Sillonnant Paris jour et nuit au volant de sa BMW à crédit, Nathan enchaîne les courses Uber pour subvenir aux besoins de ses frères et soeurs. Faisant littéralement corps avec son GPS, Nathan plonge dans un vide assourdissant quand son portable tombe en panne. Suite à un accident, Annie, sa dernière cliente, lui propose de partir vivre en forêt avec Zoé et Etienne au fin fond de l'Alaska.
1783. L'Islande, accablée par la misère, doit encore subir le joug du Danemark. Et le sort de Grimr, devenu orphelin, est plus cruel encore dans ce pays où l'homme se définit d'abord par son lignage. Doté d'une force impressionnante, il se sait capable de rivaliser avec les plus fameux héros de saga même s'il n'est le fils de personne. Il ne lui manque que l'opportunité de prouver sa valeur...
Un buffle pousse de toutes ses forces sur la paroi, enfonçant sa tête
dans la roche pour déplacer une île ; c'est qu'une comète, qui file
dans le ciel, viendra bientôt heurter la surface et exploser ce bout
de terre. Le buffle le sait, il l'a vu dans ses rêves, c'est ce
qu'il dit au varan qui le rejoint dans son effort. C'est ainsi que
commence ce récit, formé de plusieurs histoires courtes où les
animaux occupent seuls le devant de la scène. Au fil de ces récits,
on suit un étourneau perdu en pleine migration, une autruche qui
doute, un jeune éléphant apprenant l'histoire du monde... Cet
ensemble de paraboles d'une grande force d'évocation nous replonge
dans les délices des fables de La Fontaine autant que dans les
images tourmentées du Livre de la Jungle. Habilement, Jérémie Moreau
parvient à décentrer notre regard et à dépasser l'apologue moral
humaniste ; les animaux deviennent des vivants, aux existences et
aux beautés singulières. Après La Saga de Grimr et Penss, Jérémie
Moreau, en pisteur qui sait lire les signes et les traces, continue
d'explorer, dans ce Discours de la Panthère, les chemins qui mènent
aux origines du monde.
Dans ce conte philosophique, l'auteur de la Saga de Grimr, fauve d'or 2018, traduit avec force le regard singulier que Penss porte sur le monde, aux antipodes de celui de l'humanité de ces temps préhistoriques...
À l'aube des temps, Penss, piètre chasseur, passe ses journées à contempler la beauté de la nature. Rejeté par son clan, il est contraint à la survie en solitaire et promis à une mort certaine. Mais au printemps, il arrache à la terre son plus grand secret : tout dans le monde se déplie inéluctablement. Une nouvelle vie commence pour Penss et, il en est certain, un nouvel avenir pour l'humanité...
Plongée d'Armand Bisset, journaliste à la retraite, dans l'errance des mille pages de la misère humaine, de la disqualification sociale de tous ces sans-passé devenus des sans-avenir, dans ce tableau breughélien qu'est la détresse contemporaine, afin de retrouver un nom. Un nom pour une stèle. Un nom en forme de témoignage. Un nom à cet égaré, révolté, acharné, passionné et surtout énigmatique Jeff qui avait croisé son chemin en faisant la manche et que l'on venait de retrouver mort sur un banc. Quelles discontinuations dans sa vie l'avaient conduit à être là aujourd'hui ? Pourquoi cette dissidence ? Qui était-il ? La pagination du livre de la vie d'Armand continue. Jeff en sera le dernier chapitre.
Idole d'une société esclave de la réussite, il incarne la perfection. Max Winson, verni de succès et pourtant infiniment démuni... . Après Le Singe de Hartlepool, le chef-d'oeuvre de Jérémie Moreau, mélange subtil de sobriété et de poésie.
Max Winson n'a jamais perdu un match de sa vie. Adulé par la foule, il n'est pourtant pas celui qu'on croit. Grande carcasse mélancolique à l'allure de Pierrot, il n'est que le pantin d'un père tyrannique. Quand ce dernier devient trop faible pour le coacher, la liberté s'offre à lui avec son cortège de paradoxes...
Suivez, dans le début des années soixante, les pas encore hésitants d'un jeune enfant qui, avec ses mots à lui, vous emmène sur le chemin de sa vie, tiraillé entre une histoire d'amour avec son père et la maltraitance que sa mère lui fait subir. A travers ses larmes, sa perception des adultes, sa volonté de vivre, ce petit bonhomme vous emportera, malgré la douleur des coups reçus, le manque d'amour, dans le monde merveilleux de la vision des enfants. Cet enfant, c'était moi. Cette enfance abîmée, ce fut la mienne. Ce livre est un témoignage.
Cinquante-huit heures pour être père. Une vie tiraillée entre deux versants, entre champs de ruines et plage de sable fin. La volonté d'un homme de stopper l'effilochage de sa vie. Sa lutte sans merci contre son pire ennemi, cet autre lui, qui lui extirpe toute envie de devenir.
Idole d'une société esclave de la réussite, il incarne la perfection. Max Winson, verni de succès et pourtant infiniment démuni... . Après Le Singe de Hartlepool, le somptueux diptyque de Jérémie Moreau, mélange subtil de sobriété et de poésie.
Parce qu'il n'a pas réussi à perdre, Max est responsable de la mise à mort de son adversaire. Dévasté par cette énième victoire, le décès de son père et l'arrestation de son entraîneur, le pantin sublime s'enfuit. Mais la passion du sport l'anime toujours. Et s'il lui fallait juste apprendre une nouvelle manière de jouer ?
Jean-Philippe n'a qu'un rêve : devenir jockey. Né dans le haras tenu par ses parents, le même soir que Belle-Intrigante, il a grandi à ses côtés, et n'est jamais aussi heureux qu'à cheval. Lorsqu'elle met au monde une pouliche, Tempête, il en est certain : elle deviendra un crack ! Le crack qu'attendent ses parents depuis des années et qu'il montera. Mais un soir d'orage vient briser ses espoirs. Tempête, affolée, piétine le dos de Jean-Philippe, qui ne marchera plus. Il devra alors faire de l'impossible une réalité, pour renouer avec son rêve.