Les électeurs musulmans sont de plus en plus nombreux, et même désormais majoritaires dans des dizaines de communes de France. Bien que la radicalisation d'une frange d'entre eux ne fasse plus débat, une grande partie de la classe politique refuse toujours d'aborder cette question et les sujets qu'elle met à l'ordre du jour. Les gouvernements successifs enchaînent les déclarations vagues et solennelles sur la laïcité, pendant que sur le terrain les calculs électoraux à court terme et le clientélisme prospèrent. De gauche ou de droite, les élus locaux qui témoignent dans cette enquête ont comme dénominateur commun de refuser de participer à la grande braderie des principes républicains. Celle-ci est déjà lancée mais il est possible de la clore avec le soutien de la majorité des électeurs musulmans qui rejettent la perspective d'une sécession culturelle.Nos élus et l'islam est un document nécessaire, qui montre comment le clientélisme à la française est aussi la source d'une radicalisation toujours plus grande de l'islam.
Enquête sur un monde syndical à la dérive. Le directeur des ressources humaines d'Air France courant pour échapper à des délégués en colère, la chemise en lambeaux ; le port de Marseille bloqué pour la dixième fois en dix ans ; la SNCF en grève pendant le bac ou les fêtes de Noël ; une dizaine de syndicalistes en moyenne jugés en correctionnelle chaque année pour détournement de fonds... le syndicalisme français va très mal. Ces débordements, qui choquent à juste titre le grand public et les observateurs étrangers, ne sont pas l'indice d'un excès de pouvoir. Ils prouvent au contraire un affaiblissement dangereux, qui incite par exemple certaines organisations à tolérer l'islamisme radical en leur sein pour assurer leur survie ! De plus en plus coupées du terrain, plombées par les luttes internes, beaucoup moins éloignées du patronat qu'elles ne veulent bien le dire, la CGT, la CFDT, la CFTC ou FO sont incapables de prévenir des dérives graves dans les ports, les imprimeries, le rail, les entreprises de nettoyage ou la police, sans oublier certains grands comités d'entreprise, transformés en fiefs et ponctionnés à outrance. Le tout sous le regard consterné de milliers de délégués qui se demandent quand ils auront des organisations à la hauteur de leur dévouement personnel... Une plongée inédite dans un monde syndical en plein naufrage.