Edition enrichie (Préface, notes, dossier, lexique, glossaire, chronologie et bibliographie)Phèdre : Tu vas ouïr le comble des horreurs.
J'aime... A ce nom fatal, je tremble, je frissonne. J'aime...
OEnone : Qui ?
Phèdre : Tu connais ce fils de l'Amazone, Ce prince si longtemps par moi-même opprimé.
OEnone : Hippolyte ? Grands dieux !
Phèdre : C'est toi qui l'as nommé !
La légende de cet amour interdit, puisque Hippolyte est le fils de Thésée à qui Phèdre est mariée, Racine l'emprunte à Euripide et à Sénèque. Mais alors que la tradition théâtrale plaçait Hippolyte au devant de la scène, en 1677, Racine l'en écarte au profit de Phèdre, pour écrire la tragédie d'une femme torturée, sans doute coupable mais également frappée par la fatalité, qui lutte de toutes ses forces pour combattre une passion qui la submerge et finit par porter la mort autour d'elle - et sur elle.
Edition d'Alain Viala.
La guerre de Troie a bien eu lieu : la ville est en cendres et ses grands héros sont morts. Mais leur souvenir et celui du conflit sont au coeur d'un enchaînement passionnel entre vainqueurs et vaincus : Oreste (le fils d'Agamemnon) aime Hermione (la fille d'Hélène), qui aime Pyrrhus (le fils d'Achille), qui aime Andromaque (la veuve d'Hector), qui reste fidèle à son premier époux, par-delà la mort. Un enfant, Astyanax, est l'otage innocent de ce drame.
Première grande tragédie de Racine, Andromaque fait figure d'exemple accompli de l'art classique. Cependant, revirements incessants, personnages piégés dans un vain jeu d'apparences et dénouement sanglant animent la pièce d'une énergie toute baroque qui participe de son infinie richesse.
o Questionnaires de lecture ;
o Lectures analytiques ;
o Groupements de textes :
- des mots qui tuent ;
- Andromaque, de l'Antiquité à nos jours ;
o Cahier photos :
- Andromaque en décors
- Maîtres et confidents ; figures de la passion ;
o Écrits d'appropriation ;
o Vers le bac :
- exercices de grammaire ;
- sujet de dissertation.
Comment devient-on un tyran sanguinaire ? C'est l'intrigue de Britannicus, où Racine montre, en 1669, la prise de pouvoir de Néron. Ce « monstre naissant », sous le joug d'Agrippine, mère possessive, et d'un mauvais conseiller, le traître Narcisse, va laver l'affront d'un amour sans retour dans le chantage, l'enlèvement et le meurtre. En quelques minutes, Racine nous fait assister au spectacle de l'avènement, à Rome, de la barbarie.
De quoi la tragédie de Bérénice est-elle donc faite ? La préface de Racine a des mots trop décisifs pour n'être pas suspecte : « Toute l'invention consiste à faire quelque chose de rien. » De ce rien - un simple événement rapporté par l'historien latin Suétone -, Racine a prétendu tirer la plus émouvante, car la plus épurée, des pièces de son temps.
Édition enrichie (Préface, notes, commentaires sur l'oeuvre, chronologie et bibliographie)On donnait à boire à Sekhmet, la déesse Lionne égyptienne, de grands pots de bière rouge qu'on lui faisait passer pour du sang. Après quoi, apaisée, elle s'endormait. Mais tous les dieux ne s'en laissaient pas si facilement conter.
Pour que se lèvent les vents sans lesquels ses bateaux ne peuvent cingler vers Troie, les dieux grecs exigent d'Agamemnon qu'il sacrifie rien moins que sa fille Iphigénie. Pris de pitié pour elle, Racine est décidé à la sauver. Mais il va se trouver contraint d'en immoler une autre à sa place, jeune femme moins aimable et moins vertueuse, il est vrai.
Dieux de l'Olympe, dieux aztèques, dieux incas... tous, semble-t-il, aussi assoiffés de sang. Le bruit court que l'homme les aurait créés à son image...
Edition enrichie (Préface, notes, variantes, dossier sur l'oeuvre, chronologie et bibliographie)Miraculeusement sauvé du massacre où les siens ont péri, le jeune Joas est secrètement recueilli puis élevé par le grand prêtre Joad et par sa femme. Pour qu'il accède au trône de Juda qui lui était promis, il lui faut échapper à l'infidèle reine Athalie, sa grand-mère, qui, après le songe où elle s'est vue soudainement menacée, cherche à le faire périr.
Commandée, comme Esther, par Mme de Maintenon qui voulait édifier les jeunes pensionnaires de sa maison de Saint-Cyr par des sujets de piété, Athalie est, en 1691, la seconde pièce que Racine tire de l'Ecriture sainte. Tragédie messianique - Joas y est oint comme le Christ - mais également politique et morale, s'il est vrai qu'elle propose une leçon sur le bon usage du pouvoir, sa grandeur tient aussi au prestige de sa forme : oeuvre parlée et drame chanté grâce à la présence des choeurs et de la musique de Jean-Baptiste Moreau, elle marque un retour à la grande tragédie chorale de la Renaissance, mais évoque aussi l'opéra naissant. C'est la dernière pièce de Racine.
Edition présentée et annotée par Gilles Ernst.
Du siège de Babylone, où il est parti combattre les Persans, le sultan Amurat ordonne à Roxane, la favorite à qui il a confié les rênes du pouvoir, de mettre à mort Bajazet, frère dont il suspecte les ambitions. Mais Roxane aime Bajazet et entend faire de lui le nouveau sultan : s'il refuse de l'épouser, il périra...Avec Bajazet, Racine nous plonge au coeur des intrigues de sérail, lieu tragique d'une lutte à mort entre amour et pouvoir.
Dans un monde traumatisé par la guerre de Troie et ses séquelles, Andromaque, la survivante, voudrait se vouer à son deuil et au souvenir d'Hector qui revit dans leur fils Astyanax, dernier héritier de la famille royale troyenne. Pyrrhus, qui les retient prisonniers aime Andromaque. Livrera-t-il l'enfant à Oreste envoyé des Grecs qui réclament sa tête ?
Le XVIIe siècle, le grand siècle des âmes, fut aussi celui de la langue française. Il devait donc nous laisser d'immenses monuments de la spiritualité chrétienne. C'est l'époque où, à Port-Royal, on entreprend de traduire et de rendre accessible les Écritures. Lemaistre de Sacy établit une version française de la Bible qui, si elle fut longtemps à l'Index, n'en reste pas moins une des plus élégantes qui se puisse lire dans notre langue. Jean Racine, participe de ce grand mouvement et s'emploie à nous offrir le texte français des grandes prières de la liturgie catholique. Il met en vers les psaumes et les hymnes du bréviaire dans une langue d'une vitalité époustouflante et d'une modernité ignorée. Ces textes, vieux de plus de trois siècles, mais qui ont l'élégance de la simplicité, rejoignent notre coeur et peuvent nourrir notre prière. Nous avons ici choisi d'offrir au lecteur ces monuments de la littérature spirituelle chrétienne dans une version accessible à tous.
Quel secret douloureux pousse le farouche Hippolyte à fuir Trézène, pour aller rejoindre son père Thésée dans sa quête des monstres fabuleux ? Quel mal plus terrible encore mine Phèdre, la jeune épouse de Thésée, et la conduit à vouloir mourir ? Tous deux aiment d'un amour interdit. Le poids d'une vieille malédiction semble s'acharner sur cette illustre famille dont les ancêtres divins se partagent l'univers. L'annonce inattendue de la mort de Thésée va provoquer des aveux irréversibles et nous faire entrevoir les douleurs et les fureurs de la passion...
Toutes les clés pour comprendre l'oeuvre
et le parcours associéAvant de lire l'oeuvreL'essentiel sur l'auteurL'oeuvre en un coup d'oeilSituer l'oeuvreAu fil de l'oeuvreDes questionnaires de préparation à l'oral du BacDes fiches de synthèseStructure de l'oeuvreBiographie de l'auteurContexte historique et culturelGenre de l'oeuvrePersonnages de l'oeuvreL'oeuvre et son contexte en imagesLe parcours :
Passion et tragédieThèmes principauxGroupement de textesUn dossier Objectif BAC
pour s'entraîner aux épreuves du BACDes sujets d'écrit et d'oral corrigésLes conseils de méthode indispensables
Quatre personnes qui n'ont aucune raison de se croiser - un directeur de revue engagé dans un projet artistique un peu fumeux, une jeune escort qui aspire à se voir reconnue comme artiste, un colonel à la retraite, ancien des services de renseignement qui a quelques comptes à régler avec son passé, une philosophe qui attend de connaître les résultats d'examens de santé - se retrouvent pour trois jours à l'abbaye de Lérins, sur l'île Saint-Honorat.
Pendant ces trois journées scandées par les offices des moines, soumis à la règle du silence une bonne partie du temps, des rencontres inattendues vont s'opérer, des affinités surprenantes se découvrir, des secrets longtemps refoulés se révéler.
Une nouvelle édition revue et augmentée
Originaire de la Chine, le thé a traversé toutes les frontières pour devenir la boisson la plus consommée au monde. Que sa délicatesse rappelle les premières récoltes du printemps ou que ses arômes complexes se soient développés au terme d'un long vieillissement, qu'il provienne d'une lointaine montagne sacrée ou que chacune de ses feuilles ait été soigneusement roulée à la main, chaque thé raconte une histoire, évoque des paysages, révèle un savoir-faire, ouvre la porte d'un univers...
Dans ce livre qui vous emmène dans tous les terroirs d'importance, vous ferez connaissance avec les producteurs sur le terrain et verrez les artisans du thé rouler ou oxyder les feuilles sous vos yeux. Explorez les cultivars de thé et découvrez les rituels associés, les procédés de transformation préconisés, les modes d'infusion privilégiés et les techniques de dégustation appropriées.
Grâce aux recettes des plus grands chefs et mixologues, relevez les saveurs de vos plats et desserts et faites de cette boisson le clou de vos cocktails. Apprenez à en apprécier tous les arômes et mariez-le au fromage, au chocolat ou - pourquoi pas? - au scotch, pour des dégustations inoubliables dans les règles de l'art.
"Il m'a fallu attendre vingt-cinq ans après sa mort pour que surgisse en moi cette interrogation : quelle était la voix de ma mère ? À cette question, je me doutais qu'il serait difficile de donner une réponse "objective". Je le pressentais depuis mon enfance, lorsque, étonné et incrédule, j'entendais mes camarades évoquer son "accent américain". Mais cette voix, tel Roland Barthes avec celle de sa mère, je ne l'entends pas davantage aujourd'hui."
Bruno Racine.
'Veuf, considéré à Paris comme un artiste du passé, le peintre Granet s'est réfugié après la révolution de 1848 dans sa maison de campagne, près d'Aix-en-Provence. Il lui reste à terminer deux grandes toiles. La première, Une messe sous la Terreur, évoque un épisode qu'il aurait pu connaître dans sa jeunesse ; l'autre représente les obsèques de Nena, sa femme, morte deux ans plus tôt à Paris. Mais la tâche s'annonce plus difficile que prévu. Que signifie achever une oeuvre lorsque la mode vous a déclassé, quelle leçon transmettre au jeune assistant qui l'admire sans le comprendre, comment retrouver dans la tristesse de l'âge les années de bonheur passées à Rome? Le vieil artiste comprend peu à peu que ces peintures encore inachevées seront son véritable testament.'
Bruno Racine.
Table des matières
Préambule
Le premier semestre 1914
L’engrenage
La présence militaire dans la ville
Les blessés et les structures hospitalières
Les prisonniers et les réfugiés
Les oeuvres de l’hôtel de ville
L’industrie de guerre
Et durant toutes ces années…
Le souvenir
Bibliographie
Crédits photographiques
L'industrie lyonnaise a débuté au milieu du XVIIe siècle avec la soierie, dont la profession s'est organisée au sein de ce qu'on a appelé la Grande Fabrique. Une première révolution industrielle a apporté de nombreuses innovations. La Fabrique renoue alors avec la croissance et une industrie chimique se crée pour répondre à ses besoins. A partir de 1840, le charbon de la Loire et le fer des mines de l'Ardèche permettent l'éclosion d'une sidérurgie lyonnaise. Dans le dernier quart du XIXe siècle, une seconde révolution industrielle amène des industries liées à l'électricité. Lyon devient le berceau de l'automobile et la chimie connaît un nouvel essor. Les révoltes des canuts, la mécanisation des métiers à tisser conduisent la Fabrique à délocaliser ses activités hors de la ville. Puis l'arrivée des fibres synthétiques entraîne son déclin. Dans les autres secteurs industriels, les entreprises quittent aussi progressivement la ville pour la banlieue à partir des années 1950. Grâce à une très belle sélection de clichés anciens, à des textes courts et très documentés, Roland Racine revient sur l'épopée du Lyon industriel. Il nous invite à la découverte d'un passé attachant et surprenant.
« Le rêve d'une bibliothèque universelle accessible à tous pourrait, grâce aux ordinateurs et à Internet, devenir bientôt réalité. Nul ne contestera le formidable progrès que représentera la possibilité, pour chacun, d'accéder à l'ensemble du patrimoine écrit de l'humanité. Pourtant, les conditions dans lesquelles cette idée prend corps déclenchent, de divers horizons, plusieurs levées de bouclier. Et de sombres prophéties se font jour touchant la marginalisation de la haute culture en général et de ses expressions francophones en particulier. Les créateurs et leurs héritiers risquent-ils de se voir spoliés de leur travail ou de leur propriété ? Éditeurs et libraires y survivront-ils ? Quel sera l'avenir du livre papier ? Faut-il craindre que les géants du Net, tels Amazon ou Google, n'imposent leurs conditions à l'univers de la culture écrite ? Bref, ce rêve de liberté est-il voué à se transformer en cauchemar ou peut-on le sauver en combattant ses effets pervers ?Pour cerner les difficultés et repérer les lignes de force du débat, quelques-uns des meilleurs spécialistes de la question, tous des professionnels du livre, confrontent ici leurs points de vue et s'efforcent de dégager un ensemble d'exigences et de solutions visant à relever le défi. » L. F.
C'est en 1711 qu'Antonin Sagredo, patricien de Venise, débarque à Nauplie, capitale de la province grecque de Morée, que se disputent sans cesse le Sultan et la Sérénissime République. Flanqué d'un architecte français, nommé Lasalle, le nouveau gouverneur a pour mission d'édifier une forteresse moderne, sur la plateau qui domine la ville, et pendant trois ans, il va se passionner pour cette tâche, dont il note avec précision les étapes et les surprises.C'est le journal de Sagredo qui forme la charpente de ce livre envoûtant, où les menus événements du chantier s'insèrent au quotidien d'une vie de garnison en pays hostile, contrainte au qui-vive, à la répression, ou aux étranges habiletés de la politique vénitienne.Peu à peu, cette construction devient pour le narrateur une raison d'être, comme si son existence devait se confondre avec la réussite de l'entreprise. Elle sera la marque de son passage, la projection de ses rêves, en même temps que le rempart, peut-être illusoire, contre l'obscur danger dont il pressent la menace. Mais comment deviner le visage de l'absurde, quand il a décidé de se glisser dans un destin ?Souvent syrthe par ses rivages, parfois tartare en ses déserts, et cependant d'une précision historique irréprochable, l'univers de Bruno Racine s'impose dès ce premier roman, avec la cinglante évidence d'un talent déjà superbement maïtrisé. L'ambition, la vigueur, l'imagination s'y rejoignent dans l'épure de l'architecte, mêlant à la beauté du dessin classique, l'insolite, l'insidieux secret d'un mystère, caché derrière ces lignes droites.
Extrait : "JOCASTE: Ils sont sortis, Olympe? Ah mortelles douleurs! Qu'un moment de repos me va coûter de pleurs! Mes yeux depuis six mois étaient ouverts aux larmes..."
Extrait : "Quand je lus les Guêpes d'Aristophane, je ne songeais guères que j'en dusse faire les Plaideurs. J'avoue qu'elles me divertirent beaucoup, et que j'y trouvai quantité de plaisanteries qui me tentèrent d'en faire part au public ; mais c'était en les mettant dans la bouche des Italiens, à qui je les avais destinées, comme une chose qui lui appartenait de plein droit..."
Extrait : "PHEDRE : De l'amour j'ai toutes les fureurs. OENONE : Pour qui ? PHEDRE : Tu vas ouïr le comble des horreurs. J'aime... à ce nom fatal, je tremble, je frissonne. J'aime... OENONE : Qui ? PHEDRE : Tu connais ce Fils de l'Amazone, Ce Prince si longtemps par moi-même opprimé ? OENONE : Hippolyte ? Grands Dieux !"
Extrait : "ESTHER : Est-ce toi, chère Elise ? O jour trois fois heureux ! Que béni soit le ciel qui te rend à mes voeux, Toi qui, de Benjamin comme moi descendue, Fus de mes premiers ans la compagne assidue, Et qui d'un même joug souffrant l'oppression, M'aidais à soupirer les malheurs de Sion ! Combien ce temps encore est cher à ma mémoire !"
Extrait : "Quoique le sujet de cette tragédie ne soit encore dans aucune histoire imprimée, il est pourtant très véritable. C'est une aventure arrivée dans le Serrail, il n'y a pas plus de trente ans..."
Extrait : " MITHRIDATE : Venez, mon fils, venez, votre père est trahi. Un fils audacieux insulte à ma ruine, Traverse mes desseins, m'outrage, m'assassine, Aime la reine enfin, lui plaît, et me ravit Un coeur que son devoir à moi seul asservit. Heureux pourtant, heureux, que dans cette disgrâce, Je ne puisse accuser que la main de Pharnace ; Qu'une mère infidèle, un frère audacieux, Vous présentent en vain leur exemple odieux !"