Outil devenu classique pour saisir le Nouveau Roman dans sa constitution et sa cohésion, ce livre bénéficie désormais d'une édition nouvelle. Les analyses, maintenues pour l'essentiel, ont été reformulées parfois en vue d'une transparence plus grande. Les ouvrages récents ont été récapitulés et souvent accompagnés d'extraits d'interviews.
Une préface a été jointe, ainsi qu'une étude complémentaire, Les raisons de l'ensemble, dans laquelle Jean Ricardou, tirant parti d'une polémique lancée par Alain Robbe-Grillet, revient sur l'éclosion et l'évolution du mouvement, puis éclaire certains problèmes afférents à l'étude des groupes en littérature.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Ce premier tome de l'Intégrale Jean Ricardou regroupe autour du roman L'Observatoire de Cannes l'ensemble des écrits parus entre 1957 et 1961. Par leur rareté, beaucoup de ces textes constituent pour ainsi dire des inédits et font de ce volume une véritable révélation.
Né en 1932 et disparu en 2016, Jean Ricardou est reconnu par l'Encyclopedia Universalis comme « le chef de file du Nouveau Roman ». Auteur d'ouvrages de fiction d'avant-garde (La prise de Constantinople, Le théâtre des métamorphoses) et d'écrits théoriques rigoureux (Pour une théorie du Nouveau Roman, Nouveaux problèmes du roman.
En 1986, il jette les bases d'une nouvelle discipline, la textique, au développement de laquelle il consacrera les trente dernières années de sa vie.
Un grand nombre des écrits de Jean Ricardou n'étant plus disponibles, Les Impressions nouvelles ont décidé de mettre en oeuvre une Intégrale Jean Ricardou : dix tomes réunissant la totalité des écrits publiés par l'écrivain depuis son premier texte, La loterie, paru en 1956.
En ce début 2018 paraissent les deux premiers tomes.
Né en 1932 et disparu en 2016, Jean Ricardou est reconnu par l'Encyclopedia Universalis comme « le chef de file du Nouveau Roman ». Auteur d'ouvrages de fiction d'avant-garde (La prise de Constantinople, Le théâtre des métamorphoses) et d'écrits théoriques rigoureux (Pour une théorie du Nouveau Roman, Nouveaux problèmes du roman).
En 1986, il jette les bases d'une nouvelle discipline, la textique, au développement de laquelle il consacrera les trente dernières années de sa vie.
Jean Ricardou
Ce quatrième tome de l'Intégrale Jean Ricardou regroupe autour du roman insolite Les lieux-dits, publié originellement chez Gallimard, l'ensemble des écrits parus en 1969 et 1970. Après deux décennies d'oubli, la reparution du livre le plus accessible et le plus populaire de Jean Ricardou est l'occasion de redécouvrir l'écrivain à la fois subtil et drôle qu'il fut.
Né en 1932 et disparu en 2016, Jean Ricardou est reconnu par l'Encyclopedia Universalis comme « le chef de file du Nouveau Roman ». Auteur d'ouvrages de fiction d'avant-garde (La prise de Constantinople), et d'écrits théoriques rigoureux (Pour une théorie du Nouveau Roman), il est également le principal promoteur en France des ateliers d'écriture littéraire.
Il a jeté les bases d'une nouvelle discipline, la textique, au développement de laquelle il consacrera les 30 dernières années de sa vie.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Dans un musée recommandé par un guide touristique, un visiteur apprend du gardien qu'une jeune personne vient de s'intéresser, aussi soigneusement que lui-même, aux toiles du peintre Albert Crucis : il tente de la rejoindre. Peu à peu, dans cette province hantée de conflits, de problèmes étranges, inéluctablement, les deux êtres se trouvent unis par un rapport ambigu. Mais comment ? Et pourquoi ? Tout semble pris, en effet, dans une machination immense, méthodique, minutieuse, par laquelle le plausible se révèle trucage, l'évident inadmissible et l'impossible probable ! Un guide pour touristes se métamorphose en fiction romanesque et un voyage en explication de texte. En tous lieux, les hypothèses se multiplient, aventureuses, mensongères, vraisemblables - indéfiniment. Et, s'ajoutant aux phénomènes qu'il prétend éclaircir, tout commentaire les prolonge et se conteste lui-même, ainsi, à chaque instant...
L'observatoire de Cannes est ce belvédère construit au sommet de l'une des collines qui entourent la ville. On y accède par un funiculaire. La lente ascension du véhicule qui, tout en rapprochant de l'objectif fixé, fait tomber successivement tous les obstacles à la vue et dénude, peu à peu, les divers secteurs du paysage, constitue la représentation assez exacte du mouvement du livre, ce progressif dévoilement, dans un train, sur la plage, parmi les mimosas ou dans la mer, du corps bronzé d'une jeune étrangère. Les différentes étapes de cette mise à nu d'un corps et de l'espace, situées en différents moments du temps, se recomposent selon la temporalité même de la lecture. Et, plutôt que par une juxtaposition linéaire, chacune de ces étapes s'insère dans le mouvement d'ensemble en le mimant, en le traduisant au niveau du moindre détail, comme un microcosme, par le jeu continuel des correspondances entre formes, nombres, couleurs, mouvements, gestes..., par les vertus de l'écriture même - mots à multiples ententes, semi-homonymes, ordre des vocables, rythme des propositions, etc. -, le rendant toujours présent. Le réel n'est ni le simple monde extérieur, ni le pur fantasme, mais la résultante de l'un et de l'autre, leur exacte confluence, qu'une écriture descriptive, telle qu'on vient de la définir, se propose de mettre à jour, à chaque instant.
"Quand il vise un effet de représentation, l'écrit court le péril d'une maladie deux fois chronique : non seulement elle refait surface sans cesse, au fil du temps mais, de plus, c'est le temps même, à l'évidence, qui en constitue la trame. Il s'agit - déjà connu d'Homère dans son Iliade, et commentée ensuite, outre Vinci, notamment par Lessing dans son Laocoon - de l'embarras technique auquel se heurte, sitôt qu'elle devient soigneuse, la représentation écrite du synchrone. Ce problème, je l'ai travaillé à mon modeste tour maintes fois. Si je propose de l'examiner derechef, c'est avec un double souci : fournir un approfondissement (ce qui pourrait conduire à une théorisation moins sommaire) ; offrir une récapitulation (ce qui devrait permettre d'inscrire - à commune enseigne fonctionnelle - une bigarrure de mécanismes assez variés, pour qu'il ressorte, sous cet angle, à quel point le récit romanesque ne traite jamais, à sa manière, diversement, qu'un phénomène général)."
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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1. Objection : la critique, postérieure à la création littéraire, lui est inutile. - II. réponse : à toute création géniale est intérieure, insuffisante mais nécessaire, la réflexion critique de l'écrivain. - III. La critique qu'on en dégage est utile aux créations à venir. - IV. Nécessité d'éduquer le goût et de combattre les préjugés. - V. Intérêt de la critique en elle-même.D'après certains, la critique littéraire est inutile.C'est que, disent-ils, la création littéraire la précède - comme l'inspiration précède la réflexion, - et par conséquent ne lui doit rien.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.