Débat enflammé, profond, prémonitoire entre un philosophe pour lequel certains hommes sont des esclaves-nés et un ardent protecteur des Indiens.
8 hommes, 1 femme, 1 enfant / durée : 1 h 40
Immense poème épique au creuset duquel se sont forgés l'imaginaire et la culture de l'Inde, le Mahabharata est à la démesure du sous-continent. Pour nombre d'Occidentaux, il s'agit d'une oeuvre inassimilable car trop complexe, trop foisonnante, trop étrange. C'est pourquoi la pièce montée par Peter Brook pour le festival d'Avignon de 1985 fut immédiatement perçue comme un événement majeur dans l'histoire contemporaine du théâtre.Le succès phénoménal que connut cette création devait beaucoup au texte de Jean-Claude Carrière. Avec une limpidité exemplaire, il nous fait revivre la lutte cosmique que se livrèrent les Kauravas et les Pandavas, impliquant les mondes des démons et des dieux, et nous fait pénétrer au coeur de la mythologie indienne. Depuis longtemps épuisé, ce classique contemporain de la scène est enfin rendu à son public.
La Conférence des oiseaux est un des plus célèbres contes soufis, qui a beaucoup influencé le grand Rûmî, et dont le persan Farid al-Din Attar (1142-1220) fit l'un des plus beaux récits poétiques de tous les temps. Il raconte comment les oiseaux se mirent en quête d'un oiseau mythique, le Simorgh, afin de le prendre comme roi. Au terme d'une épopée mystique et existentielle, ils découvrent que le Simorgh n'est autre qu'eux-mêmes :« Le soleil de ma majesté est un miroir. Celui qui se voit dans ce miroir, y voit son âme et son corps ». De cette allégorie de la rencontre entre l'âme et son vrai roi, Jean-Claude Carrière a tiré une oeuvre théâtrale, mise en scène par Peter Brook en Avignon en 1979.Longtemps épuisé, ce classique contemporain, par lequel un trésor du patrimoine spirituel mondial retrouve son oralité première, est enfin rendu à son public.
Depuis plus de vingt ans, Jean-Claude Carrière séjourne régulièrement en Inde. Il nous propose avec cet ouvrage un vagabondage personnel, l'inventaire de ses curiosités culturelles ou géographiques, anciennes ou actuelles. Le passeport idéal pour toutes les évasions.
L'Inde lance un défi au regard comme à la raison : tant de peuples, tant de langues, de coutumes, de croyances, d'activités. Tant de passé dans tant de présent. On pourrait croire qu'un tel pays n'existe pas. Et pourtant la démocratie indienne fonctionne, et tous ces peuples n'en font qu'un.
Par quel prodige ? Ce dictionnaire - où l'amour voudrait ne pas être aveugle - tente de répondre à cette question, par un zigzag constant, et très indien, entre les lieux, les dieux, les hommes et le hasard. Nous changeons sans arrêt de sujet, nous passons du concept à l'anecdote, guidés par un ciment invisible, mais tout-puissant, qui est le grand récit épique appelé le Mahâbharata. L'Inde, une illusion qui ne trouve sa réalité que dans un poème.
Le défi suprême, ici accompli.
Voici le dernier livre de Jean-Claude Carrière, rédigé quelques mois avant sa mort. Questionnement sur le monde à venir, par un homme qui s'apprête à le quitter, l'ayant intensément connu et parcouru et qui a passionnément aimé la vie. Il est question de l'humanité, du bruit très doux de l'âme, de ce à quoi nous croyons, de tout ce que nous devrions et pourrions faire ensemble. Un très beau texte, un hymne à la vie, un message d'espoir par un grand écrivain qui nous aide à croire encore et toujours en l'avenir. Scénariste, dramaturge, écrivain, Jean-Claude Carrière a eu une vie de créateur. Il est l'auteur de grands succès comme Einstein, s'il vous plaît, Fragilité, Tous en scène, Croyance et, plus récemment, La Paix, La Vallée du Néant, Ateliers et Un siècle d'oubli, le XXe. Il s'est éteint en février 2021.
« Longtemps, nous avons distingué la paix de la guerre. C'était même, souvent, la seule définition que nous donnions de la paix : l'absence de guerre. Depuis une trentaine d'années, nous sommes passés dans un autre type de guerre, une guerre grise, presque anonyme, et même innommable, une guerre qui chasse les habitants de tout un pays vers d'autres terres, lesquelles, prises au dépourvu, ne savent ni les accueillir ni les repousser. Une guerre qui a métamorphosé la paix, au point d'en empêcher toute définition. De là ce livre sur la paix qui va d'Eschyle à Victor Hugo, du 11 Septembre à la Promenade des Anglais, de la paix des étoiles au repos de la tombe, autour de cette notion profondément mystérieuse, cette paix qui nous fait tant de mal et que nous appelons notre souverain bien. » J.-C. C. Un éloge de la paix, un hymne à notre commune humanité. ?Scénariste, dramaturge, écrivain, Jean-Claude Carrière est l'auteur de grands succès comme Einstein, s'il vous plaît, Fragilité, Tous en scène et, plus récemment, Croyance.
« La croyance, cette "certitude sans preuve", pouvons-nous l'approcher, la connaître ? Qu'est-elle exactement ? Une rébellion individuelle, ou au contraire un ralliement à un groupe, à une secte ? Un réconfort ou une aberration ? Alors que nous pensions, depuis le siècle dit "des Lumières", aller vers plus de clarté, plus de maîtrise sur le monde et sur nous-mêmes, nous voyons que la croyance a marché près de nous au même pas que la connaissance, et que l'obscurité nous accompagne toujours, avec son cortège de rage et de sang. Nous voyons qu'une vieille alliance, que nous espérions dissipée, s'est renouée entre la violence et la foi. Pouvons-nous, le temps d'un livre, nous arrêter au bord du chemin, réfléchir ensemble, rappeler certains épisodes de notre passé et nous demander s'il nous reste une chance, un jour, d'éteindre, ou d'adoucir, ce feu ancien qui nous déchire encore ? » J.-C. Carrière. ?Jean-Claude Carrière est scénariste, dramaturge et écrivain. Il est l'auteur de grands succès comme Einstein, s'il vous plaît, Fragilité, Tous en scène et L'Argent.
« Toute vie est un atelier, la mienne entre autres. Depuis plus de soixante ans, j'écris pour le cinéma et le théâtre. À chaque pas, j'ai rencontré des difficultés, de toute nature, et même des obstacles qui paraissaient parfois insurmontables. J'essaie de raconter ici, sous une forme simple, comment je les ai, ou ne les ai pas, résolus. J'y parle de mes problèmes personnels d'écriture qui furent nombreux et aussi des ateliers que j'ai dirigés une centaine un peu partout dans le monde, de Los Angeles à Pékin, de Téhéran à Jérusalem. Il ne s'agit pas de théorie, mais de pratique. Les échecs y côtoient les succès. Luis Buñuel, Peter Brook, Pierre Étaix, Louis Malle, Milos Forman, Jean-Luc Godard, Nagisa Oshima, Jacques Deray, Volker Schlndorff, Jean-Paul Rappeneau, et jusqu'au jeune Louis Garrel, y sont, parmi d'autres, mes compagnons d'aventure. Et j'espère qu'on peut y sentir combien il est difficile, mais passionnant, pour un auteur d'aujourd'hui, de faire jouer ensemble non seulement le réel et l'imaginaire, le lointain et le proche, mais aussi l'historique et l'invraisemblable, surtout quand celui-ci est vrai. » J.-C.?C. Scénariste, dramaturge, écrivain, Jean-Claude Carrière est l'auteur de grands succès comme Einstein, s'il vous plaît, Fragilité, Tous en scène, Croyance et, plus récemment, La Paix et La Vallée du Néant.
Nous en venons et nous y retournons. Pourtant, nous ne pouvons rien en dire. Le néant - qui n'est ni le rien, ni le vide - reste l'inconnu fondamental, le non-être, sans sensation, sans conscience et sans mémoire. Pour m'en approcher, prudemment, je me suis lancé dans une promenade, un peu au hasard des chemins, en reprenant un vieux thème persan. J'ai voulu voir comment d'autres ont réagi, ici ou là, dans l'histoire du monde, au plus secret, au plus insistant des mystères. J'ai découvert, au passage, plusieurs attitudes, qui peuvent paraître contradictoires. Chacun peut choisir. C'est banal à dire, nous sommes tous emportés par un mouvement irrésistible. Il est notre maître, et nous savons où il nous conduit. Rien ne reste, rien ne revient. Pour peupler ce passage où il n'y a « rien » (« N'y a-t-il rien dans ce rien ? » se demandait Chateaubriand), nous avons, au long des siècles, imaginé toute une farandole de monstres, de vapeurs, de fantômes, des hurlements, dont un grand nombre sont évoqués ici. Avec quelques questions inévitables : comment nous protéger du désespoir et de la vanité de toutes nos vies, si nous n'en devons rien garder ? Comment, peut-être, en tirer une force, et même une joie ? Pourquoi rire ? Pourquoi pleurer ? Et pourquoi rêver d'immortalité ? ?Scénariste, dramaturge, écrivain, Jean-Claude Carrière est l'auteur de grands succès comme Einstein, s'il vous plaît, Fragilité, Tous en scène et, plus récemment, Croyance et La Paix.
« Il s'agit du XXe siècle et du début du siècle suivant, déjà mal parti. Qu'en retenir ? J'ai fait appel à des événements connus, en m'efforçant souvent de dire ce qu'on ne dit pas d'habitude. J'y ai ajouté des épisodes personnels, que je suis parfois le seul à connaître (il en va de même pour nous tous). J'ai glissé, ici et là, une simple anecdote, une seule phrase, une drôlerie, qui parfois me semblait éclairante. L'ensemble fait un peu désordre, on dirait un siècle éparpillé, contrasté, où chacun a déjà oublié ce qui le gênait. Je me méfie des ouvrages d'histoire rectilignes, bien structurés, où la réalité, toujours complexe, a été mise en ordre, où les événements se succèdent dans une logique impeccable. Et c'est surtout, je crois, un livre sur l'oubli. Aucun de nous n'y échappe, aucune mémoire n'est infaillible, aucun regard n'est juste et clair. Chacun, parlant de son temps, pourrait écrire son propre livre. Voici le mien. » J.-C. C. En racontant le siècle avec drôlerie et gravité, le livre de Jean-Claude Carrière laisse entrevoir les contours d'une vie, celle d'un homme passionné et passionnant. C'est un privilège de redécouvrir notre époque à travers le regard et les mots de ce conteur exceptionnel. ?Scénariste, dramaturge, écrivain, Jean-Claude Carrière est l'auteur de grands succès comme Einstein, s'il vous plaît, Fragilité, Tous en scène, Croyance et, plus récemment, La Paix, La Vallée du Néant et Ateliers.
Trois acteurs sont convoqués pour une audition. Malheureusement ils ne connaissent ni la pièce, ni leurs rôles ! Mais, d'ailleurs, sont-ils vraiment acteurs ? Et sinon qui sont-ils ? Ils vont vivre ainsi une suite d'aventures étranges et comiques, où même le diable les visitera. Mais, est-ce vraiment le diable ? Personnages : 2 femmes, 4 hommes / durée : 1 h 40.
Jean-Claude Carrière livre les pièces du puzzle que fut sa vie, dirigée par une curiosité sans limite, ponctuée de rencontres majeures (Buñuel, Brook, Forman...) et de quelques chefs-d'oeuvre du cinéma, du Tambour à Cyrano... " Ce livre est un jeu : il s'agit de choisir sa vie, exercice difficile au début d'un parcours, mais qui devient plus facile, et plus ludique, quand on approche de la fin. Il est possible de mettre ceci en lumière et de laisser cela dans l'ombre, ou même dans le noir... Sans parler des tâtonnements de notre mémoire, qui nous accompagnent fidèlement, comme le mensonge. Et puis, ai-je pensé, cela m'évitera d'écrire mes mémoires, ce qui est toujours la barbe. J'aime mieux vivre ma vie que la raconter. "
Écrivain, scénariste, parolier, traducteur, metteur en scène, mais avant tout conteur, Jean-Claude Carrière se raconte dans cet abécédaire intime qui va d'Aragon à Wajda, et de Doisneau à Shakespeare, en passant par l'Inde et par Pigalle.
J'ai vu quelquefois dans des bars, écrit Jean-Claude Carrière, des gens qui jouaient à des jeux et je cherchais quel était l'enjeu de la partie... "Giroise" et "La Porte" se présentent ainsi. Deux pièces courtes à deux personnages, les premiers aux prises avec un mot, les seconds avec une porte qui s'ouvre et se ferme au moment le plus inattendu. Un échange insolite puis inquiétant, dont l'enjeu pourrait bien être considérable pour l'équilibre des personnages.
Ces deux pièces sont suivies d'un entretien avec Jean-Claude Carrière et Sylvie Florian-Pouilloux sur le métier d'auteur et d'adaptateur
Trente ans après l'immense succès de Conversations sur l'invisible, voici Du nouveau dans l'invisible. L'invisible a fait des progrès, il gagne chaque jour du terrain. Ce livre essaie d'en suivre les avancées. Où en sommes-nous ? Boson de Higgs, ondes gravitationnelles, exoplanètes (par milliards peut-être), énergie noire, plurivers, intelligence artificielle, nanotechnologies, conversations secrètes des robots : partout l'invisible se faufile et s'impose. Et nous devons admettre ce que nous ne pouvons ni voir ni entendre. Et davantage encore : nous devons par moments renoncer à comprendre, renoncer même à savoir, nous débarrasser de notre raison vieillissante et admettre l'incertitude comme un privilège. Et si quelquefois les spécialistes ne parviennent pas à dire ce qu'ils voient, et ce qu'ils ne voient pas, au moins nous pouvons partager cette brume avide de connaissance. Jean-Claude Carrière est scénariste, dramaturge et écrivain. Il est l'auteur de grands succès comme Einstein, s'il vous plaît et, avec Thibault Damour, d'Entretiens sur la multitude du monde. Jean Audouze, astrophysicien, directeur de recherche au CNRS, a, notamment, contribué à Qu'est-ce que l'Univers ?, dans le cadre de l'Université de tous les savoirs. Michel Cassé, astrophysicien, directeur de recherche au Commissariat à l'énergie atomique, est l'auteur de nombreux ouvrages, dont Du vide et de la création, qui a été un très grand succès.
« Comme vous avez affirmé que l'espace et le temps n'existent pas, j'ai voulu vous prendre au mot », lui dit-elle. « Vous avez bien fait, répondit-il. Parfois, ça marche. » Une jeune fille d'aujourd'hui, étudiante, franchit une double porte, entre dans un vaste bureau, et se retrouve en présence... d'Albert Einstein lui-même. Ainsi commence, dans un espace-temps flexible, la rencontre entre cette jeune fille curieuse et le facétieux physicien... cinquante ans après la mort de celui-ci. Ce livre surprenant allie talent littéraire unique et réelle connaissance scientifique. Il nous convie à un extraordinaire voyage dans l'univers intellectuel d'Albert Einstein. Destiné à tous, pour le plaisir de lire, de comprendre, et d'apprendre ! Scénariste, dramaturge et écrivain, Jean-Claude Carrière est l'auteur de nombreux ouvrages à succès, dont un Dictionnaire amoureux de l'Inde. Aux éditions Odile Jacob, il a publié avec Thibault Damour Entretiens sur la multitude du monde.
Pierre Etaix, Luis Bunuel, Milos Forman, Peter Brook, le cinéma, le théâtre, l'Inde, le Mexique sans oublier le vin : Jean-Claude Carrière est homme d'amitiés et de passions. Il revient ici sur une vie d'une richesse à peine croyable. Le parfait honnête homme des 20 et 21e siècle !
Quel parcours étonnant que celui d'un fils de paysans consacré, à 83 ans, par un Oscar à Hollywood pour l'ensemble de son oeuvre!Avec la légèreté et la fluidité qu'offre le dialogue, Jean-Claude Carrière raconte son histoire de manière inédite. Comment a-t-il «appris» le cinéma? Quel rapport entretient-il avec la culture, la spiritualité, la religion? Quelles sont ses influences, qui sont ses modèles? Comment cultive-t-il l'imaginaire, l'humour, le rire?Ancré dans ses Cévennes natales où il retourne vivre chaque été, cet homme multiple scénariste, écrivain, acteur est depuis longtemps engagé pour l'écologie. Mais il ne cache plus son découragement, se fait peu d'illusion quant à notre volonté d'agir face aux défis majeurs de notre temps et met en garde contre la folie qui rôde.Pour autant, il a la grâce de continuer à s'émerveiller de ce qui lui arrive et du monde qui l'entoure. Et voudrait croire en une folie salutaire. Viendra-t-elle de la génération de sa fille aujourd'hui âgée de 12 ans? De la jeunesse qu'il voit s'engager?Rencontre avec un «honnête homme», généreux, cultivé, à travers mille anecdotes qu'il aime partager.Jean-Claude Carrière, né en 1931, a grandi au sein d'une famille de viticulteurs. Il est écrivain, scénariste, parolier, metteur en scène.Gilles Vanderpooten, auteur et entrepreneur, dirige l'ONG Reporters d'Espoirs.
« J'ai rencontré quelques grands ancêtres, Shakespeare et Dostoïevski, les auteurs inconnus du Mahâbhârata, Corneille, Chateaubriand, Balzac, Proust. Ils m'ont appris ce que je savais sans doute déjà : un personnage ne peut nous toucher que lorsque nous avons trouvé en lui ce que nous appelons "vulnérabilité". Tout le théâtre, tout le cinéma, toute la littérature, toute forme d'expression repose sur la fragilité. Elle est notre source cachée, le moteur de toute émotion et de toute beauté. Acceptons-la. Revendiquons-la. Soyons frêles mais souples. Et calmes devant l'inconnu. Nous devons préserver notre fragilité comme nous devons sauver l'inutile. L'inutile, parce qu'il nous sauve du simple calcul productif, maître du monde. Il nous permet de nous en évader, il est notre issue de secours. La fragilité, parce qu'elle nous rapproche les uns des autres, alors que la force nous éloigne. » J.- C. C. Jean-Claude Carrière est scénariste, dramaturge et écrivain. Il est notamment l'auteur d'Einstein, s'il vous plaît et, avec Thibault Damour, d'Entretiens sur la multitude du monde.
« Aujourd'hui plus qu'hier encore, l'argent gouverne en maître. J'ai voulu comprendre pourquoi. J'ai cherché et me suis lancé sur les traces de cette énigme. L'argent, on l'adore et on le maudit tout à la fois. J'ai découvert le règne de l'argent fou, de l'argent roi, de l'argent dieu. Et aussi un secret que, vers la fin, je me hasarde à délivrer. » J.-C. C. Une grande enquête, riche et documentée, où le talent de l'écrivain se conjugue au souffle du pamphlétaire. ?Scénariste, dramaturge, écrivain, Jean-Claude Carrière est l'auteur de grands succès comme Einstein, s'il vous plaît, Fragilité, Tous en scène.
Savez-vous que mettre la main dans sa poche pour y toucher une grosse liasse de billets fait baisser la tension artérielle ? Qu'une méthode de régime très sérieuse consiste à se bloquer les mâchoires à l'aide de fils métalliques ? Que 52,71 % des statistiques sont fausses ? Ce sont quelques-unes des informations que renferme cet ouvrage, dans lequel Jean-Claude Carrière laisse libre cours à sa fantaisie, sa science, sa culture, et nous fait profiter du regard ironique qu'il porte sur le monde et ses détails. Que ce soit sous forme de pensées, de dialogues, de conseils, d'anecdotes, d'extraits de journal intime, Jean-Claude Carrière excelle à faire surgir l'absurde, à débusquer le paradoxe, à relever l'incongruité. On apprendra ainsi, pêle-mêle, pourquoi, dans l'Athènes antique il fallait frapper à la porte avant de sortir de chez soi, pourquoi les habitants d'Uqbar, en Irak, ont banni la copulation et les miroirs au XVIIIe siècle, on saura tout de l'influence de la Lune sur le visage des femmes, ou sur les négociations entre vidéastes amateurs et chaînes de télévision à New York au soir du 11 septembre 2001. Autant de détails qui en disent peut-être plus long sur l'état de notre monde que n'importe laquelle des théories.
45 ans de vagabondage pour nous aider à découvrir sous le masque du pittoresque la réalité complexe du Mexique.
Certains pays se sont trouvés. D'autres se cherchent encore. C'est le cas, semble-t-il, du Mexique. Car il y a trois Mexique. Celui d'avant la conquête, magnifique et violent, qui a pour image une chimère, Quetzacoatl, le serpent à plumes. Il est le grand civilisateur, mais de ses dents tombent des gouttes de sang. Il y a le Mexique espagnol et catholique, qui dura trois siècles. Celui-ci s'est donné pour image la Vierge de Guadalupe, compatissante, patronne officielle du pays, présente partout. Et il y a le Mexique moderne, qui s'est établi à partir des guerres d'indépendance et, plus tard, de la fameuse révolution. L'image est ici Zapata, le héros paysan, le juste mitraillé. Trois raisons d'aimer. Né d'une rencontre entre deux continents unique dans l'histoire, le Mexique est doux et violent, souriant et masqué, antique et d'avant-garde. Il est une terre de contradictions, un monde confus, broyé, d'où sortira peut-être un nouveau siècle.
Voici cette Espagne peu souvent décrite, parfois mal aimée. Les Pyrénées, bien visibles, nous en séparent. Mille liens, invisibles, nous en rapprochent.
" Je suis parti du cliché, comme tout le monde, du fandango, des mantilles et des castagnettes. Après quoi, peu à peu, en travaillant là-bas (avec Buñuel, avec Bergamín), j'ai trouvé une Espagne plus profonde, plus étrange à nos yeux, plus lointaine aussi que celle que j'imaginais. Une Espagne où la " raison " n'a pas le même sens que chez nous, où les révolutions sont plus radicales, les rêves plus larges. Une Espagne d'où la pensée a été officiellement bannie comme une " manie funeste ", où la folie parade encore, où les démons viennent s'asseoir au coin du feu. Voici cette Espagne peu souvent décrite, parfois mal aimée. Les Pyrénées, bien visibles, nous en séparent. Mille liens, invisibles, nous en rapprochent. " J.-C. C.Jean-Claude Carrière, dramaturge, scénariste et romancier, a publié aux Editions Plon de nombreux ouvrages, parmi lesquels Contes philosophiques du monde entier, Le Vin bourru, Dictionnaire amoureux de l'Inde, Les Fantômes de Goya et Dictionnaire amoureux du Mexique.
Critiquant l'intolérance des religions, professant la confiance en l'homme et la méfiance envers la société, Rousseau établit un rapport nouveau entre l'homme et la parole. Il est résolument moderne, y compris dans son rapport à l'écrit.
A l'entendre, il fut un loup-garou, un énergumène, un vagabond errant dans l'"immense plaine des idées", et pourchassé de-ci, de-là, toute sa vie. Jeté comme par hasard dans le siècle appelé des Lumières, prolétaire, autodidacte, râleur, maladif, marcheur infatigable, vivant avec une femme qui ne savait pas lire, il va pourtant bouleverser l'histoire de la pensée. La vie politique, l'idée de révolution ne seront plus les mêmes après lui. "Il m'irritait et me fascinait depuis longtemps, car nous n'étions d'accord sur rien, ni sur le théâtre bien sûr, ni sur les femmes, ni sur l'éducation, la culture, le pouvoir. Sur rien. J'avais donc envie de lui parler un peu de tout ça, et de l'écouter. Je ne me trompais pas. L'homme est étonnant, riche de surprises, d'obsessions, de drôleries, de délires. Comme prévu, nous nous sommes opposés, durement parfois. Il n'a pas changé d'avis, moi non plus. Mais quelque chose nous a réconciliés dans une paix, dans une beauté que rien ne dérange : assis au bord d'un lac, un soir, nous avons lu ensemble quelques pages qu'il a écrites, et sur lesquelles glisse le temps, sans les effacer."
Le limerick, petit poème « tapageur et obscène », est d'origine anglaise. On le juge ordinairement intraduisible, inexportable. Bonne raison pour présenter ici cent et un limerick français, originaux. Fidèles à la forme, et même à l'esprit, ils n'en sont pas moins un exemple - parmi trop peu d'autres - de littérature impure. Un conseil d'usage : il est recommandé de les lire à haute voix, et devant du monde. « La Bougie du Sapeur » est, depuis 1980, un périodique paraissant tous les 29 février. C'est aussi maintenant une maison d'édition dédiée à l'humour.