LA DOCTRINE DU BUT DE LA VIE. - J'ai beau regarder les hommes, soit avec un regard bienveillant, soit avec le mauvais oeil, je les trouve toujours occupés, tous et chacun en particulier, à une même tâche : à faire ce qui est utile à la conservation de l'espèce humaine. Et ce n'est certes pas à cause d'un sentiment d'amour pour cette espèce, mais simplement puisque, en eux, rien n'est plus ancien, plus fort, plus inexorable, plus invincible que cet instinct, - puisque cet instinct est précisément l'essence de notre espèce et de notre troupeau.
Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
BnF collection ebooks - "Je vous nomme trois transformations de l'esprit : comment l'esprit devient chameau, comment le chameau devient lion, et comment enfin le lion devient enfant. Il y a bien des choses qui sont lourdes pour l'esprit, pour l'esprit fort et solide qui est plein de respect : sa force réclame les choses lourdes et les plus lourdes."
Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Nietzsche. C'est à Turin, en 1888, que Friedrich Nietzsche vit la dernière étape de sa vie consciente. Deux ans après Par-delà le bien et le mal, et immédiatement après Le Cas Wagner, Le Crépuscule des idoles, les Dithyrambes à Dionysos et L'Antéchrist, le philosophe au marteau éprouve un sentiment perpétuel de joie qu'il traduit dans son dernier manuscrit: Ecce Homo, "Voici l'Homme", brève autobiographie philosophique achevée en à peine trois semaines, mais sans doute le livre le plus important pour comprendre sa pensée. Juste avant qu'une crise de démence emporte définitivement sa lucidité, l'auteur du Gai Savoir et de Ainsi parlait Zarathoustra y donne le moyen d'interpréter correctement son oeuvre, ne souhaitant surtout pas qu'on le prenne pour un philosophe ou un idéaliste vertueux élaborant des concepts et cherchant la Vérité. Il y met en avant une casuistique de l'égoïsme comme alternative aux règles posées par la morale et s'y montre, ainsi que dans les lettres qu'il adresse alors à ses amis, comme la synthèse de Dionysos et du Crucifié, où ce qui est avant tout en jeu est l'affirmation inconditionnelle de la vie. En brefs chapitres d'une écriture aussi limpide que virtuose - Pourquoi je suis si sage, Pourquoi je suis si avisé, Pourquoi j'écris de si bons livres, Pourquoi je suis un destin - il nous dit: "Regardez, voici Nietzsche, voici l'Homme, voici Dionysos, voici Dieu !"
"Ainsi parlait Zarathoustra est sans conteste le livre le plus déroutant d'un philosophe lui-même inclassable.
Nietzsche prétendait par là donner à l'humanité la "Bible de l'avenir", une Bible profane qui supplanterait toutes les autres. D'où l'étrangeté et l'indéfinissable beauté de cet hymne à la vie pleine et entière. "Peut-être Zarathoustra appartient-il tout entier à la musique : il est en tout cas certain qu'il présupposait une véritable renaissance de l'art d'écouter", écrit Nietzsche dans Ecce Homo de ce "livre pour tous et pour personne". Quoi de plus naturel alors que de faire entendre les meilleurs morceaux de cette musique inouïe ?
Le risque d'une lecture à voix haute était certes de céder à l'exaltation romantique, mais Thierry Frémont a su trouver la juste tonalité lyrique, qui permet d'exprimer l'enthousiasme sans mièvrerie.
Volume 1 : L'ouvrage débute par le déclin de Zarathoustra, qui n'hésite pas à se perdre d'abord pour mieux se retrouver par la suite. Pour devenir peu à peu ce qu'il est, à savoir le prophète de l'éternel retour du semblable, ce porte-parole exotique de la pensée de Nietzsche s'engage ainsi dans un voyage pour l'essentiel intérieur, jalonné de rêves éveillés, dans le but de sortir l'humanité de son "profond sommeil" et lui indiquer la voie de la grandeur, de la victoire sur soi."
Claude Colombini & Yannis Constantinidès
"Ainsi parlait Zarathoustra est sans conteste le livre le plus déroutant d'un philosophe lui-même inclassable.
Nietzsche prétendait par là donner à l'humanité la "Bible de l'avenir", une Bible profane qui supplanterait toutes les autres. D'où l'étrangeté et l'indéfinissable beauté de cet hymne à la vie pleine et entière. "Peut-être Zarathoustra appartient-il tout entier à la musique : il est en tout cas certain qu'il présupposait une véritable renaissance de l'art d'écouter", écrit Nietzsche dans Ecce Homo de ce "livre pour tous et pour personne". Quoi de plus naturel alors que de faire entendre les meilleurs morceaux de cette musique inouïe ?
Le risque d'une lecture à voix haute était certes de céder à l'exaltation romantique, mais Thierry Frémont a su trouver la juste tonalité lyrique, qui permet d'exprimer l'enthousiasme sans mièvrerie.
Volume 1 : L'ouvrage débute par le déclin de Zarathoustra, qui n'hésite pas à se perdre d'abord pour mieux se retrouver par la suite. Pour devenir peu à peu ce qu'il est, à savoir le prophète de l'éternel retour du semblable, ce porte-parole exotique de la pensée de Nietzsche s'engage ainsi dans un voyage pour l'essentiel intérieur, jalonné de rêves éveillés, dans le but de sortir l'humanité de son "profond sommeil" et lui indiquer la voie de la grandeur, de la victoire sur soi."
Claude Colombini & Yannis Constantinidès
À la suite d'« Ainsi parlait Zarathoustra », Nietzsche s'attaque à un problème majeur de la philosophie occidentale, celui de la valeur. D'une plume étincelante et féroce, il critique les préjugés des philosophes, à commencer par leur croyance en la valeur absolue de la vérité. Seul un nouveau type de penseur sera capable de redonner du sens à l'existence terrestre : « l'esprit libre », celui qui s'affranchit de la croyance en l'existence du bien et du mal, et qui crée ses propres valeurs.
Ce texte constitue l'ouvrage le plus achevé de la pensée nietzschéenne, et le plus à même de rendre clair sa logique et ses aboutissements.
Friedrich Nietzsche (1844-1900) est un philosophe allemand. D'abord professeur de philologie à l'université de Bâle, il devient l'auteur d'ouvrages majeurs tels que « Le Crépuscule des idoles », « Le Gai Savoir » et « Ainsi parlait Zarathoustra ». Il est d'abord baigné dans les auteurs de la Grèce antique, mais ses lectures de Schopenhauer le bouleversent et l'aident à construire sa pensée. Il oppose les valeurs traditionalistes, notamment présentes dans le christianisme, aux valeurs défendues par un « surhomme », individualiste et indépendant. Passionné de musique, il se lie d'amitié avec Wagner, mais se brouille rapidement avec celui-ci. Dans les dix dernières années de sa vie, il est plongé dans un état végétatif suite à un accès de démence.
Les valeurs morales entravent la volonté de puissance. Dans une critique en règle des vertus du stoïcisme chrétien, Nietzsche souligne que sa généalogie est non pas une histoire de la morale mais l'établissement d'une continuité d'une famille d'idées à travers le temps, la quête de l'origine comme fondement.
La collection « Savoirs » présente des textes qui sont la rencontre d'une oeuvre de savoir - individuelle ou collective - et d'un auteur qui se propose d'en être le commentateur et l'interprète. Une préface et une analyse viennent apporter les éclairages indispensables et en assurer une meilleure compréhension.
Docteur en sciences du langage de l'EHESS, Claude Le Manchec est formateur et a publié plusieurs essais sur l'enseignement de la langue et de la littérature.
Cit. : " [...] partout où il y a troupeau, c'est l'instinct de faiblesse qui a voulu le troupeau et la sagesse du prêtre qui l'a organisé. Ne l'oublions pas : par nécessité naturelle les forts ont tendance à se séparer autant que les faibles ont tendance à s'unir [...] "
Dans "La généalogie de la morale", Friedrich Nietzsche poursuit sa remise en cause des valeurs fondatrices de nos sociétés, plus particulièrement les notions de juste et d'injuste, de bon et de mauvais. Il nous renseigne sur les sources de ces valeurs et de ce qui les a fondées, afin de prouver qu'elles ne sont en rien naturelles, mais bien l'oeuvre patiente et acharnée des hommes au cours de notre histoire.
Traduction par Henri Albert.
Format professionnel électronique © Ink Book édition.
28 ans. Brillant professeur à l'université de Bâle. Nietzsche en un seul livre va pulvériser sa carrière. Le genre d'acte qui met d'accord un homme avec lui-même. Le genre de "geste" qui dit la valeur de celui qui ne triche pas. Ce texte, c'est la Naissance de la Tragédie. Et alors que, bien souvent, le discours professoral est dicté par l'avancement carriériste - on ne contredit pas son directeur de thèse - Nietzsche met les pieds dans le plat. Sans honte ni crainte. Comme on se bat en duel. Pour l'honneur.
Ce sens de la grandeur, c'est l'une des raisons de lire La Naissance de la Tragédie en ce début de siècle. Bien que l'étude du Grec ait disparu de nos lycées, et que celle du Latin s'amenuise, inéluctablement, telle la peau de chagrin, Nietzsche propose une philosophie fondée sur la philologie. Une pensée par la langue. La phraséologie comme substrat conceptuel. Et si la méthode choque encore aujourd'hui, on peut imaginer la réaction parmi les confrères de cette année 1872. Bien rares seront ceux à le soutenir. Wagner prendra le risque.
L'autre coup de poing qu'assène Nietzsche au système universitaire, c'est la seconde mort de Socrate. La première, on la connaît, la ciguë, le bourreau, le coq d'Esculape, les pieds froids d'un Socrate plus stoïcien que platonicien. La seconde, c'est lorsque Nietzsche faisant de Socrate le double philosophique du tragique Euripide, identifie le penseur préféré de l'Université à l'empoisonneur de la philosophie : à partir de Socrate, le seul véritable objet, voire obsession, de la pensée, devient la Vérité.
Tragédie vulgaire que celle qui donne à voir la mort de la pensée tragique face à l'avénement du rationalisme. Face à la modernité. Tragédie pléonastique. A rebours, chez Eschyle, la vie, à travers le héros, produisait le drame. Les forces en présence étaient le produit parfait de Dionysos et d'Apollon, dans un équilibre quasi divin, qui se livraient une guerre pour l'art. Exit Dionysos. Place à Apollon.
La présente édition reprend l'édition de 1886, à laquelle fut ajoutée un Essai d'auto-critique, où Nietzsche apporte des précisions sur son oeuvre de jeunesse. On parlerait aujourd'hui de Seconde édition... La traduction est celle de J.Marnold et J.Morland.
Ce livre devrait servir de modèle à tous les thésards, de France et de Navarre : envoyez au diable votre directeur de thèse! Comme Nietzsche.
Nietzsche a 26 ans lorsqu'il rédige La Vision dionysiaque du monde, un texte resté inédit de son vivant. Il s'agit, sous une forme ramassée mais déjà extrêmement aboutie littérairement, du premier exposé de l'un des thèmes fondamentaux de sa pensée : l'opposition entre le monde apollinien et le monde dionysiaque, entre la mesure, l'apparence, la forme et l'ivresse, l'extase, l'oubli de soi ou, pour le dire encore autrement, entre le voile du rêve et la puissance destructrice de la vérité. De l'affrontement de ces deux mondes naît la tragédie grecque. Ces pages qui annoncent et résument à la fois l'ouvrage futur La Naissance de la tragédie, constituent une des plus belles introductions de Nietzsche à sa conception du monde comme musique.
Qui, parmi les philosophes contemporains, peut se targuer d'avoir publié un livre à compte d'auteur, ordonné un tirage à 140 exemplaires et n'avoir jamais pu en vendre qu'à ses amis proches, lesquels trouvent d'ailleurs le livre mauvais? Bien peu à l'exception de Friedrich Nietzsche, lors de la publication de Par delà le bien et le mal en 1886.
Qu'est-ce que cela signifie-t-il? Que l'ouvrage est un véritable chef-d'oeuvre. Car, c'est le propre du génie de n'être guère compris en son temps. Par exemple : sur la question de la liberté, Nietzsche déjoue toutes les attentes. Il est contre le concept de libre-arbitre. Mais ne goûte guère l'explication déterministe. La vie? Une sorte de tragédie joyeuse, où tout est possible dans les limites d'un jeu où tout est déjà joué d'avance. Sans cesse dans l'entre-deux et non dans la synthèse, si chère aux hégéliens, Nietzsche déroute autant qu'il déboute les mandarins. Cela fait de ce texte un modèle du genre.
D'autre part, Par delà le bien et le mal est un texte à (re)lire sans attendre, car il est à jamais irrécupérable. Penser le monde sans catégories morales est un exercice effrayant. Angoissant et pétrifiant. Dément et violent à la fois. Et nécessaire. A chaque aphorisme, le message s'enfonce en peu plus dans notre chair flasque et inerte d'apôtre du bien, de portefaix de l'humanité : la morale, c'est fait pour les esclaves.
La présente traduction de Henri Albert a été faite sur le septième volume des OEuvres complètes de Fr. Nietzsche, publié en novembre 1894 chez C. G. Naumann & Leipzig, par les soins du «Nietzsche-Archiv».
Ce livre s'adresse aux bien-pensants de tous bords : bobo ou golden boy, yuppie ou métrosexuel, votre grande chance est là sous vos yeux. Il suffit de tourner les pages...
Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Friedrich Nietzsche. Conçu à Bayreuth en 1876, achevé en 1878, "Humain, trop humain", sous-titré "Un livre pour esprits libres", fut en majeure partie dicté à Peter Gast. La première édition était dédiée à la mémoire de Voltaire. L'ouvrage se présente en trois parties publiées à différentes dates: "Humain, trop humain", "Opinions et Sentences mêlées" et "Le Voyageur et son ombre". Les deux premières parties sont respectivement composées de 638 et 408 aphorismes, la troisième d'un dialogue entrecoupé de 350 aphorismes. Tirant leurs titres de sujets divers, les aphorismes des deux premières sections sont ordonnés en neuf parties devant faire suite aux quatre "Considérations inactuelles" déjà publiées entre 1873 et 1876. Dans la première partie, "Des choses premières et dernières", Nietzsche fait observer que le monde métaphysique constitue, par définition, la plus indifférente des connaissances. À la métaphysique il oppose donc sa propre philosophie, tendant à retrouver, dans tout ce que la pensée a considéré jusque-là d'origine transcendante, une sublimation d'humbles éléments humains. Selon lui, l'origine de l'idée métaphysique est le langage, qui, doublant en quelque sorte la réalité, place un nouveau monde à côté du monde réel. Dans la deuxième partie, "Pour servir à l'histoire des sentiments moraux", il aborde le problème éthique. Nietzsche tient pour essentielle, à l'égard de la morale, la proposition selon laquelle nul n'est responsable de ses actes, à telle enseigne que juger équivaut à être injuste. La troisième partie, "La Vie religieuse" contient en germe les thèmes, développés par la suite dans "L'Antéchrist", de la lutte contre le christianisme, tenu pour une "haute ordure". La quatrième partie, "De l'âme des artistes et des écrivains", entend surtout définir les caractères essentiels de l'art, qui doit, dans ses productions, présenter les caractères d'une immédiate et soudaine révélation. Dans la sixième partie, "L'Homme dans la société", les aphorismes soulignent crûment la vanité et l'égoïsme qui constituent le fond de toute amitié, des luttes, des polémiques et en général de tous les rapports humains. Avec la septième partie, "La Femme et l'Enfant", le philosophe se livre à de pertinentes remarques et observations sur le mariage, l'esprit féminin et l'enfance. "L'homme avec lui-même" constitue le sujet de la neuvième et dernière partie.
L'image que l'on se fait souvent de Nietzsche (1844-1900) est celle du penseur solitaire, errant et sans attaches. Seul, il n'était pourtant pas sans amis. En témoignent ses relations avec Richard Wagner, Paul Rée, Malwida von Meysenbug ou Lou Andreas-Salomé : amitiés spirituelles, passionnées, orageuses, débouchant parfois sur une violente inimitié, à la hauteur de l'espérance que lui inspirait l'objet de son sentiment. Embrassant une décennie entière, de la parution d'Humain, trop humain à l'écriture d'Ecce Homo, le présent volume propose pour la première fois, dans une nouvelle traduction, un choix d'aphorismes et de poèmes où Nietzsche expose ses vues sur l'amitié, à la fois déroutantes, provocantes et paradoxales. Le philosophe ne fait-il pas dire en effet à son Zarathoustra qu'il faut voir en l'ami son meilleur ennemi ?
Aurore, comme son titre ne l'indique surtout pas, est un livre cruel. On se dit, « ce coup là, le philosophe-artiste a fait dans la métonymie : l'aurore, c'est la philosophie de l'avenir, la philosophie nouvelle débarassée des préjugés moraux... ». Moi, lecteur révolté et dissident, j'y vois le bréviaire du contestataire, les aphorismes de l'insurgé de service. Hélas, au risque de décevoir les plus exaltés d'entre-nous, Nietzsche, encore une fois, ne nous caresse pas dans le sens du poil. Et c'est bien là sa cruauté.
En presque six cents maximes, le philosophe au marteau, sort l'artillerie philosophique lourde et tire à bout portant sur l'idéologie qui fonde notre société, et avec elle, notre système de valeurs, auquel nous sommes si attachés. Cruauté d'arracher à l'homme, tel à un enfant gâté, ses jouets les plus chéris, mais qui sont le principe même de sa corruption. Cruauté de nous priver des fondements moraux les plus assurés et de nous contraindre d'assister à leur disparition. Cruauté de te jeter dans les couloirs du temps, dans l'intemporel, contre les modes et les tendances, orphelin de toute métpahysique, pour ta résurrection.
Et c'est bien là le sens du recueil. Des propositions pour une renaissance. Des préceptes fondateur d'une nouvelle humanité, au-delà de la morale, au-delà du christianisme, de la démocratie, des droits de l'homme, et avec eux, du chorus des vertus traditionnelles : justice, tempérance, tolérance, générosité, honnêteté...
L'Aurore est donc ce moment douloureux et éclatant où l'individu, aveuglé par la puissance du soleil, doit se lever, les membres encore fourbus, le corps exténué de son sommeil dogmatique, l'esprit anéanti par un éternel coma rationnel.
La présente édition reprend la traduction de Henri Albert, faite sur le quatrième volume des OEuvres complètes, publié en 1894 par le Nietzsche-Archiv, chez C. G. Naumann, à Leipzig.
Ce livre s'adresse à ceux, qui, fébriles devant le monument poético-philosophique du Zarathoustra, trouveront une approche plus pédagogique de la philosophie de Nietzsche.
"J'admire Wagner partout où c'est lui-même qu'il met en musique."
Un rapport singulier a uni Nietzsche à Wagner. Mais le musicien allemand, admiré par Nietzsche - la musique de Wagner lui a inspiré son premier ouvrage : la naissance de la tragédie -, deviendra également la cible de ses attaques les plus virulentes comme celles exposées dans ces deux ouvrages que nous publions ensemble : Le Cas Wagner (1888) et Nietzsche contre Wagner (1889), le dernier livre écrit par le philosophe allemand avant qu'il ne perde définitivement la raison.
Format professionnel électronique © Ink Book édition.
Ce livre est une anthologie de pensées d'un " autre " Nietzsche, moins connu, plus spirituel que critique, ouvert et souvent poétique. Un texte par jour pour vivre mieux.Cette anthologie présente un Nietzsche à plusieurs facettes. Un Nietzsche moraliste, dans le sens où l'étaient les frappeurs de maximes du XVIIIe siècle que le philosophe appréciait tant : Chamfort, La Rochefoucauld... Certaines de ses pensées suggèrent ainsi une ligne de conduite : " Que votre amour de la vie soit amour de votre espoir le plus haut : et que votre espoir le plus haut soit la pensée la plus haute de la vie. " Mais également un Nietzsche psychologue qui, avant Freud et à la même époque que Dostoïevski, jette un regard aigu sur les profondeurs de l'âme humaine. Il affirme par exemple que " ce n'est pas le doute, c'est la certitude qui rend fou". Le pourfendeur de la religion laisse ici la place à un créateur inspiré et pénétrant, sage solitaire pour notre temps. Ainsi, à travers de nombreux thèmes - l'amour, la liberté, la santé, l'art, la solitude, la pensée, la vertu -, se dégage la vision, peut-être inattendue, d'un Nietzsche spirituel.
Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Friedrich Nietzsche. Ce volume contient "Le Cas Wagner, un problème musical" et "Nietzsche contre Wagner, pièces justificatives d'un psychologue". Seul pamphlet de Nietzsche, "Le Cas Wagner" transpose sur le mode comique et satirique le problème esthétique que le musicien pose au philosophe. Ce qui est attaqué est d'ailleurs moins le compositeur de "Parsifal" que la "névrose" de l'Allemagne wagnérienne de la fin du XIXe siècle, soit une idéologie riche d'obscurantismes, de nationalisme, d'antisémitisme et de mépris de l'intelligence que Nietzsche résume sous l'expression de "crétinisme de Bayreuth". C'est le "wagnérisme" qui l'éloigne de Richard Wagner, pour qui il éprouve un mélange d'admiration et de répulsion. Le second texte du volume, "Nietzsche contre Wagner", écrit quelques jours avant son premier accès de folie, consiste en un réarrangement d'aphorismes sur la musique de Wagner déjà publiés dans ses précédents ouvrages, notamment "La Volonté de puissance" et "Ainsi parlait Zarathoustra".
La pensée de l'éternel retour a inspiré à Nietzsche certaines de ses pages les plus saisissantes. C'est dans ses très nombreux fragments posthumes que, pendant près de dix ans, il a développé, repris et approfondi cette idée. Afin de permettre un accès aisé à ces textes, la présente édition réunit, pour la première fois, un choix des fragments les plus significatifs se rattachant à ce thème.
À l'âge de 19 ans, Friederich Nietzsche (1844-1900) est bouleversé par la lecture du Monde comme volonté et comme représentation de Schopenhauer. Afin de se rapprocher de Wagner, il devient professeur de philologie grecque à Bâle. En 1871, il publie La Naissance de la tragédie. À compter de 1879, frappé par la maladie, il entame une vie d'errances. L'hypothèse de l'éternel Retour, vécu dans l'instant, naît dans son esprit. En 1883, il entame la rédaction de Ainsi parlait Zarathoustra.
Les textes autobiographiques que Nietzsche écrivit entre douze et vingt-quatre ans (1856-1869) rassemblés ici constituent un témoignage unique sur la forge d'une pensée, d'un style, d'une sensibilité. D'un caractère. Après des premières pages toutes prisonnières des poncifs de l'époque se dessine une progressive et implacable émancipation appuyée sur un minutieux travail de réécriture infini des événements marquants de la vie en lesquels la mort du père et le deuil qui la continua ainsi que les années d'apprentissage dans le rude collège de Pforta occupent une place singulière. S'y dessine également la naissance d'impérieuses passions - musique, lecture, écriture, amitiés - dont on sait l'importance décisive qu'elles prendront dans la vie philosophique de Nietzsche. Bien avant Ecce Homo, Nietzsche se réapproprie sa vie, lui donne sens et façonne la statue qui vient. Ces Écrits autobiographiques sont le véritable laboratoire de l'écriture philosophique de celui qui proclamera une quinzaine d'années plus tard la mort de Dieu, que l'homme est le seul créateur de sens et de valeurs et que «toute grande philosophie [...] est la confession de son auteur», confession qui n'est point une confidence ou un aveu mais l'inévitable et nécessaire point de rencontre entre la Vie et la Pensée.
`Beyond Good and Evil' is an exploration of the concepts of God, truth, good, and evil. It is also a searing criticism of many of the beliefs of early philosophers when considering the nature of morality. Nietzsche presents the reader with a number of challenging ideas, questioning whether it is better to be kind than cruel and whether being fair, rather than selfish, is logically sound. A fascinating read from the pen of one of the world's greatest thinkers.
Friedrich Nietzsche (1844 - 1900) is one of the most important figures in the world of philosophy. Much of his work focusses on uncovering the motives behind philosophy, morality, and Western religious beliefs. In proposing the idea that "God is dead," Nietzsche set the template that many celebrated intellectuals would follow. Many of his books and theories have directly inspired a number of films, including `Devil's Advocate' (starring Al Pacino), `Groundhog Day' (starring Bill Murray), and `Fight Club' (starring Brad Pitt).
Dans ce volume, le lecteur découvrira une partie encore inédite en français de l'ultime correspondance de Nietzsche (janvier 1887 / janvier 1889). Pour la première fois, les lettres à Ferdinand Avenarius, Jean Bourdeau, Georg Brandes, Carl Spitteler, August Strindberg, Hippolyte Taine et Helen Zimmern ainsi que les « billets de la folie » sont présentés dans leur intégralité.
Ces Dernières lettres constituent un témoignage exceptionnel sur la manière dont Nietzsche entendait parfaire son oeuvre. On y voit comment le philosophe a abandonné le projet de La volonté de puissance pour se consacrer à celui de L'inversion de toutes les valeurs qu'il présente comme son « oeuvre principale » et qui verra le jour sous la forme de L'Antichrist. Durant ces deux dernières années d'enthousiasme spéculatif, jusqu'à « l'effondrement » de janvier 1889, Nietzsche confia à tous ses amis, à ses lecteurs et ses éditeurs, l'avancée de son travail mais aussi ses doutes, ses échecs. Les lettres qu'il leur écrivit sont ainsi les témoins privilégiés du déploiement de sa réflexion. Elles montrent comment Nietzsche pensait, avec Crépuscule des idoles, Ecce Homo et L'Antichrist, avoir surmonté l'abandon de La volonté de puissance et « achevé » sa philosophie, invalidant par là un préjugé tenace selon lequel celle-ci ne le serait point.
Cette correspondance incite donc à reprendre à nouveaux frais la lecture de ces trois ouvrages dans une perspective singulièrement différente. Complétant les derniers Fragments posthumes, les lettres de décembre 1888 apportent enfin de précieuses indications sur ce que fut le dernier grand projet de Nietzsche, à savoir la « Grande Politique ».
Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Friedrich Nietzsche. "Cet écrit est avant tout un délassement, une tache de lumière, un bond à côté dans l'oisiveté d'un psychologue. Peut-être est-ce aussi une guerre nouvelle ? Et peut-être y surprend-on les secrets de nouvelles idoles ?... Ce petit écrit est une grande déclaration de guerre; et pour ce qui en est de surprendre les secrets des idoles, cette fois-ci ce ne sont pas des dieux à la mode, mais des idoles éternelles que l'on touche ici du marteau comme on ferait d'un diapason. Il n'y a, en dernière analyse, pas d'idoles plus anciennes, plus convaincues, plus boursouflées... Il n'y en a pas non plus de plus creuses. Cela n'empêche pas que ce soient celles en qui l'on croit le plus, aussi, même dans les cas les plus nobles, ne les appelle-t-on nullement des idoles" (Nietzsche).
L'analyse généalogique des concepts moraux les définit dans leur réalité sociale. La généalogie est donc l'histoire de la filiation et de l'engendrement des valeurs et des concepts que des hommes ont élaborés pour "sélectionner" l'homme ; ce qui veut dire : soit pour l'exploiter au service de quelques-uns, soit au contraire "pour promouvoir l'humanité entière".
Este ebook presenta "Más allá del bien y del mal" con un sumario dinámico y detallado.
Publicado en 1886 a costa del mismo autor, el libro no recibió en un principio mucha atención. Nietzsche atacaba en él lo que consideraba vacuidad moral de los pensadores de su siglo, falta de sentido crítico alguno de los autodenominados moralistas y su pasiva aceptación de la moral heredada judeo-cristiana. Más allá del bien y del mal recorre todos los temas fundamentales de la madurez filosófica de Nietzsche y en parte puede ser leído como un desarrollo, en términos más directos, de las ideas que el autor ya había propuesto en un sentido más metafórico en Así habló Zaratustra (Also Sprach Zarathustra).
Friedrich Wilhelm Nietzsche (1844 - 1900) fue un filósofo, poeta, músico y filólogo alemán, considerado uno de los pensadores contemporáneos más influyentes del siglo XIX.