Extrait : "JOCASTE: Ils sont sortis, Olympe? Ah mortelles douleurs! Qu'un moment de repos me va coûter de pleurs! Mes yeux depuis six mois étaient ouverts aux larmes..."
Extrait : "Quand je lus les Guêpes d'Aristophane, je ne songeais guères que j'en dusse faire les Plaideurs. J'avoue qu'elles me divertirent beaucoup, et que j'y trouvai quantité de plaisanteries qui me tentèrent d'en faire part au public ; mais c'était en les mettant dans la bouche des Italiens, à qui je les avais destinées, comme une chose qui lui appartenait de plein droit..."
Extrait : "PHEDRE : De l'amour j'ai toutes les fureurs. OENONE : Pour qui ? PHEDRE : Tu vas ouïr le comble des horreurs. J'aime... à ce nom fatal, je tremble, je frissonne. J'aime... OENONE : Qui ? PHEDRE : Tu connais ce Fils de l'Amazone, Ce Prince si longtemps par moi-même opprimé ? OENONE : Hippolyte ? Grands Dieux !"
Extrait : "ESTHER : Est-ce toi, chère Elise ? O jour trois fois heureux ! Que béni soit le ciel qui te rend à mes voeux, Toi qui, de Benjamin comme moi descendue, Fus de mes premiers ans la compagne assidue, Et qui d'un même joug souffrant l'oppression, M'aidais à soupirer les malheurs de Sion ! Combien ce temps encore est cher à ma mémoire !"
Extrait : "Quoique le sujet de cette tragédie ne soit encore dans aucune histoire imprimée, il est pourtant très véritable. C'est une aventure arrivée dans le Serrail, il n'y a pas plus de trente ans..."
Extrait : " MITHRIDATE : Venez, mon fils, venez, votre père est trahi. Un fils audacieux insulte à ma ruine, Traverse mes desseins, m'outrage, m'assassine, Aime la reine enfin, lui plaît, et me ravit Un coeur que son devoir à moi seul asservit. Heureux pourtant, heureux, que dans cette disgrâce, Je ne puisse accuser que la main de Pharnace ; Qu'une mère infidèle, un frère audacieux, Vous présentent en vain leur exemple odieux !"
La tragédie naît de l'affrontement de deux impératifs inconciliables. Titus ne peut mettre en danger sa mission à la tête de Rome au nom de la passion qui l'unit à Bérénice.
Extrait : "NERON : Excité d'un désir curieux, Cette nuit je l'ai vue arriver en ces lieux, Triste, levant au ciel ses yeux mouillés de larmes, Qui brillaient au travers des flambeaux et des armes, Belle, sans ornements, dans le simple appareil D'une beauté qu'on vient d'arracher au sommeil."
Extrait : "Nous menacions de loin les rivages de Troie. Un prodige étonnant fit taire ce transport : Le vent qui nous flattait nous laissa dans le port. Il fallut s'arrêter, et la rame inutile Fatigua vainement une mer immobile. Ce miracle inouï me fit tourner les yeux Vers la divinité qu'on adore en ces lieux. Suivi de Ménélas, de Nestor et d'Ulysse, J'offris sur ses autels un secret sacrifice..."
Extrait : "ANDROMAQUE : Dois-je les oublier, s'il ne s'en souvient plus ? Dois-je oublier Hector privé de funérailles, Et traîné sans honneur autour de nos murailles ? Dois-je oublier son père à mes pieds renversé, Ensanglantant l'autel qu'il tenait embrassé ? Songe, songe, Céphise, à cette nuit cruelle Qui fut pour tout un peuple une nuit éternelle."