; un dossier exclusif de 18 pages sur le rayonnement international du cinéma québécois (un article sur les rôles de la SODEC et de Téléfilm Canada; un entretien de 6 pages de Michel Coulombe avec Anick Poirier de Séville International sur la vente des films québécois à l'étranger; un texte de 9 pages de Nicolas Gendron sur les expériences de cinéastes dans les festivals internationaux avec la participation de Denis Côté, Bernard Émond, Stéphane Lafleur, Anaïs Barbeau-Lavalette, Philippe Falardeau et Anne Émond; le point de vue des programmateurs de Sundance et de Tribeca sur le cinéma québécois récent). Dans la chronique Histoires de cinéma, Jean-François Hamel redit l'importance du film L'Avventura de Michelangelo Antonioni (6 pages). Et Christian Nadeau signe le texte « L'universel et le singulier » en abordant les 3 Histoires d'Indiens sous l'angle du Cinéma et philosophie. Également, un texte sur l'exposition Image x Image - Le cinéma d'animation à l'ONF et des critiques des films Le Mystère MacPherson, My Sweet Pepper Land, Bidonville..., Yves Saint-Laurent et plusieurs autres.
Depuis un demi-siècle, on prétend que les semaines insurrectionnelles de mai et juin 1968 n'ont eu aucune incidence sur la littérature, si ce n'est de quelques oeuvres mineures aussitôt reléguées à l'oubli. D'où le paradoxe d'une explosion révolutionnaire sans égale dans le XXe siècle français, qui a suscité et suscite encore un foisonnement d'interprétations, de commentaires, de témoignages, mais dont le souffle contestataire aurait à peine été ressenti dans le monde littéraire. Pourtant, à condition de porter l'enquête au-delà de la thématique des oeuvres et de l'ouvrir aux apports des sociologues et des historiens, qui ont profondément renouvelé depuis dix ans notre compréhension de la crise de mai et juin, force est de constater que des écrivains, des critiques et des théoriciens ont bel et bien oeuvré à transposer en littérature le renouvellement des pratiques et des discours de la contestation. À l'occasion du cinquantième anniversaire des « événements », ce dossier démontre que le cycle de mobilisation qui culmine dans la crise de Mai, en remettant en cause la division du travail entre écrivain et lecteur, en critiquant les institutions qui assurent la production et la médiation des textes, en traquant les effets idéologiques engendrés par le culte des oeuvres et des écrivains, a bouleversé l'idée même de littérature et les modalités de son action dans l'espace public. À ce titre, les « années 68 » marquent sans doute une inflexion majeure dans l'histoire des politiques de l'écriture.
Dans ce numéro : pour la sortie du sublime De rouille et d'os, Nicolas Gendron, sur 6 pages, passe en revue la filmographie du remarquable cinéaste qu'est Jacques Audiard. Huit pages sur Catimini dont un long entretien avec sa réalisatrice, Nathalie Saint-Pierre. Un texte détaillé sur le travail des cinéastes d'animation Quay à l'occasion de l'exposition au MoMA : Quay Brothers : On Deciphering the Pharmacist't Prescription for Lip-Reading Puppets. Dix pages - un texte exclusif - sur les guides de scénarisation. Des analyses de la filmo d'Alain Resnais sous l'angle de son approche théâtrale et des oeuvres Le Torrent et The Master. Aussi, des textes sur les films The End of Time, Amour, Life of Pi, A Late Quartet, À perdre la raison, Après la neige, Avant que mon coeur bascule, Dans la maison, Ésimésac, Frankenweenie, Le Horse Palace, Les Manèges humains, Thérèse Desqueyroux.
Dans ce numéro : premier entretien (6 pages) accordé par François Delisle pour son film Le Météore, véritable oeuvre d'art dont les cinéphiles ne peuvent se priver. De fines analyses de 4 pages chacune sur les films Enfance clandestine, Anna Karénine et Beasts of the Southern Wild. Côté documentaire, un entretien de 7 pages avec Marie-Geneviève Chabot pour En attendant le printemps et un texte sur Laylou de Philippe Lesage. À lire également, un texte de 8 pages sur le cinéma de Steven Soderbergh au moment où le talentueux cinéaste parle de retraite... cinématographique. Autres sujets : Marc Béland raconte son expérience sur le film La Cicatrice de Jimmy Larouche et des textes critiques sur No, Barbara, Finissant(e)s, Journal de France, Liaison Royale, La Pirogue, Promised Land, Roche papier ciseaux, Searching for Sugar Man, Zero Dark Thirty.
Dans ce numéro : un dossier de 32 pages (7 articles) sur la représentation de la femme dans les films, mais surtout sur la place des femmes derrière la caméra. Le coeur de ce dossier est une table ronde de 12 pages avec 4 québécoises de 3 générations : les cinéastes Léa Pool, Julie Hivon et Tara Johns et la productrice Stéphanie Morissette. Aussi la première entrevue accordée par Louise Archambault pour son film Gabrielle (6 pages), le plus grand succès du cinéma québécois en 2013. Également au sommaire de ce numéro, un entretien fleuve avec Denis Côté à l'occasion de la sortie de Vic et Flo ont vu un ours. Au fil de ces 8 pages, le cinéaste trace des parallèles entre ce 7e long métrage et ses films précédents. Les autres sujets de ce numéro : Hannah Arendt, Au-delà des collines, La Chasse, The Great Gatsby, Mud, Sarah préfère la course, The Must Be the Place.
Dans ce numéro : Entretiens en primeur avec Éric Morin (6 pages) et Sophie Desmarais (4 p.) pour le film québécois surprise de l'année 2013, Chasse au Godard d'Abbittibbi + commentaire critique. Entretien avec Danic Champoux (6 p.) pour Autoportrait sans moi, sans doute le meilleur documentaire québécois de 2013. Publié avant les RIDM, ce numéro propose aussi un entretien fleuve avec Roxanne Sayegh et Charlotte Selb, sorte d'état des lieux de l'organisation (8 p.). Aussi, découvrez une fine analyse du film Spring Breakers (4 p.). Également des textes critiques sur : Carré rouge sur fond noir, Le Démantèlement, Grand Central, Tom à la ferme, La Vie d'Adèle chapitres 1 & 2 et L'Autre Maison. Plus la section Critiques et la section Livres.
Dans ce numéro : 8 pages sur Miron : un homme revenu d'en dehors du monde (dont un entretien de 6 pages avec le réalisateur Simon Beaulieu), 6 pages sur le documentaire Le Semeur (sortie 9 mai) de Julie Perron (dont un entretien de 5 pages en primeur), un hommage à Philip Seymour Hoffman, 4 pages sur le cinéma de Philippe Garrel à l'occasion de la sortie de La Jalousie, la filmo de Woody Allen revisitée suite aux accusations chocs, 6 pages sur Les Amours d'une blonde de Milos Forman pour dire l'importance de ce film dans l'histoire du cinéma et la première collaboration de Christian Nadeau à la barre de la chronique Philosophie et cinéma. Aussi, des textes sur Miraculum, Quai d'Orsay, Nymphomaniac, etc.
À l'image du caractère insaisissable de son sujet, énigmatique à souhait, la couverture de ce numéro de Ciné-Bulles est consacrée au Profil Anima, documentaire de Sophie Deraspe. Une oeuvre « au diapason de la politique internationale et de nos obsessions virtuelles qui génèrent un mystère abyssal, vertigineux, sans fin », selon Zoé Protat qui a analysé le film pour nous. Un entretien de Nicolas Gendron avec la réalisatrice nous convainc de toute la pertinence de ce film. Des entrevues avec Mathieu Denis, réalisateur de Corbo, puis avec Rafaël Ouellet pour son 6e opus, Gurov et Anna, sont aussi au sommaire de cette édition, chacune étant suivies d'un texte critique. Finalement, la chronique « Histoires de cinéma » se penche sur le cinéma de Godard, plus spécifiquement sur Sauve qui peut (la vie), 35 ans après sa sortie.
Aujourd'hui, des signes graphiques de toutes sortes dessinent dans les partitions de nouveaux « profils » (densités, enveloppes, fluctuations d'énergie...). Ces traductions analogiques du sonore se situent aux deux extrêmes de l'évolution de la notation musicale, laquelle s'est échelonnée sur plus de dix siècles au service non seulement de la transmission des oeuvres, mais aussi de leur élaboration et de leur complexification. Dans ce dossier thématique sur la notation, compositeurs, interprètes et musicologues partagent leurs réflexions à partir de leur propre espace de recherche. Des entrevues avec Lorraine Vaillancourt, Véronique Lacroix et Walter Boudreau, dans lesquelles les chefs d'orchestre nous dévoilent la nature particulière du lien qu'ils entretiennent avec la notation, viennent clore le dossier.
Contrairement aux cinématographies américaine et française, le cinéma québécois s'est rarement intéressé à la comédie politique. Pour son plus récent film, Guibord s'en va-t'en guerre (en couverture), le cinéaste Philippe Falardeau se livre à cet exercice pour le moins nouveau, mêlant la satire et l'ironie à des préoccupations sociales. Ciné-Bulles a rencontré pour nous le réalisateur à l'humour fin qui réussit son pari d'équilibriste dans ce créneau casse-cou du rire réfléchi. Le dossier de ce numéro se consacre au documentaire, recueillant les témoignages de quatre cinéastes et s'intéressant au cycle complet de ce genre de cinéma, de la formation à la diffusion en passant par le financement. Côté critiques, la revue analyse entre autres le film-choc The Tribe de Myroslav Slaboshpytskiy et le deuxième long métrage de Mélanie Laurent, le poignant Respire.
Il y a rarement eu plus bel automne cinématographique québécois que celui de 2015. C'est le constat de Ciné-Bulles, qui emplit ses pages d'entrevues et de critiques de films réalisés par des talents d'ici. En couverture, le remarquable Garagiste, un projet dans lequel la scénariste du Ring (2007), Renée Beaulieu, s'est totalement investie. Porté par de magnifiques interprétations, cet émouvant récit confirme la belle entrée en scène d'une cinéaste. Dans un entretien avec Charles-Olivier Michaud, nous découvrons le parcours prolifique de ce cinéaste qui livre avec Anna, en salle fin octobre, son film le plus abouti. Ailleurs dans la revue, la chronique Du livre au film se consacre à Paul à Québec, Zoé Protat livre sa critique du nouveau Anne Émond, Les Êtres chers, et Frédéric Bouchard rencontre Philippe Lesage qui fait un premier saut en fiction avec Les Démons.
Un lieu archi-commun de l'histoire littéraire veut que Jean-Paul Sartre soit un auteur pour qui le rapport à l'autre homme de lettres se réalise toujours sur le mode de l'agression. Qui ne connaît les célèbres éreintements réservés à François Mauriac, Maurice Blanchot ou Albert Camus ? On a même voulu faire croire à une rivalité secrète opposant Sartre et Simone de Beauvoir... Pourtant, les oeuvres de Sartre, comme celles de tout autre écrivain, ont la littérature en partage. La nausée, Le mur, Les mouches, Le sursis, Qu'est-ce que la littérature ?, Les séquestrés d'Altona, Les mots, L'idiot de la famille entretiennent des échanges multiples avec des textes phares signés par des auteurs aussi divers que Miguel de Cervantès, Guy de Maupassant, Roger Martin du Gard, Georges Bataille, Ernest Hemingway, Jacques Rancière et bien d'autres encore. C'est en faisant voir cette interdépendance, trop souvent laissée de côté, que les articles réunis dans « Jean-Paul Sartre, la littérature en partage » montrent comment les différentes facettes de l'écriture et de l'imaginaire sartriens sont inextricablement liées à la littérature qui se fait.
Blanchiment d'argent, liens avec le crime organisé, fraude fiscale, deals aux montants indécents : pour la première fois, le président d'une banque suisse de gestion de fortune témoigne.
Et pas n'importe lequel : François Rouge. Issu d'un milieu modeste, il devient très vite "broker" et fait fortune.
Sollicité par les autorités suisses, il rachète à 36 ans la Karfinco, la banque de l'affaire Mani Pulite en Suisse.
Elle est rebaptisée Banque de Patrimoines Privés Genève (BPG) et il réalise alors son rêve : créer une plate-forme pour d'autres opérations plus ambitieuses.
À bord de son jet privé, il gère les comptes de ses riches clients européens, notamment français, il dirige des hôtels de luxe, administre des sociétés dans le monde entier, et supervise - entre autres - les fonds pétroliers du pouvoir angolais, des Bahamas aux États-Unis en passant par Zurich.
Mais l'univers compassé de la gestion de fortune genevois l'ennuie. Alors François Rouge s'associe à des "hommes d'affaires" corses pour mettre la main sur des restaurants et le Cercle de jeux Concorde,
rapidement devenu l'enjeu de violents conflits entre deux clans liés au grand banditisme.
C'est la descente aux enfers : arrêté, mis en examen et incarcéré aux Baumettes, à Marseille, François Rouge est aussitôt banni de la bonne société genevoise. Certains appuis le lâchent et ses associés lui tournent le dos, il doit brader sa banque.
Condamné à dix-huit mois de prison, il ne souhaite pas maintenant régler ses comptes, mais plutôt raconter de l'intérieur le vrai pouvoir, celui de la finance.
Ian Hamel est journaliste français, correspondant du Point à Genève et collaborateur de l'Agefi, le quotidien suisse de la finance. Depuis deux décennies, il croise les principaux acteurs politiques, économiques et financiers de la Confédération helvétique.