Les électeurs musulmans sont de plus en plus nombreux, et même désormais majoritaires dans des dizaines de communes de France. Bien que la radicalisation d'une frange d'entre eux ne fasse plus débat, une grande partie de la classe politique refuse toujours d'aborder cette question et les sujets qu'elle met à l'ordre du jour. Les gouvernements successifs enchaînent les déclarations vagues et solennelles sur la laïcité, pendant que sur le terrain les calculs électoraux à court terme et le clientélisme prospèrent. De gauche ou de droite, les élus locaux qui témoignent dans cette enquête ont comme dénominateur commun de refuser de participer à la grande braderie des principes républicains. Celle-ci est déjà lancée mais il est possible de la clore avec le soutien de la majorité des électeurs musulmans qui rejettent la perspective d'une sécession culturelle.Nos élus et l'islam est un document nécessaire, qui montre comment le clientélisme à la française est aussi la source d'une radicalisation toujours plus grande de l'islam.
Loi Robien, loi Scellier, loi sur la location en meublé professionnel, loi Girardin, loi Demessine, et maintenant loi Duflot. Dix ans de défiscalisation. Dix ans d'abus, de mensonges et de tricheries. Et, à l'arrivée, des dizaines de milliers de particuliers ruinés ou endettés jusqu'au cou. Pourquoi ? Parce que depuis 10 ans, des professionnels de la défiscalisation font croire aux Français à l'investissement dans la pierre et à la promesse de juteuses économies d'impôts ; à la fin, ils se retrouvent à acheter 50% ou 70% trop chers des biens qu'ils louent mal, ou pas du tout.
C'est l'ampleur de ce scandale qu'Erwan Seznec révèle ici dans le détail. Il met au jour un véritable système et le concours de toute une chaîne de responsabilités : celle des maires qui délivrent les permis de construire, des banques qui prêtent, des promoteurs qui construisent, des notaires qui enregistrent. Tous savent que les acheteurs foncent dans le mur, tous se taisent, tous s'enrichissent. Cyniques ou complètement intoxiqués par des professionnels de la construction, les responsables politiques, eux, se taisent et se rendent complices de ce qui est le plus grand scandale immobilier de l'après-guerre. Il se déroule au grand jour, dans une indifférence quasi-totale... Avec à la clef, l'épargne des classes moyennes engloutie pour soutenir artificiellement un secteur du bâtiment " sous cocaïne fiscale " et construire les taudis de demain...
Jean Boustani travaille pour le groupe de construction navale Privinvest. En 2013, il supervise une vente colossale : Privinvest livre deux milliards de dollars de matériel au Mozambique. Une opération encadrée. Légale.
Pourtant, le 1er janvier 2019, Jean Boustani est arrêté à sa descente d'avion par le FBI.
Motifs : corruption, fraude, blanchiment d'argent, dans le cadre des contrats mozambicains. Car l'Amérique n'apprécie pas que l'on vende du matériel à l'Afrique sans lui demander la permission...
Bilan : onze mois de détention pour Jean Boustani, un combat judiciaire, une victoire.
Ce document exceptionnel fait entendre la voix d'un homme bafoué puis blanchi. Il révèle les méthodes d'un pouvoir américain prêt à renier ses propres principes pour asseoir sa mainmise économique, quitte à déséquilibrer le jeu des relations internationales.
Enquête sur un monde syndical à la dérive. Le directeur des ressources humaines d'Air France courant pour échapper à des délégués en colère, la chemise en lambeaux ; le port de Marseille bloqué pour la dixième fois en dix ans ; la SNCF en grève pendant le bac ou les fêtes de Noël ; une dizaine de syndicalistes en moyenne jugés en correctionnelle chaque année pour détournement de fonds... le syndicalisme français va très mal. Ces débordements, qui choquent à juste titre le grand public et les observateurs étrangers, ne sont pas l'indice d'un excès de pouvoir. Ils prouvent au contraire un affaiblissement dangereux, qui incite par exemple certaines organisations à tolérer l'islamisme radical en leur sein pour assurer leur survie ! De plus en plus coupées du terrain, plombées par les luttes internes, beaucoup moins éloignées du patronat qu'elles ne veulent bien le dire, la CGT, la CFDT, la CFTC ou FO sont incapables de prévenir des dérives graves dans les ports, les imprimeries, le rail, les entreprises de nettoyage ou la police, sans oublier certains grands comités d'entreprise, transformés en fiefs et ponctionnés à outrance. Le tout sous le regard consterné de milliers de délégués qui se demandent quand ils auront des organisations à la hauteur de leur dévouement personnel... Une plongée inédite dans un monde syndical en plein naufrage.