1843. Le capitaine de gendarmerie Langlois arrive dans un petit village isolé des Trièves, dans les massifs alpins. Un tueur mystérieux y sévit et plusieurs personnes ont disparu. Langlois va mener l'enquête pour, assez vite, trouver le coupable et l'abattre. Un an plus tard, Langlois revient, cette fois comme commandant d'une louveterie et organise à ce titre une chasse au loup qui rappelle sa précédente traque. Il s'installe au village, se marie, avant de se suicider en fumant un bâton de dynamite.
Un roi sans divertissement (1947), écrit en vingt-sept jours par Jean Giono, est, selon Pierre Michon, ' un des sommets de la littérature universelle '. 50 ans après la disparition du grand écrivain, Jean Dufaux et Jacques Terpant lui rendent hommage avec une adaptation libre qui magnifie les paysages flamboyants du Trièves, chers à l'auteur.
Le comte Roger de Tainchebraye revenu défiguré de la campagne de France de 1814 doit cacher son visage derrière un masque de cuir. Serait-ce la fin du jeune homme de 22 ans qui était un « Dom Juan » dans sa Normandie natale ? Profondément marqué, cynique et meurtri, il multiplie les conquêtes. Une seule femme lui résiste, Judith de Rieusses. Roger en tombe follement amoureux mais refuse le mariage de peur qu'en faisant tomber le masque il dévoile sa déchéance et n'attire que la pitié de sa bien-aimée...
1960. À Meudon, dans son pavillon, Céline est au travail. Sous le regard de Toto, son perroquet, Céline est concentré sur son prochain livre, Rigodon, celui qui clôturera sa dernière trilogie. À l'étage, dans la salle de danse, Lucette fait répéter ses élèves. Alors que le soir tombe, l'orage éclate. Le tonnerre claque comme un coup de canon. À travers la fenêtre, à la lumière de l'éclair, Céline voit la silhouette d'un cavalier, le maréchal des logis Louis-Ferdinand Destouches, du 12e Cuirassiers, qui semble l'attendre au bout du jardin. Et Céline se replonge dans son passé : la boucherie de 14, la rencontre avec Élisabeth Craig, l'écriture du Voyage au bout de la nuit , son quotidien de médecin, les dérives de la seconde guerre, la fuite à Siegmaringen - l'objet de ce dernier livre - Rigodon. Et bien sûr, Lucette, sa compagne, présente dans les pires moments, qui fait répéter ses élèves à l'étage.
Le Mal s'incarne-t-il mieux dans les yeux horrifiques du Niddhog, au fond du coeur vaillant de Sioban, reine des Sudenne, ou sous les traits angéliques de la sublime Aylissa ?
Souvent, la monstruosité choisit des chemins inattendus et se niche dans ce qui peut nous apparaître comme le plus innocent des esprits. Sioban, en guerrière clairvoyante, l'a bien compris. Chaque jour, sa cousine Aylissa s'enlise un peu plus dans une cruauté perfide, assoiffée de pouvoir. La jeune femme rivalise d'ingéniosité et de malversation pour arriver à ses fins. Jusqu'à se servir du fitchell, cette arme tranchant violemment ses victimes et se volatilisant aussitôt, objet ancestral créé des mains des Sorcières elles-mêmes. Si Aylissa use de la force, elle n'hésite pas non plus à attaquer ses proies de façon plus subtile et... maléfique. Bientôt, Sioban assiste à la déchéance de son fidèle Seamus, sombrant dans une folie hallucinatoire de laquelle il semble incapable de s'extraire. La reine des Sudenne supportera-t-elle de voir son ami lynché et... mis à mort ?
Plus que jamais, l'héroïne de la « Complainte des Landes perdues » devra faire face à ses démons, extérieurs et intérieurs, mais aussi aux signes de l'amour, indissociable de sa quête sur ces terres de légendes et de pouvoirs.