Film maudit en raison de l'indifférence critique et l'échec financier rencontrés à sa sortie, film culte de par l'enthousiasme qu'il est capable de susciter aujourd'hui, La Nuit du chasseur se voit affubler de qualificatifs généraux qui traduisent la difficulté à cerner sa véritable nature.
Réalisé par Charles Laughton, acteur britannique en fin de carrière, le film réunit passé (Lillian Gish, égérie de David Griffith durant les années 1910) et présent (Robert Mitchum, habitué des rôles de mauvais garçon dans les années 1940) pour raconter l'histoire singulière d'un prédicateur diabolique persécutant deux enfants afin de mettre la main sur un magot.
Truffée d'images ciselées à la manière d'un conte pour enfants, la narration aspire à une certaine intemporalité. Le présent ouvrage se propose d'explorer le monde intérieur du film par une analyse chronologique et exhaustive des procédés mis en oeuvre par Laughton et ses collaborateurs pour convaincre le spectateur.
Essayiste, Damien Ziegler est spécialisé dans l'esthétique du paysage (La Représentation du paysage au cinéma ; Traité du paysage moderne), et publie régulièrement des essais au sein de la collection analyse filmique de LettMotif.
Parmi ses dernières publications figurent Dictionnaire Terrence Malick ; Barton Fink. Le rêve de feu des frères Coen ; A.I. Intelligence artificielle ou l'adieu à la mélancolie. Ses prochains travaux seront consacrés à l'oeuvre de Woody Allen, et au film de Denis Villeneuve, Blade Runner 2049.
A.I. Intelligence artificielle, ou L'adieu à la mélancolie est une analyse approfondie du film que Steven Spielberg a réalisé à l'orée des années 2000 à partir d'un ancien projet de son ami Stanley Kubrick. Les angoisses les plus contemporaines, avec le remplacement dans un avenir pas nécessairement lointain de l'humanité par des entités synthétiques, y sont écartées au profit d'une peinture saisissante et apaisée de la fin des temps. L'essai met en valeur le propos audacieux d'une oeuvre qui s'affranchit des traditionnelles visions d'apocalypse, et privilégie la sérénité à la mélancolie.
Docteur en études cinématographiques, Damien Ziegler poursuit une oeuvre d'essayiste avec comme dernières parutions Traité du paysage moderne, Dictionnaire Terrence Malick, et Barton Fink. Le Rêve de feu des frères Coen.
Docteur en études cinématographiques, spécialiste du cinéma américain, Damien Ziegler poursuit une oeuvre d'essayiste consacrée plus particulièrement au thème de la représentation du paysage dans l'art. Ce Dictionnaire Terrence Malick est son troisième ouvrage, après La Nuit du chasseur, une esthétique cinématographique, et La Représentation du paysage au cinéma. Il collabore habituellement aux revues Cinémaction et Éclipses.
Le présent dictionnaire explore l'oeuvre du réalisateur-philosophe Terrence Malick à travers la présentation et l'analyse de l'ensemble de ses oeuvres, ses thèmes de prédilection, ses collaborateurs (acteurs, directeurs de la photographie, compositeurs, monteurs, producteurs), ainsi que les artistes et auteurs qui constituent pour lui une source majeure d'inspiration. Il vise à éclairer sous toutes ses facettes le questionnement mené par Malick depuis le début de son oeuvre sur la place de l'homme dans l'univers, les liens entre nature et culture, ainsi que l'amour sous toutes ses formes.
Cette nouvelle version inclut le nouveau film de Terrence Malick : Une vie cachée.
Couronnement de la carrière de Quentin Tarantino, Once Upon a Time... in Hollywood se veut d'abord hommage aux oubliés de la machine à rêves hollywoodienne. Les cascadeurs et acteurs de séries télévisées des années 1960 y occupent le devant de la scène, tandis que les grandes stars de l'époque, le réalisateur Roman Polanski ou l'acteur Steve McQueen, ne font que passer. Quentin Tarantino relègue son goût de la violence au second plan pour se confronter le plus directement possible aux affres de la nostalgie aiguë que lui inspire la culture de cette période si particulière, avec la guerre du Vietnam, les hippies et leur gourou Charles Manson, outre une quête de liberté effrénée souvent chaotique.
Loin de la simple peinture sociétale, Once Upon a Time... in Hollywood, qui a depuis fait l'objet de la publication d'un roman de la plume de son réalisateur, convie les influences conjuguées du théâtre de l'absurde, de la culture pop et du surréalisme pour proposer une singulière expérience de réalité augmentée.
Essayiste, Damien Ziegler est spécialisé dans l'esthétique du paysage (La Représentation du paysage au cinéma ; Traité du paysage moderne), et publie régulièrement des essais au sein de la collection analyse filmique de LettMotif. Parmi ses dernières publications figurent Dictionnaire Terrence Malick ; Barton Fink. Le rêve de feu des frères Coen ; A.I. Intelligence artificielle ou l'adieu à la mélancolie. Ses prochains travaux seront consacrés à l'oeuvre de Woody Allen, et au film de Denis Villeneuve, Blade Runner 2049.
Consacré par trois prix dont la Palme d'or au Festival de Cannes en 1991, Barton Fink, quatrième film des frères Coen, inscrit son propos dans une filiation multiple : film de cinéma sur le cinéma, dans le prolongement de Boulevard du crépuscule de Billy Wilder ; film de cinéma sur le théâtre et le jeu de masques qu'est la vie, dans le prolongement de Persona d'Ingmar Bergman ; film sur la folie, dans le prolongement des premières oeuvres de Roman Polanski, comme le toujours moderne Cul-de-sac ; film surréaliste sur le monde des rêves, dans le prolongement du mythique Pandora d'Albert Lewin. Davantage que la simple somme de ces chefs-d'oeuvre consacrés, la valeur ajoutée de Barton Fink tient à son ton unique, sa capacité à couvrir de rire les situations les plus désespérées, à faire de l'art sans se prendre au sérieux ni céder aux facilités du cynisme. Ambition shakespearienne, entre grandeur tragique et bouffonnerie débridée, qui consacre, aujourd'hui encore, Barton Fink comme l'oeuvre majeure de ses deux réalisateurs.
Damien Ziegler, docteur en études cinématographiques, auteur de multiples ouvrages sur l'art et le cinéma, poursuit ici sa réflexion débutée avec "Intelligence artificielle" de Steven Spielberg, ou l'adieu à la mélancolie. Comme le chef-d'oeuvre de Spielberg, Barton Fink renouvelle le regard porté par le cinéma moderne sur le monde en s'attachant à l'espoir plutôt qu'à la mélancolie, et consacre le triomphe de la raison créatrice sur les ténèbres de la folie.