Interroger le fanatisme de la vérité qui gouverne la philosophie, reconnaître la vie seule pour source de toute valeur, l'indépendance pour la vertu suprême du philosophe, et rechercher une réconciliation inédite de l'art et de la science : tel est pour Nietzsche le sens du gai savoir.
Publié en 1882, réédité et augmenté en 1887, cet ouvrage met en oeuvre les principaux thèmes de la
pensée de Nietzsche, dont celui de l'éternel retour, qu'il introduit ici pour la première fois. L'auteur y déploie le projet d'une guérison de l'humanité, d'un regain de force et d'amour de la vie : « suprême espérance » qui ne saurait se conquérir que dans la douleur... et dans l'ivresse.
Dossier
1. La force de vivre : comment surmonter les idéaux maladifs ?
2. La philosophie de l'avenir : une thérapeutique culturelle
3. Le gai savoir : l'affirmation de la vie
o Glossaire des principales notions de la philosophie de Nietzsche
Édition enrichie (Introduction, notes, chronologie et bibliographie)Ce livre [...] semble être écrit dans le langage d'un vent de dégel : on y trouve de la pétulance, de l'inquiétude, des contradictions et un temps d'avril, ce qui fait songer sans cesse au voisinage de l'hiver, tout autant qu'à la victoire sur l'hiver, à la victoire qui arrive, qui doit arriver, qui est peut-être déjà arrivée... La reconnaissance rayonne sans cesse, comme si la chose la plus inattendue, ce fut la guérison.
« Gai savoir » : qu'est-ce sinon les saturnales d'un esprit qui a résisté patiemment, sévèrement, froidement, sans se soumettre, mais sans espoir, - et qui maintenant, tout à coup, est assailli par l'espoir de guérison, par l'ivresse de la guérison ? [...] « Incipit tragædia » - est-il dit à la fin de ce livre d'une simplicité inquiétante : que l'on soit sur ses gardes ! Quelque chose d'essentiellement malicieux et méchant se prépare : incipit parodia, cela ne laisse aucun doute...
Friedrich Nietzsche.
Ecrit entre 1881 et 1887, publié une première fois en 1882, dans une version incomplète, repris et parachevé ensuite, Le Gai Savoir confirme et renforce le radicalisme nietzschéen. Les grands thèmes de sa réflexion sont désormais parvenus à leur pleine maturité. L'idéal, la nécessité de l'héroïsme en philosophie, l'analyse de la décadence, mais aussi le principe de l'éternel retour, le mythe de Zarathoustra, la connaissance, la religion : c'est un véritable bréviaire du « nietzschéisme » qui apparaît au fil des pages.
Traduction de Henri Albert, revue par Marc Sautet.
Introduction et notes par Marc Sautet.
"Ainsi parlait Zarathoustra est sans conteste le livre le plus déroutant d'un philosophe lui-même inclassable.
Nietzsche prétendait par là donner à l'humanité la "Bible de l'avenir", une Bible profane qui supplanterait toutes les autres. D'où l'étrangeté et l'indéfinissable beauté de cet hymne à la vie pleine et entière. "Peut-être Zarathoustra appartient-il tout entier à la musique : il est en tout cas certain qu'il présupposait une véritable renaissance de l'art d'écouter", écrit Nietzsche dans Ecce Homo de ce "livre pour tous et pour personne". Quoi de plus naturel alors que de faire entendre les meilleurs morceaux de cette musique inouïe ?
Le risque d'une lecture à voix haute était certes de céder à l'exaltation romantique, mais Thierry Frémont a su trouver la juste tonalité lyrique, qui permet d'exprimer l'enthousiasme sans mièvrerie.
Volume 1 : L'ouvrage débute par le déclin de Zarathoustra, qui n'hésite pas à se perdre d'abord pour mieux se retrouver par la suite. Pour devenir peu à peu ce qu'il est, à savoir le prophète de l'éternel retour du semblable, ce porte-parole exotique de la pensée de Nietzsche s'engage ainsi dans un voyage pour l'essentiel intérieur, jalonné de rêves éveillés, dans le but de sortir l'humanité de son "profond sommeil" et lui indiquer la voie de la grandeur, de la victoire sur soi."
Claude Colombini & Yannis Constantinidès
« Je viens des hauteurs que nul oiseau n'a jamais atteintes ».
Génie ou folie ? Ecce Homo est l'autobiographie philosophique de Nietzsche, son dernier ouvrage avant qu'il ne sombre dans la démence.
Il y défend, avec une verve exceptionnelle, l'originalité de son oeuvre et se construit sa propre légende.
Traduit de l'allemand par Henri Albert
« Combien de sang et d'horreur au fond de toutes les "bonnes choses" !... » écrit Nietzsche. La Généalogie de la morale applique ce principe désacralisant : l'idéal moral (ascétique) a désormais un prix, payable « en livre de chair ». Principe cynique, qui découvre les pieux mensonges et les faux-semblants (autrement dit, bons sentiments et saintes intentions).
Les hommes « modernes », de « progrès », ont là un miroir pour leurs interdits, leurs impuissances et leurs malentendus : la mièvrerie du consensus démocratique, la moraline du troupeau, les passions tristes qui rabotent les aspérités de la vie, la phobie de l'autorité (le « misarchisme »), la névrose généralisée du salut par l'art, la science ou la religion.
Mesurons ce que l'animal humain a perdu dans l'affaire - l'innocence et la joie de l'affirmation première de la force, la vraie méchanceté, la distance, la noblesse - et son nouvel infini : réinventer un sens fort après des millénaires de sens faible.
Parue en 1872, La Naissance de la tragédie est l'acte de naissance d'un philosophe convaincu que seule la confrontation avec ce qui nous est étranger nous donne accès à nous-mêmes.
En interrogeant la genèse de la tragédie antique à partir des pulsions que sont l'apollinien et le dionysiaque, Nietzsche met en lumière le sens du pessimisme propre à la Grèce présocratique. Ce "pessimisme de la force", lucide quant au caractère douloureux de la vie humaine, n'exclut pas, mais au contraire renforce le désir d'exister. Par contraste, Nietzsche interroge également une autre forme de pessimisme : le nihilisme dont souffre l'Europe moderne, conséquence paradoxale du rationalisme socratique.
La Naissance de la tragédie inaugure ainsi une forme de philosophie radicalement nouvelle : une philosophie qui, contre la rationalité triomphante, met au jour le fond pulsionnel de toute activité humaine, et qui s'attache à comparer et à évaluer les cultures, en vue de mieux comprendre le présent et de transformer l'avenir.
Dans L'Antéchrist, au titre volontairement équivoque, le Christ est étrangement épargné, tandis que la charge vise les "chrétiens". Le christianisme, dit Nietzsche, est une invention de l'apôtre Paul, qui falsifie la "bonne nouvelle" du Christ pour en faire une "foi", le "mensonge sacré" d'une morale de la négation de la vie sous le symbole de la Croix : "Ce qui est chrétien, c'est la haine contre l'esprit, contre la fierté, le courage, la liberté, le libertinage de l'esprit ; ce qui est chrétien, c'est la haine contre les sens, contre les joies des sens, contre la joie tout court..."
Bien plus qu'un pamphlet antireligieux et anticlérical, ce livre est une critique implacable et une généalogie de la morale, des idéaux du prêtre ascétique, de la "foi". Ces croyances, selon Nietzsche, persistent dans l'athéisme des "libres penseurs", et le "christianisme" se survit dans les "idées modernes", la foi dans la morale, la "vérité", le progrès, l'esprit de troupeau.
Nietzsche, sans le connaître véritablement, y inclut ce qu'il appelle "socialisme", qui escamote la réalité pour lui substituer des idéaux négateurs, grégaires, moralisateurs et nationalistes inspirés par la "volonté de vengeance" des "faibles". Cet avatar du "christianisme" fait étrangement songer à ce qu'on appelle aujourd'hui populisme ou fascisme.
Edition enrichie (introduction, notes, chronologie et bibliographie)
Le problème de la valeur du vrai s'est présenté à nous, - ou bien est-ce nous qui nous sommes présentés à ce problème ? Qui de nous ici est Oedipe ? Qui la Sphinx ? C'est, comme il semble, un véritable rendez-vous de problèmes et de questions. - Et, le croirait-on ? Il me semble, en fin de compte, que le problème n'a jamais été posé jusqu'ici, que nous avons été les premiers à l'apercevoir, à l'envisager, à prendre le risque de le traiter. Car il y a des risques à courir, et peut-être n'en est-il pas de plus grands.
Friedrich Nietzsche.
C'est d'abord à une radicale remise en question de la vérité que procède Nietzsche dans Par-delà le bien et le mal (1886). Ce texte d'une écriture étincelante, férocement critique, met en effet au jour, comme un problème majeur jusque-là occulté, inaperçu, celui de la valeur. Il y destitue les positions philosophiques passées et présentes (autant de croyances), et stigmatise, en les analysant un à un, l'ensemble des préjugés moraux qui sous-tendent notre civilisation. L'entreprise, pourtant, n'est pas uniquement négative : elle débouche sur l'annonce, dans le prolongement d'Ainsi parlait Zarathoustra, de « nouveaux philosophes » - « philosophes d'un dangereux peut-être » qui devront désormais assumer l'inflexible hypothèse de la vie comme « volonté de puissance ».
Traduction de Henri Albert, revue par Marc Sautet.
Présentation et notes de Marc Sautet.
Index établi par Véronique Brière - Nouvelle édition.
Livre de la maturité, Humain, trop humain ouvre la deuxième période de la pensée nietzschéenne. Le philosophe a trouvé le style d'écriture qu'il n'abandonnera plus - la forme aphoristique - et l'objet qui l'occupera toujours - l'analyse des moeurs et de la culture.
Dans ce second volume, composé d'Opinions et sentences mêlées et du Voyageur et son ombre, Nietzsche aborde des sujets de tous ordres : l'enseignement, la mode, le christianisme, le châtiment, les Grecs... Au lieu de proposer un exposé dogmatique, il procède, tel le voyageur sans attaches, par essais et expérimentations. Mais derrière le caractère apparemment hétéroclite de l'oeuvre, c'est bien à une étude des moeurs et, à travers elle, à une critique de la morale que Nietzsche s'emploie. Pour lui, en effet, la morale telle qu'elle s'est développée dans la tradition philosophique a masqué derrière les lumières de la raison ce qui est perçu comme une faiblesse : les pulsions, l'irrationnel, l'« ombre » en chacun de nous - ces choses injustement mises au rebut alors qu'elles constituent la réalité profonde de la vie et que Nietzsche appelle le « trop humain » de l'humain.
À sa parution en 1878, Humain, trop humain laisse les lecteurs perplexes : on n'y reconnaît pas l'auteur de La Naissance de la tragédie. Pourtant, la rupture entre les deux ouvrages n'est pas aussi radicale qu'on a voulu le penser. C'est bien plutôt un mouvement d'affirmation de soi, profond et déterminant, qui se manifeste dans ce nouveau livre. Libéré de ses influences passées, Nietzsche réinvestit ses interrogations sur un mode nouveau et, ce faisant, consolide sa propre manière de philosopher.
L'évolution la plus frappante est stylistique : Nietzsche adopte pour la première fois la forme aphoristique, conforme à sa pensée, anti-dogmatique, qui procède par essais, hypothèses, multiplication des points de vue. D'où un changement de méthodologie : à rebours de la tradition philosophique, il rejette les perspectives fixistes de la métaphysique et prône une logique interprétative. Se plaçant sur le terrain de la psychologie, il enquête sur les méandres de l'âme humaine, reconnaissant que tout ce qui se produit dans la réalité n'est pas entièrement imputable à la raison, mais bien davantage à des processus infra-conscients - instincts, pulsions, valeurs -, qui constituent le « trop humain » de l'humain.
Le «bien», le «mal» : ces «valeurs», qui infléchissent nos pensées, nos jugements et nos actions, nous semblent évidentes, voire naturelles. À tort, nous dit Nietzsche. Ce sont en réalité des habitudes qui nous sont inculquées, depuis les temps archaïques, par les châtiments les plus cruels. Pire : loin d'être une marque d'humanité évoluée, elles sont le symptôme d'une civilisation malade de sa morale.
Aux yeux de Nietzsche, le véritable coupable est la religion chrétienne qui, depuis deux millénaires, a imposé un système de valeurs essentiellement hostile aux instincts premiers de la vie. L'homme «moderne» a forgé sa conscience morale dans la conviction d'avoir fauté, instillant en lui remords et veulerie. Médecin de la civilisation, le philosophe appelle de ses voeux un renversement de cette forme pathologique de la morale - renversement qui redonnera à la vie sa noblesse et à l'homme sa joie, sa force, sa santé.
Dossier :
1. Temporalités de la généalogie : histoire, évolution, élevage
2. Fondements de la généalogie : culture, droit et morale.
Edition enrichie (Introduction, notes, index et bibliographie)
Humain, trop humain, avec ses deux continuations, est le monument commémoratif d'une crise. Je l'ai intitulé : un livre pour les esprits libres, et presque chacune de ses phrases exprime une victoire ; en l'écrivant, je me suis débarrassé de tout ce qu'il y avait en moi d'étranger à ma vraie nature. Tout idéalisme m'est étranger. Le titre de mon livre veut dire ceci : là où vous voyez des choses idéales, moi je vois... des choses humaines, hélas ! trop humaines ! [...] On trouvera ce livre sage, posé, parfois dur et ironique. On dirait qu'un certain « intellectualisme » au goût aristocratique s'efforce constamment de dominer un courant de passion qui gronde par en dessous.
Friedrich Nietzsche.
Commencé en 1876, et achevé au début de 1878, le premier livre de Humain, trop humain, qui comporte 638 aphorismes, a été pour l'essentiel dicté à Peter Gast, alors étudiant à Bâle. Il paraîtra le 30 mai 1878, pour saluer le centième anniversaire de la mort de Voltaire, « l'un des plus grands libérateurs de l'esprit ». Le second livre contient deux écrits distincts, Opinions et sentences mêlées et Le Voyageur et son ombre, qui seront quant à eux publiés l'un en 1879 et l'autre en 1880. Nietzsche s'est désormais libéré des influences qui pesaient sur lui et son radicalisme trouve enfin son expression la plus ferme. Il pourfend la métaphysique traditionnelle, affronte le problème de l'éthique, développe sa critique du christianisme, renforce sa réflexion sur l'art et aborde des sujets aussi divers que le mariage, la femme, les rapports humains, la violence entre les hommes...
Révision de la traduction, notes et commentaires par Angèle Kremer-Marietti.
Dès les années 1880, Friedrich Nietzsche projette un ouvrage qui exposerait sa philosophie, mais il l'abandonne en 1888. Juste après sa mort, sa soeur Élisabeth établit le texte à partir de fragments, selon le plan laissé par l'auteur en mars 1887 : ainsi est publié La Volonté de puissance. Essai de transmutation de toutes les valeurs, considéré un temps comme majeur, notamment par Heidegger et Deleuze, puis tenu pour un montage falsificateur. Le Nihilisme européen forme la première partie des quatre livres annoncés : ce sont 86 fragments qui dressent un bilan de la situation philosophique de l'Occident moderne à la fin du XIXe siècle, caractérisé par le nihilisme d'une société malade, épuisée, décadente, « où le faible se nuit à lui-même ». Nietzsche analyse l'essence du nihilisme comme une dévalorisation de la vie et de l'existence. Il y voit trois responsables (le christianisme, l'esprit rationnel et critique) et leur donne un nom (entre autres : Kant, Rousseau, Schopenhauer, Wagner). Une édition annotée et postfacée par Jérôme Solal.
Contient :
- Le Gai Savoir
- Ainsi parlait Zarathoustra
- Par-delà bien et mal
- Généalogie de la morale
- Le Cas Wagner
- Le Crépuscule des idoles
- L'Antéchrist
- Ecce Homo
- Nietzsche contre Wagner
Avant-propos de Raphaël Enthoven.
Dans Aurore (1881), Nietzsche poursuit l'entreprise de critique radicale de la morale commencée dans Humain, trop humain, et pose ainsi les jalons d'un projet philosophique dont ses dernières oeuvres, de Par-delà bien et mal à Ecce homo, seront le couronnement.
Le philosophe s'impose ici comme un travailleur des ténèbres, forant le fond de la civilisation pour mettre au jour les origines plus ou moins nobles des idéaux, des croyances et des moeurs, saper les fondements de la morale et faire vaciller nos certitudes. Prônant la libération de la pensée, il en appelle à l'affirmation de nouvelles valeurs. Et il nous montre, à travers cette série de fragments placés sous le signe de la belle humeur, que l'étonnement et le scepticisme sont au principe de toute philosophie : « Un livre comme celui-ci n'est pas fait pour être lu d'un seul tenant ou à voix haute, mais pour être consulté, notamment en promenade ou en voyage. On doit pouvoir sans cesse y mettre le nez, puis le relever, et ne plus rien trouver d'habituel autour de soi. »
© Flammarion, Paris, 2012
Couverture : Virginie Berthemet ©
VO : Morgenrte Gedanken über die moralischen VorurteileFlammarion
Ce texte posthume, dont Nietzsche avoua l'importance dans son orientation vers la philosophie, fut dicté à l'un de ses amis en 1873. L'auteur de La Naissance de la tragédie y expose une conception du langage qui restera la même tout au long de son oeuvre.Il s'y attaque à la prétention philosophique d'élaborer un système comme une «pyramide de concepts ». Contre l'idée d'un discours entièrement rationnel, il fait valoir les droits de la métaphore, cette force instinctive qui produit des images, bien avant que l'homme ne songe à établir une rigueur théorique fondée sur les distinctions lexicales et les conventions morales.Le philologue est ainsi devenu philosophe, mais son style sera celui d'un « poète-prophète ».
Présentation, traduction et commentaire de Marc de Launay.
Marc de Launay est chercheur aux Archives Husserl de Paris (ENS-Ulm). Il a traduit des philosophes allemands (Kant, Schelling, Nietzsche, Husserl, Cohen, Rosenzweig, Scholem, Cassirer, Adorno, Habermas, Blumenberg) et vient de recevoir le Grand Prix Etienne Dolet. Il dirige l'édition des oeuvres de Nietzsche dans La Pléiade.
A deluxe, high-quality edition of Friedrich Nietzsche’s seminal work Beyond Good and Evil is one of the final books by German philosopher Friedrich Nietzsche. This landmark work continues to be one of the most well-known and influential explorations of moral and ethical philosophy ever conceived. Expanding on the concepts from his previous work Thus Spoke Zarathustra, Nietzsche adopts a polemic approach to past philosophers who, in his view, lacked critical sense in accepting flawed premises in their consideration of morality. The metaphysics of morality, Nietzsche argues, should not assume that a good man is simply the opposite of an evil man, rather merely different expression of humanity’s common basic impulses. Controversial in its time, as well as hotly debated in the present, Nietzsche’s work moves beyond conventional ethics to suggest that a universal morality for all human beings in non-existent – perception, reason and experience are not static, but change according to an individual’s perspective and interpretation. The work further argues that philosophic traditions such as “truth,” “self-consciousness” and “free will” are merely inventions of Western morality and that the “will to power” is the real driving force of all human behaviour. This volume: Critiques the belief that actions, including domination or injury to the weak, can be universally objectionable Explores themes of religion and “master and slave” morality Includes a collection of stunning aphorisms and observations of the human condition Part of the bestselling Capstone Classics Series edited by Tom Butler-Bowdon,this collectible, hard-back edition of Beyond Good and Evil provides an accessible and insightful Introduction by leading Nietzsche authority Dr Christopher Janaway. This deluxe volume is perfect for anyone with interest in philosophy, psychology, science, history and literature.
Le Zarathoustra est peut-être le texte allemand le plus important depuis la Bible de Luther. La traduction de Georges-Arthur Goldschmidt en restitue la force et la joie manifeste. Des créateurs majeurs de l'Art Brut en accompagnent pour la première fois la danse multicolore. Aloïse, Carlo, Darger, Gill, Lesage, Pigeon, Tripier, Tschirtner et Wlfli, notamment, tissent avec Nietzsche un dialogue musical composé.
Friedrich Wilhelm Nietzsche était un philosophe allemand, critique culturel, compositeur, poète, écrivain et philologue dont le travail a exercé une profonde influence sur l'histoire intellectuelle moderne. Il a commencé sa carrière en tant que philologue classique avant de se tourner vers la philosophie.
A startling and thought-provoking work from one of the most powerful philosophers in the Western canon Thus Spoke Zarathustra: A Philosophy Classic, is Friedrich Nietzsche's classic masterpiece of philosophy and literature. Nietzsche writes from the perspective of Zarathustra who, after years of meditation, has come down from a mountain to provide his wisdom to an unsuspecting world. He offers enduring observations on God, the Übermensch, the will to power, and the nature of human beings. This deluxe hardback Capstone edition includes an insightful introduction from leading Nietzsche scholar Dirk R. Johnson Perfect for students and scholars of philosophy, literature and history, Thus Spoke Zarathustra: A Philosophy Classic belongs in the libraries of anyone interested in the philosophy of Nietzsche and in his powerful explorations of God, life, power, and humanity.
Extrait : "Ces psychologues anglais à qui nous sommes redevables des seules tentatives faites jusqu'à présent pour constituer une histoire des origines de la morale, nous présentent en leur personne une énigme qui n'est pas à dédaigner ; j'avoue que, par cela même, en tant qu'énigmes incarnées, ils ont sur leurs livres un avantage capital, ils sont eux-mêmes intéressants !"
Extrait : "Je vous nomme trois transformations de l'esprit : comment l'esprit devient chameau, comment le chameau devient lion, et comment enfin le lion devient enfant. Il y a bien des choses qui sont lourdes pour l'esprit, pour l'esprit fort et solide qui est plein de respect : sa force réclame les choses lourdes et les plus lourdes."
Extrait : "La volonté du vrai - qui nous égarera encore dans bien des aventures - cette fameuse véracité, dont tous les philosophes jusqu'à présent on parlé avec vénération : que de questions cette volonté du vrai n'a-t-elle pas déjà soulevé pour nous? Quelles singulières questions, dangereuses, et problématiques? C'est déjà une longue histoire, - et cependant il semble qu'elle ne vienne que de commencer?"