Le capitalisme domine désormais la planète. Les sociétés transcontinentales défient les États et les institutions internationales, piétinent le bien commun, délocalisent leur production où bon leur semble pour maximiser leurs profits, n'hésitant pas à tirer avantage du travail des enfants esclaves dans les pays du tiers-monde.
Résultat : sous l'empire de ce capitalisme mondialisé, plus d'un milliard d'êtres humains voient leur vie broyée par la misère, les inégalités s'accroissent comme jamais, la planète s'épuise, la déprime s'empare des populations, les replis identitaires s'aggravent sous l'effet de la dictature du marché.
Et c'est avec ce système et l'ordre cannibale qu'il impose au monde que Jean Ziegler propose de rompre, au terme d'un dialogue subtil et engagé avec sa petite-fille.
Rapporteur spécial de l'ONU pour le droit à l'alimentation (2000-2008), Jean Ziegler est actuellement vice-président du comité consultatif du Conseil des droits de l'homme de l'ONU. Il a notamment publié, dans la même collection, La faim dans le monde expliquée à mon fils.
En mission pour l'ONU, Jean Ziegler s'est rendu en mai dernier à Lesbos, cette île grecque qui abrite le plus grand des cinq centres d'accueil de réfugiés en mer Égée. Sous la haute autorité de l'Union européenne, plus de 18 000 personnes y sont entassées dans des conditions inhumaines, en violation des principes les plus élémentaires des droits
de l'homme. Le droit d'asile y est nié par l'impossibilité même dans laquelle se trouvent la plupart des réfugiés de déposer leur demande ; le droit à l'alimentation, quand la nourriture distribuée est notoirement avariée ; le droit à la dignité, quand les rats colonisent les montagnes d'immondices qui entourent le camp officiel, quand les poux infestent les containers dans lesquels les familles doivent s'entasser ; les droits de
l'enfant, quand la promiscuité livre les plus vulnérables aux violences sexuelles et les prive, bien sûr, de tout accès à l'éducation. La honte de l'Europe.
Pour la plupart, ces réfugiés sont venus d'Irak, de Syrie, d'Afghanistan, d'Iran. Ils évoquent ici leur long calvaire : la torture, l'extorsion, le pillage, les passeurs infâmes, les naufrages, les familles décimées, les tentatives de refoulement de Frontex et des garde-côtes grecs et turcs. Les responsables du camp disent leur point de vue, les militants des organisations humanitaires expliquent les obstacles qu'il leur faut lever au quotidien pour sauver des vies. Le dossier est accablant. Jean Ziegler s'indigne, alerte et exige.
Rapporteur spécial de l'ONU pour le droit à l'alimentation entre 2000 et 2008, vice-président du comité consultatif du Conseil des droits de l'homme jusqu'en 2019, Jean Ziegler est aujourd'hui conseiller du Conseil des droits de l'homme des Nations unies. Il a publié de nombreux essais à succès, traduits en plusieurs langues, et notamment, au Seuil en 2018, Le Capitalisme expliqué à ma petite-fille (en espérant qu'elle en verra la fin).
Aujourd'hui dans le monde, toutes les sept secondes, un enfant de moins de 10 ans meurt de faim. Le plus souvent victime d'un impératif et d'un seul, celui des maîtres du monde : le profit sans borne.Ces nouveaux maîtres du monde, ce sont les seigneurs du capital financier mondialisé. Qui sont-ils et d'où tirent-ils leur pouvoir ? Comment les combattre ?Au coeur du marché globalisé, le prédateur. Banquier, haut responsable de société transnationale, opérateur du commerce mondial : il accumule l'argent, détruit l'Etat, dévaste la nature et les êtres humains. Ce livre révèle son visage, analyse son discours, dénonce ses méthodes.Des mercenaires dévoués servent l'ordre des prédateurs au sein de l'Organisation mondiale du commerce, de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international. Ce livre suit à la trace les satrapes de ces institutions au-dessus de tout soupçon, démonte l'idéologie qui les inspire et jette une lumière crue sur le rôle joué en coulisses par l'empire américain. Mais un peu partout dans le monde, la résistance s'organise au sein de l'extraordinaire front qui fédère tant de refus locaux porteurs d'espérance. C'est la nouvelle société civile planétaire, dont Jean Ziegler montre ici la richesse, la diversité et la détermination. La puissance de ce livre engagé ne doit pas surprendre : les gens dont il brosse le portrait, Jean Ziegler les a bien souvent croisés ; les institutions qu'il critique, il les connaît de l'intérieur. Tous ces mouvements de résistance, il les fréquente et les estime. Et puis il y a l'urgence. Jean Ziegler est Rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l'alimentation. Auteur de nombreux ouvrages sur le tiers-monde, il a notamment publié La Suisse lave plus blanc (1990), La Suisse, l'or et les morts (1997) et Les Seigneurs du crime (1999).
Toutes les cinq secondes un enfant de moins de dix ans meurt de faim, tandis que des dizaines de millions d'autres, et leurs parents avec eux, souffrent de la sous-alimentation et de ses terribles séquelles physiques et psychologiques.
Et pourtant, les experts le savent bien, l'agriculture mondiale d'aujourd'hui serait en mesure de nourrir 12 milliards d'êtres humains, soit près du double de la population mondiale. Nulle fatalité, donc, à cette destruction massive. Comment y mettre fin ?
En prenant d'abord conscience des dimensions exactes du désastre : un état des lieux documenté, mais vibrant de la connaissance acquise sur le terrain par celui qui fut si longtemps en charge du dossier à l'ONU, ouvre le livre. Il s'agit tout aussitôt de comprendre les raisons de l'échec des formidables moyens mis en œuvre depuis la Deuxième Guerre mondiale pour éradiquer la faim. Puis d'identifier les ennemis du droit à l'alimentation. Pour saisir enfin le ressort des deux grandes stratégies à travers lesquelles progresse à présent le fléau : la production des agrocarburants et la spéculation sur les biens agricoles.
Comme toujours avec Jean Ziegler, la souffrance a un visage, l'oppression un nom, et les mécanismes à l'œuvre sont saisis dans leur application concrète.
Mais l'espoir est là, qui s'incarne dans la résistance quotidienne de ceux qui, dans les régions dévastées, occupent les terres et opposent le droit à l'alimentation à la puissance des trusts agro-alimentaires. Ils attendent de nous un indéfectible soutien.
Au nom de la justice et de la dignité de l'Homme.
Rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l'alimentation de 2001 à 2008, Jean Ziegler est aujourd'hui vice-président du comité consultatif du Conseil des droits de l'homme de l'ONU. Professeur émérite de sociologie à l'Université de Genève, il a consacré l'essentiel de son œuvre à dénoncer les mécanismes d'assujettissement des peuples du monde. Récemment : L'Empire de la honte (2005) et la Haine de l'Occident (2008).
Son camp, Jean Ziegler l'a choisi depuis longtemps. Son engagement est même l'œuvre de toute une vie. À l'université de Genève d'abord, où il a formé des générations de sociologues à la pensée critique. À l'ONU ensuite, où il a travaillé sans relâche à l'éradication de la faim au nom de la dignité des peuples. Dans ses livres enfin, par lesquels il n'a cessé de dénoncer les mécanismes d'assujettissement des peuples du monde.
À partir de ses expériences de terrain et de son travail critique, Jean Ziegler a constitué le trésor de guerre que voici, présenté dans une édition entièrement refondue, plus de trente ans après la première. Comment penser le monde et le transformer ? Quels sont les outils analytiques à notre disposition pour y parvenir ?
Choisir son camp, oui. Parce qu'il est grand temps de retourner les fusils.
Rapporteur spécial de l'ONU pour le droit à l'alimentation de 2000 à 2008, aujourd'hui vice-prédident du comité consultatif du Conseil des droits de l'homme des Nations unies, Jean Ziegler est professeur émérite de sociologie à l'université de Genève. Il a récemment publié Destruction massive. Géopolitique de la faim (Seuil, 2012, " Points Documents ", 2014).
Sur la terre, aucune liberté ne s'obtient sans souffrance et sang versé. Là réside une des lois les plus constantes de l'histoire humaine. Mais aucune liberté ne se gagne sans amour agissant, sans une solidarité profonde entre les peuples. Ce livre tente de retracer l'histoire et de montrer les pratiques et les théories des mouvements armés de libération nationale du Tiers Monde.
Les nationalistes révolutionnaires d'Afrique, d'Asie ou d'Amérique latine - leurs combats, leurs victoires, leurs sacrifices - modifient profondément le paysage politique et social de notre planète. Ils bouleversent les rapports entre classes de nombreux pays et changent, sur plusieurs continents, l'équilibre entre les deux superpuissances. Pourtant, ces mouvements armés de libération demeurent très mal connus en Occident. Idéalisés, ou bien relégués au rang de "terroristes" quand il mènent les combats, ils sont souvent perçus comme les simples instruments d'une superpuissance quand, leur victoire acquise, ils tentent de bâtir un Etat.
Il faut faire un sort à ces naïvetés et à ces calomnies. En cette fin du XXe siècle, alors que l'oppression policière, le cynisme des grandes puissances ou les tyrannies de la faim ravagent l'existence de millions d'hommes et de femmes, les nationalistes révolutionnaires du Tiers Monde tentent de mettre en oeuvre des principes d'autonomie politique, d'autosuffisance économique, de liberté et de justice, qui répondent aux désirs les plus irrépressibles des hommes.
Où en cette grande espérance ? Quelles leçons pouvons-nous tirer - pour notre propre liberté - de ces combats lointains ? Jean Ziegler, familier du Tiers Mondes, raconte ici une épopée mal connue chez nous. Il esquisse avec une générosité vibrante mais lucide un bilan mondial du demi-siècle.
De rares sociétés africaines ont échappé – partiellement – à la destruction coloniale et impérialiste. Elles ont conservé une conception de l'homme que les sociétés capitalistes marchandes d'Occident (et d'Orient) ont anéantie : familles et communautés, pouvoirs autogérés, propriété commune du sol, cosmogonies maîtrisant la vie et la mort, rendant justice du passage des hommes sur la terre. N'est-ce pas cette conception de l'homme communautaire, fraternel, qui guide depuis tout temps la théorie et la pratique des révolutionnaires ? Jean Ziegler dresse un inventaire de ces significations et valeurs utiles à la lutte de classe, au combat anti-impérialiste, à notre espoir. Une leçon à laquelle tous les peuples du monde ont à gagner.
Jean Ziegler
Rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à l'alimentation, il a notamment publié L'Empire de la honte, La Suisse lave plus blanc, Les Vivants et la Mort, Les Seigneurs du crime, La Suisse, l'or et les morts, Le Bonheur d'être suisse, Main basse sur l'Afrique.
Il y a beau temps que l'Afrique est mal partie. Juqu'à une période récente , les ultimes soubresauts de la décolonisation, les péripéties sanglantes ou feutrées des mainmises néo-coloniales, les affrontements intertribaux, les tyrannies néroniennes et les républiques musclées, les bunkers de l'apartheid, les sécessions et les espoirs ou les mirages d'unités nationales, voire de cohésion continentale, cette actualité violente - Katanga, Biafra, Ouganda, Angola, Soweto... - était lue par le public des pays nantis comme les faits divers d'un infra-monde qui, pour avoir été le berceau de l'humanité, ne méritait guère qu'on lui reconnût une histoire donc un statut de sujet politique.
Voici aujourd'hui que l'Afrique accède au rang de terrain de manoeuvre privilégié des luttes d'influences planétaires, de nouveau champ de bataille des inétrêts multinationaux, et qu'un gigantesque safari politico-économique en fait l'enjeu de toutes les convoitises. Dernière zone de la planisphère à ne pas constituer une chasse gardée, la voici en proie aux battues des uns, aux braconnages des autres. L'Afrique bien arrivée, mais au point de non-être.
Jean Ziegler, sociologue de l'Afrique noire à laquelle il a déjà consacré plusieurs travaux, auteur du très fameux Une Suisse au-dessus de tout soupçon où les empires occultes de la banque et de la finance sont accusés de contribuer à la paupérisation absolue du Tiers-Monde, étudie à travers l'idéologie et l'action des mouvements de libération, la tragédie historique d'un continent qui, du puzzle colonial aux plus récentes curées néo-impérialistes, n'a cessé d'être mis en pièces.
De plus en plus rares sont les virulents contempteurs du capitalisme et du libéralisme contemporains. Leur voix n'est pas éteinte, mais elle est muselée, sinon discréditée au moins contestée par la suprématie que ce double modèle idéologique et économique exerce désormais, sous des formes certes disparates, sur la quasi-totalité du globe... et dans la quasi-totalité des consciences. Jean Ziegler est de ces opiniâtres résistants au capitalisme. Sa confrontation intellectuelle et physique, scientifique et émotionnelle, à la véracité de l'extrême pauvreté, au cynisme des mécanismes diplomatiques, aux obscurantismes multiformes, à l'étranglement des droits humains élémentaires, au dépérissement des utopies, lui confère d'être un observateur unique de l'état humain du monde.
Jean Ziegler est un homme politique, altermondialiste et sociologue suisse. Il a été rapporteur spécial auprès de l'ONU sur la question du droit à l'alimentation dans le monde. Il est l'auteur de nombreux ouvrages dans lesquels il analyse notamment cette question. Il est vice-président du comité consultatif du Conseil des droits de l'homme des Nations unies depuis 2009.
" D'abord ils vous ignorent, ensuite ils se moquent de vous,
puis ils vous combattent, enfin vous gagnez. "
Mahatma Gandhi
Depuis quinze ans, Jean Ziegler consacre toutes ses forces au combat en faveur des damnés de la terre au sein de l'Organisation des Nations unies.
Successivement Rapporteur spécial pour le droit à l'alimentation, puis vice-président du Comité consultatif du Conseil des droits de l'homme, il n'a cessé de se battre, dans le cadre de ses nombreuses missions, contre la faim et la malnutrition, en faveur des droits de l'homme et de la paix. Combats prométhéens ponctués de grands succès... mais aussi d'échecs.
Ce sont ces moments qu'il relate ici, au plus près du terrain, des manœuvres de coulisses, de l'action délétère des prédateurs du capitalisme financier mondialisé, soucieux avant tout de maximiser leurs profits.
De défaite en victoire, le témoin implacable du jeu sordide des puissants de ce monde s'interroge : comment aller plus loin, comment faire en sorte que l'utopie qu'avaient conçue Roosevelt et Churchill, cette organisation susceptible de réguler les conflits internationaux et d'assurer le minimum vital aux peuples du monde, renaisse de l'état de paralysie dans lequel elle est tombée ?
Et c'est finalement un message d'espérance que livre le combattant de toujours au terme d'un récit vibrant et engagé.
Jean Ziegler a notamment publié Les Nouveaux Maîtres du monde (2002), L'Empire de la honte (2005), La Haine de l'Occident (2008) et Destruction massive (2011).
De plus en plus souvent dans l'hémishère Sud les conflits armés, révoltes, contradictions sont d'essence culturelle. Le choc de la modernité - celle de la rationalité marchande et technicienne ou celle de la révolution matérialiste - ébranle en profondeur des sociétés traditionnelles hier encore cohérentes. Et celles-ci résistent plus farouchement qu'on aurait pu l'imaginer. Elles se savent porteuses d'une cohérence, d'une chaleur, d'un sens que nous avons, le plus souvent, perdus. D'où la violence de leur refus et l'échec répété des modernisateurs.
Au Nicaragua, la raison révolutionnaire des sandinistes échoue devant la raison autonome des Misquitos, barricadés dans leur spécificité. A Cuba, le castrisme d'origine hispanique et blanche n'a pas vraiment su intégrer la culture "nègre" pourtant majoritaire, mais entachée du soupçon d'opposer un frein au progrès. En Ethiopie ou dans les Républiques musulmanes d'URSS, la logique du socialisme scientifique se heurte à la même résistance culturelle. Au Burkina-Faso ou dans les îles du Cap-Vert, conscients des embûches de l'unilinéarisme des modèles de "développement" et sans doute favorisés de ce point de vue par la pauvreté des ressources de leur pays et leur manque d'attrait aux yeux des nouveaux colonialistes, les dirigeants cherchetn à fonder leur politique sur les valeurs ancestrales qui ont permis à leur peuple de survivre et de créer des sociétés originales.
Apparemment pourtant, presque partout, un contradiction profonde et grave oppose le désir de déracinement, de la dilution de toute identité culturelle. Et c'est sans doute ce type de contradiction - culturelle plus qu'économique - qui dominera l'histoire de l'hémisphère Sud dans les années à venir.
Sur cette question, Jean Ziegler, spécialiste et homme de terrain, propose ici tout à la fois un grand reportage sociologique et un essai flamboyant.
"Si vous voyez un banquier suisse sauter d'une fenêtre, sautez derrière lui. Il y a sûrement de l'argent à gagner" (Voltaire).
"Neutres dans les grandes révolutions des Etats qui les environnaient, les Suisses s'enrichirent des malheurs d'autrui et fondèrent une banque sur les calamités humaines" (Chateaubriand).
A quoi Jean Ziegler - né en Suisse, sociologue, spécialiste du Tiers-Monde - ajoute aujourd'hui ce livre-réquisitoire sur la Suisse contemporaine, sa face cachée, son "impérialisme secondaire" dans les pays en voie de développement, les rouages de son gouvernement visible et ceux du pouvoir réel qu'il dissimule, son rôle de receleur des capitaux en fuite, de plaque-tournante de l'activité des sociétés multinationales, grâce aux "admirables" institutions que constituent le secret bancaire et le compte à numéro - le tout voilé dans les plis du drapeau de la Croix-Rouge et couvert par un discours de neutralité et de paix qui fait passer les Seigneurs de la banque de Genève ou Zürich pour de pieux et inoffensifs philanthropes.
A propos : combien d'enfants morts de faim en Amérique latine là où les trusts alimentaires ont implanté leurs monopoles ? Combien de tentatives d'étranglement économique de gouvernements populaires, du fait de la volonté discrète de quelque banques suisses ? Combien de tués par an par l'industrie de mort ou les invisibles rapines de la très-neutre et bien-pensante Confédération helvétique ?
En 2011, on a proposé à Jean Ziegler de prononcer le discours d'ouverture du Festival de Salzbourg. Ce choix avait provoqué une réaction indignée et la menace du retrait immédiat de puissants sponsors. L'invitation avait donc été retirée. Ce texte inédit, traduit de l'allemand, est celui du discours censuré au Festival de Salzbourg. Dans ce propos rude et éclairant, Jean Ziegler dénonce la famine, expose le problème du tarissement des ressources en Afrique, de la saturation des camps de réfugiés... fléaux qui s'expliquent notamment par la chute du budget alloué à l'aide alimentaire des pays donateurs et par la hausse du coût des matières premières. Il démontre en quoi l'aide humanitaire n'est pas une priorité.
Les vivants et la mort
Rien ne détermine plus profondément une civilisation que la place qu'elle fait à la mort. Les Noirs du Brésil vénèrent et intègrent la mort : les rites consolateurs du Candomblé relient les vivants aux disparus. Notre société capitaliste marchande par contre refoule la mort et nie le statut des défunts. Dès lors la mort resurgit en névrose, en folie, l'homme privé de finitude cesse d'être le sujet actif de son histoire. Car c'est la mort qui permet la naissance, transforme la vie en histoire consciente, c'est la mort qui instaure la liberté. Libérer la mort et la réintégrer au devenir social, cette revendication grandit, et fera plus que toute autre changer notre vie.
Jean Ziegler
Rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à l'alimentation, il a notamment publié L'Empire de la honte, La Suisse lave plus blanc, Les Seigneurs du crime, Les Nouveaux Maîtres du monde, La Suisse, l'or et les morts, Le Bonheur d'être suisse, Main basse sur l'Afrique.
Un monstre hante la nuit du monde : la raison d'Etat devenue loi suprême des hommes et des nations. Les hommes d'Etat l'invoquent aujourd'hui avec arrogance pour justifier leur pratique. Fait radicalement nouveau pour l'Europe : nous entrons dans l'ère du consensus, de la surdétermination librement acceptée de nos volontés collectives par les lois de la Realpolitik qui prétendument nous surpassent.
Du XIXe au milieu du XXe siècle, l'adversaire le plus déterminé de la raison d'Etat fut le mouvement socialiste et ouvrier international. Nous assistons impuissants à sa dégénérescence.
L'espérance de Mai 1981 ressemble à un miroir brisé : la raison d'Etat a instrumentalisé les socialistes. En Afrique, l'empire néo-colonial français est plus assuré que jamais. La France socialiste est devenue la troisième marchand d'armes du monde. La mensongère idéologie des droits de l'homme masque une politique étrangère tout entière dominée par la Realpolitik.
Ce livre explore les conditions concrètes dans lesquelles ce délabrement, cette effroyable fracture ont pu se produire.
Il est né de la colère. De l'échec. Il constitue une autocritique.
"Les livres d'aujourd'hui sont les actes de demain", dit Thomas Mann. Contre l'ordre meurtrier des Etats, ce livre doit aider à la naissance d'une nouvelle raison solidaire.
Jean Ziegler
300 à 500 milliards de dollars, tel est le montant estimé des profits réalisés chaque année sur le marché mondial de la drogue.
Principal receleur de l'argent de la mort : le système bancaire suisse, qui n'a pas son pareil pour accueillir et recycler les capitaux internationaux à l'abri des regards indiscrets.
Quatorze ans après la publication d'Une Suisse au-dessus de tout soupçon, violent réquisitoire contre l'hypocrisie du secret bancaire et du compte à numéro, Jean Ziegler démonte un à un les rouages du recyclage international de l'argent sale, dont Zurich est aujourd'hui la capitale. A travers des exemples précis, il montre ainsi que des multinationales du crime, disposant de réseaux commerciaux bien implantés, de laboratoires modernes, de milices entraînées par des professionnels, d'établissements bancaires fort accueillants, ont pénétré l'appareil d'Etat lui-même, et juissent, dans "l'Emirat helvétique", d'une protection efficace de la part de certains responsables politiques et judiciaires.
En faisant la lumière sur l'organisation des réseaux de la mort, en nommant les responsables et leurs complices, ce livre veut contribuer à l'anéantissement d'une puissance meurtrière qui, à Zurich comme à Medellin, concurrence aujourd'hui le pouvoir des Etats.
Jean Ziegler. Professeur de sociologie à l'université et à l'Institut d'études du développement de Genève. Conseiller national (député) au parlement de la Confédération. Auteur de nombreux ouvrages sur le tiers monde.
Pourquoi suis-je resté·e ? C'est à cette question que se posent les victimes de pervers narcissique que répond ce livre. Alors que la perversion narcissique fait couler beaucoup d'encre, voici un document précieux pour aider les proies à comprendre leur histoire, se reconstruire après une relation toxique, et les soutenir dans leur combat. Par une référence sur le sujet." Pourquoi suis-je resté·e ? " C'est la question que se posent invariablement les personnes qui sont sorties d'une relation avec un pervers narcissique, lorsqu'elles commencent à prendre du recul sur leur histoire, avec l'impression de s'éveiller d'un mauvais rêve. Face à ce douloureux mystère -; pourquoi reste-t-on sous emprise ? -;, Anne Clotilde Ziégler apporte ici des réponses claires pour aider celles et ceux qui se trouvent concernés à faire la paix avec leur histoire et à se reconstruire après une relation toxique.
Dans cet ouvrage, elle analyse finement les stratégies mises en place par le prédateur, qui expliquent que l'on reste ferré dans la relation, mais aussi les vulnérabilités de la proie, dans lesquelles s'engouffre le pervers narcissique. Elle donne également de précieuses pistes pour sortir du piège.
Revenir sur ses pas afin de comprendre ce qui s'est joué est la clé pour pouvoir tourner la page et éviter que la situation ne se répète.
Un ouvrage salvateur pour toutes les proies d'un pervers narcissique car, non, elles ne sont ni faibles ni névrosées (du moins pas plus que tout un chacun) : elles sont piégées. La sortie d'emprise est longue et difficile, et c'est un combat qui mérite d'être reconnu.
Une attaque de banque à St Mary Mead... Et le caissier tué... Voilà qui rend Miss Marple perplexe. D'autant qu'elle a assisté au vol et bien reconnu l'un des malfaiteurs. Mais la police n'y croit pas, le principal suspect étant en vacances à l'autre bout du monde. Il est peut-être temps pour Jane Marple de prendre un peu de recul. Et pourquoi pas retourner à Londres et passer quelques jours tranquilles à l'Hôtel Bertram ? à l'Hôtel Bertram est une des plus surprenantes enquête Miss Marple, personnage atypique, sorte de « détective de salon de thé » qui vit à St Mary Mead, village imaginaire de la campagne anglaise. Une de ses maximes favorites dit que « la nature humaine est partout la même ».
Le cadavre étranglé d'une femme inconnue est découvert au petit matin sur le tapis de la bibliothèque de la demeure du colonel Arthur Bantry et de son épouse Dolly. Celle-ci fait immédiatement appel au bon sens de son amie Jane Marple, pour dénouer un écheveau encore plus compliqué qu'il n'y paraît au premier abord. Jane Marple, plus connue sous le nom de Miss Marple, est un des plus fameux personnage de fiction créé par la romancière Agatha Christie, la "Reine du crime ». Un Cadavre dans la bibliothèque est la seconde aventure de ce personnage atypique, sorte de « détective en fauteuil » (en anglais : armchair detective) qui vit à St Mary Mead, village imaginaire de la campagne anglaise. Une de ses maximes favorites dit que « la nature humaine est partout la même ».
La perversion narcissique décryptée en 50 scènes du quotidien pas si anodines." Comment est-il possible que je n'aie rien vu ? " : c'est la question qui taraude les personnes qui ont été sous l'emprise d'un(e) pervers(e) narcissique. Persécuteur se dissimulant sous un masque de charmant, le pervers narcissique instille son poison de manière sournoise, répétée, par des manoeuvres quasi anodines : une remarque au débotté, une petite maladresse, un regard légèrement appuyé... Les personnes manipulées ont souvent l'impression que leur réaction émotionnelle forte est disproportionnée au regard de ce qui s'est produit. Pourtant, il n'en est rien !
Dans cet ouvrage, Anne Clotilde Ziégler donne à voir avec précision la façon dont se referme le piège de la perversion narcissique. Au travers de 50 scènes illustrant ce que l'on peut vivre auprès d'un manipulateur -; des situations bien réelles, qu'elle a recueillies au cours de son travail de psychothérapeute -;, elle identifie et analyse finement les ressorts de la manipulation. Illustrés par les dessins glaçants de Gomargu, ces 50 arrêts sur image constituent une radiographie de la perversion narcissique, mais surtout un outil pour aider à les proies à se protéger en attendant de pouvoir partir.
Pendant plus de dix ans, le père Ziegler a sillonné les mers du monde comme aumônier des paquebots de croisières, dont les célèbres Costa.
Tous les soirs, dans sa cabine avec vue sur la mer, il a griffonné des notes qui forment la matière de ce livre. Des choses vues, la récolte de sa journée : un repas avec le commandant, la confession d'une danseuse indienne, une messe célébrée au large des Bahamas, des coeurs qui s'épanchent entre deux parties au casino...
Un paquebot est un petit théâtre flottant où se joue à guichet fermé la comédie du bonheur. Les bateaux de l'éphémère raconte la vie à bord de ces villes flottantes engagées dans une course à la démesure.
Film maudit en raison de l'indifférence critique et l'échec financier rencontrés à sa sortie, film culte de par l'enthousiasme qu'il est capable de susciter aujourd'hui, La Nuit du chasseur se voit affubler de qualificatifs généraux qui traduisent la difficulté à cerner sa véritable nature.
Réalisé par Charles Laughton, acteur britannique en fin de carrière, le film réunit passé (Lillian Gish, égérie de David Griffith durant les années 1910) et présent (Robert Mitchum, habitué des rôles de mauvais garçon dans les années 1940) pour raconter l'histoire singulière d'un prédicateur diabolique persécutant deux enfants afin de mettre la main sur un magot.
Truffée d'images ciselées à la manière d'un conte pour enfants, la narration aspire à une certaine intemporalité. Le présent ouvrage se propose d'explorer le monde intérieur du film par une analyse chronologique et exhaustive des procédés mis en oeuvre par Laughton et ses collaborateurs pour convaincre le spectateur.
Essayiste, Damien Ziegler est spécialisé dans l'esthétique du paysage (La Représentation du paysage au cinéma ; Traité du paysage moderne), et publie régulièrement des essais au sein de la collection analyse filmique de LettMotif.
Parmi ses dernières publications figurent Dictionnaire Terrence Malick ; Barton Fink. Le rêve de feu des frères Coen ; A.I. Intelligence artificielle ou l'adieu à la mélancolie. Ses prochains travaux seront consacrés à l'oeuvre de Woody Allen, et au film de Denis Villeneuve, Blade Runner 2049.
A.I. Intelligence artificielle, ou L'adieu à la mélancolie est une analyse approfondie du film que Steven Spielberg a réalisé à l'orée des années 2000 à partir d'un ancien projet de son ami Stanley Kubrick. Les angoisses les plus contemporaines, avec le remplacement dans un avenir pas nécessairement lointain de l'humanité par des entités synthétiques, y sont écartées au profit d'une peinture saisissante et apaisée de la fin des temps. L'essai met en valeur le propos audacieux d'une oeuvre qui s'affranchit des traditionnelles visions d'apocalypse, et privilégie la sérénité à la mélancolie.
Docteur en études cinématographiques, Damien Ziegler poursuit une oeuvre d'essayiste avec comme dernières parutions Traité du paysage moderne, Dictionnaire Terrence Malick, et Barton Fink. Le Rêve de feu des frères Coen.
Docteur en études cinématographiques, spécialiste du cinéma américain, Damien Ziegler poursuit une oeuvre d'essayiste consacrée plus particulièrement au thème de la représentation du paysage dans l'art. Ce Dictionnaire Terrence Malick est son troisième ouvrage, après La Nuit du chasseur, une esthétique cinématographique, et La Représentation du paysage au cinéma. Il collabore habituellement aux revues Cinémaction et Éclipses.
Le présent dictionnaire explore l'oeuvre du réalisateur-philosophe Terrence Malick à travers la présentation et l'analyse de l'ensemble de ses oeuvres, ses thèmes de prédilection, ses collaborateurs (acteurs, directeurs de la photographie, compositeurs, monteurs, producteurs), ainsi que les artistes et auteurs qui constituent pour lui une source majeure d'inspiration. Il vise à éclairer sous toutes ses facettes le questionnement mené par Malick depuis le début de son oeuvre sur la place de l'homme dans l'univers, les liens entre nature et culture, ainsi que l'amour sous toutes ses formes.
Cette nouvelle version inclut le nouveau film de Terrence Malick : Une vie cachée.