Comment sortir d'un modèle de consommation et de production intoxiqué par le capitalisme financier et réinventer l'État social abîmé par l'État néolibéral ? Création de monnaies
locales, épiceries coopératives, parcs éoliens citoyens... Hervé Defalvard analyse ces changements dans nos pratiques quotidiennes comme autant de réponses face à la crise du sens
et de nos relations aux vivants. Encore fragmentée mais véhiculant un nouveau mode de vie, ces alternatives permettent d'entrevoir une société du commun. Translocale, la société du commun dessine des liens entre les territoires, à différentes échelles, pour une gouvernance collective et polycentrique des biens communs. C'est pourquoi
une large place est faite dans ce livre aux initiatives locales et aux acteurs qui construisent, sur les territoires, des solidarités relatives à l'emploi, l'habitat, la santé, la culture, pour une
société inclusive et durable. La transition écologique et sociale est urgente : pour la faire advenir, de nouvelles institutions sont à inventer.
Qu'est-ce que l'économie ? Une science naturelle dont les experts seraient les seuls capables de comprendre l'infinie complexité ? L'observation toujours plus fine des lois intangibles du marché qui auraient seules le pouvoir de faire le bien des humains sur la planète entière ? À
force de discours sentencieux qui ont l'apparence de l'évidence, nous voici sommés de croire en une série de dogmes : l'homme n'est mû que par l'intérêt individuel, le travail est un coût et le capital une valeur intouchable, le profit est le but final de l'entreprise, l'efficacité prime
sur la justice, la croissance fait le bonheur et si les pauvres n'ont pas d'emploi c'est qu'ils le veulent bien...
Ce livre renverse ces pseudo-certitudes et démontre qu'elles sont fondées sur une vision partisane et partielle de l'économie. En dix leçons magistrales, Hervé Defalvard déconstruit méthodiquement les postulats dominants. Il les replace dans leur contexte historique, celui d'une
conception rétrécie de l'économie à qui les grands prêtres du néolibéralisme ont depuis trente ans ôté toute dimension morale et politique trahissant ainsi, sans oser l'avouer, les pères du libéralisme comme Adam Smith et Turgot. Loin de se limiter à cette critique, cet ouvrage
montre que l'économie peut être à la fois sociale, solidaire et efficace.
Le temps est en effet venu de dépasser les logiques infirmes du marché. L'alternative ne consiste pas à déléguer à l'État le soin de tout gérer, elle est de travailler à la construction de biens communs qui bénéficient à tous.
N'en déplaise aux affirmations de Jean Tirole, récent prix Nobel, l'économie n'est pas neutre. Avec L'Imposture économique de Steve Keen, La Révolution de l'économie [en dix leçons] est une pièce essentielle au nécessaire enseignement pluraliste de l'économie réclamé en France et
dans le monde entier.
Hervé Defalvard est docteur en économie et maître de conférences à l'université Paris-Est Marne-la-Vallée (Upem). Auteur de plusieurs ouvrages, dont Fondements de la microéconomie (de Boeck, 2007) et La Pensée économique néoclassique (Dunod, 2000), il oriente ses recherches vers le développement de l'économie sociale et solidaire.
Le solidarisme de Léon Bourgeois devrait nous inspirer pour faire de cette crise du Covid-19 non pas un moment éphémère de solidarité, mais bien le début d'une nouvelle humanité solidaire.
Comment éclairer, à partir de nos activités de recherche, ce qui nous arrive aujourd'hui ainsi que les conséquences que nous pouvons en tirer pour le « jour d'après » ? Le questionnement initié par les PUG me donne l'occasion de mettre en lumière le solidarisme de Léon Bourgeois. Même s'il a été quelque peu exhumé ces dernières années, celui-ci reste un grand oublié de notre histoire collective.
En nouant un dialogue avec la psychanalyse,l'auteur, économiste, propose une nouvelle lecture de la mondialisation libérale. A partir de la société française, l'ouvrage en déchiffre la grammaire au point de croisée du mythe, des lois et de la vie quotidienne des marchés. Ce faisant, il renvoie aux registres lacaniens de l'Imaginaire, du Symbolique et du Réel. Hervé Defalvard est économiste, maître de conférences à l'université de Paris-Est Marne-la-Vallée et membre d'ALEF(Association de lectures et d'études freudiennes).
L'écroulement des pays communistes semble avoir clos tout débat sur l'avenir de nos sociétés. De l'Est à l'Ouest, du Nord au Sud, aucun salut ne serait envisageable en dehors des lois du marché : un marché universel et intemporel, un marché composé d'individus mus par leurs intérêts privés que vient harmoniser, pour le bonheur de tous, la libre concurrence. Pourtant, tout au long de l'histoire, le marché a recouvert des réalités sociales fort diverses. Perçu tantôt comme facteur de chaos - dans la cité grecque - tantôt comme moteur de la société - dans l'État-nation -, il a toujours été l'objet d'un règlement politique. Le XXIe siècle sera peut-être celui de l'économie de marché, mais laquelle ? Celle d'un marché soumis à la loi du plus fort, ou celle d'un marché régulé par une autorité internationale ? Le livre d'Hervé Defalvard est un antidote puissant à la pensée unique. C'est aussi une relecture originale et passionnante de grands auteurs comme Aristote ou Adam Smith, bien souvent caricaturé par ceux-là mêmes qui se réclament de lui.
Quels sont les liens entre culture et économie sociale et solidaire ? Quels enjeux cela représente-t-il pour les acteurs cultuels d'une part, et ceux de l'ESS, d'autre part ?
Si les acteurs culturels sont restés jusqu'à présent très étrangers au monde coopératif et l'ESS s'est peu appuyée sur le secteur culturel, il n'en reste pas moins que de nombreux exemples concrets se sont déployés ces dernières années.
Cet ouvrage en dresse un état des lieux à travers les thèmes des territoires (ruraux, urbains), de la gouvernance et de l'international.
Pour cela, il procède d'abord par l'exemple pour ensuite monter en généralité.
Ainsi, il met en avant de nouvelles perspectives pour ces deux mondes à la recherche d'émancipation et de bien vivre.
De multiples initiatives portées par l'économie sociale et solidaire et le mouvement des communs se déploient sur les territoires, tout en faisant système à de plus larges échelles régionale, nationale et mondiale. Elles renforcent un socle commun de nouvelles solidarités en matière d'emploi, d'énergie, d'habitat, de santé, de culture, pour une économie inclusive et plus durable, et ce à travers plusieurs axes comme l'écologie, le numérique ou encore la démocratie et la coopération.
Du 12 au 19 juillet 2019 s'est tenu à Cerisy, avec le soutien du Cercle des partenaires de Cerisy, le colloque « Territoires solidaires en commun : controverses à l'horizon du translocalisme ». Cette réflexion collective a donné une large place aux acteurs de terrain et à des récits d'expérience, en France ou ailleurs.
Le colloque a fait surgir des points de croisement inattendus entre des initiatives très différentes et des formes de solidarité mises en jeu. Il a surtout permis d'aborder des aspects concrets et opérationnels de construction d'un projet politique qui ne soit pas celui de microsociétés qui se referment sur elles-mêmes, mais bien d'une société du commun.
Ouvrage publié avec le soutien de la chaire d'économie sociale et solidaire, de l'Université Gustave-Eiffel, de la CASDEN, du Cnam - LISE/CNRS, et de l'association La Coop des Communs.
LE SITE COMPAGNON (à venir) DE CE LIVRE permet d'accéder à tous les contenus produits lors de la semaine d'échanges du colloque et de prolonger la réflexion.