Le théâtre de Berio traverse toute la deuxième moitié du XXe siècle, il respire les expériences des avant-gardes du théâtre parlé, il interroge le lieu même du théâtre, il explore avec la musique de nouveaux espaces expressifs de la scène, il fait évoluer son écriture, il expérimente, il joue avec les formes et les gestes de l'opéra, avec la musique du passé et du présent, il « compose » la scène avec une dramaturgie en même temps complexe, expressive et lisible. Il est une aventure à laquelle il faut se confronter afin de comprendre le « présent » de la dramaturgie musicale. (articles en français, anglais et italien)
Le théâtre de Berio traverse toute la deuxième moitié du XXe siècle, il respire les expériences des avant-gardes du théâtre parlé, il interroge le lieu même du théâtre, il explore avec la musique de nouveaux espaces expressifs de la scène, il fait évoluer son écriture, il expérimente, il joue avec les formes et les gestes de l'opéra, avec la musique du passé et du présent, il « compose » la scène avec une dramaturgie en même temps complexe, expressive et lisible. Il est une aventure à laquelle il faut se confronter afin de comprendre le « présent » de la dramaturgie musicale. (articles en français, anglais et italien)
Le théâtre musical a été au coeur de la production et de la réflexion musicale d'avant-garde dans les années soixante. Giordano Ferrari nous propose aujourd'hui de l'appréhender, en délimitant son champ d'observation par rapport à trois critères, à trois données : une époque, les années soixante, des auteurs dont la nationalité renvoie à une culture : la culture italienne et parmi ces auteurs, des compositeurs - Luciano Berio, Bruno Maderna et Franco Evangelisti.
Les années 1970 se présentent comme un tournant riche et contrasté pour la dramaturgie musicale. En effet, la génération qui a grandi dans l'esprit des avant-gardes des années 1950 et 1960 commence à occuper la scène des théâtres d'opéra en portant un regard critique et une expérience dans des genres dramatiques alternatifs ou nouveaux. L'opéra perd son rôle de genre phare et devient tout simplement une institution.
Sequenza III de Luciano Berio réunit une série de problématiques centrales pour la musique expérimentale du début des années 1960 qui sont encore aujourd'hui source de débats. En effet, cette oeuvre nous oblige à réfléchir sur le renouvellement de l'écriture vocale ; sur le rapport dialectique entre oeuvre en interprète ; sur l'ouverture de l'oeuvre ; sur le rôle joué par l'interprète dans le travail du compositeur ; sur les relations entre phonème et parole, parole et son, voix et corps, voix et signification et, enfin, sur la théâtralité du fait musical.
Dernier volet d'une recherche "Dramaturgie Musicale Contemporaine en Europe", ces réflexions reviennent sur le débat du "présent" des oeuvres scéniques, mais aborde également les questions liées à la production. Il ne s'agit pas de constater la mort ou la renaissance de l'opéra traditionnel, mais de s'intéresser aux aspects de la production la plus récente à travers ce que les compositeurs d'aujourd'hui entretiennent avec les "restes" de cette forme extrêmement chargée d'histoire.
Le style, la conception harmonique, les processus de composition, l'écriture vocale, peuvent-ils "dessiner" une scène dramatique ? Dans quelle mesure aujourd'hui est-il important de connaître les exigences de la scène théâtrale pour réaliser une oeuvre destinée à une représentation ?
La parole sur la scène d'un spectacle de dramaturgie musicale est ici étudiée sous différents aspects. La parole en tant que voix chantée, enregistrée, manipulée ; en tant que contenu, dans la représentation, et en tant que matériel sonore ; et ce dans le cadre d'un théâtre fondé sur le rapport son-image (multimédia, inter-média, théâtre d'art).