Déstructurée, menacée par le désordre et le chaos, et de plus en plus marginalisée sur la scène internationale, l'Afrique Noire est en voie d'informalisation totale. Faute de réformes urgentes, certains appareils d'État difficilement mis en place au cours des trois dernières décennies, risquent de devenir de simples instruments de répression, régnant sur la misère, et couvrant toutes sortes de trafics pour assurer leur survie. La débâcle actuelle peut être une chance pour un nouveau départ. Pour cela, des changements s'imposent. Reprendre aujourd'hui notre destin en main suppose que nous engagions des actions dans le renouvellement du rôle des élites, l'instauration d'un État de droit garant de l'activité et la restructuration en profondeur de nos économies. Si cette tâche incombe avant tout aux africains, elle ne saurait aboutir sans un renouvellement du message de la Coopération. Créer de la richesse avec des partenaires africains, et non soutenir une gestion irresponsable, tel doit être l'un de ses principaux objectifs. Malgré la noblesse de l'action humanitaire, les ONG ne peuvent intervenir qu'en complément d'une telle politique. Cloisonné dans ses richesses, le monde est planétaire dans ses fléaux ; qu'il s'agisse de la dégradation de l'environnement ou des grandes épidémies. Une déstabilisation de l'Afrique aurait des conséquences au-delà du Continent Noir.
Dans un langage accessible, l'auteur analyse la performance de l'Afrique dans l'économie mondiale et montre les limites des politiques actuelles. En se basant sur les défis de l'Afrique et les politiques mises en oeuvre par les pays riches pour passer de la pauvreté de masse à l'édification de sociétés prospères, il explore de manière novatrice des voies nouvelles pour l'Afrique. Il appelle les Africains à sortir de l'esprit de dépendance pour prendre leur destin en main et transformer l'Afrique.