Les marchés financiers mobilisent des sommes énormes dans l'espace international, à l'aide de techniques ultraperfectionnées. Vulnérables pourtant, ils doivent être maîtrisés. Pour Jean Saint-Geours, professeur de politique économique et écrivain, un équilibre dynamique entre créativité et régulation commande la bonne marche de cette panfinance.
Inflation non maîtrisée, chômage incontrôlé, parité monétaire non tenue : autant de symptômes du même mal. Tour à tour sont interpellés, et mis en cause, le banquier, le fonctionnaire, le chef d'entreprise, le syndicaliste, qui sont en réalité davantage les victimes, que les véritables responsables d'une situation qui leur échappe. L'érosion de la monnaie, la désorganisation des échanges, et le désordre de la production sont-ils désormais inévitables ? Ce n'est pas ce que pense Jean Saint-Geours, ancien directeur du Crédit Lyonnais, qui démontre dans cet ouvrage que la crise actuelle n'est ni le fruit d'un hasard, ni le résultat d'une politique déterminée, mais la conséquence d'un abandon progressif de l'économie aux lois aveugles du laissez-faire. Le propos de l'auteur ne s'arrête pas cependant à ce constat. Il prolonge son diagnostic par un traitement. Au libéralisme myope des quinze dernières années, devrait succéder une économie du vouloir fondée sur une maîtrise des mécanismes économiques au moyen d'une planification décentralisée, d'un contrôle hiérarchisé des revenus, et d'une régulation modulée du crédit. Aussi éloignée des utopies révolutionnaires que des expédients conservateurs, la voie tracée par Jean Saint-Geours est celle d'un réalisme courageux et sans concession.
Dans Paris, en un temps à venir, huit personnages dépendent d'un psychiatre, spécialiste des maladies urbaines. La commande informatique dont il se sert pour les diriger et les soigner a sans doute plus de force que ses liens affectifs ou familiaux.
Les décideurs publics ont une responsabilité majeure dans la conduite des sociétés modernes. Le rôle joué en France par les anciens élèves de l'ENA en donne une illustration éclatante et souvent critiquée. Quels sont les raisons, les motifs et les règles de leur action ? Ou bien, que devraient-ils être, et selon quels critères ? Ce sont les questions auxquelles l'auteur s'efforce de répondre, afin de définir une éthique de l'action à l'usage de ces puissants acteurs des institutions et du mouvement d'un pays. [...] Puis, il énonce, en tant que président de la Commission des opérations de bourse (COB) entre 1989 et 1995, ses jugements sur la vie financière actuelle et ses prises de position contre les perversions de l'argent fou. Nous sommes là, à la recherche d'une conciliation entre la liberté de l'innovation, et la solidarité qu'implique l'esprit de service ; à la recherche aussi des valeurs d'équité et de confiance. Mais l'auteur vise plus haut et tente de poser les éléments fondamentaux de la responsabilité du décideur et d'une éthique de son action. Effort de réflexion et de construction qui le conduit d'une interrogation sur l'individu - ontologique et pratique - à une quête de transcendance, à travers la projection du moi, la prise en compte de l'autre (le prochain) et des autres (les membres de la communauté) qui marque l'inquiétude du décideur public, enfin le rapport de la responsabilité de chacun à l'État. L'État, collectivité de chefs ou organisateur d'une solidarité collective ?... Actions vécues, prises de position, réflexion philosophique, telles sont les étapes de cette démarche inductive et ascendante qui s'attache à illustrer cette phrase de l'Éthique de Spinoza : La sagesse de l'homme libre est une méditation sur la vie.
C'est un roman policier ; sans policier. C'est un roman politique ; sans combat de politiciens. Carlo Moore, vice-président des États-Unis, est enlevé et séquestré par des adorateurs du soleil, opposés aux options atomiques du Pouvoir. En menaçant leur otage de mort et le Président des États-Unis de révélations, les terroristes s'efforcent d'inverser l'orientation du gouvernement. Mais, par la voie d'un système ambigu de communications avec l'extérieur, un jeu complexe d'influences s'établit entre le prisonnier et ses amis politiques. C'est le roman d'une conscience confrontée à la tragédie. Inspiré librement par le martyre d'Aldo Moro et ses mystères. Au fil de ses épreuves, la réalité sordide et terrible se mue pour Carlo Moore en irréalité. Il en vient à douter de tous et de lui-même. Son identité et son image se transforment. A-t-il peur ? Peut-il encore agir sur les événements ? En définitive, qui est supprimé ? Et quels sont les assassins ? Du fond de ses secrets, de son énigme, le prisonnier nous fait entendre la voix d'un destin. Cette voix est la nôtre. Ne sommes-nous pas tous captifs, incertains sur nos attachements, ignorants de ce qui nous tue ?
Este volumen recoge el esfuerzo de dos historiadores franceses por analizar el peso de la tradición religiosa en la cultura política decimónica de nuestro país. En esta perspectiva se enfoca tres momentos de un mismo fenómeno denominado "revolución conservadora de fundamento religioso": la insurrección de Quito (1809-1812); la derrota de un dirigente progresista, Vicente Rocafuerte (1835-1843); y la dictadura católica de García Moreno (1859- 1875). "¿Por qué los primeros movimientos independentistas se tradujeron en una guerra religiosa dirigida por el obispo que pensaba edificar en Quito la Jerusalén celeste y combatir Babilonia a través de sus adversarios? ¿Qué compromisos logran despejar el conflicto entre un presidente modernizador y una sociedad tradicional? ¿Cómo el primer régimen estable del nuevo Estado puede ser a la vez autoritario, progresista y clerical, queriendo establecer una ciudadanía de base religiosa y persiguiendo al mismo tiempo la modernización del país?". A responder estos interrogantes se orienta esta polémica renterpretación del siglo XIX, que constituye, sin duda alguna, un novedoso aporte a la comprensión de nuestro pasado. Su originalidad entre otros factores, reside en llamar la atención, seria y críticamente, sobre el peso de la tradición religiosa y su influjo en la cultura política, dimensión poco explorada en nuestro análisis histórico.
Este libro reúne un conjunto de estudios que enfocan, desde distintas perspectivas y de manera renovadora, los problemas que atañen a la formación de los Estados-Naciones en los andes. Colaboran en el volumen destacados investigadores que desarrollan estudios antropológicos, sociológicos e históricos en los países andinos. Partiendo de perspectivas regionales, que privilegian las dinámicas de corta duración, las tensiones coyunturales, los movimientos sociales y sus actores; bolivianos, colombianos, ecuatorianos, peruanos y franceses se reunieron para debatir, desde esa base rica de reconstrucciones regionales y coyunturales, sobre un eje de reflexión: La formación de Estados- Naciones en sociedades pluriétnicas a lo largo del siglo y medio de historia post-colonial. Los textos aquí presentados, así como la síntesis de los debates, permitirán a los estudiosos de una é-poca poco conocida acercarse a una base referencial que ofrece, además, una impostergable perspectiva comparativa. En la formación de nuestras sociedades nacionales se estudian: permanencias y cambios sociales, el desarrollo de nuevos tipos de regionalidades y las respuestas a diferentes condiciones exteriores en el surgimiento del imperialismo moderno. En la cristalización de nuestros Estados-Naciones, los trabajos se detienen en un esfuerzo de caracterización y en el análisis de las ideologías y representaciones políticas. La combinación de perspectivas y el debate comparativo hacen de este volumen un aporte de consulta necesaria.
El Norte en la Historia Regionales un libro que incluye once artículos, fruto de la investigación de especialistas peruanos y extranjeros que han abordado el tema. Los grandes tópicos que se analizan son la economía y sociedad entre fines del siglo xviii y el temprano siglo xix. Es decir, enfocan el período neurálgico del tránsito de la Colonia a la República.