« Par son contenu, le socialisme moderne est, avant tout, le produit de la vue immédiate, d'une part, des oppositions de classes qui règnent dans la société moderne entre possédants et non possédants, bourgeois et salariés, d'autre part, de l'anarchie qui règne dans la production. »
Friedrich Engels
Le rapport de la politique générale aux formes du droit économique est déterminé dans mon système de façon si décisive, en même temps, si originale, qu'il ne serait pas superflu d'y renvoyer spécialement pour en faciliter l'étude. La forme des rapports politiques est l'élément historique fondamental et les dépendances économiques ne sont qu'un effet ou un cas particulier, elles sont donc toujours des faits de second ordre. Quelques-uns des systèmes socialistes récents prennent pour principe directeur le faux semblant d'un rapport entièrement inverse tel qu'il saute aux yeux, en faisant pour ainsi dire sortit des situations économiques les infrastructures politiques. Or, ces effets du second ordre existent certes en tant que tels, et ce sont eux qui dans le temps présent sont le plus sensibles ; mais il faut chercher l'élément primordial dans la violence politique immédiate et non pas seulement dans une puissance économique indirecte...
... il est clair que tous les phénomènes économiques s'expliquent par des causes politiques, à savoir par la violence.
L'histoire du christianisme primitif offre des points de contact remarquables avec le mouvement ouvrier moderne. Comme celui-ci le christianisme était à l'origine le mouvement des opprimés, il apparaissait tout d'abord comme la religion des esclaves et des affranchis, des pauvres et des hommes privés de droit, des peuples subjugués ou dispersés par Rome. Tous les deux, le christianisme et le socialisme ouvrier, prêchent une délivrance prochaine de la servitude et de la misère ; le christianisme transporte cette délivrance dans l'au-delà, dans une vie après la mort, dans le ciel ; le socialisme la place dans ce bas monde, dans une transformation de la société.
Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
Engels en Marx over het verband tussen familie en economie.
`De oorsprong van het gezin, van de particuliere eigendom en van de staat' is een historisch-materialistisch essay. Engels analyseert hier de gelijkenissen tussen de evolutie van menselijke familieverbanden, eigendomsverhoudingen en de staat. Hij verdeelt de menselijke geschiedenis in een periode van wildheid, een van barbaarsheid en een van beschaving. Engels traceert hoe bezit in een relatie sluipt en de liefde corrumpeert. Het huwelijk is te vaak bittere noodzaak om te overleven, monogamie berust niets op natuurlijke maar op economische overwegingen en het is niet moeilijk parallellen te zien tussen huwelijk en prostitutie. Het essay is gebaseerd op notities van Karl Marx en na diens dood uitgewerkt door zijn geestesgenoot Engels.
« Vous êtes saisis d'horreur parce que nous voulons abolir la propriété privée. Mais, dans votre société actuelle, la propriété privée est abolie pour les neuf dixièmes de ses membres : si cette société existe, c'est précisément parce qu'elle n'existe pas pour ces neuf dixièmes. Vous nous reprochez donc de vouloir abolir une forme de propriété qui a pour condition nécessaire que l'immense majorité de la société soit frustrée de toute propriété. En un mot, vous nous accusez de vouloir abolir votre propriété à vous. En vérité, c'est bien ce que nous voulons. »
Publié pour la première fois en février 1848 à Londres, le Manifeste de Marx et Engels, rigoureux et tranchant, n'a rien perdu de sa vigueur critique.
« Les grands hommes de l'Allemagne de 1848 étaient sur le point de connaître une fin sordide quand la victoire des "tyrans" pourvut à leur sûreté, les envoyant à l'étranger et faisant d'eux des martyrs et des saints.
Ils furent sauvés par la contre-révolution.
Mais il fallait rappeler quotidiennement à la mémoire du public l'existence de ces libérateurs du monde.
Plus ces rebuts de l'humanité étaient hors d'état de réaliser quoi que ce soit de concret, plus il leur fallait s'engager avec zêle dans un semblant d'activité inutile et claironner en grande pompe des partis imaginaires et des combats imaginaires.
Plus ils étaient impuissants à mener à bien une véritable révolution, plus il leur fallait soupeser cette future éventualité, répartir les places à l'avance et se plonger dans les délices anticipés du pouvoir. »
Lorsque Marx et Engels arrivent à Londres, ils ont été précédés par des compatriotes, militants du « Printemps des peuples », exilés comme eux. Refusant de réfléchir à leur échec pour préparer la révolution de demain, cette poignée d'intellectuels tient le haut du pavé sur une scène déjà médiatique, plus théâtrale que politique. Bouffons et traîtres s'y bousculent, que les auteurs épinglent au milieu de réflexions sur la mobilisation et la recomposition politique du mouvement révolutionnaire qui engendrera l'Internationale.
Écrit entre mai et juin 1852, ce texte n'a jamais été traduit en français. On y retrouve le ton incisif et parfois cruel de Marx lorsqu'il évoque ses contemporains - qui rappellent les nôtres.
Professeure d'histoire contemporaine à l'université de Lille-3, Sylvie Aprile est notamment l'auteure du Siècle des exilés, bannis et proscrits français au XIXe siècle (Éditions du CNRS, 2010)
Pendant des décennies, l'Irlande a été une préoccupation d'Engels et de Marx, parce que l'oppression nationale des Irlandais et le racisme dont ils souffraient expliquaient en grande partie l'impuissance du mouvement ouvrier le plus important d'Europe, celui de la classe ouvrière anglaise, à transformer les rapports sociaux. La question irlandaise, écrivaient-ils, nourrit la réaction anglaise qui «[prend] racine dans l'assujettissement de l'Irlande».
Au regard du nombre et de l'importance des textes qui lui ont été consacrés, la question nationale irlandaise est manifestement un sujet fondamental aux yeux des fondateurs du matérialisme historique.
Pour assurer l'indépendance du mouvement ouvrier à l'égard de la bourgeoisie, il importait, selon leur analyse, non seulement que le mouvement lutte pour les droits politiques, sociaux et économiques des groupes opprimés, mais aussi qu'il promeuve leur indépendance nationale, laquelle était une condition de l'émancipation même de la classe ouvrière de la nation dominante.
Plus encore, si le mouvement ouvrier ne faisait pas la promotion des droits des nationalités opprimées, alors les révolutionnaires devaient envisager de créer des organisations ouvrières des nations opprimées sur une base nationale - non uniquement en fonction de l'État - parce que la classe ouvrière de la nation dominante, par l'entremise de ses organisations syndicales et politiques, avait adopté des positions réactionnaires et constituait désormais une entrave à l'émancipation des classes ouvrières, aussi bien dans la nation dominante que dans la nation dominée.
Friedrich Engels et Karl Marx ont lutté pour que l'Association internationale des travailleurs fasse sienne la lutte pour l'indépendance de l'Irlande.
Pour eux, le combat pour le socialisme international passait par la lutte pour la libération nationale de l'Irlande et la fin de l'assujettissement des Irlandais.
L'ironie, c'est que Karl Marx fut et restera à jamais un bourgeois. Son père est un avocat de renom. Sa mère, la grande-tante des fondateurs de la trop célèbre société Philips, symbole aujourd'hui du capitalisme industriel triomphant. Donc le Manifeste du Parti communiste demeure le produit de ce jeune bourgeois révolté, allergique à son milieu, et décidé à en finir une bonne fois pour toutes avec sa propre classe sociale. Classique dans les milieux aisés.
Mais ce qui rend cette oeuvre intéressante, c'est plus de comprendre ce qu'en a fait la postérité. En effet, jamais autant d'hommes ne se réclameront de la pensée d'un seul homme, se mobiliseront et tueront en son nom. Avec la bonne conscience d'accomplir leur devoir. Sans le remords causé par le ver dont parle le poète. Le Manifeste? Une sorte d'exercice de style dont la portée sera l'une des plus fortes de l'histoire de l'humanité. C'est pour cette raison là qu'il faut le lire et le relire. Pour percer le mystère d'un extraordinaire succès politique et économique. Un succès de librairie qu'aucun éditeur parisien n'aurait certainement osé prendre dans sa genèse.
Este ebook presenta "El Manifiesto Comunista" con un sumario dinámico y detallado.
El Manifiesto del Partido Comunista (Manifest der Kommunistischen Partei, por su título en alemán), muchas veces llamado simplemente el Manifiesto Comunista, es uno de los tratados políticos más influyentes de la historia, fue una proclama encargada por la Liga de los Comunistas a Karl Marx y Friedrich Engels entre 1847 y 1848, y publicada por primera vez en Londres el 21 de febrero de 1848.
Las ideas que el Manifiesto expresa son las siguientes:
- La historia política e intelectual de una sociedad está determinada por el modo de producción y la formación socio-económica que se deriva de él;
- Una vez aparecidas las clases sociales sobre la base de la propiedad privada y la explotación, la historia de las sociedades ha sido la historia de la lucha de las clases explotadoras y las explotadas;
- En la actual sociedad moderna el proletariado es la única clase social cuya emancipación significará la emancipación de toda la humanidad mediante la revolución comunista: la abolición de la propiedad burguesa, las clases sociales y el Estado.
Communism is a left-wing to far-left sociopolitical, philosophical, and economic ideology within the socialist movement, whose goal is the establishment of a communist society, a socioeconomic order centered around common ownership of the means of production, distribution, and exchange that allocates products to everyone in the society. Communist society also involves the absence of private property, social classes, money, and the state. Communists often seek a voluntary state of self-governance but disagree on the means to this end. This reflects a distinction between a more libertarian approach of communization, revolutionary spontaneity, and workers' self-management, and a more vanguardist or Communist party-driven approach through the development of a constitutional socialist state followed by the withering away of the state. As one of the main ideologies on the political spectrum, communism is placed on the left-wing alongside socialism, and communist parties and movements have been described as radical left or far left.
Contents:
Karl Marx
Manifesto of the Communist Party
The Class Struggles in France
The Eighteenth Brumaire of Louis Bonaparte
Friedrich Engels
Socialism: Utopian and Scientific
Peter Kropotkin
The Conquest of Bread
Mutual Aid: A Factor in Evolution
Vladimir Lenin
State and Revolution
What Is to Be Done?
Imperialism: the Highest Stage of Capitalism
Joseph Stalin
The Foundations of Leninism
Anarchism or Socialism?
Marxism and the National Question
Organization of a Russian Federal Republic
The October Revolution and the National Question
Dialectical and Historical Materialism
Marxism and Problems of Linguistics
Leon Trotsky
History of the Russian Revolution
My Life
The Revolution Betrayed
Our Revolution Essays on Working-Class and International Revolution, 1904-1917
Dictatorship vs. Democracy
From October to Brest-Litovsk
Lenin
Results and Prospects
The Permanent Revolution
Literature and Revolution
The Bolsheviki and World Peace
« La difficulté contre laquelle échouaient les meilleurs économistes tant qu'ils partaient de la valeur du « travail » disparaît dès que nous partons de la valeur de la « force de travail » et non de celle du « travail ». La force de travail est, dans notre société capitaliste actuelle, une marchandise comme toutes les autres, mais néanmoins une marchandise tout à fait spéciale. En effet, elle a la propriété particulière d'être une force qui crée de la valeur, une source de valeur et, notamment, par un traitement approprié, une source de plus de valeur qu'elle n'en possède elle-même. Dans l'état actuel de la production, la force de travail humaine ne produit pas seulement en une journée une valeur plus grande que celle qu'elle possède et qu'elle coûte elle-même, mais à chaque nouvelle découverte scientifique, à chaque nouvelle invention technique cet excédent de sa production quotidienne s'accroît au-delà de ses frais journaliers, et, par conséquent, la partie de la journée de travail dans laquelle l'ouvrier tire de son travail l'équivalent de son salaire quotidien diminue, alors qu'augmente la partie de la journée de travail pendant laquelle il est obligé d'offrir son travail au capitaliste sans être payé pour cela.
Telle est la constitution économique de toute notre société actuelle : c'est la classe laborieuse seule qui produit toutes les valeurs. Car le mot valeur n'est qu'une autre expression pour le mot travail, expression par laquelle on désigne dans notre société capitaliste actuelle la quantité de travail socialement nécessaire, incorporée dans une marchandise déterminée ».